FNH N° 1017

Découvrez le numéro 1017 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 31 mars 2021 - 8 DH - N° 1017

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Inflation La flambée des prix n'aura pas lieu

Gouvernement El Otmani

Que retenir du bilan économique ? P. 18

P. 22

ASSURANCE INCLUSIVE

«Les enjeux n’ont jamais été autant d’actualité»

Mohamed Hassan Bensalah, président de la FMSAR

P. 8/9

Covid-19

Résultats annuels

Géomètres-topographes

Le spectre d’une troisième vague très sévère

«Nous voulons faire de la profession l’un des métiers mondiaux du Maroc»

BCP absorbe facilement les effets de la crise

P.12/13

Bourse

Khalid Yousfi, président de l’ONIGT

Les têtes d’affiche du 1 er trimestre 2021 Les moyennes capitalisations, et plus particulièrement les technos, en tête du palmarès.

P. 20/21

Banques

La «Bad Bank» n’est pas pour demain

● La tendance observée actuellement : un rajeunissement des patients admis en réanimation. P. 16/17

P. 14

P. 11

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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MERCREDI 31 MARS 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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> Actualité

Voyons voir : Un tribut très lourd Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 3 4 5 6

> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Un trimestre en mode plan-plan Entretien avec Mohamed Hassan Bensalah : «Les enjeux de l’assurance inclusive n’ont jamais été autant d’actualité» Financement post-Covid-19 : L’épargne comme cata- lyseur de la relance économique Banques : La mise en place d’une «Bad Bank» n’est pas pour demain Résultats annuels : BCP absorbe facilement les effets de la crise Bourse : Les têtes d’affiche du premier trimestre 2021 Gestion d’actifs : Distinction internationale pour BMCI AM 7 8 10 11 12 14 15

Par Fatima Ouriaghli

I l est utile de le rappeler de temps à autre. Un an après le début de cette pandémie mondiale, les autorités marocaines ont quand même, globalement, bien géré cette crise sanitaire. Une crise qui a été, à bien des égards, une source d’oppor- tunités, un révélateur de talents. Même avec une mémoire qui s’érode avec le temps, nous ne devons pas oublier, en effet, que le Royaume a pu se reconvertir en producteur et exportateur de masques. Il a aussi produit des kits de prélèvement PCR, un test PCR 100% marocain et divers autres matériels médicaux. Ce rappel est important, car il nous interpelle sur l’utilité, dans ce monde d’aujourd’hui et celui de demain, d’avoir un tissu productif fort, avec des entreprises compétitives, et surtout innovantes. Cette crise doit servir de marqueur. Raison pour laquelle l’Etat ambitionne de substituer près de 83 milliards de dirhams d'impor- tations par une production locale. Objectif : aller vers plus de souveraineté économique. C’est le nerf de la guerre dans une économie mondiale où tous les dogmes ont été remis en cause par la crise sanitaire. Deux petits exemples : 1- Pendant que les industriels marocains faisaient preuve d’agilité et de réactivité pour produire des masques, ailleurs, les grandes puissances livraient bataille, à coups de gros chèques, sur les tarmacs des aéroports pour se procurer ce bout de tissu si rare à l’époque. 2- Quelques mois plus tard, rebelote, mais cette fois-ci sur le front des vaccins. Les pays les moins embêtés actuellement sont ceux qui ont su développer leur propre vaccin et quelques rares Etats qui ont accepté de payer le prix fort pour immuniser leurs popu- lations. C’est pourquoi des pays comme le Maroc, qui ont bien ficelé leur campagne de vaccination, sont actuellement contraints d’appuyer sur le bouton pause, faute de doses suffisantes. Voilà donc les conséquences de la dépendance. Une dépendance qui nous apprend que les gros chèques ne résolvent pas tous les problèmes. Aujourd’hui, on s’en remet au temps : attendre. Attendre que Sinopharm et AstraZeneca nous livrent. Avec comme conséquences une ouverture économique retardée, et surtout le risque de voir apparaître de nouveaux variants résistants aux vac- cins dont nous disposons. u NOUS AVONS TOUT FAIT, ET POURTANT…. COVID-19

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> Economie

Covid-19 : Le spectre d’une troisième vague très sévère Gouvernement El Otmani : Que retenir du bilan éco- nomique ? Politique de revenus : L’horizon temporel s’éloigne davantage Entretien avec Khalid Yousfi : Géomètres- topographes, «Nous voulons faire de la profession l’un des métiers mondiaux du Maroc» Inflation : La flambée des prix n'aura pas lieu Entretien avec Mehdi Laraki : Vente en ligne, «Nous voulons capter 500.000 boutiques d’ici 2025» 16 18 19 20 22 23

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> Focus Agricole

Generation Green : Des enjeux et de nou- velles opportunités à saisir pour les jeunes

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> L'univers des TPME

Labellisation des incubateurs : Faut-il en faire un passage obligé ?

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> Développement durable

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Recyclage des déchets : Un secteur poten- tiellement pourvoyeur d’emplois au Maroc Préservation de la ressource hydrique : Menara Holding recycle 1,3 million de m3 d’eaux usées par an

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> Politique

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Législatives 2021 : La grogne sociale, un enjeu électoral

> Société

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Entretien avec Pr Intissar Haddiya : «La transplantation d’organes est, avant tout, un projet de société»

> Culture 32 33 > High-tech

Exposition : The Silent Mirror

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L’INBA ou l’enfance de l’art

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Modérateur de contenus : Ces «éboueurs» du web

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Un tribut très lourd Par D. William

