WEB_Allons 4_23

SAM ALLONS

04 | 2023

P E R S P E C T I V E S

ÉDITORIAL

SOMMAIRE 02 Éditorial 03 Pris sur le vif 04 10 questions à Ayouba

Tobias Göttling Rédacteur du SAM Allons

« PERSPECTIVES » est le titre de ce numéro.

06 Quelles lunettes portes-tu ? 07 Un accès à l’eau potable 08 Un nouveau visage au comité 09 imp ACTES 10 Uniquement possible grâce à vos dons 11 Vos cadeaux ouvrent des per- spectives 12 Vécu autrefois 14 Offrir de l’espoir, créer des per- spectives 15 Une perspective d’éternité 16 Au gré des événements 18 Pouls financier

Malheureusement, tout le monde n’a pas une perspective qui permet la confiance. Cela est souvent dû aux condi- tions extérieures, par exemple à la pauvreté ou au manque de formation scolaire. Parfois aussi, la vision ou l’espoir font défaut. Des dizaines de collaborateurs et collaboratrices de SAM global en Suisse et dans d’autres pays européens (Alle- magne, France et Belgique) s’engagent dans nos pays d’in- tervention, aux côtés de nombreuses églises partenaires et de personnes locales, afin de changer les perspectives pour le plus grand nombre. Nous vivons une coopération au développement globale, afin d’obtenir des résultats concrets, notamment pour l’amélioration des conditions de vie, une bonne forma- tion de base et professionnelle ainsi que des progrès mé- dicaux. De plus, grâce à la foi vécue en paroles et en actes, les gens s’épanouissent et découvrent la valeur et le po- tentiel que Dieu a placés en eux. Ainsi, ces bénéficiaires, avec leurs nouvelles perspectives, auront un impact sur leur environnement et sur la socié- té dans son ensemble. Les expériences personnelles de- viennent des témoignages encourageants, la disponibilité et l’engagement deviennent une bénédiction pour les autres, de meilleures perspectives d’avenir sont transmises et fa- vorisent la paix et la réconciliation. Quelle belle perspec- tive, qui se vit déjà aujourd’hui ! Et le plus beau à mon avis, est que le meilleur est à venir. Les chrétiens et les chrétiennes ont une espérance fondée sur une perspective céleste.

C’est dans ce sens que je vous souhaite un temps de l’Avent béni.

02

PRIS SUR LE VIF

Vous pouvez aussi lire le SAM Allons en ligne et le recommander à vos amis et votre famille, sous : fr.sam-global.org/sam-focus ou tout simplement en scannant ce code QR :

Perspective d’ ÉTERNITÉ Je n’oublierai jamais le regard de cette fillette. Selon son dossier, elle devait avoir environ douze ans, mais en pa- raissait huit. Elle était malade depuis des mois, avait per- du beaucoup de poids et des ulcères recouvraient tout son corps. Toutes nos tentatives pour établir un diagnostic étaient restées vaines. Elle était assise sur la table d’auscul- tation aux urgences du CHRS et me regardait. Son regard était beaucoup trop adulte pour une enfant : profondé- ment triste, mais d’une certaine manière également apaisé. En dernier recours, nous lui avons administré un cock- tail de tout ce que nous avions : antibiotiques, thérapie contre la tuberculose, cortisone, etc. – malheureusement sans succès. Elle est décédée peu après. La mort avait vaincu une fois encore. J’ai déjà souvent vécu de tels événements, et à chaque fois la colère monte en moi. Ce n’est pas juste ! Aucun enfant ne devrait mou- rir ainsi ! À chaque fois, je trouve la consolation dans le verset de 1 Corinthiens 15.26 : « Le dernier ennemi qui sera anéan- ti, c’est la mort. » Notons que c’est le dernier. Cela veut également dire que nous devons encore vivre un certain temps avec le fait que la mort règne autour de nous. Mais elle sera anéantie ! La mort n’aura pas le dernier mot ! Quelle promesse claire. Cette fillette semblait en avoir conscience. Elle venait d’une famille dont la foi était palpable. Malgré toute la souf- france, on voyait même dans cette situation une paix qui dépasse tout entendement. Cela me motive toujours, car : notre engagement pour apaiser et guérir les maladies n’est pas une lutte vaine contre des moulins à vent. Il est l’ex- pression que Jésus est déjà maintenant le Seigneur de ce monde, et qu’Il vaincra un jour la mort et toute la souf- france qui lui est liée.

PAGE TITRE : Les lectrices et lecteurs qui ont participé au vote du SAM Allons 3 ont majoritairement choisi le Ca- merounais Ayouba pour la une de ce numéro. Merci à tous ceux qui ont participé et à tous les fi- dèles lecteurs. Nous nous réjouis- sons de votre intérêt et nous re- mercions aussi chaleureusement Ayouba pour son grand engage-

Dr méd. David Leuenberger En plus de son travail de chef de cli- nique en Suisse, David (engagé à 20%) continue d’accompagner le Centre Hospitalier Régional Spécialisé de Macenta, qu’il a dirigé pendant de nombreuses années (y compris pendant l’épidémie d’ebola) et qu’il a remis en 2018.

ment avec ProSALAAM, ainsi que pour avoir accepté de nous accorder une interview détaillée, qui figure sur les deux pages suivantes.

David Leuenberger avec son filleul guinéen, « petit Dr David », fils de l’administrateur du CHRS

Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de famille de nos collaborateurs et collaboratrices à l’étranger.

