Carillon_2016_06_24

Réflexion, fraternité et paix pour les pèlerins STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca

en Outaouais. J'ai déjà fait de plus petits chemins il y a quelques années, avec le projet des Chemins qui marchent au Diocèse de Gatineau. J'ai adoré mon expérience, car c'est un moment que tu prends pour toi. Tu ne fais pas autre chose quemarcher et rencontrer plein de gens. C'est agréable et ça permet d'être plus centré sur toi-même. C'est un arrêt dans ta vie, un véritable moment de rechargement. » Depuis le 25 mai, des groupes de six pèlerins prennent la route depuis la cathédrale Notre-Dame d'Ot- tawa. Sur leur chemin, ils font des rencontres amicales et découvrent des lieux his- toriques et de culte. Une pratique millénaire, le pèlerinage est certes une aventure spirituelle, mais aussi une des plus

paix, quelle soit de solitude ou de foi, n'est qu'une facette de cette longue marche par- semée d'arrêts et de stations. « Mettre les soucis à l'écart pendant 12 jours, tu continues d'y penser un peu, mais sans t'en occuper, a rajouté le pèlerin de Saint-Bernardin, Michel-André Lavergne. C'est une nouvelle approche et tu fais le vide. Il y a cinq ans, j'ai marché à Compostelle avecmon épouse et cette fois, je reconnecte avec ce sentiment de prendre du temps pour soi-même. C'est un luxe. » Si le Chemin des Outaouais n'a pas l'his- toire ancienne de ceux d'Espagne et de France, l'occasion n'en demeure pas moins une de découverte, qu'elle soit intérieure, visuelle ou fraternelle. Pour Jean-Yves Prévost et Michel-André Lavergne, il s'agit aussi d'un moment privilégié pour arpenter des chemins qu'ils ont parcourus souvent en voiture, des recoins de leur région aux trésors cachés, aux lieux figés dans le temps et aussi ceux qui ont changé du tout au tout. Comme les chemins, la pensée évolue également, prenant de nouveaux détours. « Pour Compostelle, c'était de joindre quelque chose d'historique, de faire comme ceux qui y ont marché depuis des siècles, a déclaré M. Lavergne. À ce moment, j'avais 62 ans et je voulais réfléchir 62 ans derrière moi. J'avais alors une gratitude envers la vie, envers mes parents, mon éducation

En route vers l'oratoire Saint-Joseph de Montréal, les pèlerins du Chemin des Outaouais ont tous une raison person- nelle d’effectuer ce périple de 240 kilo- mètres. Chaque été, Prescott-Russell est une étape de leur pèlerinage dont

ils ressortent grandis d'une manière ou d'une autre. « Ce qui m'amène sur le chemin? C'est une progression, a indi-

qué le pèlerin Jean- Yves Prévost, qui a grandi à Lefaivre et qui habite aujourd'hui Cantley,

humaines. La sainte

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 24 juin 2016

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