Carillon_2012_06_20

OPINIONS

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“L’adoption du budget est essentielle”

Nous ne prenons rien pour acquis. Cette réalité est pertinente pour tout le monde, et c’est un des messages que les électeurs d’Argenteuil ont envoyé le 11 juin dernier au gouvernement libéral du Québec. « La crise sociale qui secoue le Québec ébranle jusqu’au temple libéral ». Voilà la façon avec laquelle les médias ont traité la victoire du candidat du Parti Québécois, Roland Richer. Les électeurs ont ainsi brisé une tradition libérale vieille de 46 ans en donnant une majorité mince au péquiste. M. Richer avait gagné 6 568 voix tandis que la candidate libérale, Lise Proulx, est arrivée en seconde place avec 6 067 voix et le candidat de la Coalition Avenir Québec, l’ancien député fédéral, Mario Laframboise, a récolté 3 887 votes. Le vote a été marquant. Tandis que le premier ministre Jean Charest a décrit le résultat comme étant « respectable », le revers a attiré l’attention du pays entier. Argenteuil, qui était déjà représenté par Claude Ryan, était un joyau libéral depuis 1966. La circonscription était la forteresse de l’ancien ministre du Travail, David Whissell. Plusieurs pensaient que le prolongement de l’autoroute 50 garantirait une autre victoire libérale. En passant, le taux de participation des électeurs à cette élection partielle a été de près de 43 pour cent. Seulement 18 402 électeurs sur 43 441 se sont prévalus de leur droit de vote. Avec la « crise sociale » le manque d’intérêt est très surprenant. Plusieurs s’attendaient à un taux de participation très élevé. Par ailleurs, le taux n’est pas le chiffre le plus important. C’est le résultat final qui compte. Pour le gouvernement libéral de Jean Charest, la défaite marque le début de la fin, a lancé la chef péquiste, Pauline Marois. « Nous avons abattu une forteresse libérale. Dans les prochaines semaines, c’est le gouvernement au complet que nous allons défaire. Le pouvoir n’appartient pas aux libéraux et à leurs amis. Il appartient aux Québécois. On veut changer de gouvernement, changer de direction et changer de pays.» Selon elle, « Les Argenteuillois ont envoyé un message clair d’espoir à toute la population du Québec; non à la corruption et oui au changement! Jean Charest a créé une crise sociale dont il est le seul responsable. » Comme de raison, le pre- mier ministre avait une autre interprétation. « Les élections partielles sont des cas particuliers et des cas d’espèce qui obéissent à leur propre dynamique. Ç’a été une bataille serrée, et c’est partie remise dans Argenteuil.» Le résultat immédiat de l’élection complémentaire est du au report d’une autre campagne électorale. Avant le 11 juin, plusieurs « experts » se préparaient pour une élection générale en septembre. Maintenant, M. Charest dit qu’un vote général aura lieu quelque temps au cours des prochains 18 mois. Le chef libéral comprend que de déclencher une élection dans le contexte actuel serait une décision fatale pour son parti. Pour certains, la victoire de Roland Richer illustre lemécontentement de l’électorat francophone. Les non-francophones représentent 20 pour cent de la population d’Argenteuil. On présume que 100 pour cent de ce groupe vote pour les libéraux. Et on peut comprendre pourquoi le Parti Québécois aimerait aller aux urnes bi- entôt. Si les Péquistes peuvent remporter un comté fédéraliste, ils ont des chances de former un gouvernement avec l’appui des circonscriptions qui sont totalement francophones. La Coalition Avenir Québec pourrait créer des problèmes pour le PQ si le vote fran- cophone est divisé entre ces deux partis. Plus d’un an a passé depuis les élections fédérales de mai 2011. Tandis que les gens de Glengarry-Prescott-Russell ont préféré le statu quo, en réélisant le député conservateur Pierre Lemieux, à travers le pays, des électeurs ont voté pour un re- nouveau. En Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, le député du Bloc Québécois qui était en poste depuis 11 ans, a été défait par la « vague orange » de Jack Layton et le Nouveau parti démocratique. Comme Roland Richer, la candidate NPD, Mylène Freeman, une étudiante de 22 ans, en a surpris plusieurs avec sa victoire facile. Elle n’a pas dépensé un cent sur sa campagne et elle était absente de sa circon- scription pendant toute la campagne électorale. « Je viens d’une famille québécoise installée en Ontario (à Stouffville, au nord-est de Toronto) », a-t-elle expliqué. Les électeurs d’Argenteuil-Papineau-Mirabel ont envoyé un message en 2011. Durant cette même campagne, les Québécois se sont débarrassés du Bloc Québé- cois en faveur du NPD. Notre pays, nos provinces et nos comtés ont vécu plusieurs « vagues » politiques au cours des années. En 2011, les électeurs dans le comté fé- déral de Glengarry-Prescott-Russell n’ont pas changé leurs allégeances politiques. N’oubliez pas que le comté de Glengarry-Prescott-Russell fut longtemps un châ- teau fort rouge. Les libéraux furent en poste pendant 40 ans avant l’arrivée de Pierre Lemieux en 2006. Les Québécois n’ont pas peur de changer leurs couleurs. Dans le passé, la province a été dominée par les libéraux et le PQ. En 1984, il y a eu la vague bleue de Brian Mul- roney, ensuite le mouvement vers le Bloc Québécois et en 2011, la vague orange. En Ontario, nous avons eu des gouvernements bleu, rouge et orange. L’élection partielle en Argenteuil forcera le gouvernement de Jean Charest à ré- fléchir alors qu’un été chaud sur le front politique commence. Les électeurs ont envoyé unmessage clair : Les politiciens ne peuvent prendre rien pour acquis! Des messages des électeurs d’Argenteuil