03

Dix ques- tions à

AYOUBA Tobias Göttling : Dans tes apparitions médiatiques sur YouTube et Facebook, on sent ton enthousiasme et une moti- vation particulière ainsi que l’espoir en toi. Les lecteurs du SAM focus / SAM Allons qui ont voté t’ont majoritaire- ment élu dans la rubrique « Personnes remplies d’espoir ». Qu’est-ce qui te donne de l’espoir ? Ayouba : Ce qui donne de l’espoir à notre équipe, c’est l’augmentation constante du nombre d’abonnés et de visionnages de nos productions. Cela montre que les gens se sentent concer- nés et que les programmes ont un im- pact sur leur vie, ce qui se manifeste aussi bien dans le domaine de la foi que dans la vie professionnelle. Voir nos semblables s’épanouir nous donne de l’espoir. Qu’est-ce qui te motive chaque jour à te lever et faire ton travail ? Je me lève chaque jour pour faire mon travail et le faire bien, car j’ai une pas- sion . Je me sens bien dans ce que je fais et, en fin de compte, je le fais pour Dieu. Tu es l’initiateur de « E-média du Sahel » et tu produis de la musique de louange dans différentes langues locales ainsi que des vidéos sur des thèmes de foi et d’autres informations importantes. Comment se présente ton travail quotidien et comment fais-tu pour atteindre tes objectifs ? Au début de la semaine, nous rassem- blons les idées et écrivons les scripts. Le mercredi est notre réunion de rédaction, au cours de laquelle nous préparons la

tés de déplacement et un soutien pour l’équipement de ton studio. Comment vis-tu concrètement la collaboration avec SAM global ? Je suis heureux de la collaboration avec SAM global, car même après avoir cofi- nancé ma formation, nous sommes tou- jours liés par le cœur et bénéficions non seulement d’un soutien spirituel, maté- riel et financier, mais aussi d’un bon ac- compagnement dans le développement de tous nos projets. Ce soutien à diffé- rents niveaux nous permet de bien tra- vailler. Que signifie pour toi le fait de t’engager dans l’église UEEC et dans une équipe ? Mon engagement dans l’UEEC et dans une équipe est d’abord pour moi une oc- casion de contribuer à la diffusion de la Bonne Nouvelle avec les dons que Dieu m’a donnés. C’est aussi un signe de ma reconnaissance envers l’équipe et l’église pour tout ce qu’elles ont fait de ma mo- deste personne. L’année dernière, tu as formé douze jeunes aux métiers de l’image et du son. Comment ces personnes que tu as for-

production et prenons le temps de prier ensemble. Le week-end est consacré à la production. Ensuite, le matériel est monté, terminé et diffusé. Nous pre- nons également le temps de répondre aux demandes des particuliers et de nous occuper d’autres activités, géné- ratrices de revenus. Tu as de multiples talents et tu es pré- sent sur tant de canaux et d’événe- ments, comme chanteur, photographe ou producteur de vidéos. Quels sont les retours que tu reçois des auditeurs et auditrices de tes émissions ? Peux- tu citer une réaction qui t’a particuliè- rement touché ? Par le biais de commentaires positifs, de messages et d’appels téléphoniques, nous recevons des témoignages de per- sonnes qui ont été fortifiées par nos productions et/ou qui ont accueilli Jé- sus-Christ dans leur vie. Nous recevons également des encouragements et des suggestions pour d’autres productions sur différents thèmes. J’ai été particulièrement touché lors- qu’un policier m’a écrit : « Je suis sé- paré de mes proches qui vivent dans la peur dans cette région peu sûre, mais lorsque j’écoute vos chansons, vos films et vos émissions, je suis réconforté et je me sens en sécurité et sous la protec- tion divine. » Tes études de technicien multimédia ont été cofinancées par SAM global. Aujourd’hui, tu dois gagner toi-même ton salaire, mais tu reçois des indemni-

Expliquer le fonctionnement d’un drone

Pour bien filmer, il faut s’entraîner

04

LE CONTEXTE L’équipe camerounaise de Sanda, Naomi et Ayouba, réussit à témoigner de l’amour de Dieu avec de nombreux jeunes bénévoles motivés et beaucoup d’enthousiasme et de créativité. Leur travail, soutenu par SAM global avec un petit montant de base, consiste en plusieurs domaines : Travail parmi les prisonniers et dans les villages : des prison- niers sont visités. On leur parle de la Bonne Nouvelle et ils reçoivent de la nourriture, des articles d’hygiène et des vêtements. Dans les villages de la région, des projections de films sont organisées et suivies de discussions. Il en résulte parfois des groupes aux- quels on fournit, sur demande, des contacts avec les églises locales. Les personnes qui ont décidé de suivre Jésus-Christ sont formées et accom- pagnées. Clubs d’enfants : les groupes d’en- fants proposés dans de nombreux villages et quartiers de la ville s’ap- pellent « clubs de la Bonne Nou- velle ». L’équipe de Naomi s’investit depuis des années dans la forma- tion de jeunes qui proposent des pro- grammes d’après-midi et de vacances pour ces clubs. Naomi propose aussi des cours pour les moniteurs et mo- nitrices d’école du dimanche. Notre ancienne collaboratrice Vreni Kohli, présentée dans ce numéro (p. 12), a collaboré à ce domaine pendant de nombreuses années. Gospel et E-média du Sahel : l’équipe autour d’Ayouba produit des clips vidéo au contenu varié et les dif- fuse sur les réseaux sociaux. Il s’agit par exemple de musique de louange, de courts films sur des thèmes de vie, de réflexions bibliques et, depuis peu, de son propre format d’actuali- tés. Gospel Light veut aider les gens à mieux connaître Dieu. En collabo- ration avec E-Média du Sahel, Gos- pel Light produit également des sup- ports sonores et des vidéos musicales. La vision de l’équipe est de présen- ter la Bonne Nouvelle de manière at- trayante, d’encourager les gens et de les aider dans leur développement spi- rituel et holistique.

