L’aérogare de Mirabel dans la tourmente ACTUALITÉ
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désuétude, comme ce fut d’ailleurs le cas au début des années 2000 pour plusieurs composantes de l’ancienne aérogare Mon- tréal-Trudeau qui ont été rasées(…)». M. Bouchard a, par contre, une autre in- terprétation s’agissant des rapports. «Mal- gré tout, il existe une collaboration entre l’ADM et nous, a-t-il laissé entendre. Les rapports nous sont remis et n’ont jamais mentionné que le bâtiment souffre de problèmes structurels ou de dégradations nécessitant une démolition. C’est évident que l’immeuble est solide.» Il soutient, par ailleurs, que dans ce dossier, il a l’appui de ses collègues maires et notamment de la Communauté métropolitaine de Montréal dont Mirabel fait partie et qui a pour pré- sident le maire de Montréal, Denis Coderre. «Tous ces appuis demandent à l’ADM de surseoir à une quelconque démolition», a- t-il mentionné.
projet. «Le Salon international du Bourget à Paris, ça, c’est l’événement majeur que nous voulons attirer ici, a-t-il assuré. Pour ce qui est de la vocation, tout nous porte à croire qu’un centre de foire international avec toutes sortes d’expositions pourrait se faire dans ce bâtiment.» Dans un communiqué, Aéroports de Montréal explique pour sa part que sa déci- sion s’appuie sur deux rapports d’experts du Groupe Altus et ARUP qui démontreraient que l’ancienne aérogare «est aujourd’hui totalement désuète et que son potentiel de récupération à des fins commerciales autres qu’aéroportuaires est quasi nul et économi- quement injustifié». À en croire le commu- niqué, le ministère a reçu copies des deux rapports et était d’avis que «le bâtiment en question était bel et bien désuet et a confirmé que le bail foncier permettait son démantèlement en vertu de la clause de
FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
MIRABEL I Le conseil d’administration d’Aéroports de Montréal (ADM) a au- torisé le lancement d’un appel d’offres pour le démantèlement du bâtiment de l’ancienne aérogare de Montréal-Mirabel. L’annonce a été faite, le 1er mai, au cours de l’assemblée annuelle publique de la compagnie. Selon James Cherry, président-directeur général d’ADM, maintenir indéfiniment un bâtiment inoccupé, désuet et non économi- quement récupérable serait irresponsable. «Depuis la fin 2004, nos dépenses pour entretenir minimalement ce bâtiment ont totalisé plus de 30 millions$ en vain: c’est assez, a-t-il poursuivi. En plus, des répara- tions majeures d’au moins 15 millions$ sont requises de manière urgente. Il est temps de tourner la page et de penser à l’avenir.» Jean Bouchard, maire de la ville de Mi- rabel, ne l’entend pas du tout de cette oreille. Pour lui, «l’immeuble est désuet pour une aérogare, mais pas désuet pour une nouvelle vocation. Nous avons créé un organisme à but non lucratif, la SOGEMM, Société de gestion de Montréal-Mirabel, dont le mandat est de lancer un salon inter- national de l’aéronautique à cet endroit, le seul en Amérique du Nord.» Il avoue que l’organisme est en contact avec des socié- tés de renommée mondiale pour réaliser le
Photo Frédéric Hountondji
Vue partielle de l’aérogare de Mirabel
Le démantèlement, de graves conséquences pour Mirabel
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Le démantèlement éventuel du bâtiment de l’ancienne aérogare de Mirabel pri- verait la ville de 800 000$ de taxe. Le maire Jean Bouchard estime toutefois que la décision d’Aéroports de Montréal ne mettra pas en péril l’économie locale. «On est en bonne santé économique. Une chose est certaine, en démolissant le bâti- ment, on va se retrouver avec un autre projet, probablement viable pour Mirabel au niveau des taxes, fait valoir M. Bouchard; mais l’idée, c’est de conserver cet immeuble, car il est en parfait état. Le Centre de foire, c’est notre projet et nous avons trois mois pour le mettre à exécution.» Aéroports de Montréal explique, pour sa part, que le démantèlement du bâtiment vise la mise en valeur des ter- rains sous-jacents. (FH)
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