C’ est à croire qu’on n’en finira jamais. L’on se rend compte que même avec l’ar- rivée des vaccins, le quotidien des citoyens maro- cains n’a pas véritablement changé depuis un an. Lundi, les mesures de restrictions ont encore été prolon- gées pour deux semaines, avec en toile de fond le couvre-feu nocturne. Lundi, le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes avec la France et l’Espagne : aujourd’hui, ce sont pas moins de 35 pays au total qui sont concernés par cette mesure. Lundi toujours, un foyer avec plus de 40 cas du variant britannique de

la Covid-19 a été détecté à Dakhla. Le tout, dans un contexte où le Maroc est à court de doses de vac- cins, ce qui tronque le calendrier d’immunisation de la population ini- tialement arrêté. Depuis un an, notre quotidien est ainsi rythmé par la privation de nos libertés individuelles et par la mise à mort lente de plusieurs entreprises à cause d’une activité économique qui n’arrive toujours pas à décoller. Le coronavirus est toujours là. Il attaque en traitre pour ruiner tous nos espoirs d’une vie «normale». La normalité ? Il va falloir s’ar- mer de patience pour la retrouver. La retrouverons-nous d’ailleurs un

jour ? Peut-être un jour lointain. Cette crise sanitaire, qui a fait plus de 8.800 morts au Maroc, a fonciè- rement changé la perception que nous avions de ce monde et nous renvoie violemment à la figure la portée de cette expression : «Mens sana in corpore sano» (esprit sain dans un corps sain). Après un an de lutte contre la Covid- 19 pour nous protéger, avons-nous réussi à préserver notre santé ? Avons-nous vraiment l’esprit sain ? Ne traînons-nous pas les séquelles des privations et autres confine- ments ? Quid de ceux qui ont bravé le virus mais qui en portent encore, des mois après, les stigmates ? Que

dire de l’état psychologique des personnes qui ont perdu un père, une mère, une sœur, un proche… ? Et que dire des entreprises en faillite et de tous ceux qui ont perdu leur job pour basculer, du jour au lende- main, dans la précarité ? Nous sortirons (peut-être) un jour vainqueur de cette bataille avec un ennemi invisible, mais à quel prix ? Le tribut est déjà bien lourd. Mais s’il y a quelque chose de positif à retenir de cette double crise sanitaire et économique, c’est qu’elle nous a enseigné, à bien des égards, l’humilité. Le pouvoir et l’argent ne règlent pas tout dans ce bas monde. ◆

Société anonyme au capital de 125.000.000 Dirhams Siege social : Km 9, Route de Rabat – Ain Sebaa, casablanca

Société Anonyme au Capital de 35.050.000,00 DH, siège social sis au 15, rue Driss Lahrizi, Casablanca RC Casablanca 60809

Conseil d’administration du 29 mars 2021 Communication Financière Le Conseil d’Administration de Delattre Levivier Maroc s’est réuni le 29 mars 2021, sous la présidence de M. Jean-Claude BOUVEUR, afin d’examiner l’activité de la société au terme de l’exercice 2020 et arrêter les comptes y afférents. A la suite des tensions de trésorerie, la société a obtenu, fin 2019, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Casablanca. Ainsi le lancement des plans de reprise début 2020 ont permis un équilibre et la réalisation d’un résultat opérationnel positif au premier trimestre 2020. Cependant cette tendance a été impactée négativement par la crise sanitaire limitant le déploiement des projets du aux mesures restrictives, ayant conduit plusieurs de nos clients à fermer certains chantiers, provoquant ainsi un ralentissement de l’activité de 66%.

AVIS DE CONVOCATION

Messieurs et Mesdames les actionnaires et représentants mandatés de sociétés actionnaires de Wafacash, Société Anonyme au Capital de 35.050.000,00 DH, siège social sis au 15 rue Driss Lahrizi, Casablanca, inscrite au Registre du Commerce de Casablanca sous le numéro 60809, sont convoqués pour le Vendredi 28 Mai 2021 à 10 heures au siège social d’Attijariwafa bank sis à Casablanca, 2, Boulevard Moulay Youssef, en Assemblée Générale Ordinaire à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant : - Lecture des rapports du Conseil d’Administration et des Commissaires aux Comptes ; - Approbation des comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2020 ; - Approbation du rapport spécial des Commissaires aux Comptes relatif aux conventions réglementées visées à l’article 56 et suivants de la loi 17/95 telle que modifiée et complétée par la loi 20-05 et la loi 78-12 ; - Quitus aux Administrateurs et aux Commissaires aux Comptes ; - Renouvellement des mandats des CAC ; - Démission d’un Administrateur ; - Pouvoirs en vue de formalités légales ; - Questions diverses. PROJET DE RESOLUTIONS

PREMIERE RESOLUTION L’Assemblée Générale, après avoir entendu lecture des rapports de ges- tion du Conseil d’Administration et des Commissaires aux Comptes sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2020, approuve les comptes et le bilan tels qu’ils lui ont été présentés ainsi que les opérations traduites dans ces comptes, se soldant par un bénéfice net comptable de 121.164.504 DH. DEUXIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale, sur proposition du Conseil d’Administration, décide d’affecter le résultat social, soit le bénéfice net comptable de 121.164.504 DH comme suit :

QUATRIEME RESOLUTION Suite à l’adoption des résolutions précédentes, l’Assemblée Générale confère à tous les administrateurs composant le Conseil d’Administration quitus définitif, et sans réserve, de leur gestion pendant l’exercice dont les comptes ont été ci-dessus approuvés et aux commissaires aux comptes pour leur mandat durant ledit exercice. CINQUIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale décide de renouveler le mandat du Cabinet Fidaroc Grant Thornton, et de nommer le Cabinet Deloitte en qualité de Commis- saires aux comptes, chargés d’établir le rapport sur les comptes des exer- cices clos les 31 décembre 2021, 2022 et 2023. SIXIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale prend acte de la démission de M. Abdejaouad DOSS BENNANI de sa fonction d’Administrateur. Elle lui donne quitus définitif et sans réserve de sa gestion. SEPTIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale confère tous pouvoirs au porteur d’un exemplaire original, d’une expédition ou d’un extrait du présent procès-verbal pour accomplir toutes formalités légales.

Ainsi, les produits d’exploitation s’établissent à 138 MDH en 2020, en régression de -43% par rapport à 2019.

L’impact négatif de la baisse d’activité a été limité sur le résultat d’exploitation qui s’élève en 2020 à -73 MDH contre -138 MDH en 2019. Cette amélioration s’explique par la maitrise des charges d’exploitation ayant enregistrées une baisse de 44%.

Le Chiffre d’Affaires consolidé 2020 est en baisse de -53% à 191 MDH contre 409 MDH en 2019.

Bénéfice net 2020 Report àNouveau Dividendes à distribuer NouveauSoldedureport ànouveau

: 121.164.504Dh : 171.609.938Dh : 120.000.000Dh

Le Résultat Net Part du Groupe (RNPG) est arrêté à -66 MDH en 2020 contre – 60 MDH en 2019.

