Express_2013_06_07

Les changements climatiques préoccupent les agriculteurs

L’agriculture biologique poursuit sa progression

L’agriculture biologique se porte plutôt bien. Selon la Fédération internationale des mouve- ments d’agriculture biologique, la surface mondiale cultivée suivant le mode biologique était estimée 37,2 millions d’hectares lors du dernier recensement, effectué en 2009. En dix ans, la superficie a plus que triplé, pour atteindre une valeur de presque 60 milliards de dollars américains. Les plus fortes crois- sances ont été observées enAsie, enAmérique latine et en Afrique. On dénombre présente- ment 1,8 million de producteurs d’aliments biologiques certifiés dans le monde. En Amérique du Nord, plus de 90 % des achats de produits biologiques sont réalisés aux États-Unis. Ce marché était évalué à 26,7 milliards de dollars en 2010, une hausse de 7,7 % par rapport à l’année précédente. Fait important à signaler, la demande évolue plus rapidement que l’offre dans ce pays de près de 320 millions d’habitants. Au Canada, depuis le début des années 1980, il existe un secteur d’agriculture biologique petit, mais croissant. Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, ce secteur a toute- fois connu une croissance fulgurante au cours des dernières années. Tout comme aux États- Unis, la consommation d’aliments biologi- ques a d’ailleurs augmenté à un rythme plus

rapide que la production. Reste qu’au Canada, tout comme au Québec d’ailleurs, à peine 1 % des ménages consom- ment des aliments biologiques, comparative- ment à 4 % aux États-Unis, 14 % en Autriche et 11 % en Suisse. Peut-on penser que l’agri- culture biologique pourrait un jour nourrir le monde? Non, répondent les spécialistes en la matière. Pour ce faire, il faudrait soit accélérer la déforestation, soit renoncer à la consomma- tion de viande. Le problème, c’est que ce mode de culture favorise une hausse des émissions de gaz à effet de serre. Lorsque les agriculteurs se con- vertissent au bio, le rendement céréalier chute de 30 à 40 % en raison de la non utilisation d’engrais chimiques. Pour nourrir la planète en produits biologiques, il faudrait donc aug- menter les surfaces cultivées au détriment des forets humides.

Partout dans le monde, les agriculteurs sont vivement préoccupés par la croissance incontrôlée des émissions de gaz à effet de serre qui contribue à réchauffer la planète. Tous les experts s’entendent pour dire que la sécurité mondiale alimentaire est sérieu- sement menacée. L’agriculture est extrêmement sensible aux changements climatiques. Des températu-

affecte les rendements de toutes les cultures sous les basses latitudes. Avec une variation pouvant atteindre 3 à 5 degrés Celsius, les rendements du maïs-grain et de blé dimi- nuent de façon importante. L’agriculture doit donc s’adapter aux réper- cussions des changements climatiques. Cela s’observe entre autres dans tous les vigno- bles au monde, où les écarts de température

res plus élevées dimi- nuent les rendements des cultures tout en entraînant une prolifé- ration des mauvaises herbes et des parasi- tes. Les changements observés du côté des précipitations aug- mentent la probabilité de mauvaises récoltes à court terme et d’une baisse de la produc- tion à long terme.

(décalage des sai- sons) nécessitent de coûteux ajustements. L’inquiétude grandit aussi en Californie, que l’on dit être le «potager» de l’Amé- rique du Nord. Cette industrie de 43 mil- liards de dollars est en péril, affirment les chercheurs. Précisons que l’agri- culture a une grande

Les viticulteurs sont affectés par les changements climatiques, notamment par le décalage des saisons.

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une variation de 1 à 2 degrés Celsius entraîne une hausse relative des rendements, atténue les limites liées au froid et contribue à l’aug- mentation saisonnière du stress thermique dans l’élevage. Une variation à la hausse de 2 à 3 degrés Celsius entraîne une légère diminution de la production des porche- ries et des élevages des bovins en étable et

part de responsabilité dans les changements observés. L’Institut international de recher- che sur les politiques alimentaires précise en effet que le secteur agricole serait à l’ori- gine de 10 à 14 % des émissions mondia- les de gaz à effet de serre. On parle ici du méthane (élevage des ruminants, rizières), du protoxyde d’azote (transformation des produits azotés, fertilisants minéraux et organiques) et du gaz carbonique.

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