La joie après un tournage réussi

mées ont-elles évolué et quelles initia- tives lancent-elles ? L’année dernière, j’ai pu partager mes connaissances avec douze jeunes, tous engagés et intéressés. Aujourd’hui, ils mettent en pratique ce qu’ils ont appris dans leurs églises et sur leurs lieux de travail. Neuf de ces jeunes se sont por- tés volontaires pour nos productions et nous formons une équipe. Un partici- pant a créé une association pour valori- ser la louange dans nos langues locales et travaille avec nous pour produire des chants en langues locales dans les vil- lages. Un autre est employé par une sta- tion de radio de la ville et s’est inscrit à l’université dans la filière « cinéma ». Quels sont les projets futurs et les étapes clés de ton projet ? E-média du Sahel rêve grand. Nous avons commencé à diffuser nos pro- grammes via les réseaux sociaux. La prochaine étape de ce projet est la créa- tion d’une webradio. Pour cela, nous suivons la procédure administrative d’ouverture d’une radio évangélique. Notre objectif est de créer une chaîne de télévision chrétienne avec son propre bâtiment pour le centre audiovisuel et comme centre de réception. Dans quel but as-tu enregistré et dou- blé les vidéos d’Al Massira en langue locale, le fulfulde ? L’enregistrement et le doublage des vi- déos ont contribué à faciliter la com- préhension de ces films pour mes frères, mes sœurs et mes proches qui ne com- prennent pas le français. De plus, cela m’a permis de mettre en pratique les connaissances acquises pendant la for- mation et de gagner un peu d’argent pour subvenir à mes besoins et acheter du matériel de travail. Tu as mentionné que tu avais la vision d’une station de radio et de télévision chrétienne. Pour conclure, aimerais-tu décrire ta vision ?

Les gens se demandent souvent si l’on écoute encore la radio de nos jours et si l’on a besoin d’une offre supplémen- taire, étant donné qu’il existe déjà la station de radio chrétienne de Maroua. Nous voulons créer cette station de ra- dio parce qu’il est important pour nous d’atteindre toutes les couches sociales. Il y a les personnes âgées qui sont accro- chées à leur poste de radio et d’autres qui n’ont pas ou pas en permanence de connexion internet. Nous pensons que nous pouvons les atteindre par le biais de la radio, qui ne nécessite pas d’accès à internet. Et ceux qui sont connectés, nous les atteignons via la webradio et les réseaux sociaux. Les personnes qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ constituent pour nous un groupe cible particulier. Dans notre zone de diffusion, cela concerne environ 70% des gens. Les programmes sont conçus pour répondre à cette de- mande et sont diffusés dans les langues locales afin de faciliter la compréhen- sion. Aucune des stations de radio exis- tantes ici n’a ce groupe cible spécifique et nous voulons relever ce défi. Nous voulons élargir la portée. Nos recherches ont montré qu’il n’y a pas encore de chaîne de télévision chré- tienne dans l’Extrême Nord du Came- roun et surtout qu’aucune n’émet en langues locales . Celles qui émettent en langues locales, comme le fulfulde, sont des chaînes musulmanes. Nous pensons qu’en créant une chaîne de télévision chrétienne, nous pouvons atteindre plus de gens, dans tout le Cameroun et par- tout où nos langues locales sont parlées. Le projet de lancement d’émissions de radio et de télévision chrétiennes per- mettra à de nombreuses personnes de mettre leurs dons en pratique. De plus, les différentes dénominations travailleront ensemble, car ces chaînes seront interconfessionnelles .

05

QUELLES LUNETTES PORTES-TU ? Les perspectiv es de deux femmes de retour de leur engagement

J’ai toujours pensé qu’il n’y avait que notre façon culturelle occidentale de comprendre la Bible. Là où je me suis engagée, je me suis rendu compte que je portais des lunettes suisses, au travers desquelles je voyais toute chose. J’ai appris qu’en

Durant mon temps en Guinée en quali- té d’aide-enseignante, mon monde s’est complètement transformé. J’ai pu parti- ciper à un camp de jeunes dans la période du Nouvel An. Ce camp était organisé par

Guinée, le thème de la relation est central. Quand la relation à Dieu est perturbée, quand l’honneur de quelqu’un est bles- sé, il faut faire tout ce qui est possible pour rétablir les choses. Jésus est venu pour que cet honneur et cette relation soient ré- tablis. C’est d’une importance capitale pour les chrétiennes et chrétiens de Guinée.

des Guinéens/nes pour des Guinéens/nes, ce qui m’a per- mis de pouvoir m’immerger une fois totalement dans cette culture. C’est là que j’ai appris qu’il est tout à fait normal de faire sa lessive durant un camp, qu’on n’a rien mangé tant qu’on n’a pas eu de riz, et qu’on se douche uniquement à l’eau chaude. On se doit d’être doué en danse, en théâtre ou en chant. Et très important : la première chose à faire le matin après le réveil est de nettoyer la cour. Ce qui m’a donnée le plus de fil à retordre était de savoir ce qui était important et à quel moment. C’est ainsi que mon groupe a dû improviser quelque chose le soir où tout le monde a présenté ses chorégraphies. Le but de ce camp était de fortifier la foi des jeunes. J’ai été très encouragée de faire connaissance avec des per- sonnes pour qui la foi joue un rôle si important. Ce que je retiens de ce camp et aussi d’autres expériences, par- ticulièrement avec la jeunesse en Guinée, c’est que la foi commune en Jésus-Christ crée des liens même lorsque l’on est issu de différentes cultures et qu’on a différentes perspectives.

