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JEUDI 14 JANVIER 2021
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EN BREF
One Planet Summit
◆ L’une des annonces majeures de l’événement international a été la constitution d'une enveloppe de 14,3 milliards de dollars sur cinq ans. Nouveau souffle pour la grande muraille verte
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Vers une coalition mondiale pour la neutralité carbone ?
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a fait savoir récemment que l’organisation inter- nationale qu’il dirige vise la création d’une coalition mondiale pour la neu- tralité carbone d’ici 2050. Le patron de l’ONU a mentionné que pour par- venir à des émissions nettes nulles d'ici 2050, les Etats doivent passer d'urgence des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, avec un soutien particulier aux pays en déve- loppement afin de leur garantir le succès de la transition énergétique. L’enjeu est de taille, surtout si l’on sait que plus de 789 millions de per- sonnes issues des Etats en voie de développement n’ont toujours pas accès à l’électricité. Il convient de garder à l’esprit que trois quarts des personnes privées d’électricité vivent en Afrique subsaharienne. Toujours est-il que cette partie du monde pourrait à terme devenir le principal relai de croissance des énergies renouvelables. Par ailleurs, atteindre la neutralité carbone suppose, entre autres, de la part des Etats, l’arrêt des subventions aux combustibles fossiles, une taxation plus lourde du carbone et le renoncement à la construction de centrales électriques au charbon. Notons que 100 mil- liards de dollars par an sont néces- saires pour l’atténuation et l’adapta- tion au changement climatique. «Je réitère mon appel aux pays déve- loppés pour qu'ils tiennent leur pro- messe de longue date de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour soutenir à la fois l'atténuation et l'adaptation», dixit António Guterres. ◆
La grande muraille verte a pour voca- tion de lutter contre la désertification dans le Sahel.
L’ événement international One Planet Summet, dont la quatrième édition de cette année a été placée sous le signe de la biodiversité, a donné un nouveau souffle à la grande muraille verte. Une initiative encore timorée et pourtant dont l’idée remonte à 2007. Pour rappel, la grande muraille verte a pour vocation de lutter contre la désertification dans le Sahel, une zone en proie aux consé- quences du réchauffement climatique et au revers du niveau de sous-développement de la plupart des pays sahéliens. L’une des annonces majeures de l’événement international, qui a enregistré la participa- tion d’une trentaine de personnalités, a été la constitution d'une enveloppe de 14,3 milliards de dollars sur cinq ans (2021- 2025). L’objectif étant de permettre à la muraille qui s’étend sur 8.000 km (de Dakar à Djibouti), d’atteindre ses objectifs d’ici 9 ans. Le projet panafricain, qui enregistre à peine 4% de l'objectif prévu pour 2030, a permis de générer seulement 4 millions d'hectares de terre aménagés sur les 100
millions projetés. Sachant que l'Éthiopie, un Etat doté d’un programme ambitieux de reboisement, a à son actif près de 2 millions d’hectares de terre aménagés. Le retard accusé est à relier, entre autres, à l’insécu- rité dans les pays sahéliens ainsi qu’à leurs difficultés financières et techniques. Outre la lutte contre la désertification, la grande muraille verte serait aussi pourvoyeuse de postes de travail, issus des projets agri- coles, respectueux de l'environnement et de la biodiversité. Des projections font état de 10 millions d'emplois créés et 250 millions de tonnes de carbone séques- trées grâce à la grande muraille verte. Par ailleurs, notons que la Banque mondiale et la Commission européenne font partie des donateurs. Un secrétariat a été mis en place avec l’objectif de veiller à ce que les engagements de donation soient respec- tés. D’autant que les pays du Sahel font les frais de l’accélération de la désertification et la fréquence de la sécheresse. Deux phénomènes qui impactent les récoltes et menacent la sécurité alimentaire dans cette partie du continent africain. ◆
Des projec- tions font état de 10 millions d'emplois créés et 250 millions de tonnes de carbone séquestrées.
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