Rentes_Genevoises_Rapport_annuel_2022

à prendre pour répondre à ses besoins personnels de prévoyance.

La sécurité des données des assurées et des assurés, ainsi que l’ensemble des contraintes réglementaires, sont prises en compte dans le fonctionnement de l’Etablisse- ment et sont bien sûr régulièrement vérifiées dans le cadre de son système de contrôle interne. Les contrôles effectués permettent de conclure que les mesures mises en place par l’Etablissement fonctionnent correctement, au profit des assurées et des assurés des Rentes Genevoises. P. Z. : La préparation des Rentes Genevoises à cette intro- duction a consisté essentiellement à actualiser les pra- tiques et méthodes déjà mises en place et qui assuraient déjà un haut niveau de protection. Elles ont été complé- tées, notamment, par de nouvelles procédures pour s’as- surer de la mise à jour des données, de leur éventuelle adaptation et de leur diffusion. Ces aspects sont d’autant plus importants qu’un portail client, en cours de développement, sera mis à disposition des assurées et des assurés dans le courant 2023, afin de leur permettre de gérer leurs contrats directement en ligne. La préparation des Rentes Genevoises à cette mise en place a d’ailleurs fait l’objet d’un suivi attentif de l’Organe de révision, qui a émis des propositions d’améliorations, toutes mises en application. Vous êtes, avec Neuchâtel et Vaud, les seuls cantons à avoir une assurance cantonale de prévoyance. N’est-ce pas dépassé ? D. G. : Les échanges que j’ai le plaisir d’avoir avec mes ho- mologues des Conseils d’administration de Neuchâtel et Vaud me permettent d’affirmer le contraire. Les assurances cantonales comme les Rentes Genevoises s’intègrent par- faitement dans la vision politique d’un canton soucieux de ses habitants et de son développement. En offrant la possi- bilité aux citoyennes et citoyens du canton de se constituer une épargne sûre permettant ensuite de bénéficier d’une rente, les Rentes Genevoises contribuent à la stabilité so- ciale de la population et luttent ainsi, à leur manière, contre la pauvreté. Mais ce n’est pas tout. Elles peuvent aussi offrir au canton d’autres prestations, comme les moyens d’assu- rer le risque de dépendance dû au grand âge en proposant, par exemple, une assurance couvrant ce risque. Un projet a été lancé il y a quelques années pour y répondre.

Une assurance cantonale n’est pas un instrument dépas- sé. Au contraire, elle offre une alternative à des produits d’assurance parfois risqués. La loi cantonale qui régit par exemple les Rentes Genevoises fixe comme but à l’Etablis- sement la promotion de la prévoyance et pose le cadre de fonctionnement pour y arriver. C’est un instrument de po- litique sociale du canton. La loi qui régit les assurances pri- vées, la Loi sur la surveillance des assurances (LSA), quant à elle, a pour but essentiel de protéger les assurés. La phi- losophie des assurances cantonales et des assurances privées ainsi que les buts économiques ne sont pas les mêmes. Mais toutes les deux ont un rôle important à jouer dans le domaine de la prévoyance. A l’heure de l’intelligence artificielle, quel est le niveau de préparation des Rentes Genevoises dans le domaine du « digital » ? D. G. : Deux réponses me viennent à l’esprit. La première est que la stratégie de l’Etablissement a depuis longtemps reposé sur le digital. En 2006 déjà, l’ensemble des dossiers des assurés étaient dématérialisés au terme d’un pro- jet qui a duré près de deux ans et qui a permis d’acquérir une grande expérience dans ce domaine. Des dizaines de mètres de dossiers suspendus ont été remplacés par deux écrans sur un bureau permettant de travailler sans papier et d’avoir l’ensemble des informations nécessaires par un simple clic. Les Rentes Genevoises n’ont ainsi jamais cessé de progresser au niveau technologique pour offrir aujourd’hui des outils adaptés aux besoins du métier avec un niveau de sécurité élevé. La seconde réponse est plus nuancée. Ce qu’on appelle « intelligence artificielle » reste une suite d’algorithmes qui traitent des données. Même si des programmes très puissants ont la capacité de mettre en place des méthodes d’apprentissage, ils ne pourront pas remplacer l’être hu- main dans toutes ses tâches. Ainsi, le conseil donné par un courtier ou un conseiller en prévoyance ne pourra pas être remplacé, en tout cas pas dans la prochaine décen- nie, par une machine incapable de cerner une émotion, un regard, une poignée de main franche. Dans « prévoyance individuelle », il y a « individu »... Mettre son épargne dans un Etablissement pour la faire fructifier durant des décen- nies s’appuie sur la confiance et la relation avec les colla- boratrices et collaborateurs des Rentes Genevoises. Ce qui ne veut pas dire que l’intelligence artificielle n’aura pas sa place dans le monde de l’assurance. N. B. : Le côté paradoxal de la digitalisation, c’est que, d’un côté, elle apporte des outils, des approches et des mé- thodes qui permettent de travailler mieux, plus vite, et de créer de la valeur, et que de l’autre côté, elle engendre de nouveaux risques qu’il faut apprendre à identifier, gérer et contrôler.

