Point de vue par : Richard Mahoney richard.mahoney@eap.on.ca
La marge entre les paroles et les actions
Il est inquiétant mais peu surprenant
une voiture et je veux une estimation. Ce
Lerapport Fairefaceànosdéfisbudgétaires,
l’endettement municipal a augmenté
de constater le déroulement du débat
serait plus facile si tout le monde
préparé par l ’Eastern Ontario Wardens
d’environ 300 pour cent au cours de la
concernant les services policiers dans
s’impliquait », soutient M. Parisien.
quantifie les problèmes que nos
Caucus,
dernière décennie.
Prescott et Russell.
Uncontratrégionaldevraêtreapprouvé
gouvernements sont obligés de régler.
Les municipalités épuisent leurs
Aux dernières nouvelles, le cantonde
parlamajoritédesmembresduconseildes
Comme contribuables, nous sommes
réserves.
Champlain était le seul des huit
comtés,lamajoritédeconseilsmunicipaux
rendus à notre limite de payer pour les
Danslemêmetemps,lesmunicipalités
municipalités qui était contre la
qui représentent la majorité de la
services existants et pour répondre aux
danslesrégionsruralesdel’Estontarien
proposition que les Comtés unis de
population. Mais, comme dans tous les
besoins d’infrastructures à long terme.
doiventtrouverunesommeadditionnelle
Prescott et Russell demandent une
dossiers aux Comtés unis, les grandes
Il faut agrandir et diversifier notre base
de 500 à 600 millions $ par année pour
estimation pour les services de la Police
municipalités auront le dernier mot.
de taxes. Parce que nous avons peu de
maintenir
les
immobilisations
Provincialedel’Ontario.Àdeuxreprises,
Malgré le fait que la PPOa lemonopole,
« gros » payeurs de taxes comme les
existantes, y compris les routes et les
le conseil de Champlain a refusé de
les comtés, les municipalités et les
industries et les commerces majeurs, les
ponts. « Seuls, les gouvernements de
participer à l’étude. Le raisonnement est
contribuables n’ont pas beaucoup à perdre
résidents, M. et Mme Tout le Monde,
l’est de l’Ontario ne peuvent pas
que la municipalité est satisfaite avec le
en demandant un prix pour une entente
contribuentprèsde90pourcentdesimpôts
confronter ce défi », affirme l’EOWC.
statu quo et que le canton n’a rien à
régionale.
fonciers.
Une solution nécessitera un effort
gagner à essayer d’obtenir un prix pour
L’attitude de Champlain reflète un
Les gens de l’Est sont plus susceptibles
conjoint, impliquant tous les paliers de
un contrat à l’échelle des Comtés unis.
problèmequiexistedepuisdesgénérations
d’avoirdefaiblerevenu,d’êtreauchômage
gouvernement. Mais, après la chicane
Heureusement,lesseptautresconseils
dans la région.
et d’avoir plus de 65 ans par rapport au
au sujet de la PPO, on ne peut pas
n’ont pas adopté cette attitude myope.
Par exemple, dans le Plan du
reste de la province de l’Ontario.
s’attendre d’avoir un consensus parmi
«Lesmunicipalitésn’ontrienàperdre.
développementéconomiquepourPrescott
Nos dettes sont énormes – le niveau de
tous les joueurs politiques.
Vous ne serez pas forcés d’accepter
et Russell, on peut lire : « Les propriétaires
quelque chose que vous ne voulez pas »,
d’entreprise ne voient peut-être pas « un
insiste le directeur général des Comtés
portrait d’ensemble » des Comtés unis ou
unis, Stéphane Parisien.
une vision forte et coordonnée, dirigée par
Les huit municipalités paient 13,5
lesComtésunis,etcetterésistancepourrait
millions $ pour les services de la PPO.
entravertoutepossibilitédedéveloppement
« Je crois qu’il y aura une économie
ou d’investissement futur ».
d’échelle. Champlain paie maintenant
Selon le Plan : « Les Comtés unis
10 pour cent de l’impôt des comtés. Si la
regroupent plusieurs collectivités, ce qui
facture de la PPO est de 10 millions $,
rend difficile d’entreprendre la
vouspaiereztoujoursenvironlmillion$.
planification et le développement à long
Champlain a peu à perdre; Hawkesbury
terme dans un contexte régional, étant
gagnerait dans cette équation », a dit M.
donnée la diversité des besoins à l’échelle
Parisienrécemmentlorsd’uneassemblée
dePrescottetRussell.Lesentrevuesmenées
du conseil de Champlain.
