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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 15 DÉCEMBRE 2022
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les bassins, qui ont également connu un retard notable. A côté de cela, le gouvernement a décidé d'allouer une enveloppe financière estimée à 10,6 mil- liards de dirhams pour le budget 2023 (soit une augmentation de 5 milliards de dirhams par rap- port à l'année précédente), pour la mise en œuvre d'un ensemble de projets structurants, tout en initiant un certain nombre de mesures urgentes. Ainsi, il a été décidé de prioriser la disponi- bilité de l'eau potable dans les zones touchées, en particulier au niveau des bassins de la Moulouya, de Oum Errabie et du Tensift, et de faire face avec fermeté aux différents effets négatifs résultant de la séche- resse, tels que l'exode rural et les dommages sur les chaînes de production agricole. «Le gouvernement a également mis en place un programme d'urgence pour faire face au problème de la rareté de l'eau, pour lequel il a alloué une enve- loppe financière de 3 milliards de dirhams, pour tous les bassins touchés par les pénuries d'eau, en plus de la signature d'un ensemble de conventions entre les différentes parties prenantes pour surmonter les consé- quences du déficit hydrique» , fait savoir Akhannouch. Ces mesures ont concerné quatre bassins hydrauliques pour un coût total estimé à 2,3 Mds de DH : Oum Errabie, Tensift, Moulouya et Drâa- Tafilalet. Programme d'eau potable et d’irrigation 2020-2027 Le gouvernement va accélérer la mise en œuvre des grands axes du Programme d'approvi- sionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. Dans ce cadre, le montant des inves- tissements programmés a été porté de 115 à 150 Mds de DH. Objectif : «pallier le retard pris dans la réalisation de cer- tains projets, et en présenter d'autres, comme l'achèvement
de la deuxième tranche de l'usine de dessalement d'Aga- dir, qui est programmée pour 2025 au lieu de 2030» , explique le chef de gouver- nement. Parallèlement, des études sont en cours pour la réa- lisation des unités de des- salement d'eau de mer à Casablanca, Nador, Safi, Dakhla, El Jadida, Marrakech, Essaouira, Guelmim, Tan-Tan et Tiznit, ainsi que l'examen des programmes liés aux barrages et la liste de nouveaux barrages. Sur ce point, rappelons que les travaux de 20 grands barrages se poursuivent pour un coût total de 31 mil- liards de dirhams et une capa- cité de stockage de 6,4 milliards de mètres cubes. Parmi eux, trois sont en cours d'achève- ment (Tidas à Khénifra, Todghy à Tinghir et Agdaz à Zagora). Par ailleurs, des appels d'offres ont été lancés pour achever les tra- vaux de deux grands barrages à Larache et Sefrou, pour un coût estimé à 2 milliards de dirhams. De même, les travaux de petits barrages sont achevés dans les provinces de Tiznit et Taourirt, tandis que les travaux de sept petits barrages se pour- suivent dans les provinces de Figuig, Nador, Tata, Errachidia, Benslimane, Chefchaouen et Nador, informe Akhannouch, qui
La quantité moyenne d'eau par habitant a considé- rablement diminué, sa part moyenne par an étant esti- mée à 620 mètres cubes.
précise que, «dans ce contexte, une convention cadre et de par- tenariat a été signée pour la construction de 129 barrages collinaires et petits barrages, au cours de la période 2022- 2024, avec une enveloppe finan- cière de plus de 100 millions de dirhams annuels pour améliorer la connaissance et l'exploration des ressources en eaux sou- terraines par la réalisation et l'équipement de forages». Ces initiatives seront appuyées par la réutilisation des eaux usées, considérée comme une alternative pour réduire le stress hydrique du Maroc. En cela, le gouvernement a préparé une convention encadrant la réalisa- tion de 8 projets de réutilisation des eaux usées traitées, qui permettront d'économiser envi-
ron 12 millions de mètres cubes d'eau par an, pour un coût de 454 millions de dirhams, à Kelaat Sraghna, Oujda, Rabat, Salé, Skhirat, Témara, Benslimane, Errachidia, Laayoune, Chtouka Ait Baha et Al Hoceima. Le changement climatique est bien réel et le Maroc se doit d’apporter des solutions appro- priées à ce phénomène deve- nu structurel. D’où la néces- sité d’améliorer le contenu du Plan national de l'eau à l’ho- rizon 2050, en le dotant des mécanismes de gouvernance, de suivi et d'évaluation néces- saires pour assurer son effi- cacité, suggère Akhannouch. Avec l’objectif final de mobiliser 4,5 milliards de mètres cubes d'eau supplémentaires à cette échéance. ◆
Des études sont en cours pour la réa- lisation des unités de dessalement d'eau de mer à Casablanca, Nador, Safi, Dakhla, El Jadida,
Marrakech, Essaouira…
«J’en appelle, à travers vous, Mesdames et Messieurs les députés, à tous les acteurs nationaux, politiques, écono- miques, sociaux et médiatiques, et à toutes les composantes de la société civile et à tous les Marocains afin de faire preuve d'un esprit de responsabilité collective dans la gestion des ressources en eau et de s'engager dans la préser- vation en rationnalisant leur utilisation et en évitant de polluer leurs sources. Notre devoir humain et historique nous impose de préserver cette composante vitale pour assurer la sécurité de l'eau en tant que pilier de la transmis- sion générationnelle de la civilisation marocaine. Le moment est donc venu de tirer la sonnette d'alarme sur l'état de stress hydrique que connaît le Royaume, compte tenu des conditions climatiques actuelles. Le temps est venu pour nous de changer de regard et de comportement vis-à-vis des usages de l'eau dans notre pays, et de couper la consommation excessive et irrationnelle de ce bien précieux qu’est l’eau. Le temps est venu pour nous de sentir la valeur de cette bénédiction et sa nécessité pour la vie, et de la préserver comme une responsabilité collective... Au même titre que l'eau est un droit pour tous, la préserver et la protéger du gaspillage est une responsabilité que nous assumons tous, compte tenu de la situation préoccupante actuelle et du coût réel de sa production pour notre pays», dixit Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L’appel du chef du gouvernement
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