CardioH no. 60

Ces éléments nous alertent sur l’atypie et le caractère diffus de l’atteinte vasculaire. La suspicion de fragilité aortique au clampage, l’absence d’accès aortique bas et le risque de compromission de collatéralité mammaire nous pousse à réorienter la patiente toujours stable hémodynamiquement vers une revascularisation percutanée par angioplastie. Ces éléments nous alertent sur l’atypie et le caractère diffus de l’atteinte vasculaire. La suspicion de fragilité aortique au clampage, l’absence d’accès aortique bas et le risque de compromission de collatéralité mammaire nous pousse à réorienter la patiente toujours stable hémodynamiquement vers une revascularisation percutanée par angioplastie.

Figure 3. T-provisional stenting tronc commun-IVA (SYNERGY 3.0x24mm) Figure 3. T-provisional stenting tronc commun-IVA (SYNERGY 3.0x24mm)

Figure 2. Occlusion de l’aorte abdominale sous-rénale

CARDIO H - N°60 / DÉCEMBRE 2022

Ces éléments nous alertent sur l’atypie et le caractère diffus de l’atteinte vascu- laire. La suspicion de fragilité aortique au clampage, l’absence d’accès aortique bas et le risque de compromission de collatéralité mammaire nous pousse à réorienter la patiente toujours stable hé- modynamiquement vers une revascula- risation percutanée par angioplastie.

Il est finalement posé un diagnostic d’une maladie inflammatoire rare : l’ar- térite de Takayasu. Les diagnostics d’artérite de Takayasu et de maladie athéromateuse diffuse ne sont pas mutuellement exclusifs, et sont probablement associés dans le cas de cette patiente aux multiples facteurs de L’artérite de Takayasu, ou maladie des femmes sans pouls, est une vas- cularite affectant les vaisseaux de gros calibre, notamment l’aorte et ses branches principales. Il s’agit d’une maladie rare, dont l’incidence an- nuelle est estimée à 2-3 cas pour un million d’habitants, principalement des femmes, avec un sex ratio de 8/1 et un âge moyen d’entrée dans la ma- ladie de 30 ans(2). Sur le plan physio- pathologique, l’inflammation chro- nique semble être responsable d’un épaississement de la paroi artérielle et de la survenue de sténoses et de for- mation de thrombus(3). La 1 ère phase de la maladie (phase «systémique» ou «pré-occlusive»), souvent passée inaperçue voire ab- sente, comporte essentiellement des signes généraux à type de fièvre(4), arthralgies, signes cutanés (érythème noueux(5)) ou ophtalmologiques (rétinopathie(6)), associés à un syn- drome inflammatoire biologique. La 2 ème phase (phase «occlusive» ou «sé- quellaire»), est la phase des complica- tions vasculaires à type de sténoses, occlusions, dilatations, anévrysmes. Si l’artérite de Takayasu est une pa- thologie rare, l’atteinte coronaire, d’autant plus rare, est peu décrite. Elle est responsable majoritairement de sténoses ostiales, le plus souvent de l’artère coronaire droite(7), et touche- rait entre 10 et 30 % des patients(8) . Le mode de présentation le plus cou- rant est une angine de poitrine(9). Le traitement de la phase systémique de la maladie repose essentiellement sur la corticothérapie afin de contrôler l’inflammation. A la phase occlusive et notamment dans l’atteinte coro- naire, la revascularisation par voie chirurgicale est généralement préfé- rée chez ces patients jeunes(9) selon risque cardiovasculaires. D ISCUSSION

