Une belle rencontre avec Paulin Lapensée chantal.quirion@eap.on.ca P LANTAGENET
lui-même la qualité sur les lieux. Côté mise en marché, il est partout. Ses débuts à la Foire d’Ottawa lui valent d’être repéré par Jean Rouleau, gérant d’un Loblaws d’Ottawa. Il s’y installe pour offrir des dégustations, environ 88 chaudrons seront écoulés en l’espace de trois à quatre jours. Les autres grandes chaînes d’alimentation suivront rapidement. La Binerie à Paulin devient entretemps la Binerie Lapensée. Les enfants ont toujours été mis à contribution. Peu avant les années 90, l’entreprise frôle la catastrophe alors que les mauvaises récoltes font bondir les prix. La poche de ces précieuses légumineuses est passée de 50 $ à 110 $ à l’intérieur d’une année. À ses débuts, la poche coûtait environ 20 $. « On y a goûté! ». On ne perd pas pied pour autant et les marchés finissent pas se stabiliser. Les clients quant à eux ont suivi malgré l’augmentation du coût du chaudron. Puis, le couple peut se retirer l’esprit en paix, Alain leur aîné prend la relève en 92. Toujours dans cet esprit d’expansion, on assiste en 2000 à la fusion du commerce familial laCuisine Jean-Bernardet les Fèves au lard Lalonde. Voilà la naissance de la Binerie de Plantagenet avec trois associés, Alain Lapensée, Jean-Pierre Lalonde et Dominique Augé. M. Lalonde s’est retiré il y a quelques années. Circulant parmi la foule, lors du Festival de la Bine, sur le site qu’il a érigé il y a 34 ans, Paulin Lapensée avait de quoi éprouver beaucoup de fierté. Les fèves au lard y sont toujours en vedette mais plusieurs produits maison se sont ajoutés : les pâtés, les ragoûts, les tartes, pour n’en nommer que quelques uns, produits appréciés bien au-delà de Plantagenet. Avec un comptoir de vente sur place, les clients peuvent maintenant faire un saut en passant et s’approvisionner de produits frais et congelés. La tradition de succès se poursuit et l’entreprise demeure non seulement un exemple de réussite mais un acteur important de la vie communautaire.
On entend souvent que certains premiers ministres ont fait le détour pour savourer les croustillantes frites d’Alfred. Mais savait-on que les bines de Plantagenet avaient leur entrée au parlement? Une rencontre avec Paulin Lapensée, l’un des pionniers de la fève au lard dans la région, a été l’un des grands plaisirs du premier Festival de la Bine de Plantagenet qui s’est tenu dimanche dernier. M. Lapensée, comme l’explique son épouse Marielle, a une mémoire exceptionnelle. On peut lui demander le coût de la poche de fève lorsqu’il a débuté dans lemétier en 1970, autant que le nombre de chaudrons mijotés au sein de son entreprise année après année. Mais ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est l’esprit entrepreneurial exceptionnel qui règne au seindu couple, gène que l’on sait héréditaire en voyant les quatre enfants, Alain, Chantal, Luc et Nathalie, à l’œuvre. De Plantagenet à Ottawa, en passant par le Lac Meech où le premier ministre du Canada, Pierre Elliot Trudeau a retenu les services de traiteur de la Binerie à Paulin en 1983, les souvenirs abondent. « Onme faisait confiance, personne n’est venu vérifier ce que j’allais servir. On m’a ouvert la porte et laissé circuler comme je voulais. J’étais bien connu au gouvernement », raconte M. Lapensée. La Binerie à Paulin avait été choisie pour représenter les produits canadiens auprès des invités de marque. « Ce soir là, Jean Chrétien (ministre à l’époque) était parmi les invités. Un mois plus tard, il me dit qu’il veut nos bines pour son vin et fromage! C’était quand même
En 1983, le premier ministre Pierre Elliot Trudeau s’entretient avec Marielle et Paulin Lapensée, engagés comme traiteurs pour une réception donnée au Lac Meech. Utilisation autorisée
Binerie à Paulin. Pendant un an, il travaille sa recette pour arriver à une fève moins foncée, celle que l’on connaît aujourd’hui. Tout est dans le choix de la mélasse, dit-il. « Les ventes ont aussitôt grimpées », dit-il. Il se bâtit, là où se trouve aujourd’hui la Binerie de Plantagenet. Il fait construire selon ses dessins, un four en brique de 12 pieds par 12 pieds qui peut contenir jusqu’à 144 chaudrons. Le « monstre » consomme 200 cordes de bois par année, que le couple Lapensée fend lui-même. Paulin Lapensée a le commerce dans le sang et multiplie ses efforts de représentation. Rapidement, il dessert 17 conseils deChevaliers deColomb dans la régiond’Ottawa. Avec leurs soupers mensuels cela équivaut à 15 000 chaudrons par année. L’entreprise elle, transforme 75 tonnes de fèves par année, aujourd’hui c’est 100 tonnes. Aussi, ne se contente-t-il pas d’acheter ses fèves. Il a visité les plantations et testé
assez surprenant. » Le soir de la réception, Paulin Lapensée avait apporté un chaudron supplémentaire au cas où. « Il n’est rien resté. » Et ces chaudrons sont gigantesques, 50 à 60 portions chacun. Mais entre ces réceptions et les premières heures passées aux chaudrons, il y a un long parcours parsemé et le labeur n’est pas compté. D’abord, Paulin Lapensée a commencé dans le domaine en 1970 comme employé des Fèves au lard Lalonde, appartenant à Fernand et Lorenza Lalonde. Il part ensuite sa propre affaire en 1977 en ouvrant la
LAST CHANCE This week between 8 a.m. and 3:30 p.m. This Saturday October 8 between 8 a.m. and 3 p.m.
Below are some of the items accepted at the RIADM environmental complex 651, chemin Félix-Touchette, Lachute
X Alain Lapensée, Dominique Auger, Paulin et Marielle Lapensée ainsi que Jean- Pierre Lalonde, au coeur de l'histoire de La Binerie de Plantagenet.
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