: 172.774.442Dh

TROISIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale, après avoir entendu la lecture du rapport spécial des commissaires aux comptes, sur les conventions relevant de l’article 56 et suivants de la loi 17-95 du 30 Août 1996, relative aux sociétés anonymes telle que modifiée et complétée par la loi 20-05 et la loi 78-12, approuve les conclusions dudit rapport et les conventions qui y sont mentionnées.

Le conseil d’administration a décidé de soumettre les comptes à l’approbation de la prochaine Assemblée Générale Ordinaire. La date de cette Assemblée est prévue pour le 24 juin 2021 au siège de la société.

Le Conseil d’Administration

Cette annonce sera publiée sur le site de DLM dlm.ma

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e gouvernement a décidé de prolonger de deux semaines, à compter du mardi 30 mars à 21H, les mesures de précaution adoptées le 13 janvier dernier pour lutter contre le nouveau coronavirus. Cette décision intervient sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique concernant la nécessité de maintenir les mesures nécessaires pour lutter contre la propagation du corona- virus. Cette prolongation intervient également après l'évolution de cette pandémie au niveau mondial, suite à l'apparition de nouveaux variants du virus. ■ Covid-19 : Les mesures restrictives prorogées de deux semaines

Le Maroc suspend ses vols avec la France et l'Espagne L es autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols commerciaux avec l'Espagne et la France, en lien avec la pandémie du coronavirus. Les vols de passagers en provenance et à destination de la France et de l'Espagne sont suspendus depuis le 30 mars 2021 à minuit, et ce jusqu’à nouvel ordre. Les vols spéciaux de passagers en provenance de ces deux destinations seront soumis à des contrôles renforcés, conformément au protocole sanitaire défini par les autori- tés marocaines compétentes. Ces deux pays s'ajoutent à une longue liste de destina- tions avec lesquelles le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes. Il s’agit de : l'Argentine, la Bosnie-Herzégovine, le Botswana, le Cameroun, la Croatie, le Mozambique, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l'Allemagne, la Turquie, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud, le Danemark, l'Australie, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande, l'Autriche, le Portugal, la Suède, l'Algérie, l'Egypte, la République tchèque, l'Ukraine, la Pologne, la Norvège, la Finlande, la Grèce, le Liban, le Koweït et le Brésil. ■

Paiement électronique

Tijara 2020 et le CMI signent une convention

L a Fédération des métiers de la distribu- tion des produits de grande consomma- tion (Tijara 2020) et le Centre monétique interbancaire (CMI) ont signé une convention de partenariat, le lundi 29 mars 2021. Les deux parties conviennent de déployer, ensemble, les efforts nécessaires à la promo- tion et le développement du paiement élec- tronique dans le commerce et la distribution. En effet, le secteur des paiements digitaux a connu de nombreuses innovations au cours des dernières années, notamment les paie- ments en temps réel, les portefeuilles mobiles et les paiements mobiles P2P. Ces facteurs, ajoutés à d’autres, dont la crise sanitaire inédite du Covid-19, ont contribué fortement

à la croissance du secteur des paiements électroniques. Au Maroc, la généralisation du paiement électronique à l'ensemble des tran- sactions et des secteurs, singulièrement celui du commerce et de la distribution, constitue encore un véritable défi. D’où l’enjeu de cette convention dont l’objectif est : l’accélération de la digitalisation des paiements au bénéfice des membres de TIJARA 2020 et de leurs clients; la réalisation d’actions visant la faci- litation et l’adoption des modes de paiement électronique; l’échange d’informations; et l’organisation de programmes de formation et d’échange d’experts agissant, d’une manière intégrée, dans l’accroissement du recours au paiement électronique au Maroc. ■

Technologies vertes

Un partenariat pour mobiliser l'expertise des MRE

U ne convention de partenariat a été signée, mardi à Rabat, avec pour objectif d'identifier et mobiliser l'ex- pertise des Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans le domaine des technologies vertes, et ce au profit des communautés scientifiques et académiques nationales. Cette convention a été paraphée par la ministre déléguée chargé des Marocains résidant à l'étranger, Nezha El Ouafi, le ministre de l'Énergie, des Mines et de l’Envi- ronnement, Aziz Rabbah, et le Directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken. A travers ce partenariat, les trois acteurs ont ainsi décidé de joindre leurs forces afin de

faciliter et de catalyser le grand potentiel de transfert de savoir et de savoir-faire dans le domaine des énergies renouvelables et en optimiser l’impact sur l'économie nationale. Selon El Ouafi, ce programme permettra, entre autres, de consolider les contributions de ces compétences dans les grands chan- tiers initiés au Maroc et qui ambitionnent de garantir un développement économique durable du Royaume. Rappelons que le programme national de mobilisation de compétences des Marocains résidant à l’étranger permettra la mobili- sation de 10.000 compétences et 500.000 investisseurs à l’horizon 2030, afin de ren- forcer leur contribution aux chantiers du développement du Royaume. ■

2.193.895 C'est le nombre de cartes bancaires marocaines actives en paiement sur la période de janvier à février 2021. Parmi elles, 681.260 sont actives en paiement sans contact.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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L a crise sanitaire mondiale de la Covid-19 a provoqué la pire crise économique depuis plus d'un demi- siècle sur le continent africain. C’est l’une des conclusions du rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques en Afrique en 2021. L’institution table sur une reprise de la croissance du PIB réel du continent de 3,4% en 2021, après s’être contrac- tée de -2,1 % en 2020, provoquant une récession généralisée des économies du continent. Dix pays vont connaître des taux de croissance soutenue de plus de 5%, dont la Guinée avec une croissance prévue de 5,6%. ■ L’Afrique connaît la pire crise économique depuis plus d'un demi- siècle

Johnson & Johnson annonce un accord pour fournir à l'Afrique 400 millions de doses de vaccin

Sénégal : Report des

élections locales

L e laboratoire pharmaceu- tique Johnson & Johnson a annoncé lundi avoir conclu un contrat avec l'Union africaine (UA) pour fournir jusqu’à 400 millions de doses de son vaccin contre la Covid- 19 aux pays du continent. Johnson & Johnson a déclaré

