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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
MERCREDI 31 MARS 2021
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Résultats annuels
◆ Disposant du plus grand gisement de provisions de la place, le groupe BCP a pu absorber les effets de la crise tout en jouant son rôle de financeur majeur de l'économie. BCP absorbe facilement les effets de la crise D ifficile pour un géant bancaire de faire de la crois- sance dans une économie qui de 300 MDH de produit net bancaire de plus que l'an der- nier, profitant notamment d’un contexte de taux favorable sur le marché obligataire. Intégrant totalement l’impact du don COVID-19 d’un mil- liard de dirhams, le résultat net consolidé recule de 67% à 1,3 milliard de dirhams. De même, le résultat net part du groupe marque une baisse de 59% à 1,2 milliard de dirhams. Par A. Hlimi
ratios prudentiels», résume Choukri Oimdina, Directeur général risques groupe de la BCP, à l'occasion de la confé- rence financière du groupe. La Banque centrale a tenu à lisser l'impact de cette circu- laire sur 5 ans pour permettre aux banques de se conformer. Le groupe bancaire a pris les devants en se dotant d'une stratégie et d'une organisation dédiées à ces actifs. Kamal Mokdad, Directeur général de la BCP et de l'Internatio- nal, explique que «nous nous sommes structurés dès les premières dations avec une filiale dédiée à la gestion et à la valorisation de ces actifs aux meilleures conditions du marché. Nous évaluons régu- lièrement ces actifs pour les expertiser et, au besoin, provi- sionner si nécessaire». Le groupe s'est structuré en interne pour pouvoir gérer ces actifs par nature en les clas- sant en 4 catégories. La pre- mière correspond aux actifs à céder, soit annuellement entre 600 à 700 MDH d'actifs avec, jusqu'à présent, aucune moins-value dans les comptes du groupe. La deuxième caté- gorie comprend les actifs à louer. Il s'agit d'un patrimoine valorisé par la banque et qui génère un rendement locatif supérieur à 7% pour le groupe. La troisième catégorie contient des actifs à développer avec des partenaires externes, alors que la quatrième catégorie comprend des actifs vraisem- blablement de moins bonne
Compte tenu des impacts économiques liés à la COVID- 19, combinés à une politique de provisionnement prudente, le coût du risque marque un bond de 139% pour s’établir à 6,1 milliards de dirhams. «Nous avons adopté une approche anticipative en matière de pro- visions, tout en capitalisant sur la solidité de nos fondamen- taux avec une provision pour risques généraux et un fonds de soutien suffisamment doté pour faire face à toutes les éventualités» , se félicite Karim Mounir, PDG du groupe. Et d'ajouter que la prudence res- tera de mise tant que la visibi- lité ne revient pas. Il ne cache pas, cela dit, sa confiance dans les perspectives. Compte tenu des impacts éco- nomiques liés à la COVID-19 combinés à une politique de provisionnement prudente, le coût du risque marque un bond de 139%.
Le produit net bancaire consolidé s’améliore de 8,3% à 19,3 milliards de dirhams et intègre un effet péri- mètre sur 9 mois, lié à l’acquisition de trois nou- velles filiales en Afrique subsaha- rienne.
chute de 7%. Le groupe BCP l'a expérimenté en 2020 avec des indicateurs de rentabilité qui se sont dégradés dans le sillage de la pandémie. Mais, cela ne l’a pas empê- ché de consolider ses parts de marché et d'étendre son empreinte internationale. Dans ce contexte, le produit net bancaire consolidé s’amé- liore de 8,3% à 19,3 milliards de dirhams. Cette croissance a concerné l’ensemble de ses composantes et intègre un effet périmètre sur 9 mois, lié à l’acquisition de trois nou- velles filiales en Afrique sub- saharienne. Hors cet impact, la croissance du PNB s’établi- rait à 2,6%, avec une mention spéciale pour les activités de marché, qui ont généré plus
Dations en paiement : BCP prend les devants La circulaire de Bank Al-Maghrib relative aux dations de paiement et ventes à réméré est entrée en vigueur en mars 2021. Elle a pour objectif d'encadrer cette pra- tique, qui consiste pour les banques à accepter des biens immobiliers de la part des pro- moteurs immobiliers, pour le remboursement d'une partie ou de la totalité de leurs dettes bancaires. Ces opérations se sont multipliées ces dernières années, parallèlement à l'évo- lution de la crise immobilière. Elles ont pour conséquence de coaguler les bilans ban- caires en les alourdissant de biens immobiliers peu liquides. Avant cette circulaire, ces actifs immobiliers étaient pondérés à 100% dans les fonds propres des banques. Mais, dorénavant, les établis- sements de crédit sont obligés de surpondérer les dotations en fonds propres en fonction de la durée de détention de ces biens acceptés en dation. «Plus la durée est importante, plus ils seront surpondérés et vont donc consommer plus de fonds propres, obligeant les banques à rétablir leurs
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