FNH N° 1097

23

ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 23 FÉVRIER 2023

www.fnh.ma

nelle ou encore à stagner», poursuit l’enseignante-chercheure.

droits, tout en menant une existence affranchie d’obstacles, mais aussi d’idées archaïques les retenant vers le bas. «Il ne faut pas nier toutes les initiatives mises en œuvre par l’Etat, le gouver- nement, les ONG et les associations pour aider à faciliter l’insertion des femmes dans le marché de l’emploi, que ce soit à travers les programmes de formation, ou encore les pro-

gérer l’entreprise et prendre des déci- sions, ensuite cela dépend des cas aussi. Dans l’échantillon, nous avions constaté que certaines entreprises ont été créées que par des femmes (deux sœurs, maman et fille, deux amies)». Sans l’ombre d’un doute, une société développée repose sur un équilibre des forces, où femmes et hommes peuvent jouir pleinement de leurs

grammes d’appui à l’entrepreneuriat. Et justement, à mon avis, nous devons plus nous focaliser sur l’entrepreneu- riat. C’est la clé pour baisser le taux de chômage et augmenter le pour- centage de la population active et, ensuite, cela permet aussi de créer de nouveaux emplois. Avoir des femmes entrepreneures contribuera favorable- ment dans le développement de notre pays», conclut Dr. Larioui. ◆

Une série d’obstacles… Lors de son intervention en marge du premier Colloque national sur «La femme, la famille et la pari du dévelop- pement», le président du Conseil éco- nomique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a affirmé qu’une consultation citoyenne sur «la participation des femmes au déve- loppement» a été lancée à travers la plateforme de participation citoyenne du CESE «Ouchariko.ma» . Et ce, à l’initiative du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, en partenariat avec le Conseil. Le nombre des participants dépasse 75%, ce qui témoigne, selon Chami, de l’importance accordée par les femmes à cette question. En ce qui concerne les principales entraves qui paralysent l’autonomisation des femmes, une grande partie des répondants (71%) estiment que la prédominance per- sistante de la mentalité masculine dans les relations avec les femmes arrive en premier lieu, suivie des diffé- rentes formes de discriminations dans le domaine professionnel (51%), les difficultés d’accès à l'éducation et à la formation (43%), les obligations et charges ménagères (42%), en sus des risques pour la sécurité des femmes dans le lieu de travail (36%). Par ailleurs, l’égalité homme/femme est selon 71% des participants, essen- tiellement bridée par les mentalités et les idées sociales et culturelles dominantes, viennent ensuite la «vul- nérabilité économique des femmes» et «la faible représentation des femmes dans les postes de responsabilité», respectivement 54% et 49%, enfin «le cadre légal» (38%), a fait savoir le président du CESE. Pour Dr. Lamia Larioui, l’écart homme- femmes dans le marché de l’emploi est, dans certains cas, à prendre avec des pincettes. «Lors d’une enquête menée auprès des PME familiales au Maroc en 2021, nous avons constaté que 48% des entreprises enquêtées sont dirigées par des femmes et 52% dirigées par des hommes. Il n’y a pas vraiment d’écart, et là on parle d’en- treprises familiales en stade géné- rationnel avancé, c’est-à-dire des entreprises où le prédécesseur avait choisi sa fille et non pas son fils pour

Made with FlippingBook flipbook maker