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PORTRAIT

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Lissa Léger : «Le théâtre c’est ma vie» CHARLOTTE PAQUETTE charlotte.paquette@eap.on.ca

durant 30 minutes. Et après, en plus, ils ap- plaudissent!». La Franco-Ontarienne participe égale- ment à la création de textes, dont l’un de ses projets du moment, Les aventures de Zo- zotte. Cette pièce a été présentée à Vitrine Contact ontarois et a gagné deux prix, dont Coup de foudre scolaire, qui permettra à la pièce de faire la tournée des

participe à un laboratoire de création avec Anne-Marie White pour le Théâtre du Tril- lium, explique MMe Léger. Je risque de de- venir schizophrène malgré moi, avec tous ces personnages.» La Franco-Ontarienne de 24 ans sait se faire remarquer. «Dans la région, il faut être très polyvalent, souligne-t-elle. Je

déclare Mme Léger, loin de s’apitoyer. Ce n’est qu’au printemps 2013 que la comé- dienne a pu quitter son emploi à temps partiel pour se consacrer entièrement au théâtre. «Je veux divertir, faire oublier leur vie aux gens pour quelques instants, leur faire découvrir une nouvelle réalité», expli- que-t-elle avec conviction. En plus de cumuler les projets, elle doit s’assurer de se faire connaître. «Il faut se garder dans le buzz, être en contact avec les gens, aller aux 5 à 7, aux lancements. Par- fois je suis fatiguée et je n’en peux plus, mais c’est tellement enrichissant». Celle qui croyait se lancer en enseignement après l’obtention de son baccalauréat en théâtre est heureuse de la voie qu’elle a choisie. «Il a fallu que ma famille fasse le deuil de ma carrière d’enseignante. Je suis retournée à la maison quelque temps après le bac, mais le théâtre me manquait tellement!». L’appui de sa famille, qui habite L’Orignal, est très fort. «Ma mère est ma fan numéro un. Elle a vu plusieurs fois la Chatte et le Hibou. Un peu plus, elle porte un chandail avec ma face», a raconté Lissa Léger en ri- ant, flattée. Lissa Léger se destine à un avenir tout aussi coloré qu’elle-même. Fière Franco-On- tarienne, ayant grandi à L’Orignal, un de ses rêves est de présenter à Montré- al ou à l’étranger une pièce conçue

La comédienne Lissa Léger, de L’Orignal, se présente avec une blague. Son rire en cascade détend l’atmosphère et prépare l’interlocuteur à une conversation légère et plaisante. Elle discute de sa vie comme d’une histoire aux nombreuses péripéties. «Le théâtre, c’est ma vie!», lance-t-elle. Depuis quelques mois, l’agenda de la jeune femme à la chevelure flamboyante est très chargé. «J’aime être occupée, faire plein de choses à la fois», a-t-elle expliqué. Du 11 septembre au 12 octobre, elle était sur les planches du Théâtre de l’Île de Gatin- eau, dans la pièce en duo La Chatte et le Hibou. «J’étais stressée d’accepter ce pro- jet. Il n’y a que deux personnages, Alice et Placide, durant 1h30», explique-t-elle. Forte de son expérience au théâtre com- munautaire, elle a accepté le défi. «J’ai pris mon temps pour y réfléchir, parce que lorsque tu dis oui à un contrat, tu ne peux rien faire à moitié», dit-elle. Le Théâtre de l’Île l’a charmée. «C’est mignon, intime, chal- eureux, très l’fun. Quand les gens rient, on les entend de la scène.»

crois avoir un jeu différent des autres et je sais chanter, ce qui est à mon avantage.»

écoles de la région, de février à mars 2014. Les auteures

ont également rem- porté deux vitrines, à Rimouski et à Monc- ton, où leur pièce sera présentée. «Enmême temps,

Son apparence phy- sique et son charisme l’aident également à obtenir des rôles de femmes confiantes et sensuelles, com- me son rôle dans la Chatte et le Hibou. La vie de comé-

je répète pour la pièce Porc-Épic, mise en scène par Caroline Yergeau du Théâtre du Belvédère, et je

dien n’est pas toujours facile. «On vit mai- gre, mais on vit bien»,

Une bonne partie de sa paie provient de la rétroaction du public. «À mon premier con- trat professionnel, pour Théâtre action, en septem- bre 2012, j’ai été très émue. C’est spécial, 200 parfaits inconnus qui t’écoutent

à Ottawa-Gatineau. «J’ai un ho- raire très chargé, mais pour les artistes, l’art que tu pratiques, c’est ta vie. Je ne peux pas les dissocier. Le théâtre, c’est ma vie.»

Un Cercle tissé serré depuis 60 ans

accueilli les visiteurs chaleureusement, dis- tribuant des broches décorées de laine à l’effigie du soixantième, ainsi que des sig- nets tissés à la main. La salle comble témoignait de la popu- larité du club. «Nous avons plus de 50 membres réguliers, a souligné la prési- dente, Simone Prévost. Il faut aimer ça, pour que les activités du club passent par-

HAWKESBURY | Le Cercle d’artisanat de Hawkesbury a célébré son 60e anniver- saire en compagnie de ses membres, le dimanche 13 octobre, à l’Église St-Al- phonse de Liguori. Les femmes du comité organisateur ont CHARLOTTE PAQUETTE CHARLOTTE.PAQUETTE@EAP.ON.CA

Photos Charlotte Paquette

Les membres du comité organisateur du 60e anniversaire, Olivette Parent, Fleu- rette Groleau, leur présidente Simone Prévost, Gisèle St-Germain (à l’avant), Gisèle et Judy Groleau, Francine Deschamps, Suzanne Joly (à l’arrière) ont vu aux moin- dres détails, de la décoration aux prix de présence, en passant par le buffet.

dessus autre chose, a expliqué la doyenne, Olivette Parent. Je ne me vois pas arrêter.» La salle était décorée des nombreuses œuvres des artisans, en plus de centres de table aux couleurs d’automne. Couver- tures, napperons tissés, châles et autres accessoires crochetés, courtepointes et décorations faites à la main tapissaient les tables en bordure de la pièce. Une visite de l’atelier était de mise. Les métiers à tisser achetés lors de la fondation du club, en 1953, trônent dans une salle séparée. Certains sont plus petits, pour fabriquer des linges à vaisselle, par exem- ple. L’autre, deux fois plus imposant, sert à

tisser des couvertures. «Ça nous garde en santé, de peser sur les pédales et tirer pour ramener les fils, a af- firmé Mme Parent. On a beaucoup de plai- sir à discuter. J’ai toujours hâte de revenir.» Le Cercle d’artisanat de Hawkesbury se rencontre trois fois par semaine, en après-midi, afin de fabriquer des œuvres originales, à vendre ou à offrir en ca- deaux. «Les cadeaux que je fais à la main ont une valeur sentimentale. Comme j’ai plusieurs petits-enfants, je ne vends pas mes créations», a expliqué Mme Parent, avec une pointe de fierté. Le club est ou- vert aux inscriptions.

Olivette Parent a fait une démonstration du travail nécessaire au tissage. Une bonne dose de patience, de passion, 720 cycles pédale-passer le fil-ramener les fils, et un linge à vaisselle de 36 pouces sera achevé.

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