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Un pont culturel est jeté

martin.brunette@eap.on.ca R OCKLAND

résistent. Parce que, dans le fond, ici, on parle de résistance. » Selon Régis Labeaume, l’avenir de l’Ontario français passera par la relève culturelle. C’est là, selon le maire, où la Ville de Québec peut apporter son appui. Il invite les organismes, associations et municipalités à prendre exemple sur ce qui se fait dans la Capitale québécoise. « Votre combat quotidien pour conserver votre langue et votre culture, c’est là qu’on peut vous aider. On a des instruments pour vous aider. On a des instruments de développement culturel. » Le maire québécois va plus loin en mentionnant que la francophonie ne s’arrête pas au Québec ou en Ontario. Selon lui, le rayonnement de la francophonie doit se faire à travers l’Amérique du Nord. « Nous (la ville de Québec), on pense à une francophonie nord-américaine. Vous (francophones de l’Ontario), êtes là aussi; vous êtes au cœur de ça. Dans le grand univers de la francophonie, moi, je pense qu’on n’est pas assez présents; je parle des Nord-Américains. On a une place à prendre; ça vous inclut. » À la suite de la cérémonie de la levée protocolaire du drapeau, une dizaine de représentants des municipalités de Prescott- Russell, d’Ottawa, de Hearst et du Canton de McGarry ont été conviés à la Table ronde

Dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie, organisés par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, la Cité de Clarence-Rockland a reçu une visite spéciale, le 25 mars dernier. Le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, est débarqué dans la région pour prendre part à la levée protocolaire du drapeau franco- ontarien, puis à la Table ronde des maires de l’Ontario français. L’objectif principal de cette visite était d’effectuer des échanges avec la ville québécoise afin de promouvoir la francophonie en Ontario. « Je vois ces échanges comme un jumelage avec la ville de Québec et tout l’Ontario français », a lancé le maire Labeaume. Celui-ci a ainsi manifesté l’intention de la Ville de Québec de collaborer à l’épanouissement culturel de la région. « Premièrement, je pense qu’il faudrait bien expliquer à la population de Québec qu’ils (les francophones de l’Est ontarien) existent. Le problème qu’on a, c’est qu’on est tellement bien chez nous. On est tous bien enveloppés dans une francophonie très confortable. On ne se souvient pas qu’il y en a, quelque part, des francophones qui

PhotoMartin Brunette

Les participants à la Table ronde des maires

en 1910. » Ensuite, les maires et représen- tants municipaux ont dépeint la réalité de leur localité. Du côté des Comtés unis, on a profité de la rencontre pour annoncer la tenue prochaine du Concours international de labours et de l’Exposition rurale, du 20 au 24 septembre prochain. Certains maires ont également fait ca- deau de produits locaux au maire de Québec. Ce dernier a souligné tout le travail accom- pli dans la ville pendant les trois dernières années. « À Québec, en 2008, les citoyens avaient oublié qui ils étaient. Avant, on considérait que notre ville, c’était un endroit endormi; on nous traitait de villageois. Pensez-y, ça peut changer vite. Aujourd’hui notre fran- cophonie est devenue un atout extraordinaire. Aujourd’hui, je peux vous dire que, comme maire de Québec, je frise l’arrogance. Comme francophone, je frise l’arrogance parce que c’est devenu pour moi quelque chose de tellement distinctif. On est le centre de la francophonie en Amérique. On veut devenir le centre de la francophilie aussi. On veut avoir un projet nord-améri- cain; il y a énormément de francophiles en Amérique (aux États-Unis), il y en a des millions. On veut vraiment travailler sur ce filon-là et on veut que vous soyez impliqués avec nous », a affirmé Régis Labeaume.

des maires au club de golf d’Outaouais de Rockland. Le tout s’est déroulé en présence de Roger Sigouin (maire de Hearst), de René Berthiaume (maire de Hawkesbury), de Marcel Guibord (maire de Clarence- Rockland), de Jean-Yves Lalonde (préfet des Comtés unis de Prescott et Russell et maire d’Alfred-Plantagenet), de Gary Barton (maire du canton de Champlain), de Robert Kirby (maire du Canton de Hawkesbury-Est), de Claude Levac (maire de Casselman), de Mathieu Fleury (conseiller du quartier Vanier d’Ottawa), de Julie Lemieux (responsable de la Culture, des Communications et du Patrimoine à la ville de Québec) et de Clermont Lapointe (maire du Canton de McGarry et président de l’Association des municipalités francophones de l’Ontario). La rencontre était animée par le président de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario, Denis Vaillancourt. En ouverture, il a dressé le portrait du fait francophone de la province, allant du nombre de citoyens de langue française jusqu’aux nombreuses réa- lisations. « Nous (les Franco-Ontariens) avons sur- vécu comme vous l’avez mentionné, M. Labeaume. Nous avons eu des revendica- tions sérieuses à exprimer, et ce, depuis la création d’un premier organisme de protec- tion des droits des francophones (ACFEO)

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