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(Arlow et Brenner, 1964). La distorsion de l'épreuve de réalité chez les psychotiques est également attribuée à la négation des perceptions douloureuses des états émotionnels de l'autre (Modell, 1968). Les déficiences relatives à l'épreuve de réalité peuvent provenir d'anomalies relatives à l'observation de soi. Ici, Freud (1923a, p. 28) arrive à distinguer l'épreuve de réalité et l'observation de soi comme des fonctions du Moi, tandis qu’il considère que « l’attitude critique à l’égard de soi-même » , ou l’autocritique, est une fonction des « scrupules de conscience » (Freud, 1914, p. 95 ; 1918) qu'il appela plus tard une fonction du Surmoi (Freud, 1921). La nature intacte du Surmoi est nécessaire pour une épreuve de réalité adéquate (Waelder, 1936b), et dans le cas d'un développement favorable, l'observation de soi, ainsi que la perception/évaluation de soi, deviennent progressivement davantage une fonction du Moi que du Surmoi (Hartmann, 1956 ; Stein, 1966). De manière générale, la pensée fantasmatique inconsciente pourrait être un facteur majeur de distorsion dans le cadre de la perception et de l'épreuve de réalité (Arlow, 1969). Les questions relatives à la réalité font l'objet de discussions dans la plupart des publications de Heinz Hartmann (1964), dont la réalité externe (dans ses propositions relatives à l'environnement moyen prévisible, 1939), et aussi en ce qui concerne les facteurs culturels (1944), les valeurs morales (1956) et l'épreuve de la réalité interne (1947, 1953, 1956). Cette dernière « peut se résumer en termes d' insight , de conscience psychologique et de perception des états internes. Ainsi, l'épreuve de réalité interne inclut la conscience de ces états intérieurs et leur juste appréciation » 159 (Hurvich, 1970, p. 307). Hartmann (1939/1958, 1953) a également identifié la relation à la réalité et ses processus connexes avec ses racines dans l'autonomie primaire du Moi. Les développements ultérieurs dans l’Ego psychology ont cherché à intégrer la conception des origines de l'autonomie primaire au développement psychologique, en proposant deux lignes de développement : l'une, un composant de l'autonomie primaire et l'autre, un aspect de la différenciation de soi-même (le self ) intérieur/extérieur et de l’objet (Jacobson, 1964), assisté par les processus de séparation-individuation (Mahler, Pine et Bergman, 1975). Lors de leur « relecture » de l'évolution du concept de l'épreuve de réalité selon Freud, mais sans les outils que proposait l’Ego psychology , les analystes français Laplanche et Pontalis ont déclaré que la définition du concept, en tant que dispositif permettant d’opérer une discrimination entre les excitations internes et externes, était trop complexe et que le sens du terme restait en fait « indéterminé et confus » (Laplanche & Pontalis, 1967/1973, p. 384). Lorsque David Rapaport (1950) s'adresse à cette complexité, il ajoute que la conscience réflexive (la conscience d'être conscient) est une composante de l'épreuve de réalité interne et souligne que cela facilite la distinction entre les états de conscience, tels que l'idéation avec ou sans conscience. D'autres variantes subtiles de l'expérience consciente furent également incluses, en relation aux perceptions, aux souvenirs, aux suppositions et à l'évaluation des faits pour vérifier si quelque chose est vrai ou faux, certain ou incertain. D'un point de vue psychanalytique, les influences inconscientes inévitables sur la perception et la mémoire donnent une interpénétration des domaines externes et internes à des degrés différents
159 Citation traduite pour cette édition (N.d.T)
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