Un autre point qui est devenu important pour moi, c’est de par- ler la langue du cœur de la peronne qu’on aimerait atteindre. Ma maîtrise du pular (la langue locale de mon lieu de travail) n’est toutefois pas très bonne. Voilà un exemple de ce que je veux dire : Durant mon engagement à l’école maternelle, nous racontions toutes les semaines aux enfants une histoire biblique. Une per- sonne locale venait exprès pour cela pour traduire dans la langue locale. Je ne sais pas ce que les enfants en ont retenu, mais certainement plus que si je les avais racontées en fran- çais, langue qu’ils connaissent très peu. Mais les petits me de- mandaient déjà des jours en avance si c’était aujourd’hui que « Monsieur Bah » revenait pour leur raconter des histoires. Ils se réjouissaient beaucoup. Aujourd’hui, je suis de retour en Suisse et j’ai trouvé une co- location dans la région du lac de Constance. Et pourtant, bien que cela soit si beau ici, la Guinée me manque, surtout ces per- sonnes qui ont un grand cœur et qui sont reconnaissantes pour des petites choses simples.

Nathanja H. Ancienne collaboratrice MIDI ActionVIVRE Sud, Guinée

Salome E. Ancienne collaboratrice MINI à ProESPOIR, Guinée

*Le pular est principalement parlé en moyenne Guinée, par le peuple peul, qui représente un tiers de la population du pays.

06

UN ACCÈS À L’EAU POTABLE même pour les Dalits

Avec plus de 1,43 milliard d’ha- bitants, l’Inde a dépassé la Chine, devenant le pays le plus peuplé du monde. Elle impressionne par sa diversité culturelle (d’innom- brables groupes ethniques et lan- gues) et son histoire complexe. L’hindouisme, avec son système de castes, est la principale reli- gion, mais on y trouve également quelque 180 millions de musul- mans. C’est surtout dans les villes que les énormes différences so- ciales se voient. Malgré des pro- grès impressionnants dans certains domaines, le pays doit faire face à de grands défis, notamment en ce qui concerne la pauvreté, les pro- blèmes environnementaux et les injustices sociales. La croyance dans les innombrables divi- nités hindoues influence la vie et la pen- sée de la plupart des Indiens. Il existe une grande diversité de religions, la mi- norité chrétienne représentant environ deux pour cent de la population totale. Dans plusieurs régions, la pression sur les minorités chrétiennes et autres est en forte augmentation. SAM global travaille sur deux projets dans le nord de l’Inde. Organisation humanitaire indienne bien établie, notre organisation parte- naire locale travaille dans différents do- maines de la coopération au développe- ment. Lors du dernier voyage en Inde, nous avons pu définir ensemble de nou- velles priorités pour « ProEQUIP Nord de l’Inde », où nous voulons faire bou- ger les choses ensemble. Ensemble, nous nous engageons pour que les personnes vivant en milieu ru- ral aient accès à l’eau potable. Il existe encore de nombreux villages en Inde où les gens vivent dans une pauvreté extrême. L’un des plus importants be- soins pour tous les êtres humains est l’accès à l’eau potable. En effet, une

de responsables est créé dans le village et l’endroit optimal pour le puits est trouvé. Pour le forage, l’équipement est acheminé par camion. Les travaux commencent et durent environ une se- maine avant que le puits ne soit opéra- tionnel. La qualité de l’eau est contrôlée en laboratoire, puis la nouvelle source d’eau est solennellement inaugurée et remise à la communauté. Un groupe de villageois est responsable de l’entretien et reste en contact direct avec « Pro- EQUIP Nord de l’Inde ». Grâce aux relations qui s’établissent et aux dis- cussions régulières, les collaborateurs indiens du projet peuvent identifier les besoins à long terme et y répondre, y compris dans le domaine spirituel. Jé- sus-Christ a parlé de fleuves d’eau vive, d’une source qui promet la vie. Nous croyons donc que les nouveaux puits qui voient le jour sont porteurs d’un espoir d’une valeur inestimable pour les gens.

eau polluée est à l’origine d’un grand nombre de problèmes de santé graves. Les coûts des traitements médicaux qui en découlent compliquent considérable- ment la vie des gens. Nos partenaires locaux ont attiré notre attention sur le fait que dans de nom- breux villages, les groupes de popula- tion pauvres des castes les plus basses (p. ex. les Dalits) sont particulièrement concernés, car ils ne peuvent souvent pas utiliser les puits existants, appar- tenant aux castes plus élevées. Ce pro- blème se pose principalement dans les zones rurales. Nos partenaires indiens locaux nous ont demandé de les aider à lutter contre cette discrimination en- vers les plus démunis de la société. De- puis cet été, nous avons ainsi pu les ai- der à creuser des puits dans trois zones rurales différentes. SAM global leur a promis son aide pour trois autres puits de ce type. C’est ainsi que nous avons pu passer de la théorie à la pratique : les collabo- rateurs de « ProEQUIP Nord de l’In- de » se rendent d’abord dans les villages pour évaluer les besoins et la situation des plus démunis. Ils s’entretiennent avec les responsables de la communau- té villageoise, ce qui prend générale- ment deux jours. Ensuite, un groupe

David Keller Responsable de pays pour l’Asie, il a pu voir les projets de se propres yeux lors d’un récent voyage de projet.

07

UN NOUVEAU VISAGE AU COMITÉ Dr Judith Heer-Jäggi, Discipleship and Mentoring Ministry, Coach