La procédure est réalisée par voie radiale droite 6F par stratégie conventionnelle de T-provisional stenting sim devant le risque de dissection extensive chez cette fem jeune. Deux guides sont mis en place dans l’IVA e circonflexe et une pré-dilatation de l’ostium du tr commun est réalisée. Un stent actif est implanté dans le tr commun vers l’IVA ( Figure 3 ). Un POT est effectué à l’ost du tronc commun, suivi d’un kissing balloon puis d’un re-P final. Le résultat angiographique ( Figure 4 ) est satisfais avec une lésion résiduelle intermédiaire de la circonfl proximale sans altération du flux, relevant d’un traitem médicamenteux avec réévaluation angiographique distance. La coronarographie de contrôle à 1 mois ( Figur retrouve un bon résultat de l’angioplastie et une lésion significative de l’artère circonflexe. Malgré la présence de facteurs de risque cardiovascula non négligeables (tabagisme actif, hérédité coronarienne découverte d’une dyslipidémie au cours de l’hospitalisati il existe chez notre patiente une atteinte très sévère des g troncs proximaux sans atteinte de la distalité. De plus patiente rapporte une claudication des membres inférie (périmètre de marche à 1 km) et supérieurs depuis plusie années ainsi que des carotidodynies. L’examen clini détaillé retrouve une altération des IPS et des souf carotidiens et sous-claviers bilatéraux. Pour cette rais nous réalisons des explorations approfondies à la recher d’une maladie sous-jacente avec notamment : - Un écho-Doppler des troncs supra-aortiques retrouv un signe du halo de la carotide commune gauche. Malgré la présence de facteurs de risque cardiovascula non négligeables (tabagisme actif, hérédité coronarienne découverte d’une dyslipidémie au cours de l’hospitalisati il existe chez notre patiente une atteinte très sévère des g troncs proximaux sans atteinte de la distalité. De plus patiente rapporte une claudication des membres inférie (périmètre de marche à 1 km) et supérieurs depuis plusie années ainsi que des carotidodynies. L’examen clini détaillé retrouve une altération des IPS et des souf carotidiens et sous-claviers bilatéraux. Pour cette rais nous réalisons des explorations approfondies à la recher d’une maladie sous-jacente avec notamment : - Un écho-Doppler des troncs supra-aortiques retrouv un signe du halo de la carotide commune gauche. La procédure est réalisée par voie radiale droite 6F par stratégie conventionnelle de T-provisional stenting sim devant le risque de dissection extensive chez cette fem jeune. Deux guides sont mis en place dans l’IVA e circonflexe et une pré-dilatation de l’ostium du tr commun est réalisée. Un stent actif est implanté dans le tr commun vers l’IVA ( Figure 3 ). Un POT est effectué à l’ost du tronc commun, suivi d’un kissing balloon puis d’un re-P final. Le résultat angiographique ( Figure 4 ) est satisfais avec une lésion résiduelle intermédiaire de la circonfl proximale sans altération du flux, relevant d’un traitem médicamenteux avec réévaluation angiographique distance. La coronarographie de contrôle à 1 mois ( Figur retrouve un bon résultat de l’angioplastie et une lésion significative de l’artère circonflexe.

Figure 4. Angiographie finale après stenting ˜¬’ ¡     Figure 4. Angiographie finale après stenting

Figure 2. Occlusion de l’aorte abdominale sous-rénale ˜£ „  Figure 2. Occlusion de l’aorte abdominale sous-rénale

Figure 3. T-provisional stenting tronc commun-IVA (SYNERGY 3.0x24mm)

Figure 5. Coronarographie de contrôle M1

Figure 3. T-provisional stenting tronc commun-IVA (SYNERGY 3.0x24mm)

