02-2016 F

rer. Au début, les finances nous ont causé du souci car beaucoup de pa- rents voulaient payer l’écolage seu- lement quand ils verraient les pro- grès des enfants. Après trois mois, nous avons organi- sé la première journée pour les pa- rents à laquelle tous sans exception sont venus. Les rapports montraient que le niveau de l’école est très bon. Une maman a même dit: «Après cinq ans à l’école publique, mon fils ne savait pas écrire son propre nom. Après trois mois, il peut maintenant déjà lire pour nous dans le livre de lecture et va très volontiers à l’école.» Nous recommandons aux parents de surveiller leurs enfants pour les devoirs. Cela pose des problèmes pour beaucoup d’entre eux, car plus de 50 pourcents des Guinéens sont analphabètes, même s’ils ont parfois suivi l’entier de la scolarité obliga- toire. Nous leur conseillons donc de passer trente minutes par jour avec leurs enfants, de regarder le cahier avec eux et de leur demander ce que signifient les images et les lettres, ce qui serait déjà une grande aide. Et peut-être qu’ils apprendront ainsi eux-mêmes à lire, voire à écrire! 50 POURCENTS D’ANALPHABÈTES

Nous espérons ainsi avoir doréna- vant chaque année une classe sup- plémentaire. Cela demande de la persévérance et de l’endurance. Fredi et Annalies RAYMANN, di- recteurs de ProTIM 2-2-2 Kissidougou Pro AGRO Après notre retour en Suisse en été 2014, le projet ProAGRO se trouvait en 2015 pour la première fois en- tièrement sous responsabilité guiné- enne. Mais nous avons été réguliè- rement en contact avec la direction de projet, et deux fois nous avons visité le projet. Nous avons ainsi pu voir beaucoup de choses encoura- geantes. Nous sommes réjouis de ce que le projet continue à fonctionner avec succès. D’autre part, des progrès dans de nouvelles régions sont aussi à si- gnaler. En 2015, les collaborateurs de ProAGRO se sont par exemple rendus pour la première fois à Man- fran, une sous-préfecture de Kissi- dougou. Cette région de l’ethnie Kouranko est particulièrement pau- vre. Avec l’arrivée de ProAGRO qui montre aux paysans comment ils peuvent augmenter les récoltes et diminuer les coûts, un nouvel espoir se fait jour. Et le message disant que Dieu est intéressé à les rencontrer est entendu avec plaisir.

ALPHABÉTISATION 2015, une année de transition et de changements. Après des an- nées de préparation, le program- me d'alphabétisation en kissi s'est transformé en programme d'alphabétisation en français, en mi- lieu d'apprentissage professionnel, particulièrement pour les couturi- ères et les coiffeuses. En effet, ces dernières n’ont en général pas pu fréquenter l’école et ne savent sou- vent pas lire. Le but est d'ouvrir 29 centres, pour y accueillir 620 apprenants, dont une grande majorité de filles puisque les chances de trouver un travail pour elles sont particulièrements faible. Je suis rentrée en Suisse au mois de juillet, mais le travail continue, toujours dirigé par le pasteur Jean Faya Millimouno. Parallèlement, il continue aussi à former d'autres pasteurs dans le domaine de l'alphabétisation pour leur donner les moyens d'ouvrir des centres dans leurs lieux et leurs langues. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les défis ne manquent pas ! Madeleine DERIAZ, ancienne colla- boratrice à Kissidougou LE TRAVAIL CONTINUE

CROISSANCE CONTINUE

Récemment, nous avons pu intégrer encore aux deux classes existantes un jardin d’enfants conduit par une éducatrice expérimentée et douée.

Daniel et Margrit BERGER, anciens directeurs de ProAGRO

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