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(Loewald, 1960), en ce que la perception du monde externe et de l'autre comprennent des éléments de « transfert » (Grubrich-Simitis, 2010). Dans un cas où un traumatisme psychique massif a eu lieu, il est recommandé qu'un soutien au regard de la réalité des perceptions et des expériences fortement niées l'emporte sur l'interprétation de la signification psychique de l'expérience à une certaine phase de l'élaboration psychique (Grubrich-Simitis, 2010). Peter Fonagy a développé le concept de conscience réflexive à un aspect de mentalisation, dans une fonction réflexive qui inclut autant la conscience de soi et des états moïques que les aspects relatifs aux états psychiques de l'autre (Fonagy, Gergely, Jurist et Target, 2002). Un concept connexe, la constance de la réalité (Frosch, 1966), a été conceptualisé comme l'accomplissement d'un certain degré d'organisation, de continuité et de stabilité des composants de la relation à la réalité, en parallèle à la constance d'objet . La spécification d'une ligne développementale appelée transformation de la réalité ( reality processing ) (Robbins et Sadow, 1974) souligne l'acquisition d'aspects plus complexes de la réalité interne et externe qui proviennent de l'interaction des deux. Le sens de la réalité est un concept très proche. Paul Federn (1926) développe une sensation de conscience des limites du Moi, qui permet au sujet de « ressentir » la distinction interne-externe, plutôt qu'une fonction évaluative et contrastée de l'épreuve de réalité. Des limites du Moi relativement intactes sont nécessaires pour une juste épreuve de réalité (Federn, 1926 ; Kernberg, 1967). L'épreuve de réalité est plus intellectuelle, rationnelle et conceptuelle alors que le sentiment de la réalité est plus émotionnel, intuitif et perceptuel. « L'épreuve de réalité trouve sa substance dans les conditions de l'expérience, alors que le sens de réalité fonctionne en rapport à l'expérience même » 160 (Weisman, 1958, p. 246). III. Bdb. Les forces du Moi Quelque peu différentes des fonctions de base, les forces du Moi se reconnaissent par les capacités relatives au délai et au contrôle. Elles comprennent : • Le contrôle des impulsions ; c'est-à-dire, la gratification différée des désirs oraux, sexuels et hostiles-destructeurs ; • La régulation des affects : être capable de tolérer des affects forts sans utiliser les défenses • La contenance des mécanismes de processus primaire : les maintenir hors de la conscience (Bellak et al., 1973 ; Kernberg, 1975) ; • La tolérance vis-à-vis des tensions (des conflits internes), la tolérance vis-à-vis de la frustration (attente des gratifications externes) et la tolérance vis-à-vis de la douleur (émotionnelle et physique ; Blackman, 2010)
160 Citation traduite pour cette édition (N.d.T.)
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