PORTRAIT

Activités bénévoles / Loisirs Enseignement de l’allemand langue étrangère ; accompagnement spirituel de couples, soutien aux engagements interculturels avec l’AGEAS (groupement des médecins protestants/évangéliques de Suisse). Lecture, balades, vélo, musique Qu’est-ce qui me lie à SAM global ? J’ai fait un petit engagement de 6 mois à Macenta, Guinée en 1995, puis travaillé là-bas (de 1998 à 2002). Qu’est-ce que j’aime chez SAM global ? Le fait que l’organisation ait une grande étendue, tant géographique que dans les diversité des services, et qu’elle mette autant l’accent sur la formation. L’aide à l’autonomie permet à la population locale de devenir indépendante de l’aide exté- rieure. J’apprécie aussi que SAM global travaille de manière interculturelle en Eu- rope également. Qu’est-ce qui me pousse à m’engager dans le comité de SAM global ? J’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans le service interculturel dans différents pays, différentes organisations et à différents rôles. J’ai été membre du conseil d’adminis- tration de la SIM Afrique du Sud et j’ai soutenu les responsables nationaux dans la mise en place d’un conseil d’administration local efficace. J’aimerais apporter mon expérience en Suisse également. La réorganisation de SAM global avec l’introduction du modèle VSM et les chan- gements que cela implique dans les activités du comité me passionne. Avez-vous un souhait sur la direction dans laquelle SAM global de- vrait aller ? SAM global devrait continuer à mettre l’accent sur l’aide à l’autonomie et la forma- tion de disciples, ce qui pourrait inclure la formation/le mentorat des responsables. Je trouverais passionnant que SAM global continue à développer son travail inter- culturel en Suisse, et même en Europe.

Nom / Prénom Heer-Jäggi, Judith Date de naissance 08.03.1965 Famille mariée Formation / Travail

Spécialiste en médecine interne générale avec une longue expé- rience de l’engagement trans- culturel dans différents cadres (Guinée, Bénin, Niger, Afrique australe). S’implique avec SIM International* dans le Lea- dership Mentoring. Formation de coach professionnelle avec composante interculturelle.

*SIM est une organisation internationale chrétienne interconfessionnelle.

PERSPECTIVES Le mot « perspective » vient du mot la- tin « perspicere » et signifie « voir à tra- vers » ou « regarder à travers ». Selon Wikipedia, cela désigne les rapports spa- tiaux et le rapport de distance des ob- jets dans l’espace par rapport à la posi- tion de l’observateur. En tant que coach, il m’est demandé de comprendre la perspective / le point de vue de mes clientes et clients et de leur en faire prendre conscience. Dans la re- cherche de solutions, je propose des mé- thodes qui les encouragent à adopter une position différente et donc à changer de perspective. Cela peut se faire physi- quement dans la pièce, en s’asseyant sur une autre chaise ou en se mettant dans

une autre position. Un tel changement de perspective permet de voir la situa- tion avec les yeux d’une autre personne et de découvrir ainsi des solutions pos- sibles qui n’étaient pas visibles depuis la position initiale. Il est également demandé à nos interve- nants de changer de perspective. Il ne s’agit pas seulement de se déplacer phy- siquement vers un autre lieu, mais aus- si de regarder les situations du point de vue des partenaires locaux. Mais ce n’est que lorsque les deux parties sont prêtes à comprendre le point de vue de l’autre que de bonnes solutions durables peuvent être trouvées. En outre, nous nous posons toujours la question de la perspective éternelle que nous trouvons dans la Parole de Dieu. Sommes-nous prêts à nous placer à cet endroit et à te- nir compte de la différence de prespec- tives entre Dieu et les hommes ? Judith avec quatre femmes du Burkina et du Niger, programme leaders de la SIM

08

imp ACTES

Sur cette page, nous voulons nous arrêter un instant, regarder en arrière et voir le chemin que nous avons déjà parcouru. Cela nous motive et nous rend reconnaissants, parce que nous ne serions jamais allés aussi loin par nos propres moyens. Un grand merci pour vos prières, vos dons et votre engagement à nos côtés, ici à l’exemple de « Lighthouse Battambang ». Merci aussi à ceux et celles qui oseront faire les prochains pas avec nous. De l’ouverture de notre chez-nous à une organisation de développement

a-t-elle aussi commencé lorsqu’il faisait encore partie du mouvement GODI en Thurgovie. Il faudrait lui demander ce qu’il en pense. Quoi qu’il en soit, il est arrivé au Cambodge et a commen- cé à collaborer à un projet existant, sans savoir combien de temps il reste- rait. Capable d’aller vers les autres sans préjugés et de manière ouverte, il a ra- pidement noué des contacts avec les ha- bitants. Il a ainsi appris à connaître et à apprécier la langue et la culture lo- cales. Il n’a pas fallu longtemps pour que des étudiants lui demandent s’ils pouvaient loger chez lui pendant leurs études en ville. Le logement était cher et les établissements d’enseignement manquaient à la campagne, d’où ils ve- naient. Lukas a volontiers ouvert ses portes et d’autres étudiants se sont bien- tôt joints à eux. « Lighthouse Battam- bang » était né. Aujourd’hui, l’organisation offre un hé- bergement, une formation scolaire et un soutien global à une quarantaine d’élèves dans deux provinces (Battam- bang et Pursat). S’y ajoutent douze étudiants universitaires qui bénéficient

d’une bourse, d’une expérience de tra- vail pratique et d’un accompagnement. À la campagne, dans la province de Bat- tambang, nous formons cinq familles à l’élevage, nous enseignons l’anglais une fois par semaine aux enfants défavori- sés et nous rendons visite aux familles de nos élèves. Nous essayons de toutes nos forces d’éviter que les gens ne deviennent dé- pendants de nous. Nous voulons au contraire les guider et les renforcer afin qu’ils soient en mesure de surmonter eux-mêmes leurs difficultés. Il s’est donc passé beaucoup de choses au cours des quinze dernières années ! Nous en sommes reconnaissants ! Grâce à votre soutien, environ 303 000 francs ont été investis dans le projet entre 2016 et 2022 et les plus gros postes de dé- penses (ouverture du site à Pursat, sa- laires et bourses) ont pu être couverts. Dieu nous fournit toujours tout ce dont nous avons besoin et nous pouvons ain- si continuer à rêver, par exemple d’une école à la campagne qui puisse offrir un soutien individuel aux élèves du se- condaire.

