Carillon_2012_06_06

OPINION

editionap.ca

La sécurité de nos aînés Le député provincial de Glengarry-Prescott- Russell Grant Crack offre ses condoléances aux familles et aux amis des victimes du feu à la rési- dence Place Mont-Roc à Hawkesbury. pourra être utilisée lors des consultations tech- niques que nous avons mises en marche.

La sécurité de nos aînés et de nos personnes vulnérables dans des centres de soins et de traitement est d’importance première à notre gouvernement. Les consultations se penche- ront sur les inspections annuelles, la formation du personnel ainsi que les exigences de réno- vations additionnelles telle que l›installation de gicleurs. La première rencontre consultative est cédulée pour le 13 juin. Nous savons que nous ne pouvons pas essayer d’imposer une solution uniforme à travers l’Ontario. Par exemple, les besoins de résidences urbaines sont différents de ceux des résidences rurales. Il faut aussi con- sidérer des facteurs tels que la taille du centre ainsi que son accès au système d’eau municipal. Nous voulons faire ces évaluations rapide- ment, mais nous voulons aussi que l›exercice soit bien fait afin d›éviter au meilleur du possible qu’une telle tragédie se reproduise. Grant Crack, Député, GPR impact cela pourra avoir s’ils se prononcent contre les idées conservatrices - attireront-ils l’attention malencontreuse des vérificateurs du gouvernement? es conséquences de cette situation inquiétante sont énormes. Le rôle de la société civile se veut un élément vital de la démocratie qui ne se limite pas à la présentation de points de vue pouvant s’avérer divergents. Elle doit être en mesure de proposer des pistes de solutions alternatives et c’est par le biais de cette voix que les questions percutantes sont posées. Qui plus est, lorsque les puissants de la société contrôlent les pouvoirs exécutif et législatif du gouvernement, comme c’est le cas au Canada, les seules voix enmesure de soulever ces questions sont celles de la société civile. Le 4 juin, le site Web du Parti libéral se verra plonger dans le noir en guise d’appui à la campagne « Silence, on parle » qui s’oppose à ces changements. Des conservateurs comme Pierre Lemieux doivent savoir qu’il est tout à fait inapproprié pour un gouvernement de museler les organismes caritatifs et la société civile. Les organismes qui sont réduits au silence sont depuis des années appuyés par des millions de Canadiens, et jusqu’à aujourd’hui ce sont des organismes avec lesquels les gouvernements canadiens de toutes les allégeances politiques ont travaillé en collaboration pour améliorer la vie des gens de nos collectivités et à l’étranger. L’élaboration de politiques publiques efficaces est difficile même dans le meilleur des cas, mais nous nous voyons tous encore plus appauvris lorsqu’un gouvernement diabolise la voix des pauvres et des démunis.

Les leçons de la tragédie

En tant que député pour Glengarry-Prescott- Russell et de la part de tous les résidents de notre circonscription, j’aimerais offrir mes plus sincères condoléances aux familles et aux amis des deux victimes de ce feu. Nous sommes tous peinés par cette tragédie. De plus, je désire sou- haiter aux deux pompiers qui ont étés blessés lors de leurs efforts, une récupération rapide et complète. Il y a une enquête en cours sur les circonstanc- es de ce feu tragique. Vendredi le 25 mai, le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels a reçu des recommandations de l’enquête pub- lique du coroner lors du feu au Muskoka Heights Retirement Home. Le ministère est dans le pro- cessus de réviser ces recommandations. Celles- ci fourniront de l’information importante qui Les attaques continues du gouvernement conservateur contre les organismes caritatifs du Canada sont préméditées et effroyables. Au cours des deux dernières années, ils ont aboli le financement de tous les membres de la société civile qui ont osé les dénoncer, et ce, en plus de leur faire subir calomnies et intimidation sur la place publique. Tout a commencé lorsque le gouvernement a subtilement aboli le financement d’organisations qui protestent haut et fort telles KAIROS, Développement et paix, le Comité central mennonite, le Centre canadien de coopération internationale, Droits et Démocratie et le Conseil canadien de développement social pour ne nommer que celles-ci. Maintenant, les attaques se veulent encore plus virulentes comme en témoignent les actions des ministres et des sénateurs conservateurs qui dénigrent publiquement ceux qui ne partagent par leurs idées. CTout cela fait partie d’un plan beaucoup plus large visant à museler et à délégitimer quiconque est en désaccord avec l’idéologie conservatrice. Tous ceux qui sont attaqués directement par le gouvernement conservateur ont été bâillonnés ou marginalisés alors que les autres ont appris très rapidement que le silence est d’or. Des changements à Loi de l’impôt sur le revenu ont été dissimulés dans le projet de loi omnibus sur le budget des conservateurs, modifiant ainsi les règles qui encadrent la révision du statut d’œuvre charitable des organismes caritatifs ainsi que les critères qui régissent leur participation à des activités politiques. Règle générale, un amendement qui offre des « lignes directrices » peut présenter un éclaircissement qui se veut bienvenu relativement à la loi, mais la situation est bien différente maintenant. Les gens se questionnent à savoir quel

