Carillon_2011_03_30

Un pont culturel est jeté

martin.brunette@eap.on.ca R OCKLAND

résistent. Parce que, dans le fond, ici, on parle de résistance. » Selon Régis Labeaume, l’avenir de l’Ontario français passera par la relève culturelle. C’est là, selon lemaire, où la Ville deQuébec peut apporter son appui. Il invite lesorganismes,associationsetmunicipalités à prendre exemple sur ce qui se fait dans la Capitale québécoise. « Votre combat quotidien pour conserver votre langue et votre culture, c’est là qu’on peut vous aider. On a des instruments pour vous aider. On a des instruments de développement culturel. » Le maire québécois va plus loin en mentionnantquelafrancophonienes’arrête pas au Québec ou en Ontario. Selon lui, le rayonnementdelafrancophoniedoitsefaire à travers l’Amérique du Nord. « Nous (la villedeQuébec),onpenseàunefrancophonie nord-américaine. Vous (francophones de l’Ontario),êteslàaussi;vousêtesaucœurde ça.Danslegranduniversdelafrancophonie, moi, je pense qu’on n’est pas assez présents; je parle des Nord-Américains. On a une place à prendre; ça vous inclut. » À la suite de la cérémonie de la levée protocolaire du drapeau, une dizaine de représentantsdesmunicipalitésdePrescott- Russell, d’Ottawa, de Hearst et du Canton de McGarry ont été conviés à la Table ronde

Dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie, organisés par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, la Cité de Clarence-Rockland a reçu une visite spéciale, le 25 mars dernier. Le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, est débarquédanslarégionpourprendrepart à la levée protocolaire du drapeau franco- ontarien, puis à la Table ronde des maires de l’Ontario français. L’objectif principal de cette visite était d’effectuer des échanges avec la ville québécoise afin de promouvoir la francophonie en Ontario. « Je vois ces échanges comme un jumelage avec la ville de Québec et tout l’Ontario français », a lancé le maire Labeaume. Celui-ci a ainsi manifesté l’intention de la Ville de Québec de collaborer à l’épanouissement culturel de la région. « Premièrement, je pense qu’il faudrait bien expliquer à la population de Québec qu’ils (les francophones de l’Est ontarien) existent. Le problème qu’on a, c’est qu’on est tellement bien chez nous. On est tous bienenveloppésdansunefrancophonietrès confortable.Onnesesouvientpasqu’ilyen a, quelque part, des francophones qui

PhotoMartin Brunette

Les participants à la Table ronde des maires

en 1910. » Ensuite, les maires et représen- tants municipaux ont dépeint la réalité de leur localité. Du côté des Comtés unis, on a profité de la rencontre pour annoncer la tenue prochaine du Concours international delaboursetdel’Expositionrurale,du20au 24 septembre prochain. Certains maires ont également fait ca- deaudeproduitslocauxaumairedeQuébec. Ce dernier a souligné tout le travail accom- pli dans la ville pendant les trois dernières années. « ÀQuébec, en 2008, les citoyens avaient oublié qui ils étaient. Avant, on considérait que notre ville, c’était un endroit endormi; on nous traitait de villageois. Pensez-y, ça peut changer vite. Aujourd’hui notre fran- cophonie est devenue un atout extraordinaire. Aujourd’hui, je peux vous dire que, comme maire de Québec, je frise l’arrogance. Comme francophone, je frise l’arroganceparcequec’estdevenupourmoi quelque chose de tellement distinctif. On est le centre de la francophonie en Amérique. On veut devenir le centre de la francophilie aussi. On veut avoir un projet nord-améri- cain; il y a énormément de francophiles en Amérique (aux États-Unis), il y en a des millions. On veut vraiment travailler sur ce filon-là et on veut que vous soyez impliqués avec nous », a affirmé Régis Labeaume.

des maires au club de golf d’Outaouais de Rockland. Le tout s’est déroulé en présence deRogerSigouin(mairedeHearst),deRené Berthiaume (maire de Hawkesbury), de Marcel Guibord (maire de Clarence- Rockland),deJean-YvesLalonde(préfetdes Comtés unis de Prescott et Russell et maire d’Alfred-Plantagenet),deGaryBarton(maire du canton de Champlain), de Robert Kirby (maire du Canton de Hawkesbury-Est), de Claude Levac (maire de Casselman), de MathieuFleury(conseillerduquartierVanier d’Ottawa), de Julie Lemieux (responsable de la Culture, des Communications et du Patrimoine à la ville de Québec) et de Clermont Lapointe (maire du Canton de McGarry et président de l’Association des municipalités francophones de l’Ontario). Larencontreétaitaniméeparleprésident de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario,DenisVaillancourt.Enouverture, il a dressé le portrait du fait francophone de la province, allant dunombre de citoyens de languefrançaise jusqu’auxnombreusesréa- lisations. « Nous(lesFranco-Ontariens)avonssur- vécu comme vous l’avez mentionné, M. Labeaume. Nous avons eu des revendica- tions sérieuses à exprimer, et ce, depuis la création d’un premier organisme de protec- tion des droits des francophones (ACFEO)

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