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Le Party du nord pour le Centre Ted-Polnicky  gŏđŏ   editionap.ca

retrouvailles, explique Mme Dallaire-Long- val. Le premier party, qui a eu lieu en 2012, a permis à la Fondation d’amasser 88 000$ avec lesquels nous avons acheté de l’équi- pement pour la maternité et un réchaud pour bébé d’une valeur de 40 000$.» Cette année, l’événement se tiendra au Centre communautaire d’Embrun et l’équipe at- tend près de 500 personnes. «Il y a deux ans, nous avions imprimé 400 billets et nous avons dû en imprimer une dizaine de plus tellement la demande était forte. Cette an- née, nous nous sommes préparés et avons imprimé 500 billets», de déclarer Ginette Dallaire-Longval. Cet événement

Du piquant indien Par Anne Donovan Collaboration spéciale

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

EMBRUN l Le super Party du nord 2014, pour le Centre de maternité Ted-Polnicky de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst, re- vient pour une deuxième année, en s’arrê- tant cette fois-ci à Embrun, le 24 mai pro- chain. Il y a deux ans, le premier Party du nord se tenait à Casselman et honorait le Dr Ted Pol- nicky qui aœuvré à l’Hôpital Notre-Dame de Hearst pendant

Alors que notre avion quittait l’aéroport Atatürk en direction de l’Inde, j’entendais déjà mon ventre gargouiller. Avais-je ingéré une goutte d’eau stambouliote par mé- garde? Était-ce l’anxiété de l’inconnu asiatique ou simplement l’excès de jus de pomme grenade fraîchement pressée? Impossible à dire, mais ce n’était pas du tout le début espéré pour un séjour en Inde. Arrivée à Delhi, l’estomac à l’envers, j’espérais que notre chauffeur ait reçu le mes- sage que notre avion avait été retardé de quelques heures. Nous avons vite appris que les Indiens sont très patients. Ils peuvent attendre pendant des heures pour s’assurer de rencontrer leurs obligations, en espérant, bien entendu, un pourboire qui reflète la situation. Par chance, le dollar américain vaut son pesant d’or. Il faut faire attention, par contre, car les Indiens espèrent un pourboire pour tout service, mais je dis bien, tout service, voulu ou non, compris ou non, requis ou non. Bon, les pourboires sont quand même une chose à quoi on s’attend en Inde. Et pour nous, Canadiens, ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel. Mais que dire du reste? Je suis maintenant en mesure de comprendre pourquoi les Nord-Américains qui ont visité l’Inde disent : « C’est un pays que l’on adore ou que l’on déteste. » Le chaos qui nous frappe en plein visage lors de notre arrivée est suffoquant. Il nous attrape par surprise que l’on y soit préparé ou non. Il est incompréhensible pour la plupart d’entre nous de concevoir qu’une société puisse vivre (devrais-je dire survivre?) de la sorte. L’ordre, sel- on notre définition, n’existe pas en Inde. Nous devons nous adapter à l’environnement comme le fait un enfant lorsqu’il ouvre les yeux pour la première fois. Si l’on se laisse guider par notre instinct naturel de découverte, la beauté de ce monde asiatique ne peut que nous envelopper et nous faire vivre une expérience unique, éducative et en- richissante. Mais comme toute nouvelle expérience, il est certain que nous allons nous érafler les genoux, ou dans ce cas, l’estomac et le cœur. Combien de fois me suis-je fait frôler par des motocyclettes, des tuk-tuks, des taxis, des vaches et des mains un peu trop bala- deuses? Combien de fois ai-je mis le pied sur des déchets, des excréments, des crachats imprégnés de tabac rouge? Combien de fois ai-je espéré trouver un bol de toilette, du papier, du savon? Combien de fois ai-je dit no spices please? Combien de fois ai-je dû regarder dans les yeux d’un enfant maigre et sale me demandant de lui donner de la nourriture? Tout ça, c’est la vie quotidienne qui règne dans la province du Rajasthan. Je l’accepte avec toute la grâce et la délicatesse qu’il m’est possible de démontrer et je m’assure de suivre les mœurs selon les traditions culturelles. Même en étant prête à observer les coutumes de la région, je dois dire qu’elles me paraissent parfois archaïques et incompréhensibles. Dans un pays aussi religieux que l’Inde, je me heurte tous les jours à des règlements contrariants. J’ai souvent posé des questions à mon guide tout en me questionnant intérieurement. Toute religion a ses pratiques fermes et d’autres plus flexibles; nous avons donc été en mesure de visiter mosquées et temples sans trop modifier nos façons de faire. Et après quelques répé- titions, marcher pieds nus sur un sol couvert d’excréments d’oiseaux ou de rats devient étonnamment naturel. Mais pour moi, c’est dans le désert chaud de Jaisalmer, à dos de chameau, que j’ai senti mon lien, ma connexion avec la terre. J’étais consciente de ma vulnérabilité dans ce climat si aride, et j’appréciais mon lien unique avec ma bête qui se frayait un chemin