La tragédie de la résidence de retraite Place Mont-Roc à Hawkesbury, le 25 mai, a secoué la région et a attiré l’attention du pays. L’incendie qui a coûté la vie à Marie-Anne Bonin, 84 ans, et à son mari, Jean-Paul Bonin, 87 ans, a également mis en vedette, encore une fois, la condition des foyers pour per- sonnes âgées en Ontario. D’abord, il faut dire que la crise a démontré la capacité de nos ressources humaines et techniques. Comme le maire René Berthiaume l’a mentionné: « Sans la réponse superbe de nos services d’urgence, la perte de vie aurait pu être beaucoup plus élevée. L’opération entière a été bien coordonnée. Ceci a aidé à mitiger l’impact ». C’est le premier incendie à issue fatale dans Hawkesbury depuis 2008. Mais malheu- reusement, à travers la province, les incendies mortels dans les résidences de retraite ne sont pas rares. Depuis 1980, le feu a coûté la vie à 73 résidents dans divers foyers de la province. La tragédie est survenue la journée même où la ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels, Madeleine Meilleur, a reçu des recommandations concer- nant l’enquête publique du coroner lors du feu au Muskoka Heights Retirement Home. L’enquête sur cet autre incendie meurtrier dans un foyer pour personnes âgées, en 2009, s’est terminée avec la recommandation suivante : les systèmes de gicleurs sont obliga- toires dans tous les centres où les résidents sont vulnérables. Place Mont-Roc, qui a été construite dans les années 80, n’a pas été équipée avec des ex- tincteurs automatiques à eau, et la loi n’exigeait pas un système de gicleurs. La résidence a passé une inspection pour le feu au mois de mars. Tous les systèmes dans le bâtiment ont fonctionné convenablement pendant le feu, selon les représentants du Bureau du com- missaire des incendies de l’Ontario. Personne ne peut dire si un système de gicleurs aurait sauvé la vie de Marie-Anne et Jean-Paul Bonin. Mais on sait que l’équipement améliore la sécurité des foyers et augmente les chances des résidents de survivre à un incendie. Les détecteurs de fumée et les gicleurs réduisent les risques d›incendie de 80 pour cent, selon l›Association des chefs pompiers de l›Ontario. Les gicleurs donnent plus de temps aux secouristes, et le temps est primordial quand on parle des personnes âgées, vulnérables et à mobilité réduite. Pour les pompiers de l’Ontario, il est temps que le gouvernement agisse. Le dossier des gicleurs n’est pas nouveau. Le rapport du 25 mai est le quatrième rapport du coroner qui souligne l›importance des gicleurs automatiques depuis 1980, alors que 25 résidents avaient perdu la vie dans un foyer de la ville de Mississauga. Depuis cette date, pas moins de 48 morts sont survenues dans de telles circonstances. Toutes les installations pour les personnes vulnérables, construites après 1997, doivent être munies de gicleurs. Par ailleurs, on estime qu›il y a quelques 4 000 établissements du genre dans la province, qui ont été construits avant 1997, et qui ne sont pas obligés d›avoir des gicleurs. Le porte-parole néo-démocrate en matière de Services gouvernementaux, Paul Miller, avait déjà présenté un projet de loi privé en 2010 pour exiger que toutes les résidences pour aînés aient des gicleurs. C’est inquiétant de penser qu’il y a 4 000 foyers qui ne possèdent pas un équipement qui peut sauver des vies. Fait intéressant – quand les résidents de Place Mont-Roc ont été évacués, plusieurs ont été logés temporairement à la Résidence Prescott-Russell. Cette institution publique n’a pas de gicleurs. Mais au moins, les Comtés unis de Prescott et Russell, qui gèrent la Résidence, entament des démarches afin de remédier à la situation. Les comtés songent à dépenser 46,7 millions $ pour remplacer la résidence qui ne ren- contre plus les normes provinciales et présente des risques d’incendie. La condition de la résidence, érigée à Hawkesbury il y a 34 ans, a convaincu les comtés de commencer le processus de planification pour une nouvelle installation. Entre-temps, le gouvernement régional a mandaté la préparation d’un plan d’affaires qui contiendra aussi des mesures correctives à court terme pour réduire les risques, notamment, l›installation d›un système de gicleurs à certains endroits stratégiques. L›absence de gicleurs est un des nombreux défauts de la résidence, qui a été construite à une époque où les lois de sécurité étaient moins rigoureuses, et où les résidents étaient plus autonomes. Aujourd›hui, 80 pour cent des résidents ont besoin d›assistance pour la plupart de leurs activités. De plus, les codes de sécurité et de soins ont changé depuis. Suite à l’incendie à Hawkesbury, la pression sur le gouvernement du premier ministre Dalton McGuinty a augmenté. « Ceci est une question de sécurité publique et de protection de nos aînés les plus vul- nérables », a lancé Paul Miller. « Le temps pour les jeux politiques et les tactiques de dé- lai est fini. Le gouvernement doit agir maintenant », a dit le député NPD. « Combien de familles de plus perdront un être cher avant que les installations d›extincteurs automa- tiques soient obligatoires dans les maisons de retraite ?» a-t-il demandé. Le premier ministre a souligné, la semaine dernière, qu›il y avait une consultation provinciale sur la controverse. Par ailleurs, il a également reconnu le fait qu’il est temps d›accélérer le processus. C’est logique qu’on profite de toute la technologie disponible afin de s’assurer que nos foyers pour personnes âgées soient le plus sécuritaire possible. Nos aînés le méritent.

Nos organismes caritatifs

John McKay, député David Smith, sénateur Parti libéral du Canada

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

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