TEXTE KIM VERHAEGHE
Comment rouler à vélo dans la circulation ?
C’est l’heure de pointe. Le moment où tout le monde veut se rendre en même temps d’un point A à un point B. Et ensuite revenir du point B au point A. Pour le cycliste, cette densité de trafic peut être très éprouvante. Mais même s’il appartient aux pouvoirs publics de limiter au maximum les conflits et le stress des cyclistes, ils peuvent eux aussi minimiser les risques. Quelques conseils de survie…
Ouvrez l’œil ! Ce n’est pas parce que vous n’avez aucun contrôle sur le compor- tement des autres que vous ne pouvez pas anticiper le danger. Soyez particulièrement attentif à la vue d’un piéton distrait, d’un enfant jouant avec un ballon, d’un chien se promenant sans laisse ou d’un automobiliste circulant avec le téléphone vissé à l’oreille. Une fois le danger potentiel détecté, il est plus facile de l’éviter. Tous vos sens doivent être en alerte. Ne vous fiez pas seulement aux sons, car un vélo bien lubrifié ou une voiture électrique sont à peine audibles. Anticipez Avez-vous déjà observé le comportement des cyclistes sur une piste cyclable encombrée ou dans un carrefour à grosse circula- tion ? Le spectacle a l’air chaotique, et pourtant les collisions sont rares. Les cyclistes font tout pour ne pas avoir à mettre pied à terre. Ils observent les mouvements des autres et adaptent continuellement leur vitesse et leur trajectoire en fonction des autres et de l’environnement. En antici- pant les risques, vous pouvez éviter pas mal de situations périlleuses, tout en gagnant du temps.
Communiquez (avec les mains et les yeux) Lorsque vous effectuez une manœuvre, comme un changement de direction ou la traversée de la chaussée, faites en sorte d’être vu. Les cyclistes utilisent un langage corporel bien connu. Le bras tendu latéralement fait office d’indicateur de direction, tandis que la main levée à hauteur de la tête remplace le feu stop. Essayez aussi d’établir un contact visuel avec les autres usagers, surtout dans un carrefour, sur des routes secondaires ou à dans un rond- point. Le raisonnement est simple : si l’automobiliste n’établit pas un contact visuel avec vous, c’est qu’il ne vous a pas vu. Soyez tolérant La densité du trafic est fatigante pour tout le monde. Tout comme vous, les autres ont peut-être passé une mauvaise journée. Soyez indulgent et acceptez les erreurs des autres. C’est souvent plus facile entre cyclistes qu’entre automobi- listes et cyclistes. Là aussi, un contact oculaire peut faire la différence. Entretenez votre vélo Pour rendre le temps passé à vélo le plus agréable pos- sible, regonflez régulièrement vos pneus (la pression idéale est indiquée sur l’extérieur du pneu). Privilé- giez une bonne selle et prévoyez un petit coussin dans le siège enfant.
Ayez toujours les doigts sur les freins Ce faisant, vous gagnez beaucoup en temps de réaction (et en distance de freinage) en cas de danger soudain. Exigez de l’espace Si en l’absence de piste cyclable, vous devez rouler sur la chaussée, évitez le bord extrême de la route. Vous y êtes non seulement moins visible, mais si un automobiliste distrait vous frôle de trop près, vous n’avez pas de marge d’écart. Par ailleurs, c’est là que s’accu- mulent les éclats de verre et les petits cailloux, ce qui augmente les risques de crevaison. Sur une piste cyclable, tenez votre droite afin de permettre aux cy- clistes plus rapides de vous dépasser en toute sécurité.
La route La route empruntée est moche et mono- tone ? Il existe souvent des alternatives. Explorez-les. Ne rechignez pas à faire un détour. Oubliez les grands axes trop fréquentés et privilégiez les ruelles, les routes intérieures, les sentiers dans les parcs, les quartiers résidentiels ou les venelles entre les bâtiments. Inspirez-vous éventuellement des sites dédiés aux routes et che- mins (touristiques). Ou parlez-en avec d’autres cyclistes.
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