Fonder une organisation de développe- ment locale ne faisait pas partie de la vision de Lucas, et ne figurait pas dans ses projets. Ce n’est pas non plus son instinct qui l’a poussé, ni son choix pro- fessionnel (boucher), ni ses aptitudes linguistiques (à l’école primaire, il était considéré comme un « cas désespéré » en français). Rien n’indiquait qu’il par- tirait un jour pour le Cambodge et ac- cueillerait bientôt des jeunes dans son appartement. La fascinante histoire de Lighthouse Battambang a commencé en 2008, si l’on tient compte des détours de Lu- kas qui l’ont conduit dans d’autres pays avant le Cambodge. Peut-être l’histoire

Sandra G. Responsable du projet Lighthouse Battambang, Cambodge

Vous aimeriez en- tendre toute l’histoire de Lukas ? Invitez-le dans votre église.

Courte vidéo (04:20) sur l ’ histoire de Lighthouse Battambang

09

Une MOBILITÉ qui facilite les ren- contres UNIQUEMENT POSSIBLE GRÂCE À VOS dons L’Église évangélique EE/SIM au Burkina Faso est composée de plus de 800 paroisses. Plus de 500 d’entre elles sont empêchées de se réunir pour le culte dominical par des groupes terroristes djihadistes. Deux millions (!) de personnes de ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest ont déjà été déplacées. Afin de soutenir au mieux les commu- nautés dans cette situation difficile et de les encourager malgré les circonstances, les membres de la direction nationale de l’église leur rendent visite. Des respon- sables se déplacent à la capitale ou dans d’autres régions, aussi pour assurer les œuvres et le travail de l’église. Jusqu’à présent, de tels déplacements ont tou- jours demandé beaucoup de temps et de patience, car les trajets devaient être effectués en bus publics. Grâce à l’offrande de la fête de SAM global l’année passée et au succès de la collecte du catalogue cadeaux, nous avons pu les aider à acquérir un véhi- cule tout-terrain. Depuis janvier 2023, l’église dispose donc de sa propre voi-

ture, une grande bénédiction pour les responsables sur place. Cela facilite considérablement les échanges avec les communautés et donne de nouvelles pos- sibilités de rencontres. Le pasteur Aristarque, président de la fédération d’églises, écrit : « Pour nos visites dans des régions éloignées, nous devions auparavant prévoir deux jours de voyage et un jour pour les entretiens. Grâce à notre voiture, nous pouvons désormais le faire beaucoup plus rapi- dement. Ainsi, nous pouvons effectuer beaucoup plus de visites et il nous reste aussi suffisamment de temps pour les tâches qui doivent être accomplies au bureau. » Nous (SAM global), ainsi que l’équipe de direction de l’EE/SIM, remercions tous ceux qui ont rendu possible l’achat de cet « outil » pratique. La voiture ne re- présente pas seulement un gain de temps,

mais profite également à d’autres per- sonnes qu’Aristarque emmène comme passagers, parfois spontanément. Selon la volonté de la direction de l’église, le véhicule doit servir à toute la population du Burkina Faso (dont le nom signifie « pays des hommes intègres ») « afin de manifester l’amour de Dieu pour chaque être humain ». Mais le président a encore une autre préoccupation : « La situation sécuri- taire dans notre région reste un grand défi. Les djihadistes convoitent des voi- tures comme la nôtre et nous devons bien planifier nos déplacements. Sou- vent, nous faisons des détours et repar- tons par d’autres routes que celles que nous avons empruntées pour venir. Nous dépendons donc de la direction et de la protection de Dieu pour que la voiture ne nous soit pas enlevée. Chaque prière est la bienvenue.

10

Vos cadeaux ouvrent des perspectives ! Grâce aux nombreux dons effectués sur la base du catalogue cadeaux 2022/23, 23 initiatives ont pu être largement soutenues. Il s’agit notamment du fi- nancement des frais de scolarité de jeunes femmes en Guinée, de la fourniture de nouvelles boîtes à outils pour nos apprentis au Sri Lanka, de soins médicaux de qualité pour les habitants des bords des rivières au Brésil, d’opérations ophtalmiques nécessaires en An- gola ou de prothèses de jambe pour des enfants han- dicapés en Guinée. Les résultats mentionnés, très di- vers et mesurables dans la pratique, résultent des contributions pour lesquelles nous avons reçu le plus de dons. Mais dans l’ensemble, les montants atteints se sont bien répartis sur les projets et même des nou- veaux ont pu être initiés par des sommes plus mo- destes.

La plupart d’entre vous l’ont déjà reçu dans leur boîte aux lettres : notre catalogue cadeaux de cette année. Certains cadeaux restent nécessaires, d’autres ont été ajoutés. Si vous n’avez encore jamais entendu parler de ce catalogue cadeaux, n’hésitez pas à en commander un exemplaire gratuit ! Les personnes qui souhaitent recevoir des bulletins de versement et qui ne sont pas très à l’aise avec les méthodes de paiement numériques peuvent également se manifester. Vous pouvez nous appeler ou nous envoyer un e-mail, nous vous aiderons volontiers : 024 420 33 23 ou ecublens@sam-global.org Si vous préférez le numérique, vous pouvez facilement parcourir le catalogue cadeaux en ligne et ajouter des cadeaux à votre panier.

Un exemple : rien qu’avec les près de 3 000 CHF reçus par le catalogue cadeaux pour Lighthouse Battambang au Cam- bodge, 35 étudiantes et étudiants du campus ont pu recevoir le riz dont ils avaient besoin, leur nourriture principale, pendant plus d’un an. Les presque 2 500 CHF versés à Lighthouse Pur- sat ont permis de couvrir les frais annuels de scolarité de sept élèves et couvrir une année entière. Ces exemples parlants le montrent : chaque franc aide et fait avancer des choses impor- tantes. Même avec un petit don, des progrès efficaces peuvent être réalisés. Le coût de la vie moins élevé dans nos pays d’en- gagement qu’en Europe entraîne en quelque sorte une multipli- cation des dons. Il est ainsi souvent possible de réaliser beau- coup de choses importantes avec relativement peu d’argent.