L es élections locales, prévues le 28 mars courant, ont été repor- tées à une date ultérieure, a-t- on annoncé de source officielle. Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseil- lers départementaux et municipaux. Initialement prévues en juin 2019, ces consultations locales devaient théori- quement être organisées au plus tard le 28 mars 2021, après deux reports. La Commission politique du Dialogue national se réunira incessamment, en présence des membres de l'op- position, pour prendre une décision sur la nouvelle date des élections locales. ■

avoir conclu un accord avec l'African Vaccine Acquisition Trust (AVAT) pour que 220 millions de doses de vaccin soient livrées à partir du troisième trimestre de 2021. En vertu de l'accord, AVAT peut commander 180 millions de doses supplémentaires jusqu'en 2022, ce qui porte le total potentiel à 400 millions de doses de vaccin pour l'UA. Le continent africain a pour objectif de vacciner au moins 60% de sa population, soit 750 millions de personnes, alors que la Covid-19 continue de se propager, y compris un variant plus contagieux qui a été découvert pour la première fois en Afrique du Sud. ■

Burkina et Ghana, prochainement reliés par une interconnexion ferroviaire

L e Burkina Faso et le Ghana seront reliés, prochainement, par une ligne ferroviaire qui renforcera les échanges commer- ciaux entre ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest, à travers des services efficaces de fret et de transport de passagers. Les travaux de ce chemin de fer, qui facilitera le transport de quelque 3 millions de passagers et 17 millions de tonnes de fret par an, seront lancés «au premier trimestre 2022», a annon- cé, récemment, le ministre burkinabé des Transports, Vincent Dabilgou. La réalisation de l'interconnexion ferroviaire permettra également l'amélioration de la balance commerciale des deux pays à travers une facilitation des transports et l'amélioration des exportations de minerais vers les ports. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Les banques de la zone Euro ont assez de capitaux pour traverser la crise, dit le FMI

L es banques de la zone Euro disposent de fonds propres suffisants pour amortir l’impact des retom- bées économiques de la crise sanitaire et financer la reprise économique, considère le FMI, même si elles sont particulièrement exposées aux secteurs les plus touchés par la pandémie. «Si la pandémie a considérablement amoindri les capi- taux des banques, leurs réserves sont suffisamment importantes pour surmonter l’impact probable de la crise», dit le FMI. «Associées à des mesures politiques adéquates, les banques sont capables de soutenir la reprise avec de nouveaux crédits», ajoute-t-il. S’appuyant sur ses projections de janvier 2021, le FMI

affirme que les banques des 19 pays de la zone Euro passeront le cap de la récession de 2020 et de l’amorce de reprise de cette année. ■

Coronavirus : Une vingtaine de pays pour un traité international sur les pandémies

L es dirigeants d'une vingtaine de pays à travers le monde, du Conseil européen et de l'Organisation mon- diale de la Santé (OMS) ont soutenu l'idée de définir un nouveau traité

L'UE et la GB signent un pacte de coopération sur

les services financiers

international visant à faciliter une riposte commune contre de futures pandémies, en renforçant la coopéra- tion, la transparence et le partage des responsabilités. L'idée d'un tel traité, qui garantirait un accès universel et équitable aux vaccins, aux traitements et aux diagnostics en cas de pandémie, a été suggérée par le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d'un sommet du G20 en novembre dernier. Cette initiative a reçu le soutien formel des dirigeants d'une vingtaine de pays d'Europe, d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie, ainsi que de deux Etats insulaires des Caraïbes et d'Océanie, mais pas de la Chine ni des Etats-Unis. ■

L a Grande-Bretagne et l'Union euro- péenne (UE) ont conclu un nouveau pacte sur les services financiers qui leur permettra de coopérer en matière de régle- mentation, mais qui n'améliore guère l'accès de la City au bloc. Le ministère britannique des Finances a déclaré que les deux parties s'étaient mises d'accord sur un protocole d'accord qui fixera les conditions sous lesquelles les régulateurs de l'UE et de la Grande-Bretagne partage- ront leurs informations. Bruxelles a néanmoins précisé que le pro- tocole d'accord ne permettra pas automati- quement à la Grande-Bretagne de vendre à nouveau une large gamme de produits et de L e trafic a repris lundi en fin de jour- née au canal de Suez, où plus de 400 navires étaient en attente, après que le porte-conteneurs massif qui entravait la navigation depuis près d'une semaine a été remis à flot plus tôt dans la journée. Les efforts pour dégager complètement le navire se sont poursuivis tout au long de la journée avant d'être couronnés de succès. Le président de l'Autorité du canal de Suez (ACS), Ossama Rabie, a déclaré par la suite qu'il faudrait vraisemblablement trois jours à trois jours et demi pour rattraper les retards de livraisons provoqués par l'incident. L'Ever Given, un navire de 400 mètres de long, s'est échoué il y a une semaine

services aux clients de l'UE. Selon les experts du secteur, si le cadre est utile, il est peu probable qu'il permette aux banques et aux courtiers d'avoir à nouveau accès à l'UE, comme c'était le cas avant que la Grande-Bretagne ne quitte l'Union. ■

Xiaomi va investir 10 milliards de

dollars dans les voitures électriques

Le trafic a repris au canal de Suez après six jours de blocage

L e fabricant de smartphones et d'appareils électro- niques Xiaomi est devenu la dernière entreprise chinoise à se lancer dans les véhicules électriques, avec l'annonce d'un investissement de 10 milliards de dollars sur 10 ans. Dans le top 5 mondial des plus gros vendeurs de télé- phones portables, le groupe basé à Pékin produit déjà des tablettes tactiles, des montres connectées, des écouteurs, des trottinettes ou encore des scooters. ■

au milieu d'une section du canal, la voie navigable la plus courte entre l'Asie et l'Europe. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mars 2020

Un trimestre en mode plan-plan ◆ En manque de catalyseurs, la Bourse de Casablanca achève un premier trimestre sans inspiration.

11 495.21

un Masi progressant légèrement de 1,88% (performance arrêtée au 26 mars). Pour sa part, la semaine a encore été ryth- mée par les publications financières, et la dernière vague est attendue ce mercredi. Les dividendes font toujours la différence, alors que les réalisations opérationnelles et financières sont déjà intégrées dans les cours. Le Masi a ainsi enregistré une troisième semaine de hausse consécutive, avec un gain de 0,30% à 11.499 points, sur des volumes d’activités de 907,23 MDH. Le Corona-krach fête son premier «anniversaire» Le krach boursier de mars 2020 résonne encore dans les esprits un an après. L'effondrement des actions en mars 2020 paraît lointain, tant la remontée du Masi a été rapide et spectaculaire. Mais les traces qu'il a laissées sur le paysage économique et financier sont toujours visibles, et certaines semblent indélébiles.

