FNH N° 1147

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JEUDI 4 AVRIL 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

ECONOMIE

de chaque secteur. «Pour aboutir à un projet réussi au niveau du dialogue social, il faut un compromis de toutes les parties sur tous les points en discussion », affirme-t-il. Pour sa part, le patronat a appelé à la conclusion d’un accord équilibré entre les dif- férentes parties, qui prenne en considération les intérêts de tout un chacun «Le dialogue social ne com- porte pas uniquement l’aug- mentation des salaires. Il doit se pencher sur la réforme du droit de grève et de la retraite. Nous sommes pour la refonte du texte de loi régissant la relation entre l’employeur et l’employé. Nous sommes d’ac- cord sur 70% de la mouture du texte qui n’a pas été mis dans le circuit législatif. Nous avons des réserves sur de nombreux éléments. Les syndicats, pour leur part, ne sont pas d’ac- cord sur certaines proposi- tions du projet de loi », indique Hicham Zouanat, président de la Commission sociale de la CGEM. «Il est donc essentiel de négo- cier une mouture concertée prenant en considération les intérêts de toutes les par- ties afin d’assurer la péren- nité du texte et sa mise en application adéquate et juste. Nous sommes pour le droit de grève qui est garanti par la Constitution, mais nous insistons pour qu’il soit bien organisé par une loi-cadre afin d’éviter les dérapages. Le mot d’ordre des enseignants observé au début de l’année scolaire et qui a duré plus de trois mois, a eu des effets néfastes sur le déroulement des études. Ce genre de scé- nario n’a plus raison d’être» , ajoute-t-il. En effet, le projet de loi sur la grève est programmé pour l’actuelle législature. Vu son caractère social, cette loi orga- nique va passer directement à la Chambre des conseillers.

 Le dialogue social se déroule pour le moment dans un climat de confiance et de sérénité.

Dialogue social

Le gouvernement peut-il parvenir à conclure un accord ? A peine entamées, les discussions ont débouché sur des critiques sévères. Les partenaires sociaux sont contraints de faire des choix douloureux mais stratégiques pour trouver un terrain d’entente.

A

Par C. Jaidani

xe fondamental de son plan d’action, le gouvernement a entamé dernièrement les dis- cussions avec les différents partenaires sociaux. Outre l’augmentation des salaires, les négociations portent éga- lement sur la loi sur la grève et la réforme des retraites. Aziz Akhannouch, chef du gou- vernement, a pris contact avec les principales centrales syn- dicales : Union marocaine du travail (UMT), Confédération démocratique du travail (CDT), Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ainsi que

le patronat. Il a souligné à cet égard qu ’«en dépit d’une conjoncture difficile, le gouver- nement tient à respecter ses engagements contenus dans l’accord du 22 avril 2022, et ce dans le cadre d’une approche participative». Pour le moment, le dialogue se passe dans un climat serein et responsable. Chaque partie a formulé les grandes lignes de ses revendications. «Nous aspirons à une hausse généra- lisée des salaires tant dans le secteur public que privé, une baisse de l’IR et une réforme

des régimes de retraite», souligne Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT. Un avis partagé par la CDT qui, par la voie de Khalid Alami Houir, secrétaire général de ce syndicat, estime que « la per- cée de l’inflation ces dernières années ne peut être atténuée que par la hausse des revenus des citoyens à travers l’aug- mentation des salaires et la baisse des impôts» . Il préconise un dialogue intense et approfondi englo- bant différents aspects et tenant compte des spécificités

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