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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 17 MARS 2022
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taires. Et l’onde de choc se ressent partout, surtout au niveau des pays importateurs de produits énergé- tiques (pétrole, gaz…) et de céréales comme le Maroc (www.laquotidienne. ma). Rien que pour le mois de janvier, les achats de blé du Royaume ont atteint 2,6 Mds de DH contre 901 MDH en janvier 2021, sanctionnés par une hausse des prix de 21,3% (3.238 DH/T à fin janvier 2022 contre 2.669 DH/T à fin janvier 2021). De même, les charges de compensation ont aug- menté de 2,4 milliards de dirhams à fin février 2022, en liaison notam- ment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 856 $/T contre près de 539 $/T à fin février 2021. Si la pandémie a servi d’électrochoc pour asseoir la souveraineté comme socle de développement, les pertur- bations géopolitiques internationales, en général, et le conflit ukrainien, en particulier, doivent servir d’accéléra- teur pour des transformations struc- turelles majeures devant permettre à l’économie nationale de moins prêter le flanc à ces facteurs exogènes. Et l’on s’y achemine, puisque la notion de souveraineté est désor- mais reprise en chœur par l’équipe gouvernementale. Selon le ministre de l’Agriculture, de la Pêche mari- time, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, la souveraineté alimentaire est au cœur de la stratégie agricole du gouver- nement marocain. La problématique du système alimentaire occupe d’ail- leurs un rôle central dans la straté- gie Generation Green arrêtée pour la prochaine décennie. Cette straté- gie consolide cette souveraineté ali- mentaire «par rapport à la produc- tion nationale, en harmonie avec les potentialités qu'offrent les régions et les territoires marocains», a-t-il fait savoir en marge de sa participation au Salon international de l’agriculture de Paris. «Aujourd'hui, en termes de production, on a optimisé les choses. Le travail et l'effort vont maintenant être concentrés sur l'aval des filières en termes de valorisation et de trans- formation agroalimentaire pour pou- voir réguler le stockage et les stocks stratégiques» , ajoute-t-il. L’objectif final est de renforcer l’offre «Made in Morocco», conformément à l’ambition du Royaume de réduire
de 183 à 100 Mds de DH les impor- tations, pour produire sur le territoire national l’équivalent de 83 Mds de DH. Dans cette perspective, le 9 mars courant, plusieurs conventions ont été signées dans l’agroalimentaire, portant sur la réalisation de 10 pro- jets d’un montant d’investissement de plus 1,2 milliard de dirhams, qui devront générer plus de 1.500 emplois directs et 2.400 indirects. De même,
dans le secteur pharmaceutique, ont été signées des conventions d’inves- tissement portant sur 3 projets d’un montant de 531,4 millions de dirhams, qui permettront de créer 280 emplois directs et 300 indirects. A travers ces conventions, qui s'inscrivent dans le cadre du renforcement de la souveraineté alimentaire et sanitaire du Royaume, «le Made in Morocco se fraie un chemin sûr vers le suc-
cès» , assure à cet effet, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour. Convenons-en : le chemin vers la souveraineté économique sera néanmoins long. Et les premiers virages stratégiques à mener seront de repenser les modèles écono- miques de nombreux secteurs afin de les rendre plus résilients face aux chocs externes, qu’ils soient sani- taires ou géopolitiques. ◆
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