Le 18 mars, la Bourse de Casablanca passait sous les 9.000 points en clôture pour s'affi- cher à 8.987 points, soit une perte de 26,2% depuis le début de l'année 2020. Ce jour-là, la capitalisation boursière s'élevait à 467,3 milliards de DH. Une année plus tard, elle culmine à près de 600 milliards de DH. Aidé par la réduction des seuils de varia- tion quotidiens par l'AMMC de 10% à 4%, décision qui a été prise le 17 mars, le Masi a repris le chemin de la hausse. La hausse avait été d'abord portée par les valeurs défensives, faiblement endettées et qui ne subissent pas, voire profitent du confinement avant que la rotation sectorielle ne profite à la Value en fin d'année. Au final, le plongeon des Bourses (un peu partout dans le monde) entraîné par la pan- démie n'aura duré que quelques semaines, en raison principalement de la réaction qua- si-immédiate et massive des Banques cen- trales et des gouvernements, instruits des enseignements de la crise financière de 2007-2008. ◆

Par Y. Seddik

N ous sommes à la clôture du pre- mier trimestre 2021, et les trois mois passés n'auront pas permis au marché actions d’emprun- ter une tendance claire. Ballotés entre l'espoir d'une reprise économique vigoureuse et les craintes sanitaires, les cours du Masi n'ont, à vrai dire, pas beau- coup évolué (à la hausse comme à la baisse). Ceux-ci sont restés confinés entre 11.200 et 11.700 points, avec des pics de volatilité. L'enthousiasme des opérateurs ce trimestre a tantôt été nourri par le déploiement rapide du vaccin contre la Covid-19, le maintien prévu des mesures de soutien budgétaires et monétaires et les conditions climatiques favorables, tantôt tempéré par des annonces décevantes de la part de certains des émet- teurs. Il faut dire, qu’en gros, les forces des ven- deurs et acheteurs étaient presque équi- librées durant ce premier trimestre, avec

Le krach bour- sier de mars 2020 résonne encore dans les esprits un an après.

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BOURSE & FINANCES

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◆ La pandémie a clairement démontré que les mécanismes d’assurance classiques ne peuvent pas couvrir les risques systémiques. ◆ L’innovation est un élément déterminant pour l’avenir de l’assurance, qu’elle soit classique ou inclusive. ◆ Assurance inclusive, nouveaux risques émergents, impacts de la pandémie sur le secteur, mesures de soutien, digitalisation… ◆ Tour d’horizon des sujets chauds du secteur des assurances avec Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance. «Les enjeux de l’assurance inclusive n’ont jamais été autant d’actualité»

Propos recueillis par Y. Seddik

Finances News Hebdo : La 7 ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’assurance se tient sous le thème «Inclusion en assurance et résilience aux pandémies». Pourquoi le choix de cette thématique ? Mohamed Hassan Bensalah : Bien que notre pays affiche un taux de pénétra- tion de l’assurance d’environ 3,8% du PIB, le plaçant à la tête des pays arabes et parmi les plus avancés en Afrique, il n’en demeure pas moins qu’une partie importante de la population marocaine et des agents économiques, souvent les plus faibles, demeurent sans couverture. L’assurance peut apporter une réelle valeur ajoutée, en rendant les ménages plus résilients et en favorisant l’activité entrepreneuriale. Par ailleurs, après la crise sanitaire de la Covid-19, nous ne pouvions faire l’im- passe lors de cette 7ème édition sur l’im- pact des pandémies sur notre industrie. Cette crise sanitaire marque un tournant pour les assureurs et nous devons en tirer les bonnes leçons pour mieux nous préparer à l’émergence de nouveaux risques de cette ampleur. F.N.H. : Justement, quels sont les défis qui attendent les assureurs face à l’émergence de ces nou- veaux risques ? M. H. B. : Effectivement, de nouveaux risques apparaissent sous l’effet du changement climatique, de la cybercri- minalité ou encore à cause d’actes terro- ristes. Ces risques, d’un genre nouveau, bouleversent l’assurance, en poussant

Notre Fédération s’est mobili- sée aux côtés de l’ACAPS afin de mettre en place une feuille de route pour le secteur.

F.N.H. : Comment le sujet de l'assu- rance inclusive est-il perçu par la FMSAR ? Quelle est son impor- tance en ces temps de crise éco- nomique ? M. H. B. : Comme vous le savez, confor- mément aux hautes instructions royales, notre pays s’est doté d’une stratégie natio- nale d’inclusion financière, qui comporte un volet important dédié à l’assurance. Notre Fédération s’est mobilisée aux côtés de l’ACAPS afin de mettre en place une feuille de route pour le secteur. Les compa- gnies ont conçu une offre de produits diver- sifiée, avec des conditions de souscription et de couverture extrêmement simplifiées.

les limites des modèles statistiques et actuariels que nous avons l’habitude d’utiliser. Notre industrie doit se réin- venter et faire évoluer certains de ses paradigmes. La pandémie de la Covid-19 nous a clai- rement démontré que les mécanismes d’assurance classiques ne peuvent pas couvrir les risques systémiques, ni amor- tir leur impact financier. L’un de nos principaux défis aujourd’hui consiste à répertorier ces risques, à les étudier et à construire des modèles de couverture capables de protéger les indi- vidus et les organisations, sans mettre en péril l’équilibre de notre secteur.

