F. N. H. : La ville de Tanger s’accapare la part du lion en ce qui concerne les liaisons. A quand la destination Casablanca ? M. C. : GNV est toujours à la recherche de nouveaux itinéraires, c’est donc une évaluation que nous pourrions théoriquement faire. Je me souviens que l’année dernière, en acceptant la suggestion des autorités, nous avons ajouté la liaison de Civitavecchia, une liaison que nous avons reconfirmée cette année. Cependant, il est clair que relier Casablanca aux ports européens, du moins à ceux dans lesquels nous opérons actuellement, ne serait pas un investissement justifiable et durable et probablement même pas une valeur ajoutée pour nos clients. L’excellent développement infrastructurel réalisé par le Royaume rend beaucoup plus pratique d’arriver à Tanger, puis de rejoindre Casablanca par voie terrestre avec son propre véhicule, plutôt que de passer par une navigation côtière certes plus confortable, mais aussi plus longue. Bien sûr, pour les passagers, il serait spectaculaire de pouvoir navi- guer avec une vue sur la côte atlan- tique. F. N. H. : Votre compagnie entend améliorer les services à bord des navires en faveur des voya- geurs de l’Afrique du Nord, avec notamment des prix compétitifs. Comment comptez-vous vous y prendre pour satisfaire la demande ? M. C. : Nous inscrivons notre dévelop- pement dans une démarche de travail commune qui nous engage chaque jour aux côtés de la Marine marchande, notre administration de tutelle, et de la Fondation Mohammed V qui coor- donne l’opération Marhaba.
programme de développement à long terme visant à améliorer l’offre GNV tant en termes de capacité des lignes desservies que de nombre de passagers transportables. F. N. H. : A l’instar d’autres pays, vous avez quali- fié la destination Maroc de prometteuse et dans laquelle vous comptez toujours investir. Qu’est-ce qui vous conforte dans cette démarche ? M. C. : Tout d’abord, la considération que depuis que GNV a débarqué au Maroc, les clients n’ont cessé d’aug- menter d’année en année. De plus, étant une entreprise qui opère avant tout sur des lignes long-courriers réser- vées à l’avance au Maroc, nous contri- buons effectivement à décongestionner le flux intense de trafic de dernière minute et difficile à planifier. Ce flux persiste sur le détroit de Gibraltar et sur les deux rives et peut souvent causer de longues files et de nombreuses heures d’attente. En ce sens, nous constatons un intérêt croissant des passagers, et pas seulement de ceux qui partent avec nous, à voyager sur des lignes comme la nôtre. Cette solution leur permet d’éco- nomiser des milliers de kilomètres de route supplémentaires qu’ils devraient parcourir avec leurs propres moyens pour atteindre Gibraltar. Et ce, avec les différentes variables que cette dernière option de voyage implique, du plus grand effort et du risque d’accident qui en résulte, au moindre confort d’un voyage qui touche particulièrement les familles nombreuses et les enfants. Le tourisme au Maroc est également en croissance et nous soutenons la ten- dance positive pour le pays en aug- mentant le flux de passagers pendant la saison estivale. Aussi, nous sommes
leaders dans les groupes motorisés, c’est-à-dire des groupes de personnes qui se rendent au Maroc avec leur propre véhicule, voiture ou moto, pour participer à des courses compétitives, comme le Rallye Aïcha des Gazelles par exemple, parmi les plus importantes du pays. F. N. H. : La compagnie a lancé de nouvelles liai- sons, notamment Almeria-Nador. Quel bilan en faites-vous ? M. C. : La ligne Nador-Almeria vient perfectionner notre offre sur les lignes moyens-courriers et nous la considé- rons comme une étape naturelle pour nous en vue d’optimiser, notamment d’un point de vue géographique et logis- tique, le service que nous offrons aux clients venant d’Espagne, de France, d’Italie et d’Europe du Nord. L’année dernière sur cet itinéraire, alors que la saison avait déjà commencé, et grâce à une offre très compétitive, nous avons saturé toute la capacité disponible. Pour cette année, nous prévoyons de doubler la capacité, démontrant à quel point notre volonté d’investir à nou- veau sur cette ligne en ajoutant un navire de plus par rapport à 2022. Pour 2023, nous avons déjà défini le plan de flotte qui prévoit l’utili- sation de cinq navires et présenté une demande aux autorités compé- tentes pour augmenter ce nombre...
En matière de prix, nous utilisons une politique de réservation à l’avance grâce à laquelle nous offrons des tarifs privilégiés à ceux qui réservent bien à l’avance.
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89 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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