Cornwall_2016_08_17

Voyage littéraire dans l’histoire de Clarence-Rockland

FRANCIS RACINE francis.racine@eap.on.ca

Liliane Gratton, qui est originaire de Bourget, est armée d’un clavier, tout simplement. Grâce à cet outil, elle offre aux lecteurs de la région un véritable festin littéraire qui se dévore en bouchées doubles. Ces œuvres, qui se chiffrent actuellement à six, font fureur auprès des gens d’ici et d’ailleurs. Elles ont comme thème la région qu’elle aurait fréquentée tout au long de sa vie, soit Clarence-Rockland. Une enseignante à la retraite, Mme Gratton a vite fait valoir que de devenir auteure n’avait jamais fait partie de ses plans initiaux. « J’ai commencémon premier roman Si cet endroit pouvait parler , lorsque mes enfants étaient tout jeunes, affirme la dame. Au début, je ne l’écrivais que pour eux. Je ne voulais pas le publier. C’était une façon de raconter l’histoire de mes parents et de mes grands-parents, à mes enfants. » Mais la vie étant déjà assez occupée, lorsqu’elle est devenue enseignante, Mme Gratton avait remisé le roman non terminé avant de l’oublier pour plusieurs années. Il semble que le destin ait eu différents plans pour Mme Gratton, puisque quelque 25 ans plus tard, elle décida de retravailler et de terminer le récit. « J’ai décidé de le termi- ner et d’essayer de le faire publier, explique- t-elle. Mais aucune maison d’édition ne l’a voulue. » C’est pourquoi le mari de Mme Gratton, Michel, aurait créé Les éditions de l’AUDI-ssée inc., afin d’entreprendre la publication du roman. Celui-ci a aussi agi à titre d’éditeur. Le roman a vite fait de décoller et a vite été gobé par les lecteurs de la région. «Au début, on en a simplement imprimé 300 copies, a fait valoir Mme Gratton. On pensait en vendre quelques copies et donner le reste à nos membres de la famille.» Mais encore une fois, le destin aurait poussé l’auteure à continuer à écrire. «Les résidents de la région l’ont vraiment adoré, dit-elle. Nous avons vite été forcés d’en imprimer beaucoup d’autres.» Mais ce n’est pas que les lecteurs avancés qui raffolent des romans de Mme Gratton. Les tout-petits aussi deviennent vite hyp- notisés lorsqu’ils plongent dans les mondes historiques de l’auteure. «Plusieurs librairies locales se sont procuré des exemplaires de mes romans, explique-t-elle. Onme dit qu’ils sont très populaires auprès des jeunes.» En effet, une bibliothécaire locale aurait

Liliane Gratton, une auteure de Bourget, publie un roman presque à chaque trois ans. En effet, elle travaille en ce moment même avec acharnement afin de terminer sa septième œuvre. — photo Francis Racine

même appelé l’auteure afin de lui dire qu’il existerait une liste d’attente afin de louer l’une de ses œuvres. «Onm’a dit que 20 per- sonnes attendent avant d’être enmesure de lire le livre, » dit-elle, souriante. Tisser une toile littéraire demande beaucoup d’efforts Mme Gratton publie un roman presque à chaque trois ans. En effet, elle travaille en ce moment même avec acharnement afin de terminer sa septième œuvre. Rappelons que son récit Si cet endroit pouvait parler aurait vu le jour en 2002, suivi du tome deux, C’est ici que tout a commencé! , publié en 2004. En 2008, l’auteure a présenté Ton bonheur était ailleurs et en 2010, 2012 et 2014, elle publia Un pas, un sentier, une vie, Pour lui conter Fleurette et La décennie de nos jeunes années . Mais inventer de telle histoires demande beaucoup de recherches, une activité qui passionne réellement la dame. «J’adore l’his- toire, dit-elle, toujours souriante. Lorsque je m’apprête à écrire un roman, je fais beau- coup de recherches. Je rencontre plusieurs personnes âgées.» Elle montre du doigt l’image d’un de ses romans, soit Un pas, un sentier, une vie. Celui-ci aurait comme thème les pre- miers arrivants dans la région de Clarence- Rockland, soit des bucherons et d’autres individus forts intéressants. «Lorsque je fai- sais de la recherche pour compléter ce livre, j’ai passé en entrevue un forgeron de 92 ans, dit-elle. Son père était aussi forgeron, donc il m’a expliqué comment tout fonctionnait.

C’était passionnant!» Mme Gratton explique ensuite qu’elle fait des recherches pour à peu près un an. Cette année de recherches est suivie d’un an d’écriture et ensuite d’un an de mise en page et corrections. « C’est un vrai travail d’équipe, explique-t-elle en regardant son mari Michel, qui est assis près d’elle. Sans lui, je ne serais pas en mesure d’écrire comme je le fais. » Mme Gratton a aussi entrepris d’aider les artistes locaux. « Je demande toujours à un artiste local de créer la page couverture du roman, fait valoir Mme Gratton. Ça leur donne de la visibilité. » L’auteure dit toujours vouloir un artiste différent pour chaque roman. « Ça donne des œuvres très belles et originales, souligne-t-elle. » À la suite de la publication du roman, les artistes donnent leurs peintures à Mme Gratton, qui les expose dans son salon. « Elles sont très belles, dit-elle tout en les observant. » Que réserve l’avenir pour l’auteure de Bourget? « Je ne sais vraiment pas, avoue- t-elle. Les idées se présentent souvent sans que je m’y attende. Ça peut être de simples paroles qui viennent me faire travailler les méninges. » Quant à sa septièmeœuvre, Mme Gratton explique qu’elle est encore au stade de la recherche. «Je termine la recherche et j’espère publier le roman en automne 2017. » Les amateurs d’histoire locale devraient donc bientôt se régaler.

Scannez pour trouver l’école la plus près de chez vous !

Nous avons aussi des places disponibles dans les services de garde préscolaire (garderie) ainsi que dans les programmes avant et après l'école!

The Journal Cornwall

3

Wednesday, August 17, 2016

Made with FlippingBook - Online magazine maker