PORTRAIT
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Tirer la plogue avec le sourire STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca
Avant de faire son entrée à Hydro Hawkesbury, Pierre Brunette a travaillé pendant six ans et demi à la Canadian International Paper (CIP). Mais les chan- gements de l’industrie dans la région l’ont !nalement poussé vers le domaine de l’électronique et de l’électricité. «Dans le temps, j’avais 18 ans et je suis rentré là à la sortie de l’école car mon père y travaillait, a-t-il con!é. Quand la CIP a fermé en décembre 1982, je ne voulais pas retourner dans des usines à petits salaires, étant habitué à ceux de «père de famille» à la CIP. Je suis donc retourné aux études, à 25 ans, en électronique, à Ottawa.»
c’est en 1987-1988 que j’ai eu ma certi!ca- tion de monteur.» En 30 ans de métier, Pierre Brunette en a vécu des moments qui choquent et qui défrisent, dont la tempête de verglas de 1998, où les travaux se multipliaient dans une température peu clémente. Mais pour ce travailleur de 56 ans, la versatilité de son emploi a toujours été une grande motivation et le meilleur remède pour éli- miner la routine. «Nous sommes une petite équipe et c’est comme être médecin généraliste. Il faut toucher à tout, a-t-il dit. (…) Quand tu fais tout de A à Z, que ce soit la main- tenance des lumières de rue, la coupe des arbres, les véri!cations des !ls souterrains
m’arriver de penser de même. Des fois on veut prendre un shortcut, mais ça te fait comprendre où ça peut te mener.» Maintenant qu’il a accroché son casque et son dossard orange, Pierre Brunette compte bien pro!ter de sa retraite pour être son propre patron à 100%, dans le domaine de l’aménagement paysager, au sein de l’entreprise qu’il a fondé il y a de cela 14 ans. Mais bien qu’il continuera de travailler sur ses projets d’aménagement, Pierre Brunette compte également pro!- ter de sa retraite pour relaxer un brin. «Je veux recommencer à jouer au golf et, curieusement, j’ai repris goût à la pêche, un passe-temps que j’avais au secondaire. Cela fait trois ou quatre ans que je vais pê- cher dans le Nord, près de Maniwaki. C’est drôle, c’est là- bas que j’ai enten- du un huard pour la première fois et maintenant, ça me prend cet en- semble de nature et de pêche où il n’y a pas d’élec- tricité, juste un frigidaire au gaz pour la bière!» Pierre Brunette a atteint son Freedom 55 à 56 ans et il n’a pas l’intention de prendre racine. Il est !er du travail accompli durant ses 30 ans de service et tire la plogue avec le sourire sur des années de travail bien remplies en compagnie d’une équipe qui lui manquera à coup sûr. «Même si je pars à le retraite, j’aime en- core mon travail et j’ai eu la chance de tra- vailler avec une belle équipe pendant mes 30 ans de service, a-t-il conclu. (…) La re- traite, je ne veux pas la prendre pour aller me bercer et boire de la bière à la journée longue! Ç’a passé vite et merci mon Dieu pour la santé. (…) C’était du bon temps.»
HAWKESBURY | Lemonteur de lignePierre Brunette a grimpé dans sa nacelle pour une dernière fois la semaine dernière, «ti- rant la plogue» sur une carrière de 30 ans chez Hydro Hawkesbury, avec un départ à la retraite bien mérité.
Fraîchement diplômé en 1984, il fait alors son entrée à Hydro Hawkesbury comme monteur de ligne. «Mes études m’ont donné une bonne base tech- nique, mais je devais ap- prendre le métier et faire mes 8000 heures pour ma certi!cation, a-t-il expliqué. On allait à Orangeville
ou encore que tu travailles sur le 12 470 volts avec tes gants de rubber, tu ne te tannes pas de ton travail. Ce n’est pas le cas dans les grandes c o m p a g n i e s comme Hydro One, où il y a un
Même si je pars à le retraite, j’aime encore mon travail et j’ai eu la chance de travailler avec une belle équipe pendant mes 30 ans de service.(…) C’était du bon temps.»
à tous les deux ans pour se me t t r e à jour e t
spécialiste pour tout. (…) Notre petite équipe nous permet de bien gérer et les gens de Hawkesbury peuvent être !ers de leur hydro car on est dans les meilleurs taux électriques de la province.» Avec les années, Pierre Brunette a vu les technologies changer et les rapports de travaux s’allonger. La sécurité est éga- lement devenue une priorité, quelque chose de très important selon lui. «Dans notre métier, il n’y a pas de marge de manœuvre pour l’erreur. Je me rappelle des cahiers de l’Electrical & Utilities Safety Association et les courriels de sécurité, qui expliquent les erreurs que les gars ont commis lors d’accidents et fatalités. Ça fait ré"échir et tu te dis: moi aussi ça pourrait
Le monteur de ligne Pierre Brunette remplaçant une lumière sur la rue Laurier à Hawkesbury, le 30 juillet.
19 500 copies
Fondé en 1947
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Photos Stéphane Lajoie
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Pierre Brunette a pris sa retraite la semaine dernière après 30 ans de service chez Hydro Hawkesbury. Des travaux en hauteur à ceux sur les !ls souterrains, il est !er du travail accompli et de ses réalisations au quotidien. «Il fallait être un one-man-band de l’électricité et cela a fait toute la di"érence.»
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