03-2016 F

L’avenir de la CCS Les bonnes personnes au bon endroit au bonmoment: c’est sans doute ainsi qu’on pourrait décrire le mieux le démarrage de la CCS. Margrit et Ruedi Stark étaient des candidats optimaux pour mettre sur pied il y a cinq ans l’école de formation aux métiers manuels. Ils la dirigent de- puis avec beaucoup de savoir-faire et d’engagement. Maintenant que la CCS est reconnue par les autorités sri-lankaises et qu’elle est enregistrée officiellement, nous aime- rions procéder à la prochaine étape et mener ce projet au niveau suivant. Nous sommes très heureux que deux familles se soient déjà décidées à travailler à la CCS durant les prochaines années. Ainsi Margrit et Ruedi peuvent donner leur démission, leur succession peut être pla- nifiée avec soin et il n’y a plus d’obstacle à envisager de nouveaux aménage- ments. L’école doit continuer à se dé- velopper sur le plan qualitatif et quan- titatif. Nous aimerions encore mieux accompagner ceux qui ont terminé leur formation dans leur nouvelle étape pro- fessionnelle et leur offrir des possibili- tés de formation continue. Par ailleurs, nous aimerions associer les autochto- nes aux tâches de la direction, afin qu’ils prennent plus de responsabilité et qu’ils portent avec nous le projet. Pour que tout cela soit possible, il nous faut à nouveau les bonnes personnes au bon endroit: l’avenir de la CCS est en relation directe avec des personnes qui voient le besoin et se laissent appeler par Dieu.

des petits théâtres de rue. D’anciens drogués y ont montré de manière élo- quente comment ils ont été délivrés de leur dépendance grâce à Jésus-Christ. Les représentations ont attiré de nom- breuses personnes qui ont ainsi pu en- tendre parler de l’amour de Dieu et de Sa paix. Il est beau de voir comment les jeunes femmes et hommes sont motivés à transmettre le message et le font de fa- çon si créative. Je me réjouis de voir tout ce qui se passera encore au Sri Lanka de cette manière.

temps terminé l’école avec succès et trouvé une place de travail. Nous avons même pu en engager quelques-uns dans notre école; ils transmettent main- tenant leur savoir aux plus jeunes. A côté des progrès dans le domaine profes- sionnel, nous avons aussi pu vivre beau- coup de transformations personnelles positives. Mais dans tout ce travail nous rencontrons aussi chaque jour des défis: • 25 ans de guerre, le flux incontrôlé d’argent après le tsunami et l’estime mé- diocre du travail manuel (à cause du sys- tème de castes) ont des conséquences pour nous. Il est difficile de trouver assez d’apprentis à former, bien que plus des deux tiers des élèves terminant l’école primaire au Sri Lanka n’aient pas de tra- vail. • Dans le bouddhisme et l’hindouisme, il existe une résistance contre tout chan- gement. Les méthodes de construction sont souvent encore les mêmes qu’il y a cent ans et sont peu remises en ques- tion. • La corruption nous gêne de diverses manières. Nos apprentis attendent par exemple depuis plus d’une année et demie leur enregistrement dans les ni- veaux de formation officiels, nécessaire pour une formation complémentaire. Un peu «graisser la patte» permettrait probablement d’y remédier. Avec notre travail, nous combattons donc bien plus que le manque de forma- tion. Parfois, les défis nous semblent sans fin et insurmontables; en même temps, nous savons que notre travail n’est pas vain, pour chaque individu qui quitte notre école en étant transformé. Ruedi STARK, école de formation aux métiers manuels CCS Sri Lanka

Dr Roland KLEGER, profes- seur invité dans divers lieux de formation au Sri Lanka

Combat contre les adversités

Après avoir passé les treize premières années de notre vie commune dans l’aide au développement, nous dési- rions retourner dans ce secteur à la fin de notre carrière. J’ai donc pris ma re- traite à 63 ans. A ce moment-là, nous avions déjà dirigé plusieurs camps de construction au Sri Lanka et on nous a demandé de mettre sur pied une école des métiers pour former des jeunes gens à devenir de bons ou- vriers du bâtiment. Ainsi nous avions trouvé notre nouvelle tâche! Il y a maintenant cinq ans de cela. Et aujourd’hui, il existe effectivement une école de formation aux métiers manuels (CSS) reconnue par le gouvernement, sur un site magnifique au bord de l’Océan Indien. Chaque année, nous pouvons effectuer divers mandats pour différents clients. Plusieurs apprentis ont entre-

Adrian SCHENK, président du groupe de soutien Sri Lanka

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