COMMUNAUTÉ
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«Pour qu’on ne nous oublie pas»
bec en 1918 pour s’informer auprès du gou- vernement québécois s’il n’y avait pas une façon d’étendre l’enseignement du fran- çais à Hawkesbury, raconte Mme Nadeau. Même à la maison, il fallait bien prononcer les mots. «Nos parents nous ont enseigné l’importance de notre langue et de notre culture. Ma mère écrivait des mots sur du papier qu’elle collait dans la maison pour qu’on les prononce bien. Le français, c’est compliqué», affirme en riant la nonagénaire qui promet d’être à l’inauguration du mon- ument si la santé le lui permet. Pour sa part, Mme Jérôme croit à l’importance du monument sur l’Île du Che- nail puisque c’est là que tout a commencé pour les francophones. La ville de Hawkes- bury a été bâtie grâce à la classe ouvrière qui a jadis habité sur l’île située au nord de la ville. «Si on avait pas eu ce premier moulin à scie et les gens qui ont travaillé et habité sur l’île, Hawkesbury ne serait pas devenue ce
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HAWKESBURY | Anita Jérôme, 85 ans, et Germaine Nadeau, 91 ans, toutes deux de Hawkesbury, ont récemment été présen- tée comme bâtisseurs du Monument de la francophonie de Hawkesbury. Le Monument de la francophonie, égale- ment connu sous le nom de Monument des bâtisseurs, a une signification particulière pour Mmes Jérôme et Nadeau. «Ce monu- ment nous rappellera notre histoire et nos ancêtres», a déclaré Mme Nadeau. À l’aube de ses 92 ans, Mme Nadeau et son mari Benoit ont voulu, dès le début, graver leur nom sur le Monument des bâtisseurs. Et pour cause. Suite au règlement 17 qui limitait l’usage du français «comme langue d’enseignement et de communication» dans les écoles bilingues des réseaux pub- lics et séparés, son père est allé jusqu’à Qué-
Mme Anita et M. Hubald Jérôme.
À l’aube de ses 92 ans, Mme Nadeau et son mari Benoit ont voulu, dès le début, grav- er leur nom sur le Monument des bâtisseurs.
qu’elle est aujourd’hui. Je suis certaine que Samuel de Champlain a marché sur l’Île du Chenail», affirme Mme Jérôme. Mme Jérôme est la nièce d’Omer Laurin, homme d’affaires prospère qui a aidé les ouvriers à se relocaliser lors de la construc- tion du barrage à Carillon au début des an- nées 60 et forcé l’évacuation des résidents. «Mon oncle a vendu beaucoup de terrains
dans l’est de la Ville aux gens qui habitaient sur l’Île du Chenail. Il a donné deux terrains sur la rue Abbott pour la construction d’une église catholique francophone pour que les gens continuent à se rassembler. Tout le monde se connaissait sur l’île et mon oncle voulait que ça continue et savait que c’est souvent à l’église que les gens se rassem- blaient», explique l’octogénaire.
Mme Germaine Nadeau.
Anita Jérôme, 85 ans, est fière d’aposer son nom sur le Monument de la francophonie.
Le Centre Novas recrute
Le Centre Novas est en campagne de recrutement pour son conseil d’administration (CA). Cet organisme à but non lucratif offre de l’aide aux femmes de Prescott-Russell qui ont subi de l’agression à caractère sexuel. La tâche demandée au CA requiert un in-
vestissement de quelques heures par mois pour agir comme administratrice. Il s’agit de partager ses idées et compétences, d’acquérir de nouvelles connaissances et de contribuer au succès de l’organisme. Pour plus de renseignements, 613 764-5700, 1 866 772-9922 ou www.centrenovas.ca
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