Également en ligne sous : fr.sam-global.org/geschenke

Le catalogue cadeaux est une excellente occasion d’offrir de la joie et de changer concrètement des vies.

11

Mais que fait au juste Vreni Kohli ?

vée : elle n’a pas pu partir s’engager à l’étranger, car la jeune femme motivée a été refusée par une organisation tra- vaillant en Asie.

Vreni est née le 12.01.1952 à Hinter-Homburg (Suisse), où elle a grandi avec ses cinq frères et sœurs dans une famille croyante. Âgée aujourd’hui de 71 ans, elle se souvient : « Alors que j’avais huit ans, nous avons eu la visite de la cousine de papa, missionnaire en Afrique du Sud. À partir de ce mo- ment, une pensée s’est fermement ancrée dans mon cœur, je voulais aussi m’engager à l’étranger un jour ! » Peu de fillettes prennent une telle dé- cision à cet âge. Mais le chemin pour y arriver n’a pas toujours été constant et clair, car adolescente, Vreni ne vou- lait plus en entendre parler.

En revanche, le directeur de l’époque de l’école biblique du Beatenberg lui

Vreni Kohli avec son enseignant de fulfulde, Souleymanou, en 1996

ciale locale fulfulde, car elle-même ne maîtrisait pas encore correctement le français. Mais la nature chaleureuse des gens l’a encouragée. « Par mon en- seignant de langue, Moodibbo S. et sa famille, je suis entrée en contact avec les Fulbe musulmans. Un évangéliste local, Sanda A., qui se sentait appelé à travailler parmi cette ethnie, a été un précieux soutien et secours pour moi. » Dans la famille de Sanda, Vreni a trou- vé, comme elle le dit, « un foyer afri- cain » : « Nous avons ri et pleuré ensemble, parfois nous nous sommes disputés, mais en nous réconciliant à chaque fois ! » Après des années à présenter des films avec une équipe dans les villages de brousse, a suivi la mise en place de clubs pour enfants et de formation des collaboratrices et collaborateurs. La di- versité ne manquait certainement pas ! L’histoire aurait pu se terminer de fa- çon harmonieuse, mais il en a été au- trement. En février 2013, le groupe terroriste Boko Haram, du Nigéria, a commencé à enlever des personnes au Cameroun. En mai 2014, les collabo- rateurs de SAM global ont dû quitter le Cameroun.

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choi- sis, et je vous ai établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Alors, ce que vous de- manderez au Père en mon nom, il vous le don- nera. » (Jean 15.16 ) (Verset préféré de Vreni)

a demandé si elle voulait devenir leur infirmière sur place. Vreni a accep- té et dit aujourd’hui, en se remémo- rant l’époque qui a suivi : «Pendant les 15 années passées à Beatenberg, j’ai vécu beaucoup de choses belles et pré- cieuses. J’ai surtout apprécié le travail avec les jeunes et les camps d’adoles- cents. Des amitiés se sont nouées et per- durent encore aujourd’hui. Il y a aussi eu des moments difficiles, mais on en sort grandi ! » En été 1995, Vreni a découvert le tra- vail de VIA (vision africa) au nord du Cameroun. Elle a posé sa candidature et a été acceptée. Une nouvelle tranche a promptement débuté : « Je suis tout d’abord allée à Neuchâtel pour re- mettre à niveau mon français rouillé. En novembre 1996, je suis partie pour la première fois pour Maroua au nord du Cameroun. » Il n’a pas été facile pour la Thurgo- vienne d’apprendre la langue commer- Vreni Kohli avec deux enfants d’une famille albanaise amie

À 18 ans, Vreni a débuté une forma- tion d’infirmière de trois ans à Zurich. Pendant son année de stage à l’hôpi- tal de Thusis (à l’est de la Suisse), une élève infirmière l’a encouragée à lire plus souvent la Bible. Ce faisant, la jeune chrétienne s’est souvenue qu’elle avait promis à Dieu de partir à l’étran- ger : « J’ai ressenti alors une grande dé- livrance intérieure et une joie et la certi- tude que Dieu m’aimait et qu’Il m’avait acceptée et appelée. » La décision prise, Vreni a franchi les étapes suivantes et s’est préparée pen- dant trois ans en suivant d’autres for- mations. Mais la déception est arri-

12

« Après la tension sans cesse croissante et les nuits d’insomnie, j’étais finale- ment très heureuse de cette décision », raconte Vreni, qui en était au début très bouleversée. Mais elle se deman- dait ce qui allait arriver aux habitants du nord du Cameroun. Elle a réussi à surmonter le sentiment d’avoir aban- donné les autres, alors qu’une nouvelle tâche l’attendait : « J’ai fait la connais- sance par des amis de « MEOS – ser- vices interculturels », et j’ai pu les re- joindre jusqu’à ma retraite en 2016. »

En 2017, Vreni a eu la joie de pou- voir retourner une fois encore au Ca- meroun et d’y vivre une communion exceptionnelle avec ses amis. « Il était si bon de voir que les personnes lo- cales pouvaient à nouveau vivre sans crainte (ce qui n’est malheureusement pas encore le cas pour la région fron- talière jusqu’à aujourd’hui), et que les différents domaines de travail se pour- suivent ou sont même étendus. Mes amis du Cameroun sont des gens fan- tastiques ! Et je me réjouis que SAM JOBS Nos postes vacants, aussi diversifiés que vous.

global et l’UEEC (notre église parte- naire) continuent d’entretenir de très bons contacts, même si plus aucun ex- patrié ne travaille sur place. » Le souhait de Vreni pour l’avenir de SAM global est bref et clair : rester fi- dèle à la mission d’aller dans le monde entier et de faire connaître et expéri- menter l’amour de Dieu - et que de nombreuses personnes soient prêtes à quitter leur zone de confort et à partir !

