CardioH no. 60

CARDIO H - N°60 / DÉCEMBRE 2022

aura probablement une centaine, et puis les USI hémato une cinquan- taine. Ceux-là pourront se dévelop- per dans des centres qui auront ou pas la réanimation. Vous voyez donc tout de suite qu’on pourra avoir des USIs dans des centres ou on n’a pas de réanimation, ça a été un gros su- jet de discussion. Et puis ensuite il y a les autres USIs de spécialité beau- coup plus anecdotique : la néphro, la pneumo, la gastro, c’est surtout dans les gros centres où il y a ces spécia- lités là et où il faudra la réa sur site.

tion de cardiologie vous pouvez avoir une USIC. On dit bien sur site ou par convention c’est très facile d’écrire une convention avec un établissement qui est à 10 km voire à 100 ou à 150 km. Les conditions d’implantation d’USIC et ça il faut s’en saisir pour avoir les mètres carrés suffisants, il faut une salle d’accueil et de repos pour les familles (ne pas les recevoir dans le couloir) et avoir une salle de réunion pour l’équipe médicale et soignante, ça c’est un argument pour aller voir votre directeur, pour avoir les mètres carrés nécessaires et des chambres in- dividuelles. Les USICs devront avoir plus de 6 lits. On ne pourra plus avoir d’USIC en dessous de 6 lits. Et c’est presque un défaut de ces 6 lits puisqu’il faut avoir un multiple de 4. On va avoir une infirmière pour 4 lits le jour, une infirmière pour 4 lits la nuit, une aide-soignante pour 4 lits le jour, et une une aide-soignante pour 8 lits la nuit. Mon directeur m’a déjà dit : une USIC devra comporter un multiple de 8 lits, puisque c’est ce qui rend le plus rentable les effectifs.

tractivité pour les cardiologues dans ce centre-là, mais était parfois néfaste puisqu’elles imposaient des contraintes supplémentaires et c’est ce que ce que je vis sur mon territoire dans un des centres. Actuellement dans la régle- mentation, l’USIC n’a pas besoin de garde spécialisée sur place, il faut un médecin qui a une formation ou une expérience en soins critiques, le dé- cret ne le décrit pas mais il va y avoir une petite guerre entre les urgentistes et les anesthésistes réanimateurs, les urgentistes n’étaient pas du tout dans ce décret là. Mais il est probable qu’un médecin des urgences qui est présent la nuit suffise pour couvrir en quelque sorte le niveau de sécurité dans nos USICs. Et il faudra un cardiologue d’astreinte, ça c’est ce que dit la régle- mentation, ça ne veut pas dire qu’on arrêtera la garde sur place, ça veut sim- plement dire que si vous aurez ce ni- veau-là de difficulté, allez discuter avec votre direction. Je m’imagine bien que dans les gros centres, dans mon centre ou à Avignon, si le directeur dise « ah il n’y a plus besoin de la garde sur place », absolument pas, il y aura besoin de né- gociations avec votre directeur. Alors bien sûr le covid est passé par là, que dans le décret il y a une mention de né- cessité de flexibilité pour les réanima- tions pour s’adapter aux prochaines va- gues de covid. Il y a une petite notion qui m’a semblé importante sur le plan soignant : c’est qu’il y aura 8 semaines de formation pour les nouveaux infir- miers et aides-soignants.

Et puis vous aurez les unités de soins intensifs polyvalents, contingentées, par dérogation, là où on n’a pas de réanimation parce qu’il faut bien s’occuper des patients en soins cri- tiques, et ça c’est l’autre niveau. Alors les décrets définis des conditions d’implantation, le cahier des charges pour autoriser une USIC et ensuite de fonctionnement le cahier des charges de fonctionnement de votre USIC. Première des choses, non seulement il n’y a pas de niveau 1-2-3 comme les recommandations de la société euro- péenne le commandaient, mais il n’y a pas de différence entre les USICs qui ont la cardiologie internationale et les USICs qui n’ont pas la cardiologie in- terventionnelle. Pour le législateur, les réglementations doivent être le plus simples possible, voire s’adapter aux autres spécialités, ça veut dire que la cardiologie n’a pas de régime particu- lier différent de de la neurologie par exemple. Alors les conditions d’im- plantation des USICs c’est d’avoir un service de cardiologie dans l’établisse- ment, ça c’est le minimum. Et même si vous n’avez pas de biologie dans votre centre, même si vous n’avez pas d’imagerie, si vous n’avez pas de bloc général, si vous n’avez pas de chirur- gie cardiaque, si vous n’avez pas de chirurgie vasculaire, si vous n’avez pas de réanimation, à partir du moment où vous avez un service d’hospitalisa-

La PDS, la garde, l’astreinte, c’est le plus important, ça a été énormément discuté surtout par le CNCH parce qu’il regroupait des établissements qui étaient tout petits et des établisse- ments qui étaient beaucoup plus gros. Pour les plus petits, la garde sur place était parfois indispensable parce que c’est ce qui maintenait le niveau d’at-

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