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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 30 JUIN 2022
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Immobilier de bureau
◆ Souffrant d’une abondance de l’offre et d’un changement dans la nature de la demande, le marché de l’immobilier est à la recherche d’un nouveau souffle. Un marché sous pression
tiers vers l’acquisition de biens au détriment de la location,
vices qui ont eu le plus de mal à réaliser leur projet. Moins nom- breuses à avoir eu des projets ces trois dernières années et recherchant des espaces plus grands, 82% des grandes entre- prises (GE) ont vu aboutir leur recherche. Une demande potentielle qui évolue peu 52% des interrogés ont des projets d’investissement dans de nouveaux locaux d’activi- tés durant les trois prochaines années. Il est intéressant de constater que ce taux corres- pond à celui des projets passés. Il semble donc que le volume global de la demande ait peu, voire pas évolué. Si en ce qui concerne les TPME, les ratios sont relativement stables en comparaison aux projets pas- sés, les grandes entreprises sont plus nombreuses à prévoir des investissements immobi- liers pour les années à venir. «Peut-être le signe d’une reprise d’activité post-covid plus signi- ficative ?» , se demande le bro- ker. ◆
l’attrait pour des surfaces inférieures à 300 m 2 va en grandissant. En ce qui concerne les terrains, c’est la tendance inverse qui s’observe, avec une demande plus impor- tante pour des superficies à partir de 3.000 m 2 .
52% des interrogés ont des projets d’in- vestissement dans de nouveaux locaux d’activités dans les trois prochaines années.
L’enquête a également permis de mettre en évidence une cer- taine inadéquation de l’offre dis- ponible avec les besoins des professionnels. En effet, seule- ment la moitié des projets immobiliers d’entreprise initiés ces trois dernières années par les répondants s’est concréti- sée. Le coût, les problématiques de stationnement et d’accessi- bilité sont les principaux freins avancés par le panel. Des projets qui aboutissent une fois sur 2 Un répondant sur deux indique avoir trouvé l’actif recherché. Soit 48% des projets qui n’ont donc pas abouti ! Ce sont les TPME et le secteur des ser-
également impacté les modes de fonctionnement des entre- prises. Développement du télé- travail et nouveaux modes de management ont bouleversé les habitudes et le comportement des professionnels. «Nous avons cherché à savoir si cela avait concrètement eu une influence sur les besoins immobiliers des entreprises», explique le professionnel pour qui la qualité a plutôt tendance à l’emporter sur la quantité. Ainsi, si les professionnels s’orientent à l’avenir plus volon-
L e marché de l’immobi- lier a été fortement per- turbé par la crise Covid. Une situation qui n’est pas prête de se retour- ner, à en croire les résultats de la grande enquête réalisée par Carré Immobilier sur l’immobilier d’entreprises. Le broker a choisi de concentrer cette enquête, première du genre pour Carré Immobilier, sur la capitale éco- nomique, Casablanca. En comparant les besoins des trois dernières années avec les projets des trois années à venir, «l’enquête nous a permis de constater des évolutions notables de la demande, et dans le même temps une certaine continuité» , explique en préambule William Simoncelli, Directeur général de Carré immobilier. Selon lui, «l’enquête ne révèle pas vrai- ment un boum de la demande, alors que le contexte sanitaire et économique tend vers un retour à la normale. En revanche, la demande évolue en matière de type de bien et de modalité». Cette demande, couplée aux évolutions technologiques, a Par A. Hlimi
Développement du télétravail, nouveaux modes de management ont bouleversé les habitudes et le comportement des profession- nels.
Des coûts trop élevés
Si l’offre est jugée inadaptée, c’est avant tout pour des raisons de coûts qui sont jugés trop éle- vés tant pour les professionnels recherchant des locaux que des terrains. Quel que soit le sec- teur d’activité ou la taille de l’entreprise, les professionnels s’accordent tous sur ce point. Les autres facteurs sont plus de l’ordre de l’environnement du bien recherché. De façon générale, les problèmes de stationnement ou la mauvaise accessibilité sont cités respectivement comme point noir par 65% et 25% des répondants. L’inadaptation des locaux ne vient qu’en troisième position pour les professionnels recher- chant exclusivement un local. Pour 26% d’entre eux, le problème de stationnement est une problématique majeure. Ceci est le reflet des problématiques importantes auxquelles doit faire face la ville de Casablanca, avec un nombre toujours croissant d’automobilistes et de bâtiments toujours plus hauts. Dans le même temps, les capacités de stationnement stagnent. Pour les professionnels recherchant des terrains, le manque de stationnement arrive sur le podium avec la mauvaise accessibilité. Les répondants estiment en effet que les terrains dis- ponibles sur le marché ne répondent pas à leurs besoins sur ce point.
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