Carillon_2012_09_05

Point de vue

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«Oui à une entente pour le bien des élèves et de la relève enseignante »

Des partages et peut être un mariage

Tout le monde se souvient de la vague de fusions qui a bouleversé les municipalités en Ontario et au Québec il y a quelques années. Et au cours des dernières années, certains se souviennent de la réticence exprimée par nos édiles municipaux face à la possibilité d’avoir une autre vague de mariages municipaux. L’amalgamation fait monter la pression sanguine de beaucoup de gens, surtout les preneurs de décisions. Par ailleurs, il y a également une ligne de pensée voulant que la taille des gouvernements, à tous les niveaux, soit réduite. C’est pourquoi, souvent, lorsque les conseils discutent de la possibilité d’enta- mer des discussions avec leurs voisins, il y a une certaine appréhension dans l’air. La peur de quelques représentants, c’est qu’une fois le partage accru des services commencé, la prochaine étape inévitable devient l’amalgamation. Il faut dire qu’il n’y a pas vraiment de vo- lonté politique forte visant la réouverture d’un débat sur l’idée de fusionner d’autres municipalités dans Prescott-Russell. La proposition de redémarrer le proces- sus d’amalgamation a été soulevée par quelques candidats lors de la dernière campagne électorale en 2010. Ces paroles n’ont rien donné. Par ailleurs, le partage des services est devenu plus commun et nécessaire au cours des décennies. Il faut dire que notre gouvernement a beaucoup changé depuis les 14 dernières années. En 1998, le nombre de municipalités dans Prescott-Russell a été réduit de dix- huit à huit. Ces unions étaient promues par la pro- vince qui suggérait fortement que les mu- nicipalités se réunissent. Les nouvelles res- ponsabilités et des nouvelles dépenses ont motivé la réforme locale. Mais, l’amalgama- tion n’était pas obligatoire. C’est pourquoi les municipalités comme Hawkesbury et le canton de Hawkesbury-Est sont demeu- rées autonomes alors que leurs voisins fusionnaient. En effet, le mouvement d’amalgamation a transformé le gouvernement local à tra- vers la province. Il y a maintenant 444 municipalités dans la province de l’Ontario, en comparaison avec 815 en 1996. Le nombre de politiciens a diminué d’environ 2000. Une fusion impliquant Hawkesbury et Champlain semble naturelle et souhai- table. Mais pour plusieurs, une telle union sera pénible. Le canton a besoin des services de la Ville mais ne veut rien savoir de la Ville quand on parle d’une fusion possible. La Ville pos- sède tous les services de base nécessaires mais a besoin des terrains vacants que la municipalité possède. Dans le passé, les deux conseils ont dis- cuté de dossiers communs, mais les repré- sentants n’ont pas discuté à fond les pours et les contres d’un mariage municipal. Mais, il y a une ouverture d’esprit. Les deux conseils préparent une autre ren- contre à la suite d’une invitation du canton.

Le but de cette réunion sera de discuter comment les deux municipalités peuvent collaborer afin de fournir de meilleurs ser- vices à leurs résidents. Depuis 2011, les deux municipalités parlent de reprendre les discussions dans le dossier du partage des services munici- paux. Des rencontres non-formelles ont eu lieu entre les maires et les directeurs généraux des municipalités. Cette nouvelle rencontre ferait en quelque sorte suite à l’échec de l’arrivée du centre de distribution Target dans le canton de Champlain. La ville de Cornwall avait été choisie par l’entreprise de distri- bution. Par ailleurs, les deux municipalités avaient mis leurs efforts ensemble dans le but d’attirer la compagnie. Lors des discussions à venir, une idée qui vaudrait la peine serait la création d’un parc industriel conjoint sur le chemin de comté 17, le « nouveau centre-ville » de Hawkesbury. Le partage de services est, comme on dit, une formule gagnante-gagnante. Dans le passé, les édiles ont démontré qu’ils peuvent travailler ensemble. Depuis plusieurs années, la Ville de Hawkesbury fournit l’eau potable pour ses voisins de Vankleek Hill et L’Orignal. La Nation et Al- fred-Plantagenet ont construit un système d’eau conjoint. Depuis des décennies, les pompiers ont des accords d’aide mutuelle. Hawkesbury, Champlain et Hawkesbury- Est gèrent conjointement la gestion des déchets. Les municipalités n’auront pas d’autres choix que de collaborer davantage. Nos municipalités font face à des dé- penses, attentes, exigences, et besoins qui continuent d’augmenter le fardeau des contribuables. Les municipalités continuent de faire des investissements dans l’équipement et dans les services. En même temps, les gouvernements doivent aussi garder leurs taux de taxes raisonnables si les municipalités veulent attirer de nouveaux investisseurs et de nouveaux payeurs de taxes. Selon l’argument pour les fusions, les municipalités amalgamées éliminent la du- plication, fournissent de meilleurs services et réduisent les dépenses. Par ailleurs, il est difficile de calculer les avantages des fusions parce qu’après les amalgamations, les provinces ont déchar- gé plus de coûts sur les municipalités. De plus, depuis la vague de fusion de 1998, les municipalités doivent maintenant ren- contrer des normes de service plus élevées, notamment dans les services d’incendie, d’aqueduc et de traitement des eaux usées. Des études ont montré que les coûts de personnel sont presque similaires après et avant les fusions. Toutefois, les municipali- tés fusionnées peuvent réaliser des écono- mies d’échelle. C’est difficile d’arriver à un consensus quand on parle de consolidation. Mais tout le monde est d’accord que la collaboration est payante pour les con- tribuables. Personne n’est contre l’efficacité.