J’estime qu’il est essentiel que cette sensibilisation soit réa- lisée le plus tôt possible, optimalement dès notre arrivée sur le marché du travail. C’est dans cet esprit que les Rentes Genevoises ont déve- loppé Le Pilier, un espace de rencontre à la place du Molard, où des conférences gratuites sur la prévoyance sont régu- lièrement organisées. Une documentation, sous la forme de livres et revues, est également mise à disposition des vi- siteurs, gratuitement, dans ce lieu ouvert à toutes et à tous. P. Z. : Il est évident que le système de prévoyance suisse est l’un des meilleurs au monde et sur le plan local genevois, les Rentes Genevoises y contribuent de manière adaptée en proposant des solutions sécurisées, dans le même es- prit que le font l’AVS et le 2 e pilier. Les défis auxquels devront répondre les 1 er et 2 e piliers sont importants et avoir une idée sur les évolutions qui vont ve- nir est important, puisque c’est sur cette base que nos assu- rées et nos assurés devront construire leur prévoyance indi- viduelle, qui viendra en appui des rentes du 1 er et du 2 e pilier. 2023 sera l’année de l’introduction de la nouvelle loi sur la protection des données en Suisse. Comment vous êtes-vous préparés ? D. G. : J’aimerais préciser que les données, quel que soit le support sur lequel elles se trouvent, ont toujours été une préoccupation majeure des Rentes Genevoises, et des mesures élevées de protection et de sécurité ont toujours été appliquées avec rigueur. Cela dit, les Rentes Genevoises sont prêtes, depuis des an- nées déjà, puisqu’elles ont pris en compte les meilleures pratiques en matière de protection des données lorsqu’il y a eu l’introduction en 2016 de son règlement. Il est im- portant de garantir et maintenir un niveau de protection adapté en tout temps, y compris en tenant compte des évolutions des technologies. C’est la raison pour laquelle les Rentes Genevoises révisent chaque année leur straté- gie informatique afin de garantir le fonctionnement des mesures mises en place.

l’Etablissement puisse se focaliser sur son marché canto- nal lui permet de bien comprendre les besoins des habi- tants et travailleurs du canton, quels que soient leur âge et leurs moyens financiers. Une assurance cantonale, de par son enracinement, son histoire et son engagement, apporte des solutions adap- tées à chacune et chacun d’entre nous. Sa force réside dans sa mission et sa structure. Avec une assurance cantonale, il n’y a aucun actionnaire à rémunérer. Par conséquent, l’entier des bénéfices de l’Etablissement est porté au profit des assurées et des assurés, que ce soit directement, au travers de la distribu- tion des excédents, ou à plus long terme en constituant des réserves et provisions suffisantes pour faire face aux aléas des marchés boursiers et garantir, ainsi, la pérennité de l’Etablissement. P. Z. : Le monde de la prévoyance peut être scindé, de ma- nière simple, en deux catégories : les acteurs actifs sur un marché captif et réglementé, comme celui du 2 e pilier et les caisses de pensions, et les acteurs actifs sur un marché libre, mais avec une surveillance de la FINMA, à savoir les assureurs privés. Les assurances cantonales comme la CCAP à Neuchâtel, Retraites Populaires dans le canton de Vaud ou les Rentes Genevoises sont au croisement de ces deux mondes. Elles sont actives sur le marché de la prévoyance libre, mais doivent appliquer des règles définies dans des lois canto- nales avec une surveillance du canton.

N. B. : Du point de vue des assurées et des assurés, il est évident que la protection de leurs données doit être garantie.

N. B. : C’est tant l’assurée que la représentante des assurées et des assurés qui répond.

Il est également important que leurs données soient à jour et répondent aux standards légaux applicables à la branche d’assurance, par exemple pour la lutte contre le blanchiment d’argent (LBA) et l’échange automatique de renseignements (EAR).

C’est une chance inestimable pour un canton d’avoir une assurance telle que les Rentes Genevoises comme instru- ment de prévoyance au service de la population. Le fait que

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