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travail intégratif de Hans Loewald (1960, 1962, 1974), et, de manière différente, celui d' Otto Kernberg (1982, 2007, 2014), sont des plus pertinents. Une suite contemporaine à la jonction selon Erikson des aspects individuels et socio-culturels du développement, de la théorie féministe et de genre et des questions raciales, poursuit essentiellement l’intérêt quant au rôle de la culture dans le développement du Moi (Chodorow, 2004, 1992 ; Leary, 2000 ; Fogel, 2006 ; Kulish et Holtzman, 2003 ; Balsam, 2013). L'élaboration freudienne contemporaine du concept de transformation développementale peut se concevoir comme une conceptualisation spécifique dans le cadre de la psychologie du Moi développementale. Historiquement parlant, elle s'appuie sur les études du développement psychosexuel (Freud, 1905) et psychosocial (Erikson, 1950), dont la transformation du Moi-plaisir en Moi-réalité de Freud (1911), la retranscription de la mémoire et la transformation de sens dans l’après- coup (Nachträglichkeit ; 1895,1918) ; la transformation de l'angoisse traumatique en angoisse-signal (1926) ; et les crises spécifiques à l'âge d'Erikson (1950, 1956, 1984) comme prolongement permanent du concept de l'épigénèse (la formation successive de structures entièrement nouvelles) des relations de soi avec les autres, tout au long de la vie ; les lignes développementales d'Anna Freud (1963), ainsi que d'autres. Un exemple de la seconde génération d'études des transformations développementales de la pulsion et de l'affectivité se trouve dans le domaine de la transformation de l'angoisse traumatique en angoisse-signal. Cette approche, lancée par Max Schur (1955) et suivie par de nombreux contributeurs (Schmaele, 1964 ; Krystal, 1974, 1985) postule que les précurseurs de l'affect sont soumis à une transformation développementale épigénique qui comprend la dé-somatisation, la différentiation et la verbalisation. Ainsi les affects deviennent utilisables en tant que signaux . Vers la fin du siècle dernier Jack Novick (1999) et Kerry K. Novick (1991, 1992, 1994, 2001) examinent la relation multidimensionnelle entre le traumatisme, la mémoire et l’après-coup (Nachträglichkeit) en vue de développements post-œdipiens de latence et de l'adolescence, où chaque phase apporte quelque chose d'unique au mélange, pouvant compenser les difficultés ultérieures ou soulever des thèmes précédemment dormants dans une intensité traumatique (J. Novick et K. Novick, 2001). Selon le point de vue de ces auteurs, le concept de transformation développementale sert de contrepoint stratifié à la perspective selon laquelle les souvenirs de l'adulte de la période de latence et d’adolescence ont principalement une fonction écran défensive (Novick et Novick, 1994). De même, Harold Blum (1994, 2008) réexamine et met à jour l'évolution par Freud de ses propres idées au sujet du traumatisme, de la mémoire, des processus représentationnels et de la pathogénèse, dans le contexte de la reconstruction analytique. Tout en prenant en compte les questions temporelles et causales complexes impliquées dans la transformation du sens et de la fonction tout au long du
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