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Des expériences significatives ont déjà démarré et elles ont rencontré un franc succès. Mais pour pouvoir toucher le plus grand nombre, nous devons explorer d’autres canaux de distribution, en soutien aux réseaux classiques. Les enjeux de l’assurance inclusive n’ont jamais été autant d’actualité, compte tenu de l’ampleur de la crise socioéconomique que nous vivons. Notre objectif est de couvrir très rapidement des centaines de milliers de nos concitoyens pour leur offrir des filets de sécurité face à certains risques prioritaires. F.N.H. : L'innovation et le digi- tal se sont révélés comme élé- ments clés dans cette crise. Quels rôles auront-ils pour accélérer la généralisation de l’assurance inclusive ? M. H. B. : Il est vrai que cette crise a contribué à accélérer certains projets digitaux. Elle nous a surtout permis de constater à quel point les entre- prises d’assurance au Maroc sont agiles et capables de se réinventer rapidement, et nous pouvons en être fiers. Elles ont réussi en un temps record à mettre en place les outils nécessaires pour assurer la continuité de nos services, malgré les mesures restrictives, sans pour autant altérer leur qualité de service, ni leur effica- cité opérationnelle. Pour revenir à votre question, Il faut savoir qu’en matière d’inclusion financière, les plus belles expériences internationales sont en général basées sur des process disruptés et innovants, avec un fort contenu digi- tal. L’innovation est un élément déter- minant pour l’avenir de l’assurance, qu’elle soit classique ou inclusive, et nous en sommes conscients. C’est un sujet qui fait partie des priorités de notre secteur et que nous abordons systématiquement à chaque édition du RDV de Casablanca de l’assu- rance. F.N.H. : Les mesures de sou- tien déployées ont-elles été suffisantes, surtout pour les agents et courtiers en assu- rances ? M. H. B. : Face à cette crise générale, notre secteur se devait de participer

à l’effort national pour combattre la pandémie et atténuer ses répercus- sions. Des mesures spécifiques ont également été adoptées en faveur de nos assurés et nos partenaires. Les compagnies ont mis en place des actions de soutien aux agents et courtiers les plus fragiles pour leur permettre de passer le cap et traver-

ser ces moments difficiles. Au terme de l’année 2020, nous avons constaté avec satisfaction une rési- lience assez forte de l’assurance Non-vie, avec une légère croissance des primes émises. Cela démontre que nos agents et courtiers ont réussi pour la plupart à maintenir leur chiffre d’affaires. Le problème s’est posé par

ailleurs au niveau du recouvrement, particulièrement auprès des secteurs les plus impactés. Il faut toutefois redoubler d’efforts et rester vigilant, car nous ne sommes pas totalement sortis de la crise et, honnêtement, comme tout le monde, nous n’avons pas de visibilité sur une reprise nor- male de l’activité économique. ◆

Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 - Rabat

COMMUNIQUE FINANCIER RELATIF AUX RESULTATS DE L’EXERCICE 2020

Le Conseil d’administration de la Société Immobilière Balima s’est réuni le 30 mars 2021, sous la présidence de Madame Jacqueline MATHIAS, pour examiner l’activité de la Société et a arrêté les comptes sociaux et consolidés au 31 décembre 2020. L’exercice 2020 a été marqué par une conjoncture difficile et exceptionnelle, marqué par la pandémie Covid-19 et ses conséquences économiques. Les collaborateurs de la Société Immobilière Balima se sont fortement mobilisés pour contribuer à la continuité de l’ensemble des activités de gestion. Cette année s’est également caractérisée par le déploiement d’un dispositif sanitaire préventif destiné à protéger les collaborateurs et les partenaires de la .Société Immobilière Balima

1. COMPTES CONSOLIDES

En MDH

Au 31/12/2019

Au 31/12/2020

Evolution

Chiffre d’affaires

47 11

45,5 13,7 14,9 10,5

- 3,14% 24,77% 34,72% - 9,84%

Résultat d’exploitation

Résultat courant

11,1 11,7

Résultat net

Le chiffre d’affaires consolidé à fin décembre 2020 s’établit à 45,5 MDH en baisse de 3,14 % par rapport à l’année précédente. Le résultat d’exploitation consolidé affiche une hausse de 24,77 %, de 13,7 MDH en 2020 contre 11 MDH au titre de l’exercice précédent. Le résultat net consolidé au titre de l’exercice 2020 ressort 10,5 MDH, contre 11,7 MDH au titre de l’exercice 2019, soit une baisse de 9,84%.

2. COMPTES SOCIAUX DE LA SOCIETE IMMOBILIERE BALIMA

En MDH

Au 31/12/2019

Au 31/12/2020

Evolution

Chiffre d’affaires

46,5 10,9

44,9 13,8

- 3,51% 26,58% 36,53% - 8,54%

Résultat d’exploitation

Résultat courant

11

15

Résultat net

11,6

10,6

Le chiffre d’affaires à fin décembre 2020 s’établit à 44,9 MDH en baisse de 3,51% par rapport à l’année précédente. Cette baisse est expliquée par un taux de vacance plus important en 2020 compte tenu de la crise sanitaire actuelle.

Le résultat d’exploitation affiche une hausse de 26,58%, de 13,8 MDH en 2020 contre 10,9 MDH au titre de l’exercice précédent. Cette augmentation est due à la baisse des dotations d’exploitation.

Le résultat net au titre de l’exercice 2020 ressort à 10,6 MDH, contre 11,6 MDH au titre de l’exercice 2019, soit une baisse de 8,54% principalement du fait de l’absence de cessions d’immobilisation durant l’exercice 2020.

Balima continue d’accroître son offre de location d’appartements meublés à travers sa filiale Balima Résidences. La Société Immobilière Balima entretient ses atouts de différenciation sur le marché du locatif à Rabat : • Entretien régulier du parc immobilier, • Proximité avec ses clients. La Société Immobilière Balima poursuit ses efforts de recherche de nouvelles opportunités de croissance. 3. PERSPECTIVES

Ce communiqué peut être consulté également sur la page web de la société Immobilière Balima à l’adresse suivante : http://balima.com/2021/03/31/communique-financier-relatif-aux-resultats-de-lexercice-2020

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Financement post-Covid-19

◆ La relance implique la contribution des ménages via la canalisation de leur épargne. ◆ Capter le cash «non bancarisé» est l’un des principaux défis pour étendre le niveau d’épargne nationale. L’épargne comme catalyseur de la relance économique F aut-il toucher au ‘grisbi’ des ménages pour accompagner la relance économique ? Selon les experts, Par B. Chaou

de Bank Al-Maghrib, publiées février dernier, les comptes d’épargne atteignent un mon- tant total de 170, 2 Mds de DH à fin janvier 2021, en hausse par rapport à une année auparavant où ils étaient de 167,65 Mds de DH. De leur côté, les dépôts à vue auprès des banques s’élèvent à 640 Mds de DH à fin janvier 2021, contre 575,6 Mds de DH une année plus tôt. Des matelas de liquidités qui semblent a priori assez suffisants pour encou- rager tant l’investissement que la consommation. Néanmoins, ces chiffres ne reflètent pas la situation réelle du niveau d’épargne au Maroc, dans un contexte où le taux de bancarisation reste relativement faible. Ce qui laisse supposer qu’il y a encore beaucoup de «cash»