ment où l’Ontario connaît une situation économique difficile », affirme le prési- dent désigné de l’AEFO, Carol Jolin. « Avant tout, ils reconnaissent que cette entente assure une année scolaire sans perturbations aux élèves et à leurs parents et qu’elle comporte des mesures pour ap- puyer les enseignantes et les enseignants en début de carrière, ainsi que les supplé- antes et suppléants dont le statut d’emploi est précaire. » « Les conseils scolaires de langue fran- çaise refusent pour l’instant de signer cette entente, sous prétexte qu’elle porte atteinte à la sécurité des élèves et à la qualité de l’enseignement », ajoute M. Jo- lin. « C’est un prétexte absurde. La ministre de l’Éducation n’aurait sûrement pas signé l’entente si c’était le cas. Et nos membres, des professionnelles et professionnels qui ont à cœur l’apprentissage et le bien-être des élèves, ne l’auraient pas ratifiée. » « Nous invitons encore une fois les con- seils scolaires à travailler avec nous pour assurer une mise en œuvre harmonieuse de l’entente, pour le bien des élèves et du personnel enseignant », conclut M. Jolin. L’AEFO compte quelque 10 000 mem- bres. Elle représente les enseignantes et en- seignants et quelques groupes de per- sonnel professionnel, administratif et de soutien des écoles élémentaires et sec- ondaires de langue française en Ontario, ainsi que des travailleuses et travailleurs d’autres établissements francophones de la province.

Les membres de l’Association des en- seignantes et des enseignants franco- ontariens ont majoritairement ratifié l’entente de principe conclue le 9 août entre l’AEFO et le gouvernement on- tarien en vue du renouvellement pour deux ans des conventions collectives du personnel enseignant à l’emploi des douze conseils scolaires de langue fran- çaise de l’Ontario. Les 28 unités de négociation de l’AEFO ont toutes donné le feu vert à l’entente qui comporte, entre autres, un gel des salaires de deux ans, trois journées sans solde en 2013-2014 et l’abolition des banques de congés de maladie. En contrepartie, l’entente prévoit des augmentations salariales pour les ensei- gnantes et les enseignants qui débutent dans la profession, un régime de congé d’invalidité de courte durée pour les membres aux prises avec une condi- tion médicale sérieuse ou chronique, des conditions d’embauche plus équi- tables et transparentes pour le person- nel enseignant suppléant, des modifica- tions administratives à l’avantage des élèves et du personnel enseignant et le maintien d’une allocation de perfec- tionnement professionnel. « Nos membres savent que cette en- tente leur impose des sacrifices, mais ils sont prêts à faire leur part au mo-

La troisième Fête franco aura lieu le 22 septembre nouvelles@eap.on.ca HAWKESBURY | La troisième édition de la Fête franco aura lieu à la Place des Pionniers au centre-ville de Hawkesbury le 22 septembre. Dans le cadre des activités, il y aura une marche cacophonique sur la rue Main entre les rues William et Race avec des balises au milieu de la rue afin que les gens puissent faire des allers-retours sous la forme d’une boucle fermée, selon le président du Comité organ- isateur du Monument de la francophonie de Hawkesbury, Gilles Trahan. Pour se faire, la rue principale sera fermée entre William et Race de 17 h à 18 h.

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

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