Carillon_2012_04_25

Point de vue par : Richard Mahoney richard.mahoney@eap.on.ca

La marge entre les paroles et les actions

Il est inquiétant mais peu surprenant

une voiture et je veux une estimation. Ce

Lerapport Fairefaceànosdéfisbudgétaires,

l’endettement municipal a augmenté

de constater le déroulement du débat

serait plus facile si tout le monde

préparé par l ’Eastern Ontario Wardens

d’environ 300 pour cent au cours de la

concernant les services policiers dans

s’impliquait », soutient M. Parisien.

quantifie les problèmes que nos

Caucus,

dernière décennie.

Prescott et Russell.

Uncontratrégionaldevraêtreapprouvé

gouvernements sont obligés de régler.

Les municipalités épuisent leurs

Aux dernières nouvelles, le cantonde

parlamajoritédesmembresduconseildes

Comme contribuables, nous sommes

réserves.

Champlain était le seul des huit

comtés,lamajoritédeconseilsmunicipaux

rendus à notre limite de payer pour les

Danslemêmetemps,lesmunicipalités

municipalités qui était contre la

qui représentent la majorité de la

services existants et pour répondre aux

danslesrégionsruralesdel’Estontarien

proposition que les Comtés unis de

population. Mais, comme dans tous les

besoins d’infrastructures à long terme.

doiventtrouverunesommeadditionnelle

Prescott et Russell demandent une

dossiers aux Comtés unis, les grandes

Il faut agrandir et diversifier notre base

de 500 à 600 millions $ par année pour

estimation pour les services de la Police

municipalités auront le dernier mot.

de taxes. Parce que nous avons peu de

maintenir

les

immobilisations

Provincialedel’Ontario.Àdeuxreprises,

Malgré le fait que la PPOa lemonopole,

« gros » payeurs de taxes comme les

existantes, y compris les routes et les

le conseil de Champlain a refusé de

les comtés, les municipalités et les

industries et les commerces majeurs, les

ponts. « Seuls, les gouvernements de

participer à l’étude. Le raisonnement est

contribuables n’ont pas beaucoup à perdre

résidents, M. et Mme Tout le Monde,

l’est de l’Ontario ne peuvent pas

que la municipalité est satisfaite avec le

en demandant un prix pour une entente

contribuentprèsde90pourcentdesimpôts

confronter ce défi », affirme l’EOWC.

statu quo et que le canton n’a rien à

régionale.

fonciers.

Une solution nécessitera un effort

gagner à essayer d’obtenir un prix pour

L’attitude de Champlain reflète un

Les gens de l’Est sont plus susceptibles

conjoint, impliquant tous les paliers de

un contrat à l’échelle des Comtés unis.

problèmequiexistedepuisdesgénérations

d’avoirdefaiblerevenu,d’êtreauchômage

gouvernement. Mais, après la chicane

Heureusement,lesseptautresconseils

dans la région.

et d’avoir plus de 65 ans par rapport au

au sujet de la PPO, on ne peut pas

n’ont pas adopté cette attitude myope.

Par exemple, dans le Plan du

reste de la province de l’Ontario.

s’attendre d’avoir un consensus parmi

«Lesmunicipalitésn’ontrienàperdre.

développementéconomiquepourPrescott

Nos dettes sont énormes – le niveau de

tous les joueurs politiques.

Vous ne serez pas forcés d’accepter

et Russell, on peut lire : « Les propriétaires

quelque chose que vous ne voulez pas »,

d’entreprise ne voient peut-être pas « un

insiste le directeur général des Comtés

portrait d’ensemble » des Comtés unis ou

unis, Stéphane Parisien.

une vision forte et coordonnée, dirigée par

Les huit municipalités paient 13,5

lesComtésunis,etcetterésistancepourrait

millions $ pour les services de la PPO.

entravertoutepossibilitédedéveloppement

« Je crois qu’il y aura une économie

ou d’investissement futur ».

d’échelle. Champlain paie maintenant

Selon le Plan : « Les Comtés unis

10 pour cent de l’impôt des comtés. Si la

regroupent plusieurs collectivités, ce qui

facture de la PPO est de 10 millions $,

rend difficile d’entreprendre la

vouspaiereztoujoursenvironlmillion$.

planification et le développement à long

Champlain a peu à perdre; Hawkesbury

terme dans un contexte régional, étant

gagnerait dans cette équation », a dit M.

donnée la diversité des besoins à l’échelle

Parisienrécemmentlorsd’uneassemblée

dePrescottetRussell.Lesentrevuesmenées

du conseil de Champlain.