Figure 5. Coronarographie de contrôle M1 ˜ƒ  ‘ “©

La procédure est réalisée par voie radiale droite 6F par une stratégie convention- nelle de T-provisional stenting simple devant le risque de dissection extensive chez cette femme jeune. Deux guides sont mis en place dans l’IVA et la circon- flexe et une pré-dilatation de l’ostium du tronc commun est réalisée. Un stent actif est implanté dans le tronc commun vers l’IVA (Figure 3). Un POT est effec- tué à l’ostium du tronc commun, suivi d’un kissing balloon puis d’un re-POT final. Le résultat angiographique (Fi- gure 4) est satisfaisant, avec une lésion résiduelle intermédiaire de la circonflexe proximale sans altération du flux, rele- vant d’un traitement médicamenteux avec réévaluation angiographique à dis- tance. La coronarographie de contrôle à 1 mois (Figure 5) retrouve un bon ré- sultat de l’angioplastie et une lésion non significative de l’artère circonflexe. La procédure est réalisée par voie radiale droite 6F par une stratégie conventionnelle de T-provisional stenting simple devant le risque de dissection extensive chez cette femme jeune. Deux guides sont mis en place dans l’IVA et la circonflexe et une pré-dilatation de l’ostium du tronc commun est réalisée. Un stent actif est implanté dans le tronc commun vers l’IVA ( Figure 3 ). Un POT est effectué à l’ostium du tronc commun, suivi d’un kissing balloon puis d’un re-POT final. Le résultat angiographique ( Figure 4 ) est satisfaisant, avec une lésion résiduelle intermédiaire de la circonflexe proximale sans altération du flux, relevant d’un traitement médicamenteux avec réévaluation angiographique à distance. La coronarographie de contrôle à 1 mois ( Figure 5 ) retrouve un bon résultat de l’angioplastie et une lésion non significative de l’artère circonflexe. Malgré la présence de facteurs de risque cardiovasculaires non négligeables (tabagisme actif, hérédité coronarienne et découverte d’une dyslipidémie au cours de l’hospitalisation), il existe chez notre patiente une atteinte très sévère des gros troncs proximaux sans atteinte de la distalité. De plus, la patiente rapporte une claudication des membres inférieurs (périmètre de marche à 1 km) et supérieurs depuis plusieurs années ainsi que des carotidodynies. L’examen clinique détaillé retrouve une altération des IPS et des souffles carotidiens et sous-claviers bilatéraux. Pour cette raison, nous réalisons des explorations approfondies à la recherche d’une maladie sous-jacente avec notamment : - Un écho-Doppler des troncs supra-aortiques retrouvant un signe du halo de la carotide commune gauche. La procédure est réalisée par voie radiale droite 6F par une stratégie conventionnelle de T-provisional stenting simple devant le risque de dissection extensive chez cette femme jeune. Deux guides sont mis en place dans l’IVA et la circonflexe et une pré-dilatation de l’ostium du tronc commun est réalisée. Un stent actif est implanté dans le tronc commun vers l’IVA ( Figure 3 ). Un POT est effectué à l’ostium du tronc commun, suivi d’un kissing balloon puis d’un re-POT final. Le résultat angiographique ( Figure 4 ) est satisfaisant, avec une lésion résiduelle intermédiaire de la circonflexe proximale sans altération du flux, relevant d’un traitement médicamenteux avec réévaluation angiographique à distance. La coronarographie de contrôle à 1 mois ( Figure 5 ) retrouve un bon résultat de l’angioplastie et une lésion non significative de l’artère circonflexe. Malgré la présence de facteurs de risque cardiovasculaires non négligeables (tabagisme actif, hérédité coronarienne et découverte d’une dyslipidémie au cours de l’hospitalisation), il existe chez notre patiente une atteinte très sévère des gros troncs proximaux sans atteinte de la distalité. De plus, la patiente rapporte une claudication des membres inférieurs (périmètre de marche à 1 km) et supérieurs depuis plusieurs années ainsi que des carotidodynies. L’examen clinique détaillé retrouve une altération des IPS et des souffles carotidiens et sous-claviers bilatéraux. Pour cette raison, nous réalisons des explorations approfondies à la recherche d’une maladie sous-jacente avec notamment : ˜‚–      ™‡’¨†•€Ÿž¥•‚Œ¬«

Malgré la présence de facteurs de risque cardiovasculaires non négligeables (tabagisme actif, hérédité coronarienne et découverte d’une dyslipidémie au cours de l’hospitalisation), il existe chez notre patiente une atteinte très sévère des gros troncs proximaux sans atteinte de la distalité. De plus, la patiente rap- porte une claudication des membres in- férieurs (périmètre de marche à 1 km) et supérieurs depuis plusieurs années ainsi que des carotidodynies. L’examen clinique détaillé retrouve une altération des IPS et des souffles carotidiens et sous-claviers bilatéraux. Pour cette rai- son, nous réalisons des explorations ap- profondies à la recherche d’une maladie sous-jacente avec notamment : - Un écho-Doppler des troncs supra-aortiques retrouvant un signe du halo de la carotide commune gauche. - Un angioscanner aortique retrouvant un épaississement pariétal de la crosse aortique et des ostia des troncs supra-aortiques. - Un TEP-scanner retrouvant un foyer hypermétabolique de l’artère sous-clavière droite.

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