La santé mentale encore très stigmatisée
CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca
Un Canadien sur cinq éprouvera des problèmes de santé mentale cette année. Personne n’est à l’abri, les problèmes de santé mentale peuvent affecter n’importe qui. Pourtant, ce sont des problèmes encore très stigmatisés au sein la population : 60 % des personnes éprouvant des troubles mentaux ou une maladie mentale évitent de chercher de l’aide de crainte de se faire
gens, car, toujours selon la CSMC, 70 %des adultes ayant unemaladiementale estiment que celle-ci a commencé à se développer avant qu’ils aient atteint l’âge de 18 ans Le Sommet la tête haute Plus près de chez nous, Valoris pour enfants et adultes de Prescott et Russell rapporte, dans son rapport communau- taire 2016-2017, que 878 jeunes ou familles ont reçu des services individuels en santé mentale. Ce nombre serait-il plus élevé si les stigmas entourant la maladie mentale étaient inexistants? Peut-être. C’est donc avec l’objectif d’informer les jeunes de ce qu’est la maladie mentale et d’ainsi défaire les mythes qui s’y rattachent que se tiendra, le 16 novembre prochain, le Sommet la tête haute, une initiative lancée en 2014 par la CSMC. De jeunes francophones provenant de neuf écoles secondaires des régions de Prescott-Russell et de Stormont, Dundas et Glengarry participeront à cette journée orga- nisée par différents organismes régionaux. Dix élèves par école seront présents,
À quoi pensez-vous en lisant la phrase suivante: « Prenez soin de votre santé, c’est important ! » ? Il vous viendra certainement à l’esprit que vous connaissez déjà très bien l’importance de manger sainement et de faire de l’exer- cice régulièrement. Aurez-vous également considéré l’importance d’entretenir une bonne santé mentale ? La santé mentale est une composante essentielle de la santé qui ne devrait pas être considérée à part. Se préoccuper de sa santé mentale devrait être normal. Une personne peut être atteinte d’une maladie mentale de la même façon qu’elle pourrait être aux prises avec unemaladie physique. Selon des chiffres exposés dans un docu- ment de la Commission de la santémentale du Canada (CSMC), un Canadien sur cinq éprouvera des problèmes de santémentale cette année. Personne n’est à l’abri : « la santé mentale peut toucher quiconque, sans discernement. Vos proches, vos amis,
étiqueter. Il est essentiel de travailler à réduire ce stigma et c’est pour atteindre cet objectif que se tiendra, le 16 novembre prochain, le Sommet la tête haute, qui réunira de jeunes francophones provenant de neuf écoles secondaires des régions de Prescott-Russell et de Stormont, Dundas & Glengarry. —banque photo
vos collègues, vos voisins peuvent être atteints, tout comme vous- même », est-il écrit sur le site Internet de la CSMC. Pourtant, les problèmes de santé mentale sont encore très stigmatisés au sein la popula- tion. Des données
l’idée étant de les former pour qu’ils développent un plan avec des mesures concrètes pour éradiquer la stigmatisation liée à la santé mentale dans leurs écoles. Au courant de cette journée, ces élèves auront l’oc- casion d’entendre des témoignages de personnes ayant
C’est donc avec l’objectif d’informer les jeunes de ce qu’est la maladie mentale et d’ainsi défaire les mythes qui s’y rattachent que se tiendra, le 16 novembre prochain, le Sommet la tête haute, une initiative lancée en 2014 par la CSMC.
honda.ca
de la CSMC ainsi que de l’Association cana- dienne pour la santé mentale démontrent d’ailleurs de façon assez claire l’état de la situation : Près de 46 % des Canadiens croient que les gens utilisent l’expression maladie mentale pour excuser un mauvais com- portement. Environ 40 % des parents ne confieraient à personne, pas même à leur médecin, qu’un de leurs enfants éprouve un problème de santé mentale, 50 % des Canadiens diraient à des amis ou à des collègues qu’un membre de leur famille est atteint d’unemaladiementale alors que 72 %parleraient d’un diagnostic de cancer et 60 %des personnes éprouvant des troubles mentaux ou une maladie mentale évitent de chercher de l’aide de crainte de se faire étiqueter. Tel qu’indiqué par la CSMC, « Souvent, les personnes ayant un trouble mental disent que la stigmatisation cause plus de souffrance que la maladie mentale elle- même », ce qui peut nuire au rétablissement des personnes malades et même aggraver leur maladie. Il est donc essentiel de travail- ler à réduire ces stigmas. Pour ce faire, il faut agir tôt dans la vie des
vécu des problèmes de santé mentale, ils auront accès a différents kiosques d’acteurs communautaires qui leur transmettront de l’information sur le sujet et ils participeront à des activités qui leur permettront d’être mieux outillés pour mettre sur pied leur plan d’action pour leurs écoles respectives. L’objectif ultime de cette journée, a confié Gina Lacombe, directrice des services cliniques de l’ É quipe psycho-sociale de Cornwall, qui travaille à l’organisation de l’évènement, c’est d’inciter les jeunes pour qu’ils « se sentent à l’aise de dire moi, j’ai besoin d’aide ». L’évènement est organisé par différents organismes de la région, dont l’Associa- tion canadienne pour la santé mentale/ Champlain Est, Valoris pour enfants et adultes de Prescott et Russell, le Conseil scolaire de district catholique de l’Est onta- rien, le Conseil des écoles publiques de l’est de l’Ontario, le Bureau de santé de l’est de l’Ontario et l’Équipe psycho-sociale avec l’appui de la CSMC. Il se tiendra pour une deuxième année dans la région et est rendu possible grâce au financement provenant d’ Entente Canada-Ontario.
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Le jeudi 9 novembre 2017
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