Ère magazine, édition août 2022

QUESTIONS EXPRESS À MARIE BARBEY-CHAPPUIS Votre retraite idéale ? Des séjours en Provence, des marches à la montagne et des petits-enfants qui me stimulent et me maintiennent jeune ! Votre devise ou citation préférée ? J’ai beaucoup d’admiration pour Simone Weil qui disait : « Les erreurs ne se regrettent pas, elles s’assument ! La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. » Un été parfait pour vous ? Un été tranquille sans trop d’urgences. Qui me permette de profiter de notre rade et de la Canopée… Que cherchez-vous à faire mieux chaque jour ? Quand on est élu, on ne doit pas avoir la prétention de penser qu’on va tout faire tout juste. Mais avoir la conviction qu’on fera tous les jours du mieux que l’on peut et c’est ce que je me dis chaque matin. L’application indispensable de votre smartphone ? Instagram parce que j’aime beaucoup la photographie.

Mais je pense qu’il faut sensibiliser et réprimer. Les deux sont complémentaires et la peur de l’amende est aussi une forme de prévention, finalement. La police a d’ailleurs intensifié son action l’an dernier en sanctionnant 690 personnes pour littering . Je trouve im- portant que l’on respecte le travail de la voirie. Que l’on respecte aussi les habitants qui se comportent bien et qui n’ont pas envie de voir leur ville se détériorer. Si vous deviez faire aboutir un projet impor- tant à long terme pour la Ville de Genève, ce serait ? C’est plus un état d’esprit qu’un élément pré- cis : je voudrais que les Genevois soient fiers de leur ville et qu’on ait de grands projets à l’image de la nouvelle Comédie, la plage des Eaux-Vives, le Léman Express. C’est ce qui fait le caractère, l’identité d’une ville. Et la fierté de ses habitants. Moi j’ai envie que l’on soit à la fois respectueux du passé, du patrimoine, mais sans s’empêcher d’oser et de transformer. Vous êtes trop jeune pour penser retraite. Mais est-ce que vous y songez parfois ? Je suis plutôt quelqu’un de prévoyant. Je la prépare, j’ai un 3 e pilier. J’y pense parce que j’ai des enfants, deux filles de 7 et 9 ans. Je veux préparer l’avenir et pouvoir leur transmettre quelque chose.

Moi j’aime faire de la politique, j’aime m’en- gager pour le bien commun, mais je n’ai pas été élue pour recevoir des menaces à la suite de décisions prises dans le cadre de mes fonc- tions. On peut avoir un débat politique animé, c’est ce qui fait le sel de la politique, mais il faut respecter certaines règles de vivre-ensemble. Vivre-ensemble mis à mal par l’égoïsme individuel, parfois. On pense au littering , aux déchets jetés sur la voie publique. Comment faire pour lutter contre ça ? Il y a plusieurs manières de s’attaquer à ce type de comportement. Il faut renforcer la proximité : des employés de la voirie se rendent, par exemple, sur les écopoints pour des campagnes d’information. Il faut aussi sti- muler le civisme de la population. Là aussi on mène des actions, on sensibilise les gens au fait que nous sommes tous responsables de notre espace public. La voirie fait le maximum, alors on demande à la population de faire le minimum, de faire attention au dernier geste.

« Le sport m’a donné le goût de l’effort. Il m’a fait comprendre qu’il n’y a pas de succès sans travail. Il favorise aussi la mixité, la cohésion sociale. » Marie Barbey-Chappuis Maire de Genève

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août 2022 - èremagazine

èremagazine - août 2022

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