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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

VENDREDI 26 FÉVRIER 2021

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crédits, Crédit Oxygène et Damane Relance sont des exemples de ces solutions. Avec la reprise de certaines activités et le retour de la croissance économique, le risque d’impayés, tou- jours présent, sera mieux maîtrisé. Le système bancaire marocain restera résilient face à ce choc et surmonte- ra cette crise, tout en continuant à jouer son rôle de locomotive pour le financement de l’économie. D’ailleurs, en réponse au risque d’insolvabilité,

à travers notre expertise nous lancerons incessamment le 1 er score de recouvrement Place pour aider les établissements de crédits à optimiser leur recou- vrement et réinjecter les fonds récupérés dans la distribution de nouveaux crédits.

Le Credit bureau peut contribuer à l’accélération de la digitalisation.

réduction de l’asymétrie de l’informa- tion. L’accessibilité à d’autres types de données, en plus des données alternatives, permettra de poursuivre l’amélioration de l’inclusion financière et de s’ouvrir à d’autres secteurs, tels que les télécoms et assurances, pour ne citer que ces exemples. Aussi, le Credit Bureau peut contri- buer à l’accélération de la digitalisa- tion, relais de croissance certain, à travers des solutions de détection de la fraude telles que le KBA (Knowledge Based Authentication), ou encore via le développement des services financiers des fintech à travers l’Open Banking. Tant que les consommateurs auront besoin de crédit, les fonctions actuel- lement assurées par les Credit Bureau resteront essentielles pour le bien-être des consommateurs, l'efficacité des marchés financiers et la vigueur de l'économie dans son ensemble. ◆

S. A. : Avant de répondre à votre ques- tion, il est essentiel de présenter suc- cinctement l’environnement de la micro- finance au Maroc. Se caractérisant par la maturité de ses acteurs clés, ce sec- teur octroie annuellement, et depuis plu- sieurs exercices, plus de 850.000 prêts, tout en maîtrisant le coût du risque. Cela trouve explication dans la par- faite connaissance des AGR (Activités génératrices de revenus), la maîtrise de l’environnement des clients et un montant moyen déboursé de 11.200 DH (donnée au 31/12/2020). Avec la modi- fication de la loi n°18.97 en décembre 2018, les associations de microcré- dit peuvent désormais répondre aux besoins confirmés des TPE n’ayant pas les garanties ou le volume d’opérations suffisants pour prétendre aux crédits bancaires. Si ce changement permet donc aux AMC d’octroyer des prêts de 50.000 à 150.000 DH, il les expose surtout à une clientèle peu connue, ce qui les priverait d’une clé de succès de taille (la connaissance du client et de l’AGR) et augmenterait éventuellement leur coût du risque. Et c’est face à cette difficulté qu’intervient Creditinfo Maroc. Nous offrons aux AMC des informa- tions sur la santé financière des TPE et sur leurs historiques de transactions. Nos solutions de scoring permettent aux AMC de revoir leurs appétits aux risques, d’adapter leur politique cré- dit et de décider sereinement quant aux limites de financement de leurs clientèles potentielles. Nous parlons ici d’une nouvelle clientèle, mais égale- ment de la clientèle actuelle qui aspirent à grandir mais qui n’auraient pas l’expé-

rience de gérer des engagements plus importants.

F.N.H. : Aujourd'hui, où en est concrètement le dossier portant sur l'utilisation des données dites alternatives par le secteur du Credit Bureau au Maroc ? S. A. : Les données non tradition- nelles dites alternatives, provenant des grands facturiers tels que les opéra- teurs télécoms, les fournisseurs de ser- vices publics (eau et électricité), les compagnies d’assurances ou autres, permettront de combler l’absence d’historiques d’informations pour les clients non bancarisés. La disponibi- lité de ce type d’informations donnera la possibilité aux établissements de financement de s’ouvrir, avec moins d’appréhension, sur une nouvelle clien- tèle (particuliers et TPME) ne disposant pas d’historique bancaire, mais justi- fiant de bonnes habitudes de paiement, et ce tout en réduisant le recours aux garanties. Nous appelons à accélérer ce processus, car il aura impact positif sur l’inclusion financière et sur l’économie nationale. Pour Creditinfo, l’intégration de ces données nous permettra d’activer et d’enrichir notre offre au marché par de nouveaux services comme le mobile score et la détection de la fraude. F.N.H. : Avec l'augmentation du plafond de crédit à 150.000 DH, les associations de micro- crédit sont appelées à financer des TPE et PME. En quoi le Credit Bureau peut-il contribuer au développement de la mésofi- nance au Maroc ?

F.N.H. : Quel est l'avenir de l'activité de Credit Bureau au Maroc ? Existe-t-il d'autres relais de croissance jusque-là non explorés ? S. A. : Au niveau international, les Credit Bureau utilisent différentes don- nées à leur disposition, notamment les données alternatives qui permettent aux prêteurs une meilleure évaluation du risque d’un client. D’ailleurs, notre Groupe, qui opère à l’international, gère ce type de données dans ses Credit Bureau en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, et Creditinfo Maroc est outillée et dotée de l'expertise néces- saire pour cette intégration. Après 12 années d’activité, le Credit Bureau au Maroc a contribué à une meilleure maî- trise des risques systémiques et à la

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