ParYvesSaint-Denis

auprès des parties prenantes ont fait

Avec une population de 10 869,

ressortirquelesrésidentsontdeladifficulté

Hawkesbury paie 4 millions $ chaque

à voir le portrait d’ensemble. Ce manque

L’Outaouais : trois

annéepourlaPPO;Champlain,avecune

d’identité cause aussi une certaine

population de 8 683, paie à peu près 1

confusion chez les visiteurs qui se rendent

million $.

dans la région. »

siècles d’autoroute

C’estbienévidentquelafaçonqueles

Les contribuables pourraient aussi être

services policiers sont financés est

Avant de devenir la plus grosse scierie au monde en 1822 et de se trouver un nom, le Chenail de Hawkesbury avait sans doute vu passer des Amérindiens pendant des millénaires. Et depuis plus de deux siècles, l’emplacement avait servi d’aire de repos aux Européens qui en avaient fait l’autoroute vers les Pays d’en Haut qu’on nommera en 1867 l’Ontario. Sis au bord de la rivière Kitchissippi à la tête du Long-Sault, les lieux avaient abrité au passage les premiers Blancs, composés d’explorateurs de voyageurs et de missionnaires. Ces Français en vinrent naturellement à parler de la rivière des Algonquins, du nom de l’importante nation qui habitait dans la région. Puis comme la tribu algonquine amie du Sault-Sainte-Marie empruntait régulièrement la Grande Rivière pour venir faire le commerce des fourrures, les voyageurs adoptèrent le nom de cette nation éloignée des Outaouais qui resta. Les premiers venus furent les explorateurs qui cherchaient la route des Indes. Le fondateur Champlain envoya d’abord de tout jeunes hommes apprendre les langues amérindiennes. Âgé de 17 ans, Étienne Brûlé, premier Blanc à remonter l’Outaouais en 1610, séjourna dans la région avec le chef algonquin Iroquet, avant de le suivre en Huronie pour passer l’hiver, et sa vie par la suite. L’année suivante, alors que l’éclaireur Nicolas de Vignau se rendait chez les Népissingues, Iroquet prit l’adolescent Thomas Godefroy sous sa protection et l’amena vivre tout près avec sa Petite Nation. C’est en l’honneur de ce truchement, premier habitant de nos Comtés unis, que l’ACFO a créé le prix Thomas-Godefroy en 2001. Champlain viendra lui-même en 1613. Au passage du Long-Sault, il faillit se noyer dans la chute où périra quelque 125 ans plus tard celui qui y laissera son nom, le commerçant de fourrures Maurice Blondeau. La publication de cette relation de voyage de Champlain constitue le premier texte franco- ontarien et décrit avec détails cette quasi tragédie. Au lieu de portager, Champlain avait choisi de marcher en bordure, remorquant son canot à la cordelle, enroulée autour de son poignet. Le fort courant entraîna soudain la frêle embarcation qui se coinça entre deux roches, précipitant sous le choc le grand explorateur dans les flots tumultueux. Comme la grande majorité des Français de son siècle, Champlain ne savait pas nager. Il fut sauvé en dernier recours par un de ses guides algonquins. La région du Chenail et du Long-Sault de l’Outaouais recèle encore plein de péripéties et d’événements. Le Long-Sault proprement dit, qui s’étendait sur huit kilomètres vers l’est, commençait exactement sous le pont qui porte son nom. Il y aurait lieu de raconter les trois combats du Long-Sault, celui de Dollard, bien sûr, qui sauva la colonie, mais aussi celui de La Jammeraye et encore l’autre du fameux chef iroquois Chaudière Noire vaincu par le chevalier de Vaudreuil, en face, du côté de Grenville. Avant son édification proprement dite, le Chenail s’avérait déjà un haut lieu de la petite histoire.

unpeuconfusfaceauxdivisionssoulignées

injuste.

par le débat sur la PPO.

Hawkesbury est obligée de payer sa

En janvier, nous avons entamé la

facture entière tandis que les sept autres

nouvelleannéeavecdesmessagesd’espoir,

municipalités reçoivent des allocations

de collaboration et de partenariats.

provinciales pour défrayer leurs

Après tout, c’est l’Année internationale

dépenses.

des coopératives. L’union fait la force.

C’est facile à comprendre pourquoi

Etonsaitquenousavonsbesoindetoute

Champlain ne veut rien savoir d’un

la force possible afin de traiter les défis

changement possible dans la façon que

d’aujourd’hui.

la PPO fournit les services. Les élus ont

« Un avenir parsemé d’obstacles pour

peur que la facture de Champlain

les gouvernements locaux dans l’Est

augmenteetquelamunicipalitéperdele

ontarien ».

peu de contrôle qu’elle possède.

Lemessagevientd’uneétudefinancière

« Je n’essaie pas de vous vendre

approfondie des municipalités de l’Est

quelque chose. Je cherche des prix pour

ontarien.

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

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