qu’il faut pouvoir introduire au sein du circuit bancaire. A ce titre, Idriss El Houari explique qu’ «il est aussi question de soutenir davan- tage l’inclusion financière afin d’inciter plus de citoyens à ouvrir des comptes bancaires et élargir de ce fait l’épargne captée, pour ensuite, et pour- quoi pas, les inciter à investir dans des produits financiers». «Le volet éducation sera aussi un moyen et un enjeu majeur afin de faciliter l’adhésion de cette tranche de population, souvent sceptique vis-à-vis du circuit bancaire de manière générale» , ajoute notre expert. Les différents dépôts des ménages ainsi que les pla- cements dans les produits d’épargne sont sans nul doute des ressources qui pourraient être transformées en outils de financement, mais encore faut-il réussir à en faire un réel catalyseur de relance économique en les orien- tant par exemple vers des investissements produc- tifs. C’est dans ce cadre que l’Etat a envisagé l'émis- sion d'un emprunt natio- nal, dans ce contexte marqué notamment par l’accroissement des besoins de financement de l'Etat. Au stade actuel, la réflexion sur la structuration de ce produit est toujours en cours et elle serait, selon les responsables, menée

de manière concertée avec les principaux acteurs du mar- ché, à savoir les banques, les sociétés de gestion, les socié- tés de Bourse et la Bourse de Casablanca. «Cette réflexion porte sur plu- sieurs aspects, dont notam- ment les caractéristiques du produit en termes de choix de la ou des maturités tenant compte de la préférence de la population cible, de la valeur unitaire qui doit être assez faible pour attirer différentes catégories de la population, du taux de rendement qui doit être attractif et d'incitations fiscales appropriées, sachant que la Loi des Finances 2021 a introduit une disposition défis- calisant les produits financiers perçus par les individus sur les emprunts d'Etat», avait expli- qué Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, à Finances News Hebdo lors d’une récente interview. En conclusion, il s’avère impor- tant de réinjecter l’épargne dormante dans le circuit éco- nomique à travers des méca- nismes incitatifs dans lesquels l’Etat serait garante, comme cela pourrait être le cas pour le «projet» du fonds d’épargne nationale. Le défi sera éga- lement d’attirer les liquidités «non bancarisées» à travers l’appui de l’inclusion finan- cière. ◆

la réponse est oui ! Pour Idriss El Houari, docteur en sciences économiques, «l’épargne des Marocains est aujourd’hui sol- licitée plus que jamais à contri- buer de manière significative à la reprise économique, dans un contexte où les besoins de financement sont de plus en plus importants». L’argent des ménages serait donc l’un des principaux moteurs pour insuffler un élan à la croissance économique. Mais qu’en est-il vraiment des disponibilités en termes de liquidités ? Selon les der- nières statistiques monétaires

Il faut soute- nir davantage l’inclusion financière afin d’inci- ter plus de citoyens à ouvrir des comptes ban- caires.

A travers l’emprunt national, l’objec- tif est de donner la possibilité aux citoyens de parti- ciper à l'effort de financement et de relance.

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Banques

◆ Plusieurs aspects non encore étudiés vont retarder le projet de création d’une Bad Bank au Maroc. ◆ Cette structure devrait notamment protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique. La mise en place d’une «Bad Bank» n’est pas pour demain L e secteur bancaire se fait l'écho, depuis quelques années, du lancement d'un projet de structure de défai- mais également du code de commerce», a-t-il détaillé, notant que le volet institution- nel comporte toute la législation qui concerne le transfert des créances à une entité et aussi les moyens et les règles du recouvrement. Par Y. Seddik

La création d’une Bad Bank devrait alléger les bilans des banques pour rétablir leur capa- cité à financer pro- prement l’économie.

sance au Maroc​pour alléger les bilans bancaires de leurs «actifs toxiques». Aujourd’hui, sur fond de crise sanitaire, ce besoin semble on ne peut plus pres- sant au moment où le stock des créances en souffrance culmine à 81 milliards de DH. La mise en place d’une «Bad Bank» devrait protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique pro- voquée par la pandémie, l’envo- lée attendue du chômage ris- quant de mettre de nombreux ménages en difficulté et de les rendre incapables de rembour- ser leurs prêts. Interpellé à ce sujet lors du point-presse post-Conseil de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a reconnu que « ce pro- jet est assez complexe, eu égard aux aspects légaux, fiscaux et institutionnels y afférents». Sur le plan légal, «il va falloir réviser un certain nombre de dispositions du Code des obli- gations et des contrats (DOC),

Au niveau fiscal, Jouahri a rele- vé qu'il est question des provi- sionnements et de l'acceptation du fait qu'il ne faut pas tenir compte des provisions qui ont été constituées, indiquant que sur ce point aussi, la Banque centrale est en discussion avec le fisc. Autant de lour- deurs législatives, techniques et opérationnelles qui retarderont sans doute la création d’une Bad Bank au Maroc. Notons que le wali de BAM a également saisi le Secrétariat général du gouvernement pour piloter l'ensemble de ces aspects avec les départements ministériels concernés, et ce en vue de résoudre les problé- matiques dans les meilleures conditions possibles et dans les plus brefs délais. Au final, A. Jouahri estime que «nous sommes sur la bonne voie et nous avons associé à des réunions le ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration

auprès d’investisseurs. Une société de gestion spécialisée est désignée pour assurer le recouvrement des créances en souffrance titrisées. Les produits de recouvrement servent à rémunérer notam- ment les investisseurs financiers ayant souscrit audit fonds. C’est une solution valable pour les créances en souffrance, quel que soit le secteur d’activité. «Tout dépendra de l’appétit des inves- tisseurs par rapport à ce type de papier et des portefeuilles qu’ils vont analyser et sur lesquels ils vont faire des due diligence» , fait savoir la DSB. Selon la même source, il y a beaucoup d’inves- tisseurs locaux et étrangers qui seraient intéressés par ce type de papier. Généralement, ce sont des fonds spécialisés prêts à supporter le risque. La titrisation des créances en souffrance offre une nou- velle classe d’actifs financiers non disponible sur le marché et destinée à des investisseurs, y compris étrangers, désirant des rendements et des primes plus intéressants, notamment les investisseurs institutionnels et les fonds spéculatifs (Hedge Funds). ◆

et le ministère de la Justice». Depuis mai 2020, BAM a mis l’accent sur ce dossier en lan- çant notamment une étude menée avec l’appui de la SFI pour décrypter la faisabilité technique et juridique du projet. Financiarisation des prêts douteux : l’autre solution à l'étude Il est à noter que la Banque centrale se penche aussi sur un projet de marché secondaire des créances en souffrance. Objectif : alléger les bilans des banques pour rétablir leur capacité à financer proprement l’économie. «C’est un scénario que nous étudions très sérieu- sement avec le secteur ban- caire. Ces techniques de titri- sation donneront un nouveau souffle à ces créances en souf- france», nous expliquait à ce sujet, la Direction de supervi- sion bancaire (DSB) relavant de BAM. Le mécanisme est assez simple : les banques peuvent, à travers la titrisation, céder un portefeuille de créances en souffrance à une structure ad hoc sous forme de fonds qui en finance l’acquisition par l’émis- sion de titres financiers placés