ParYvesSaint-Denis
auprès des parties prenantes ont fait
Avec une population de 10 869,
ressortirquelesrésidentsontdeladifficulté
Hawkesbury paie 4 millions $ chaque
à voir le portrait d’ensemble. Ce manque
L’Outaouais : trois
annéepourlaPPO;Champlain,avecune
d’identité cause aussi une certaine
population de 8 683, paie à peu près 1
confusion chez les visiteurs qui se rendent
million $.
dans la région. »
siècles d’autoroute
C’estbienévidentquelafaçonqueles
Les contribuables pourraient aussi être
services policiers sont financés est
Avant de devenir la plus grosse scierie au monde en 1822 et de se trouver un nom, le Chenail de Hawkesbury avait sans doute vu passer des Amérindiens pendant des millénaires. Et depuis plus de deux siècles, l’emplacement avait servi d’aire de repos aux Européens qui en avaient fait l’autoroute vers les Pays d’en Haut qu’on nommera en 1867 l’Ontario. Sis au bord de la rivière Kitchissippi à la tête du Long-Sault, les lieux avaient abrité au passage les premiers Blancs, composés d’explorateurs de voyageurs et de missionnaires. Ces Français en vinrent naturellement à parler de la rivière des Algonquins, du nom de l’importante nation qui habitait dans la région. Puis comme la tribu algonquine amie du Sault-Sainte-Marie empruntait régulièrement la Grande Rivière pour venir faire le commerce des fourrures, les voyageurs adoptèrent le nom de cette nation éloignée des Outaouais qui resta. Les premiers venus furent les explorateurs qui cherchaient la route des Indes. Le fondateur Champlain envoya d’abord de tout jeunes hommes apprendre les langues amérindiennes. Âgé de 17 ans, Étienne Brûlé, premier Blanc à remonter l’Outaouais en 1610, séjourna dans la région avec le chef algonquin Iroquet, avant de le suivre en Huronie pour passer l’hiver, et sa vie par la suite. L’année suivante, alors que l’éclaireur Nicolas de Vignau se rendait chez les Népissingues, Iroquet prit l’adolescent Thomas Godefroy sous sa protection et l’amena vivre tout près avec sa Petite Nation. C’est en l’honneur de ce truchement, premier habitant de nos Comtés unis, que l’ACFO a créé le prix Thomas-Godefroy en 2001. Champlain viendra lui-même en 1613. Au passage du Long-Sault, il faillit se noyer dans la chute où périra quelque 125 ans plus tard celui qui y laissera son nom, le commerçant de fourrures Maurice Blondeau. La publication de cette relation de voyage de Champlain constitue le premier texte franco- ontarien et décrit avec détails cette quasi tragédie. Au lieu de portager, Champlain avait choisi de marcher en bordure, remorquant son canot à la cordelle, enroulée autour de son poignet. Le fort courant entraîna soudain la frêle embarcation qui se coinça entre deux roches, précipitant sous le choc le grand explorateur dans les flots tumultueux. Comme la grande majorité des Français de son siècle, Champlain ne savait pas nager. Il fut sauvé en dernier recours par un de ses guides algonquins. La région du Chenail et du Long-Sault de l’Outaouais recèle encore plein de péripéties et d’événements. Le Long-Sault proprement dit, qui s’étendait sur huit kilomètres vers l’est, commençait exactement sous le pont qui porte son nom. Il y aurait lieu de raconter les trois combats du Long-Sault, celui de Dollard, bien sûr, qui sauva la colonie, mais aussi celui de La Jammeraye et encore l’autre du fameux chef iroquois Chaudière Noire vaincu par le chevalier de Vaudreuil, en face, du côté de Grenville. Avant son édification proprement dite, le Chenail s’avérait déjà un haut lieu de la petite histoire.
unpeuconfusfaceauxdivisionssoulignées
injuste.
par le débat sur la PPO.
Hawkesbury est obligée de payer sa
En janvier, nous avons entamé la
facture entière tandis que les sept autres
nouvelleannéeavecdesmessagesd’espoir,
municipalités reçoivent des allocations
de collaboration et de partenariats.
provinciales pour défrayer leurs
Après tout, c’est l’Année internationale
dépenses.
des coopératives. L’union fait la force.
C’est facile à comprendre pourquoi
Etonsaitquenousavonsbesoindetoute
Champlain ne veut rien savoir d’un
la force possible afin de traiter les défis
changement possible dans la façon que
d’aujourd’hui.
la PPO fournit les services. Les élus ont
« Un avenir parsemé d’obstacles pour
peur que la facture de Champlain
les gouvernements locaux dans l’Est
augmenteetquelamunicipalitéperdele
ontarien ».
peu de contrôle qu’elle possède.
Lemessagevientd’uneétudefinancière
« Je n’essaie pas de vous vendre
approfondie des municipalités de l’Est
quelque chose. Je cherche des prix pour
ontarien.
19 500 copies
Fondé en 1947
Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca
Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.
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