x Un engagement renouvelé au Fonds de développement de l'Est de l'Ontario (FDEO) qui crée des emplois et qui stimule notre économie régionale. La chef du NPD, Andrea Horwath, a refusé, pour la deuxième fois, de respecter l’entente conclue par son parti pour faire adopter le Bud- get à un moment où les familles de l’Ontario et les agences de notation recherchent la stabilité. Le chef du PC de l’Ontario, Tim Hudak, s’est op- posé au Budget dès le début, sans même le lire. Il a rejeté les nouvelles idées sans toutefois n’en proposer aucune lui-même. Seuls les Libéraux de l’Ontario ont un plan qui assure de garder la relance économique sur la bonne voie en prenant des mesures décisives pour équilibrer le Budget d’ici 2017-2018 et continuer de créer de bons emplois pour les familles. « Il est primordial pour les familles de Glen- garry-Prescott-Russell que nous procédions à l’adoption de ce budget, sinon nous demande- rons l’avis de la population lors d’une élection — un choix coûteux que personne ne veut », a affirmé le député Crack. « En ces temps difficiles, c’est la survie économique de l’Ontario et notre capacité de continuer à orienter la province dans la bonne direction qui sont en jeu. » liser pour les intimider et les réduire au si- lence. Harold Leduc, 'enis 0anuge, 6ylvain CKartrand et 6ean %ruyea ont tous souffert de ces manœuvres ignobles. M. Lemieux doit apprendre qu’appuyer nos troupes doit signi¿er faire preuve d’un réel respect à leur égard. Cela doit se traduire par des actions visant à veiller sur leur santé mentale en leur donnant les moyens de sur- monter les horreurs de la guerre. Cela doit se traduire par un refus de faire des économies de bouts de chandelles sur le dos des anciens combattants qui souffrent en silence pour avoir servi notre pays. Cela doit se traduire par le respect de nos vétérans et de la con¿dentialité de leurs dos- siers médicaux. En échange de leur engagement et de leur sacri¿ce, nous nous engageons auprès des hommes et des femmes qui portent l’uni- forme, à être à leurs côtés lors de leur retour au pays pour les soutenir ainsi que leurs familles. Nos anciens combattants méritent mieux. 6ean Casey, Porte-parole libéral responsable des anciens combattants

Le premier ministre Dalton McGuinty a rendu public une ferme déclaration, le 15 juin, après que les partis de l’opposition aient dépouillé de son essence le projet de loi budgétaire du gou- vernement, compromettant ainsi l’économie et les familles de l’Ontario. « Depuis des mois, les députés de l’Ontario ont pris connaissance d’un budget qui main- tiendra notre économie sur la bonne voie et continuera de réduire notre déficit », a dit le député de Glengarry-Prescott-Russell, Grant Crack. « Jeudi, le NPD est revenu sur sa parole en rompant son entente et en s’unissant aux Conservateurs pour s’opposer -- encore une fois -- à l’adoption de ce Budget. » Le Budget fera l’objet d’un dernier vote le mercredi 20 juin. Le Budget 2012, Des mesures décisives pour l’Ontario, est le plan du Parti libé- ral de l’Ontario qui a pour but de rembourser le déficit, créer des emplois et protéger ce qui importe le plus aux yeux des familles : les soins de santé et l’éducation. Ici à Glengarry-Prescott- Russell cela signifie : x Aller de l’avant avec l’expansion prévue pour l'Hôpital Général de Hawkesbury; x L’implémentation continue du programme de maternelle et jardin d'enfants à temps plein dans nos écoles locales; Alors que le taux de suicide a doublé l’an dernier parmi nos militaires, voilà que les conservateurs sabrent dans les programmes de traitement du syndrome de stress post- traumatique et de prévention du suicide qui leur sont destinés. Au total, les coupures budgétaires qu’ils imposent à Anciens Com- battants Canada s’élèvent à plus de 200 mil- lions de dollars et comprennent une réduc- tion du ¿nancement du )onds du 6ouvenir, utilisé pour assurer des funérailles dignes aux anciens combattants à faible revenu. Qui plus est, nos valeureux vétérans ont dû faire une bataille juridique de six ans contre le gouvernement +arper a¿n de pouvoir ré- cupérer leurs pensions injustement réduites. Notons par ailleurs que le gouvernement Harper s’est fait prendre à plusieurs reprises à fouiller dans les dossiers des porte-parole d’anciens combattants, plus particulièrement dans les dossiers médicaux personnels, a¿n de trouver des détails embarrassants à uti- Le député de Glengarry-Prescott-Russell Pierre Lemieux aime dire que le Parti conser- vateur appuie nos militaires, mais dans les faits, il en est tout autrement.

L emieux doit appuyer nos troupes

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

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