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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 FÉVRIER 2023
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Entretien «Booster le partenariat public-privé est plus que jamais prioritaire afin de doper l’investissement national» ◆ Deux questions à Mbarka Bouaida, présidente du Conseil régional de Guelmim-Oued Noun et présidente de l’Association des régions du Maroc
créer un effet de levier pour l’investissement privé, notamment dans les territoires.
Propos recueillis par M. Boukhari
Finances News Hebdo : Le Symposium CDS sur l’investissement dans les territoires donne la parole à des acteurs publics et privés afin de dis- cuter de l’avenir de l’investissement au Maroc, notamment dans les terri- toires. Quelle appréciation en faites- vous ? Mbarka Bouaida : Nous avons besoin de ce genre de débats, surtout quand il s’agit d’une thématique aussi importante que l’investis- sement dans les territoires. On retient qu’il existe actuellement plusieurs projets qui sont en cours, notamment la Charte de l’inves- tissement. Celle-ci est également territoriali- sée; elle va donc permettre d’encourager les investissements dans les zones reculées, à savoir les provinces. Il est à préciser que le Fonds Mohammed VI jouera un rôle de cata- lyseur afin d’augmenter l’investissement et
F.N.H. : La conjoncture actuelle est- elle favorable pour dynamiser l’inves- tissement ? M. B. : La conjoncture n’est pas si simple et les défis sont énormes. L’objectif des 550 milliards de DH et des 500.000 emplois étalés sur 5 ans est un objectif ambitieux dicté par sa Majesté le Roi Mohammed VI. Et nous tenons tous à atteindre cette finalité dans un climat international et régional qui n’est pas aussi simple. A cet effet, il va falloir innover et se solidariser afin d’accélérer la cadence des réformes. Je rappelle que nous souffrons tou- jours des mêmes lacunes qui sont le manque de projets créateurs d’emplois, la faible inté- gration du secteur privé dans l’économie nationale ainsi que l’implication en continu du secteur public et de l’investissement public afin de porter l’économie marocaine. ◆
Il va falloir innover et se solidariser afin d’accélé- rer la cadence des réformes.
VERBATIM Karim Amor, président de la Commission Marocains entrepreneurs du monde de la CGEM et membre du CDS
Ce symposium a démontré que l’acte d’investir au Maroc appartient à tous les Marocains et qu’au niveau des gouvernements, il doit y avoir une mobilisation transversale de toutes les par- ties prenantes, qu’elles soient privées ou qu’elles fassent partie, comme c’est le cas du CDS, du tiers secteur. Ce dernier est en effet cher à SM le Roi Mohammed VI qui l’a consacré dans le cadre dans son programme de développement. Lors de ce Symposium sur l’investissement du CDS, nous avons parlé vrai, nous avons dit des choses qui font plaisir, mais aussi d’autres qui le font moins. C’est justement à travers ce paradoxe que nous pourrons réunir les conditions pour travailler pas à pas afin d’avancer et investir, et en parallèle améliorer le climat régional et celui des affaires, mais aussi lui donner les moyens de se déployer. Je tiens à préciser que les organes
comme le CDS doivent être de vrais acteurs du changement et de la mise en perspective des projets qui sont développés par notre Maroc sur tous les plans. En tant que président de la Commission des Marocains entrepreneurs monde, j’ai été très heureux qu’ils puissent à travers moi exprimer leur voix et dire que nous sommes là et que vous pouvez compter sur nous. D’ailleurs, cela ne date pas d’aujourd’hui, nous sommes là depuis des années et investissons des centaines de milliards de dirhams tous les ans dans notre pays, et notre épargne va à l’investissement productif pour partie. De surcroît, nous sommes prêts à accom- pagner le gouvernement dans l’acte d’investir, particulièrement dans nos régions de prédilec- tion qui sont nos régions d’origine. Aussi, nous disposons d’un savoir technologique qui permet-
tra au Maroc de faire des sauts quantiques et de s’adapter en permanence au développement de la technologie. ◆
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