Carillon_2017_04_06

Dans les coulisses de l'urgence

Denise Picard-Stencer passe du temps, plusieurs fois par semaine, avec l’équipe exécutive des urgences, pour parler avec les patients dans la salle d’attente de l’urgence. —photo Élise Merlin

« Près de 48 000 patients ont poussé les portes de l’urgence cette année, un chiffre en nette augmentation, et d’année en année cela va augmenter. À la base, l’urgence de Hawkesbury est faite pour accueillir 15 000 patients. Nous avons largement dépassé ce chiffre », a précis é Mme Picard-Stencer, la vice-présidente des Soins aigus et chef de direction des soins infirmiers à l'HGH. Lorsqu'ils arrivent, soit par ambulance, soit par leurs propres moyens, les patients sont présentés aux agents administratifs et à l’infirmière de triage. Le patient est donc en contact avec une infirmière qui doit éva- luer la raison médicale et faire ce que l’on appelle un triage de priorité de passage du patient selon l’échelle canadienne de triage. Ce fameux tri va dépendre, entre autres, des signes vitaux, des symptômes, de l’échelle de la douleur, des risques et de l’âge de la personne. « Ce sont des critères très spéci- fiques que les infirmières doivent prendre

en compte », a préciséMicheline Jeaurond, infirmière à l’urgence de l’Hôpital Glengarry Memorial depuis presque 40 ans. La durée d’attente pour voir une infir- mière de triage peut varier si la salle est dis- ponible ou non. « Si la porte de l’infirmière de triage est ouverte, le patient peut rentrer tout de suite, mais si elle est en train de voir un autre patient, il peut y avoir 10 minutes d’attente. Et s’il y a 10 patients en avant, cela varie énormément. L’infirmière va jeter un coup d’œil dans la salle d’attente pour voir quelle est la personne qui a l’air d’être le plus mal en point pour ainsi la passer en priorité », a expliqué Mme Picard-Stencer. Dès le mois d’avril, l’Hôpital Général de Hawkesbury met en place une technique qui a déjà porté ses fruits dans plusieurs hôpitaux du pays pour diminuer le temps d’attente à l’urgence. « Un médecin sera attitré au triage et pourra voir les patients directement après l’infirmière. Cemédecin

ne fera spécifiquement que cela. Il va pouvoir diriger le patient, soit en prescrivant immé- diatement des tests sanguins ou des renou- vellements d’ordonnance par exemple. C’est vraiment dans le but de diminuer le temps d’attente », a annoncéMme Picard-Stencer. Entre deux et cinq heures d’attente « J’ai attendu environ deux heures dans la salle d’attente pour voir un médecin. Il m’a bien soignée, c’était rapide et efficace. Je suis contente, je n’ai pas passé la jour- née à attendre, je vais pouvoir retourner à mon travail plus tôt », a indiqué Stéphanie, une patiente venue à l’urgence de l’H ôpital Glengarry Memorial pour une entorse à la cheville. La comparaison n’est toutefois pas à faire entre l’urgence de l’hôpital Glengarry Memorial et l’H ôpital G énéral de Hawkesbury . Elles ne disposent pas des mêmes technologies.

ÉLISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

C’est sans doute l’un des services les plus connus des établissements hospitaliers de la région, mais plusieurs ignorent son réel fonctionnement. Le Carillon a tenté de lever un bout du voile. Bienvenue dans les coulisses de l’urgence de l’hôpital Général de Hawkesbury et de l’Hôpital Glengarry Memorial, situé à Alexandria. Dans ces deux hôpitaux de Hawkesbury et d’Alexandria, le service de l’urgence a du mal à contenir l’afflux de patients, de plus en plus nombreux, à se masser dans les salles d’attente. Chaque année, l’urgence de l’Hôpital Glengarry Memorial reçoit 23 000 patients d’un peu partout dans la région et parfois du Québec. L’H ôpital G énéral de Hawkesbury connaît, quant à lui, une hausse de 13 % par rapport à l’année dernière.

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 6 avril 2017

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