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QUE DEVIENT un grain de moutarde D’ESPOIR ?

L’un de nos derniers projets au Burkina Faso se nomme « Projet pour l’Amélioration des Rendements Agricoles sur des petites surfaces ». Son but vise à augmenter le rendement agricole sur de petites sur- faces de culture. Au début du projet, je ne savais pas non plus à quel point ces surfaces pouvaient être pe- tites, mais il suffit d’un tout petit bout de bonne terre pour faire germer quelque chose d’utile. Sécheresses, inondations, sols épuisés ou érodés, invasions d’insectes : tout cela génère dans la région du Sahel de mau- vaises récoltes. Pour le 80% des Burkinabés, qui vivent de l’agriculture, tout cela est désastreux. Le responsable et coor- dinateur de projet de l’organisation de développement agri- cole Wity-Agro, Sosthène Nikièma, ajoute : « Pour compli- quer les choses, il faut ajouter à cela que notre population se multiplie à la vitesse de la lumière. » Il est nécessaire d’ap- pliquer urgemment des méthodes efficaces, faciles à mettre en œuvre et surtout durables pour améliorer la qualité du sol au lieu de l’épuiser. Pour les personnes déplacées en raison des groupes terro- ristes islamistes et pour leurs hôtes, il ne reste souvent qu’un petit champ, un bout de jardin ou parfois aussi seulement une petite cour à disposition. Il s’agit là de réussir à en ti- rer le maximum.

Élaboration de compost avec PARA-PS, ProAGRO Burkina Faso

« Apichi » ou « Bocachi » sont proposés en 2023 dans deux villages pour la première année du Projet pour l’Amélioration des Rendements Agricoles sur des petites surfaces. Plus de 130 bénéficiaires en ont profité rien qu’entre janvier et mai. Dans le contexte du changement climatique, il faut s’at- tendre à ce que les situations météorologiques extrêmes se poursuivent. Et pourtant, nous nous accrochons au but de notre projet et pouvons déjà constater que des personnes ont trouvé de nouvelles sources d’espoir et savent qu’elles ne sont plus seules. Beaucoup de gens, qui s’étaient déjà rési- gnés ou avaient abandonné, ont trouvé un nouveau courage. Comme il est beau de voir ces fruits et de pouvoir consta- ter l’impact de l’engagement des partenaires du projet enga- gés sur le terrain. Que leur engagement soit récompensé et que leur succès se propage. Nous souhaitons que cette pre- mière saison des pluies avec le Projet pour l’Amélioration des Rendements Agricoles sur des petites surfaces devienne la base pour une extension dans beaucoup d’autres villages et régions. J’aimerais pouvoir rencontrer dans les prochains 3 ou 4 ans encore beaucoup plus de personnes pleines d’es- poir, aussi et SURTOUT là où à vue humaine il y a souvent peu de raisons à cela.

Andreas Zurbrügg est notre responsable de pays pour la zone du Sahel. Il s’occupe de la gestion des risques chez SAM global.

Fabrication d’engrais biologique

« Il y a quelques mois, je ne me serais pas imaginé que je puisse faire pousser des légumes dans ma cour. », dit Almou- na, une participante au cours « Jardins de pneus et de bi- dons ». Ce qui est important, c’est de laisser une précieuse biomasse devenir de la bonne terre et de l’utiliser ensuite de manière ciblée. Dans ces micro-jardins faits de pneus ou de bidons coupés, cela se fait très bien. Les nutriments et l’eau peuvent être utilisés efficacement. Les cours pour l’élaboration d’engrais liquide biologique ou de compostage efficace ou encore sur des méthodes agri- co-écologiques aux noms exotiques de « Pfumvudza »,

« Ne confondez pas espérance et optimisme. L’optimisme peut être dangereux, si l’on minimise les risques. Qui espère, regarde les problèmes dans les yeux, tout en restant confiant. » (Andreas Kraff, psychologue et entrepreneur, dans une interview avec erf)

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