près de 40 ans. M. Polnicky, origi- naire de Hawkes- bury, a connu une carrière ex- ceptionnelle en consacrant sa vie aux nouveau-nés. De 1956 à 1992, il a mis au monde 2308 poupons. Médecin réputé et respecté dans la région de Hearst pour son huma- nisme, le Dr Pol-

attire beaucoup de personnes, surtout des natifs de Hearst qui ont quitté leur coin de pays et qui vivent en grand nombre dans l’Est ontarien. «Ce sera de belles retrouvailles. On est content que ça se fasse à Embrun parce qu’on peut ren- contrer notre monde qui désire vraiment venir en aide à la

Photo Annie Lafortune

Gilles Polniky et Ginette Dallaire-Longval attendent beaucoup de participants à cette soirée.

niky, aujourd’hui disparu, peut compter sur son fils Gilles, qui siège au comité de col- lecte de fonds de la Fondation, et Ginette Dallaire-Longval, membre de la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame, pour recueillir des fonds dans le but de rénover la salle de maternité de l’hôpital et de construire une nouvelle salle d’accouchement dans le nou- veau Centre de maternité Ted-Polniky. Le coût de l’opération: 100 000$. «Cette année, ce sera un grand party de

Fondation de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst tout en s’amusant, explique Mme Dallaire-Longval. Les billets, au coût de 75$ chacun, sont déjà en vente pour une soirée de surprises. Le tout commencera à 16h avec une dégus- tation gratuite des produits de la Distille- rie Rheault, de Hearst. Les invités pourront alors déguster gratuitement de la vodka et des liqueurs, spécialités de l’entreprise. À 18h30, le souper, préparé par le traiteur La Bonne Bouffe, de Casselman, sera servi aux nombreux invités. Au cours de la soirée, il y aura un mini cabaret pendant lequel des personnes originaires de Hearst se donne- ront en spectacle. Un encan silencieux et à la criée d’œuvres d’art et de produits de Hearst se tiendra tout au long de la soirée et sera suivie d’une soirée dansante. On peut se procurer des billets en com- municant avec Gilles Polniky au 613 875- 032, Ginette Dallaire-Longval au 705 362- 7153 ou auprès du bureau de la Fondation de l’hôpital, au 705 372-0072. Pour plus de détails, on peut se rendre sur la page Face- book de la Fondation ou écrire à Mme Dal- laire-Longval à l’adresse gdl@ntl.sympatico. ca.

si aisément à travers les dunes. Je réfléchis- sais sur mon chemin de vie qui m’a conduite dans ce désert, sur ce que j’ai appris et les choix que j’ai faits. J’ai eu la chance de pens- er à mon avenir, à ce que j’espère pour moi, pour ma famille et au sens plus large, pour le monde entier. Ce voy- age en Inde, bien que très difficile par mo- ments, m’aura ensei- gné de belles valeurs que nous garderons près du cœur. Vais-je y revenir? Bien sûr! Comment puis-je y résister?

Michael J. Houle Q.C./C.R., B.A., B. COMM., LL.B.

EMBRUN 1-165, rue Bay Street

CELL.: 613 7940024 mjhoule@clllp.ca

Justin Ménard et Anne Donovan dans un pousse-pousse (rickshaw), à New Delhi.

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