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UN CAS DÉSESPÉRÉ ?

Nous avons besoin de plus que de l’opti- misme. Notre confiance ne doit pas être fondée uniquement sur les capacités des migrants ou sur notre système de for- mation duale. Ce n’est pas suffisant. Et Dieu a plus ! Il a l’espérance, et il veut la partager avec nous. Le Dieu de l’es- pérance peut nous remplir de joie et de paix face à toute situation, même la plus désespérée. Il veut que notre espérance ne soit pas juste suffisante pour nos propres besoins, mais que nous puis- sions aussi en remplir le monde déses- péré qui nous entoure et lui apporter Sa consolation. Dieu veut nous rendre toujours plus riches en espérance par Son Esprit ! L’espérance n’est pas une stratégie - mais sans espérance, toute stratégie n’est que chiffon. En fin de compte, c’est bien Moïse, le « migrant raté », le « cas désespéré d’Égypte », que Dieu a trouvé, comblé de Son espérance et utilisé pour faire sortir Israël de l’esclavage (Exode 12). Il est l’homme (le « migrant raté ») dont il est question au début de cet article. En tant que collaborateurs de MEOS, nous nous engageons pour cette es- pérance avec nos collègues de Pro- Connect et de nombreux autres minis- tères et églises. L’espérance donnée par Dieu nous permet de sortir ensemble de nos vieilles conceptions et de construire l’Église de l’avenir : recevoir et procla- mer l’espérance de Dieu pour notre gé- nération, avec ses multiples besoins et sans distinction de milieu ou d’origine.

Les défis sont nombreux dans le travail interculturel. Avec le temps, nous risquons d’apprécier les si- tuations avec un scepticisme crois- sant. Que pense Dieu de la ren- contre de différentes cultures dans nos sociétés sécularisées et post- modernes en Europe ? Que si- gnifie l’émergence de grandes différences culturelles pour la co- habitation future dans les églises ? Pensez à un homme au mauvais ca- ractère. Ayant formé son identité entre deux cultures, il ne se sent à l’aise que dans une culture encore différente. Il doit apprendre la langue, il est dépen- dant pour sa protection, l’aide dont il a besoin, la nourriture et le travail. Il est dépendant de la famille de sa fian- cée. Il ne peut pas exercer le métier qu’il a appris. Dans son activité actuelle, il n’y a pratiquement aucune possibilité d’évolution ou de promotion. Et il est sous le coup d’un mandat d’arrêt dans son pays d’origine.

« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance

du Saint-Esprit ! » (Romains 15.13)

Notre projet ProCONNECT (tra- vail transculturel en Europe, sous la direction de Rahel Strahm) est par- tenaire de CM/MEOS

Aimeriez-vous que votre fille soit l’épouse de cet homme ? Ce ne sont manifestement pas des réfé- rences et des conditions cadres encou- rageantes pour une candidature en tant que futur gendre, n’est-ce pas ? Qu’a bien pu penser Jéthro lorsque sa fille Séphora, est rentrée à la maison avec son Égyptien ? Quelle aurait été notre réaction ? Quelle attitude nous aide à être tolérants, tout en ayant des attentes, envers des personnes qui ont quitté leur lieu de vie et se sont réins- tallées chez nous ?

Joshua Haverland, Adliswil Conseiller transculturel de l’œuvre chrétienne MEOS

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