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ECONOMIE
DU 31 AOÛT AU 9 SEPTEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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de ceux qui étaient en attente du Salon auto- mobile prévu pour juin dernier. Maintenant, est-ce que cette hausse va se poursuivre? Nous l’espérons en tout cas. Les choses évoluent tellement vite qu’il serait illusoire de faire un pronostic. Nous serions réconfortés si le marché ne reculait que de 30% d’ici la fin de l’année. N’oublions pas que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer la baisse du secteur. On vient d’un marché qui a reculé de 9% en 2019, et qui était en phase de faire -5% à fin mars, si nous n’avions pas été confinés le 20 du même mois. Mais ce ne sont que des chiffres macro et ce n’est que la partie visible de l’Iceberg qui est relayée par tous les médias. Quand on fait une analyse par région, par segment et par prix, la lecture du marché est tout autre. F.N.H. : Comment avez-vous accueilli la décision de limiter les importations automobiles ? Y. T. : Il faut remettre les choses dans leur contexte. La décision a été prise lorsque nous venions d’être confinés. Ce n’était pas une mesure protectionniste, mais plutôt pré- ventive à laquelle nous souscrivons pleine- ment. Je rappelle que la vente automobile n’est pas un commerce prioritaire en temps de crise. L’Etat est dans son rôle de contrô- ler et préserver les réserves de change pour assurer à la population la disponibilité des produits de première nécessité. C’est une décision que nous avons parfaitement com- prise. D'après les dernières annonces faites par Bank Al-Maghrib, les réserves de change se sont maintenues à un bon niveau, reflétant la baisse des exportations et des importa- tions dans les mêmes proportions. Le risque de limitation des importations est, semble-t- il, écarté pour le moment, mais nous restons vigilants. Avec un marché en baisse et un stock de véhicules important en prévision du salon automobile qui a été reporté, nous ne faisons aujourd’hui que des importations d’appoint. F.N.H. : Concernant les ventes, quel est votre bilan des pertes cumulées jusqu’à présent ? Y. T. : Elle est proportionnelle à la baisse du marché, même si nous tirons notre épingle du jeu mieux que d’autres. Notre objectif avec les équipes est de faire le maximum pour ne rater aucune vente. Ce qui est pris n’est plus à prendre. Nous restons conscients que nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau confine- ment. Malgré cela, nous continuons d’investir et de recruter, car nous croyons en l’avenir, et nous souhaitons nous préparer aux jours
«Nous serions réconfortés si le marché ne reculait que de 30% d’ici la fin de l’année» ◆ Face à la pandémie du coronavirus, le marché automobile paie un lourd tribut. ◆ Youssef Touhami, directeur de la marque Volkswagen au Maroc, analyse pour Finances News Hebdo les conséquences de cette crise inédite sur le secteur et les moyens déployés par son groupe pour y faire face.
montrer qu’ils faisaient partie intégrante de la famille Volkswagen. Puis, il a fallu se préparer au post-confinement pour donner naissance à une nouvelle culture d’entreprise. Une suite à réinventer ensemble, que l’on soit manager ou managé. Dans une situation aussi atypique que celle que nous vivons, un manager doit accompagner, fédérer ses collaborateurs et innover pour accompagner le changement. Nous nous devions d’être plus agile, soutenir la prise d’initiative pour élaborer ensemble des solutions, en impliquant sans craintes toutes les équipes. F.N.H. : Le mois de juillet a été marqué par une reprise du marché automo- bile par rapport aux 4 mois qui l’ont précédé. Pensez-vous que cette ten- dance va se poursuivre ? Y. T. : C’est un rebond certes, mais il est encore trop tôt pour considérer cela comme une véritable reprise ou encore pour se pro- jeter jusqu’à la fin d’année. Une partie des ventes faites provient d’un portefeuille client datant d’avant le confinement, et l’autre partie
Propos recueillis par B. Zamani (Stagiaire)
Finances News Hebdo : Comment vous êtes-vous organisés pour mainte- nir l’activité commerciale en cette période d’état d’urgence sanitaire ? Youssef Touhami : Pendant le confine- ment, il n’y a pas eu d’activité commerciale; nous avons par contre maintenu une per- manence au niveau de notre service après- vente. Au début de cette période, il a fallu gérer l’angoisse du confinement, en pré- servant la santé mentale de nos équipes, car les humeurs changeaient constamment. Nous avons essayé, du mieux qu’on pou- vait, de rendre le climat moins anxiogène en accompagnant moralement et financièrement nos équipes. Nous avons maintenu tous les salaires, y compris ceux de nos intérimaires. Nous avons mis en place plusieurs séances interactives avec des coaches professionnels, des cours de sport pour nos collaborateurs et des activités ludiques pour leurs enfants. En effet, il a été primordial pour nous de leur
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