Carillon_2016_12_23

Suite de la page 8 C’est bien simple, ils veulent tuer notre business. » Mise àpart les fumeursmécontents et avec la popularité des médias sociaux, les jeunes sortent demoins enmoins dans les bars pour faire des rencontres. Ce phénomène affecte particulièrement les régions n’ayant pas une scène de nightlife développée comme en milieu urbain. Mais même dans les grandes villes, les bars se réinventent en ajou- tant des menus qui offrent aux clients quelque chose à se mettre sous la dent pendant qu’ils prennent un verre. Mais pour Mario Cyr, gérer une cuisine et la rendre rentable lui semble impossible à Grenville. « Gérer un bar versus un restau- rant, c’est bien dif- férent et tu risques d’avoir beaucoup de pertes. Je ne m’embarquerai pas dans cette aventure. » Alors quel est l’avenir des bars à Grenville ? Selon M. Cyr, « c’est la clientèle fidèle qui vient prendre un verre après le travail et les gens qui jouent aux machines. Mais même les machines à poker sont en danger ». En effet, beaucoup de gens, dont des politiciens, disent que ces machines sont néfastes pour l’économie et mettraient en danger les joueurs compulsifs, et ce, par- ticulièrement dans les régions aux prises avec des difficultés économiques, comme la nôtre. C’est donc pourquoi Lotto Québec met en place des programmes pour contrer ce fléau, tout en offrant les machines à poker qui sont une grande source de revenus pour eux. Mais la facture de ces programmes pour contrer la dépendance aux jeux a été refilée aux tenanciers de bars, qui ont vu leur marge

de profits coupée de 30 % à 22 %. « Si le gou- vernement du Québec se réveillait demain et coupait toutes les machines dans les bars, c’est bien simple, je mets les clés dans les portes. Je garderais peut-être un petit bar de style taverne pour servir mes clients les plus fidèles. » Autre facteur : la prolongation de l’heure d’ouverture des bars de l’Ontario de 1 h à 2 h. Déjà, les bars du côté de l’Ontario fer- maient à 1 h, mais depuis qu’ils fer- ment à 2 h, les gens ne traversent plus le pont pour aller finir leur soirée. La présence accrue de barrages policiers a aussi contribué à diminuer la clien- tèle ontarienne des bars de Grenville. Mais Mario Cyr, qui se sent toujours dans son élément lorsqu’il est dans ses bars, continuera d’offrir à sa fidèle clientèle un peu de répit après une longue journée au travail. Le Cabaret se réinvente Patrick Duchesne, un des trois proprié- taires du bar de danseuses Le Cabaret, qui a acheté le club il y a cinq ans, a complètement rénové l’extérieur et est maintenant dans le processus de rénover l’intérieur du bar. M. Duchesne, qui n’a pas accès au revenu des machines à poker, mise sur le divertissement et son approche à la clientèle. « On a encore des bonnes soirées. Jeudi, vendredi et samedi soir, c’est business as usual , mais c’est certain qu’en début de semaine c’est plus difficile…Moi, ça fait 27 ans que je suis dans le domaine des bars et notre situation ne s’améliore pas. C’est de plus en plus difficile d’être rentable avec les frais d’assurances et le coût de la bière qui monte. Je ne peux pas refiler la facture aux clients, surtout en région comme ça, donc tu

dois être deux fois plus travaillant et créatif. » L’édifice n’a plus les allures d’antan. L’extérieur, qui a été complètement rénové, est bien éclairé le soir et tente d’offrir du divertissement adulte respectable dans la région. M. Duchesne est conscient de ne pas avoir le soutien de toute la commu- nauté, mais il affirme n’avoir jamais eu de problèmes avec la loi depuis leur achat et que la grandemajorité des gens de Grenville accepte son établissement. Après plusieurs expériences de gestion de bars en ville, il aime l’idée qu’ici on ne juge pas les gens par leur apparence. «Mes clients peuvent venir ici avec leurs bottes de travail, après la job, je m’en fous. Moi, j’offre à mes clients de la détente et du divertissement. Tu as travaillé fort pour ton

argent, je suis qui moi pour te refuser à la porte. J’ai des hommes de 18 à 76 ans qui viennent ici se divertir et prendre une bière. » Le camping et les nombreux amateurs de motos qui passent par Grenville et les envi- rons lui permettent de faire de bons revenus durant les mois d’été, ce qui aide à éponger les dépenses de novembre et janvier, qui sont des mois plus difficiles. Patrick Duchesne et son équipe restent optimistes quant à l’avenir et poursuivront l’amélioration de leur établissement. Les belles années du nightlife de Grenville sont peut-être derrière eux, mais des tenan- ciers commeMario Cyr et Patrick Duchesne continueront d’offrir leurs services à ceux qui ne demandent qu’un peu de répit de leur quotidien routinier.

Mario Cyr est propriétaire de trois bars à Grenville, le bar Soumise, maintenant appelé Le Canal, le Stash et le Long Sault, maintenant fusionnés sous un même toit. M. Cyr est aujourd’hui courtier immobilier, mais pendant plusieurs années, il a travaillé dans les bars de son père

Une bonne action pour les scouts

Publié le vendredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

BERTRAND CASTONGUAY Président bertrand@eap.on.ca FRANÇOIS BÉLAIR Directeur Marketing et Développement francois.belair@eap.on.ca FRANÇOIS LEGAULT Directeur de l’information francois.legault@eap.on.ca YVAN JOLY Directeur des ventes yvan@eap.on.ca GILLES NORMAND Directeur de Production et Distribution gilles.normand@eap.on.ca THOMAS STEVENS Directeur de l’infographie et prépresse thomas.stevens@eap.on.ca Publicité : yvan@eap.on.ca Nouvelles : nouvelles@eap.on.ca

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De jeunes scouts du 58 e Groupe ont prêté main-forte à la guignolée 2016 d’Alfred, le 26 novembre dernier. Cinq Louveteaux et un Castor, accompagnés d’adultes responsables, ont frappé aux portes afin de recueillir des dons de nourriture et d’argent pour le bienfait de familles défavorisées de la région. Les organisateurs ont mentionné que beaucoup de gens ont grandement aimé que des jeunes aident à la guignolée, et que cela leur a fait chaud au cœur de voir des jeunes si polis vouloir faire une différence et aider leur communauté. L’initiative s’est déroulée grâce aux adultes responsables des Louveteaux du 58 e Groupe Scout, François Bougie et Dominique Nixon, qui ont donné à ces jeunes l’opportunité de vivre cette expérience. On reconnait, dans l’ordre habituel, à l’avant, Noémie Lemay, Mielle Péladeau; à l’arrière, Martin Péladeau, Malya Myre, Kaelle Péladeau, Katrina Haines, Dominique Nixon et François Bougie. —photo fournie

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 23 décembre 2016

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