Vous êtes à la recherche de nouveaux défis ? Chez SAM global, vous trouverez du travail passionnant et qui donne du sens dans toute une variété de domaines et de pays. Commencez votre recherche ici.

Enseignant/e d’anglais au Cambodge (court terme) Tu aimes les contacts, parler l’anglais, langue dans laquelle tu te dé- brouilles plutôt bien ? Tu as le sens des responsabilités, tu es autonome et tu fais preuve d’initiative ? Des étudiants et étudiantes motivés de 16 à 20 ans t’attendent. Aide-les à mieux communiquer en anglais et dé- couvre en même temps la culture cambodgienne accueillante dans un environnement familial. Ils se réjouissent déjà de t’accueillir ! Enseignant/e en Guinée (long terme) Vous êtes enseignant/e du primaire et seriez prêt/e à utiliser votre ex- périence et votre savoir-faire à long terme à l’étranger ? Vous aimeriez participer à la construction d’une école primaire locale, enseigner vous- même et produire du matériel pédagogique ? Pour notre projet ActionVIVRE Sud, nous cherchons un/e enseignant/e du primaire dans un contexte musulman. Nous nous réjouissons de votre candidature !

Formateur/trice inter- culturel/le en Guinée (long terme) En collaboration avec notre église partenaire, aimeriez-vous aider notre équipe d’expatriés et de col- laborateurs locaux à former des gens pour qu’ils puissent aller à la rencontre de leurs semblables de confession musulmane, de manière constructive aimante ? Vous avez terminé votre formation profession- nelle ou vos études ? Vous êtes prêt/e à apprendre au moins les bases de la langue locale ? Alors servez-vous de vos talents et votre expérience en tant que formateur/trice intercultu- rel/le et coach d’autres chrétiens, planifiez des formations et organi- sez la collaboration avec les églises locales. Interpellé/e ? Nous nous ré- jouissons de recevoir votre candida- ture !

engagement@sam-global.org

Rien trouvé ? Nous en avons d’autres... Parcourez nos postes vacants sur notre site internet www.sam-global.org Vous y trouverez d’autres offres d’emploi.

13

Offrir de l’espoir, créer des perspectives Les nouveautés en ma- tière de droit successo- ral offrent des possibilités supplémentaires

Le droit successoral suisse partiellement révisé est déjà en vigueur depuis janvier. Avec les nouvelles dispositions, tout le monde peut décider de manière plus flexible et autonome qui doit recevoir combien de son patrimoine. Les descen- dants n’ont désormais droit qu’à 50% de leur part légale d’héritage en tant que réserve héréditaire. Une grande par- tie de l’héritage peut donc être donnée de manière libre. Il est possible désor- mais, de manière plus simple qu’avant, de soutenir des organisations caritatives avec une partie du testament. L’ordre légal de succession ne change pas. Comme auparavant, lorsque le dé- funt n’a pas laissé de testament ou de contrat de succession, le patrimoine est réparti selon l’ordre successoral lé- gal. L’ordre légal de succession suit la parenté de sang (y compris adoption), la parenté proche, et exclut la paren- té lointaine. De plus, dans un couple, la personne survivante hérite toujours. LE PROBLÈME : La plupart des gens en Suisse ne préparent aucun testament et ratent ainsi une grande opportunité : soutenir par-delà la vie sur terre un (ou plusieurs) coup de cœur et ainsi, créer un espoir durable pour des projets utiles et qui correspondent à ses convictions. Même une petite partie des biens que quelqu’un a accumulés au cours de sa vie peut avoir un grand impact, en par- ticulier quand des personnes de pays pauvres en profitent et voient un chan- gement positif dans leurs vies. D’après le Global Wealth Report 2022, les habi- tants/es de la Suisse profitent de la for- tune moyenne la plus haute au niveau mondial (!) Pour d’innombrables per- sonnes, cela pourrait être une bénédic- tion si encore plus de gens donnaient

p.ex. un dixième de leur patrimoine ou un montant fixe pour le travail d’or- ganisations caritatives et le mettaient par écrit dans un testament. Actuelle- ment, en Suisse, les institutions d’utili- té publique ne reçoivent presque rien. Près de 100 milliards de francs sont légués chaque année, mais seulement 0,3% (!) des sommes léguées vont aux organismes à but non lucratif.

Quand des personnes laissent une part de leurs biens à SAM global, nous sommes remplis de reconnaissance et profondément touchés. Souvent, il s’agit de personnes qui ont été depuis longtemps en lien avec nous, sous forme de prière ou de travail bénévole et qui partagent les mêmes préoccupations que nous. Notre vision est et reste que la vie des personnes change vers le mieux lors- qu’ils expérimentent l’amour de Dieu au travers d’autres personnes en mots et de manière pratique et lorsqu’ils le propagent plus loin. En tant qu’orga- nisation chrétienne d’aide, nous pour- suivrons ce but clair aussi à l’avenir.

« Donnez et on vous donnera » Luc 6.38a

Un testament doit être entièrement ré- digé à la main, y compris la date, l’inti- tulé, le contenu et la signature. Pour un conseil détaillé et compétent, outre les études de notaires ou notre comptabili- té à Winterthur, les experts de « DeinA- dieu.ch » donnent des renseignements gratuits. Sur notre site internet, nous indiquons de manière claire et précise comment établir une succession et don- nons des informations sur des thèmes tels que les directives anticipées du pa- tient et le mandat pour cause d’inapti- tude : www.sam-global.org/legate

Tobias Göttling Communication

14

Page 1 Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page 12 Page 13 Page 14 Page 15 Page 16 Page 17 Page 18 Page 19 Page 20

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online