CARDIO H - N°60 / DÉCEMBRE 2022
« Les délais de consultation » [...] « sont encore trop longs : 50 jours en moyenne d’après la Drees. La cardio- logie » [...] « fait partie des spécialités qui sont concernées par les délais les plus longs avec l’ophtalmologie et la dermatologie. C’est aussi un problème structurel de réponse à la problématique globale de santé sur nos territoires, le rôle du Conseil national de la refondation avec sa partie santé voulue par le Président de la Ré- publique est de proposer des solutions à long terme en réponse à ces défis structurels. Ce conseil national de la Fondation a été lancé le 3 octobre dernier. » [...] « La volonté est d’y associer toutes les parties prenantes, » [...] « les professionnels de santé que vous êtes, les citoyens et les élus puisque chacun a une part de la solution » [...]
Les délais
« La cardiologie est, je crois, la quatrième spécialité la plus prisée à l’issue des épreuves classantes na- tionales. Pour autant les tensions sur les effectifs et vous le vivez tous les jours dans vos services restent importantes. Cette augmentation des effectifs générale ne suit pas l’augmentation des besoins d’où toute l’importance des propositions que vous faites dans votre Livre Blanc. Sur l’ensemble du système, je vais re- venir rapidement sur ce fameux numerus clausus qui a été supprimé par le gouvernement précédent pour devenir un numérus apertus ; c’est quand même 13 % d’étudiants en médecine en plus dans nos facultés et ça va continuer d’augmenter. Nous formons aujourd’hui à peu près 10 000 étudiants en médecine par an, c’était trois fois moins il y a 30 ans. » [...]
Le manque d’effectif
« La télémédecine, autre outil essentiel, et vous en parlez, pour aboutir à un maillage plus efficace du territoire : 1,2 millions de téléconsultations c’est le chiffre réalisé l’année dernière, vous y êtes bien sûr entièrement partie prenante, vous êtes concernés comme vous le dites bien par cette télémédecine. » [...]
La télémédecine
« On avait déjà entendu parler de ce partage de la permanence des soins entre les hospitaliers et les libé- raux ; il est anormal que cette permanence des soins repose quasiment exclusivement sur l’hôpital public dans toutes les spécialités ». [...] « Comment améliorer la situation ? Quel levier ? Bien sûr la participation à des maisons de santé pluriprofessionnelles, le développement de la télésurveillance j’y reviendrai, le déplacement également possible en consultation avancée. » [...] « Et puis ce principe également d’équipe mobile, tout le travail que vous faites autour des pathologies chroniques, de la prévention, du suivi de l’insuffisance cardiaque en particulier et qui continue malheureusement à augmenter. Pour ce qui est des chantiers à plus long terme, l’attractivité de la cardiologie hospitalière figure bien sûr parmi les grandes priorités, d’une façon générale c’est l’ensemble de l’hôpital et le rôle des praticiens au sein de l’hôpital qu’il faut renforcer. »
Le partage de permanence
[...] « Alors je sais que pour toutes les spécialités, pour la vôtre également, la tentation est souvent forte de dé- laisser l’hôpital public pour l’exercice libéral. » [...] « Alors comment faire pour améliorer cette attractivité : Premièrement les postes partagés entre les CHU et les centres hospitaliers sont un for- midable outil d’attractivité pour le métier de cardiologue hospitalier tout comme les postes universitaires territoriaux qui vont être amenés à se développer.
Améliorer l’attractivité
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