PORTRA I T
L’expérience Pandaléon
ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca
pas eu cet endroit pour jouer, je ne crois pas que notre père nous aurait tolérés dans la maison », a plaisanté Frédéric Levac. La belle saison s’achève mais l’automne s’annonce très occupé pour la formation originaire de St-Bernardin. « Habituelle- ment, la grosse période c’est l’été avec les festivals et tout. L’hiver c’est plus di#cile. On en pro"te souvent pour composer. » Cette année, l’hiver s’annonce plutôt actif puisqu’à partir du mois d’octobre, le groupe, égale- ment composé du guitariste Marc-André Labelle, entrera en période de mixage "nal avant de préparer le lancement o#ciel de son nouvel album, qui devrait avoir lieu le 29 janvier prochain. « Nous ne savons pas encore comment ça va se passer pour le lan- cement. Peut-être en aurons nous deux, un à Ottawa et un àMontréal », a dit la formation. L’album, qui n’a pas encore de titre, sera composé de huit chansons originales. « Le
Le groupe rock alternatif Pandaléon a récemment terminé l’enregistrement de son prochain albumà l’ancienne école de St-Bernardin. Le Carillon a eu la chance de s’entretenir avec deux desmembres du groupe à leur studio La Piaule, également situé dans à St-Bernardin. « Nous avons commencé à faire de la musique vers l’âge de 10 – 12 ans environ », a con"é le chanteur et claviériste de la for- mation, Frédéric Levac, en parlant de son frère, le batteur Jean-Philippe Levac, et de lui-même. Le groupe a rénové une ancienne grange de la ferme familiale a"n d’en faire leur propre studio, La Piaule, où ils ont en- registré leur dernier album, À chacun son gibier. « Ça fait environ 10 ans que nous l’avons rénovée et franchement, si on n’avait
Présence régionale au gala des Gémeaux
son sera teinté d’un peu de grunge et de rock alternatif inspirés des années 1990, tout en gardant une atmosphère un peu électroa- coustique, avec des sons ambiants. Comme nous avons enregistré dans notre ancienne école, on souhaitait qu’elle fasse partie inté- grante de la musique en quelque sorte », a con"é le plus jeune des deux frères Levac. En e$et, l’ancienne école désa$ec- tée avait été fermée en septembre 2002, puisqu’elle n’accueillait malheureusement qu’un faible nombre d’élèves. Comme le groupe s’est profondément inspiré de son passé pour composer la musique de cet album, un retour aux sources allait de soi. « Le concept de cet album était axé sur le passé, nos souvenirs, donc artistiquement, ça collait », a raconté le chanteur. C’est donc sur une période de cinq semaines que Pan- daléon s’est cloîtré dans l’école, y dormant même, a"n d’enregistrer le disque. « Nous n’avions même pas l’eau cou- rante, c’était toute une expérience », a relaté Jean-Philippe Levac. À l’écoute de certaines pièces de l’album, c’est e$ectivement le mot expérience qui vient à l’esprit. Une expérience nouvelle, intense, sensorielle. « Nous avons fait des tests et enregistré dans di$érentes pièces de l’école, et chacune nous donnait quelque chose de di$érent. L’écho, les sons ambiants, ça nous a sorti de notre zone de confort, La Piaule, où on enregistrait auparavant. Ça nous a permis d’évoluer, d’une certaine manière », ont expliqué les membres du groupe. Les gars se sont décrits comme des « tripeux d’enre-
gistrement », ce qui fait que l’expérience s’est avérée très enrichissante pour eux. « À un moment donné, on peut entendre des enfants jouer dehors, et les cloches de l’église. Ça crée vraiment une ambiance particulière », ont-ils raconté. L’expérience se manifeste également lorsque le groupe se produit sur scène. « On se donne tout le temps à fond. Le rapport public-artiste est tellement important. Tu ne peux pas faire un show et te donner à moitié », a révélé Frédéric Levac. C’est e$ectivement ce qu’on constate en regardant le groupe jouer. Le guitariste Labelle, entrant dans une sorte de transe et le spectateur, lui, enveloppé dans une atmos- phère à la fois brute et douce. Pour Pan- daléon, tout semble être dans l’ambiance, l’émotion. À leur parler, on comprend que les membres du groupe souhaitent transporter son public, lui faire vivre quelque chose. « C’est vraiment dans le feeling . On veut que les gens qui viennent nous voir vivent quelque chose, qu’ils aient envie de reve- nir », ont con"é les membres du groupe. Les gars de Pandaléon, qui se sont pro- duits pour la première fois au Festival de la Curd de Saint-Albert cet été, ont plusieurs spectacles au programme un peu partout au Canada dans les semaines à venir. Ils seront en représentation à Toronto, les 18 et 19 septembre, puis au Centre national des arts d’Ottawa, du 24 au 26 septembre prochain. Le groupe s’arrêtera également à Moncton, en novembre prochain, pour participer à la Francofête en Acadie.
Deux personnalités de la région se sont démarquées lors du gala artistique québécois des Gémeaux, soirée où l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision récompense les membres de l’industrie. Pierre Pageau, un ancien de l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury (ESCRH), a remporté un prix Gémeaux dans la catégorieMeilleure distribution artistique (casting) !ction,
P i e r r e Pageau
pour son travail sur la populaire série policière 19-2. À noter que c’était la première fois, en 30 ans de gala, que l’Académie récompensait le travail des agences de casting. Lemusicien d’Alfred/ Vankleek Hill Didier Chasteau a également apporté sa touche aux Gémeaux, puisqu’il était l’un des quatre membres du jury dans la catégoriemeilleur thèmemusical et musique originale. (SL)
Le pianiste Didier Chasteau
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