La Banque centrale se penche aussi sur un projet de marché secondaire des créances en souf- france.

Soit parce qu’ils sont de mauvaise qualité ou qu’ils sont invendables à un ins- tant précis, les actifs toxiques d’une banque sont logés dans les structures de défaisance. On peut y retrouver notamment des actifs non stratégiques que la banque ne souhaite plus garder. On peut y inclure d’autres types d’actifs : participations industrielles ou finan- cières, des crédits à la consommation, des actifs immobiliers, des obligations d’État ou des créances. Que peut-onmettre dans une Bad Bank ?

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Résultats annuels

◆ Disposant du plus grand gisement de provisions de la place, le groupe BCP a pu absorber les effets de la crise tout en jouant son rôle de financeur majeur de l'économie. BCP absorbe facilement les effets de la crise D ifficile pour un géant bancaire de faire de la crois- sance dans une économie qui de 300 MDH de produit net bancaire de plus que l'an der- nier, profitant notamment d’un contexte de taux favorable sur le marché obligataire. Intégrant totalement l’impact du don COVID-19 d’un mil- liard de dirhams, le résultat net consolidé recule de 67% à 1,3 milliard de dirhams. De même, le résultat net part du groupe marque une baisse de 59% à 1,2 milliard de dirhams. Par A. Hlimi

ratios prudentiels», résume Choukri Oimdina, Directeur général risques groupe de la BCP, à l'occasion de la confé- rence financière du groupe. La Banque centrale a tenu à lisser l'impact de cette circu- laire sur 5 ans pour permettre aux banques de se conformer. Le groupe bancaire a pris les devants en se dotant d'une stratégie et d'une organisation dédiées à ces actifs. Kamal Mokdad, Directeur général de la BCP et de l'Internatio- nal, explique que «nous nous sommes structurés dès les premières dations avec une filiale dédiée à la gestion et à la valorisation de ces actifs aux meilleures conditions du marché. Nous évaluons régu- lièrement ces actifs pour les expertiser et, au besoin, provi- sionner si nécessaire». Le groupe s'est structuré en interne pour pouvoir gérer ces actifs par nature en les clas- sant en 4 catégories. La pre- mière correspond aux actifs à céder, soit annuellement entre 600 à 700 MDH d'actifs avec, jusqu'à présent, aucune moins-value dans les comptes du groupe. La deuxième caté- gorie comprend les actifs à louer. Il s'agit d'un patrimoine valorisé par la banque et qui génère un rendement locatif supérieur à 7% pour le groupe. La troisième catégorie contient des actifs à développer avec des partenaires externes, alors que la quatrième catégorie comprend des actifs vraisem- blablement de moins bonne

Compte tenu des impacts économiques liés à la COVID- 19, combinés à une politique de provisionnement prudente, le coût du risque marque un bond de 139% pour s’établir à 6,1 milliards de dirhams. «Nous avons adopté une approche anticipative en matière de pro- visions, tout en capitalisant sur la solidité de nos fondamen- taux avec une provision pour risques généraux et un fonds de soutien suffisamment doté pour faire face à toutes les éventualités» , se félicite Karim Mounir, PDG du groupe. Et d'ajouter que la prudence res- tera de mise tant que la visibi- lité ne revient pas. Il ne cache pas, cela dit, sa confiance dans les perspectives. Compte tenu des impacts éco- nomiques liés à la COVID-19 combinés à une politique de provisionnement prudente, le coût du risque marque un bond de 139%.

Le produit net bancaire consolidé s’améliore de 8,3% à 19,3 milliards de dirhams et intègre un effet péri- mètre sur 9 mois, lié à l’acquisition de trois nou- velles filiales en Afrique subsaha- rienne.

chute de 7%. Le groupe BCP l'a expérimenté en 2020 avec des indicateurs de rentabilité qui se sont dégradés dans le sillage de la pandémie. Mais, cela ne l’a pas empê- ché de consolider ses parts de marché et d'étendre son empreinte internationale. Dans ce contexte, le produit net bancaire consolidé s’amé- liore de 8,3% à 19,3 milliards de dirhams. Cette croissance a concerné l’ensemble de ses composantes et intègre un effet périmètre sur 9 mois, lié à l’acquisition de trois nou- velles filiales en Afrique sub- saharienne. Hors cet impact, la croissance du PNB s’établi- rait à 2,6%, avec une mention spéciale pour les activités de marché, qui ont généré plus

Dations en paiement : BCP prend les devants La circulaire de Bank Al-Maghrib relative aux dations de paiement et ventes à réméré est entrée en vigueur en mars 2021. Elle a pour objectif d'encadrer cette pra- tique, qui consiste pour les banques à accepter des biens immobiliers de la part des pro- moteurs immobiliers, pour le remboursement d'une partie ou de la totalité de leurs dettes bancaires. Ces opérations se sont multipliées ces dernières années, parallèlement à l'évo- lution de la crise immobilière. Elles ont pour conséquence de coaguler les bilans ban- caires en les alourdissant de biens immobiliers peu liquides. Avant cette circulaire, ces actifs immobiliers étaient pondérés à 100% dans les fonds propres des banques. Mais, dorénavant, les établis- sements de crédit sont obligés de surpondérer les dotations en fonds propres en fonction de la durée de détention de ces biens acceptés en dation. «Plus la durée est importante, plus ils seront surpondérés et vont donc consommer plus de fonds propres, obligeant les banques à rétablir leurs

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