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Présente au bac, un jour après son accouchement

Ma meilleure amie tchadienne n’a pas encore trente ans, mais mariée très jeune, elle est déjà maman de huit enfants. Le lendemain de son dernier accouchement, à mon grand étonnement, elle s’est rendue en ville pour passer un examen lui permettant d’obtenir le baccalauréat. Malgré bientôt dix ans passés au Tchad, les différences entre mon pays d’origine, la Suisse, et celui qui m’accueille aujourd’hui me frappent toujours. Les Suisses et les votations J’ai grandi dans un pays surprenant à bien des égards. Quel peuple en effet, refuserait des semaines de vacances supplémentaires? Les avantages personnels sont acceptés en votations si le bien-être de toute la nation n’est pas trop affecté par un nouveau droit. Même le congé maternité a été longuement combattu avant d’être accepté bien après d’autres pays d’Europe. J’ai appris à réfléchir au bien-être de mon entourage, de mon employeur, au moins autant qu’au mien. Au Tchad, pas de couverture accident ou maladie pour la plupart J’ai souvent eu l’occasion d’observer une toute autre pratique ici. Les textes législatifs favorisent quasiment toujours l’employé, les salaires sont fixés selon les diplômes ob- tenus et non pas selon la connaissance réelle, ni le travail effectué. Les droits accordés aux employés sont nombreux. Mais il y a un revers à la médaille: très peu de personnes sont engagées avec un contrat dans la norme. Chacun se «débrouille» donc plus ou moins, comme on dit ici, sans couverture accident et maladie, et sans cotiser pour la retraite en attendant d’obtenir un engagement fixe. Un engagement dans la fonction publique: un rêve pour beaucoup L’intégration à la fonction publique est le rêve de presque chaque Tchadien, le lieu où les licenciements n’existent pas! Mais ce rêve a un passage obligé: le baccalauréat. Avec ce diplôme, des études sont possibles. La réussite des études permet de s’inscrire sur la très longue liste de personnes en attente d’intégration. La durée d’attente varie mais se compte en années. La persévérance de nos amis Tchadiens Mon amie poursuit ainsi ses études avec une persévérance remarquable. Elle espère que les prochaines naissances arriveront durant des périodes de vacances et, qui sait, peut-être une fois qu’elle sera intégrée à la fonction publique, aura-t-elle un congé maternité tant mérité!?

Patricia MOSER, collaboratrice dans le projet ProRADJA’, Tchad

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SOMMAIRE EDITORIAL

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NOUS ÉTIONS COMME CEUX QUI FONT UN RÊVE (Psaume 126:1)

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Présente au bac, un jour après son accouchement Patricia MOSER Editorial Christophe REIFSTECK Rêves et visions: Tour d’horizon Dr Hannes WIHER Rêves naturels et rêves spirituels – Indices d’interprétation Giovanna PEDITTO Avez-vous déjà songé à avoir des rêves? Christophe REIFSTECK Je rêve d’un désert qui commence à fleurir Beat ROGGENSINGER J’ai un rêve dans le cœur Lukas BERNHARDT Quand les rêves deviennent réalité Daniel BERGER Priez pour des rêves et des visions Benjamin JOSI Tout a commencé avec un livre sur Noé Agathe BURRUS Mon cœur a été rempli d’une immense joie Sandra TOGGENBURGER I have a dream

«Dans la vie on a deux choix le matin: Soit on se recouche pour continuer à rêver, soit on se lève pour réaliser ses rêves» Ce proverbe nous parle de deux types de rêves, celui que nous faisons lorsque nous dormons et celui qui est issu d’un désir profond ou d’un ob- jectif que l’on veut réaliser à tout prix. «Les champions ne naissent pas dans un gym- nase; les champions naissent de l’intérieur. D’un désir, d’un rêve, d’une vision». Celui qui a dit cela est en effet devenu champion du monde..., mais à quoi sert-il de gagner le monde entier si l’on perd son âme, nous rétorque la Bible à l’instar de cet homme riche qui est parvenu à réaliser tous ses rêves de richesse (Luc 12 :16)! Alors à quoi sert-il de rêver surtout pour le chré- tien qui a le souci de servir Dieu de tout son cœur et en toute humilité? Eh bien justement la Bible nous parle de rêves, de songes et même de rêveries. Les articles qui suivent abordent les différents ty- pes de rêves que l’on peut avoir, si certains d’entre eux ne sont que des rêveries, d’autres méritent vraiment la peine d’être vécus et que l’on mette toute l’énergie nécessaire à leur réalisation. J’espère que les articles qui suivent vous encou- rageront à persévérer dans les réalisations de vos rêves ou peut-être vous aideront-ils à rêver à nou- veau. Je vous souhaite bonne lecture... et de beaux rêves

Notre rêve en tant que SAM Jürg PFISTER L’avenir avec un nouveau nom Ulrich HALDEMANN Le Allons change

Christophe REIFSTECK, Directeur Département Europe francophone

Au gré des événements – Engagement à l’AME

Rapport financier

Impressum – Engagement à l’AME

& RÊVES et

VISIONS

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«Le futur appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves.» Eleanor Roosevelt (politicienne américaine, militante des droits de l'homme, 1884-1962) Le concept de «rêve» comporte de nombreuses signi- fications. Il y a les rêves nocturnes, auxquels de nom- breuses religions et cultures animistes attribuent une grande importance et que la psychologie analyse. Il y a d'autre part les rêveries, les fantasmes et les rêves d'avenir. La devise d'Eleanor Roosevelt parle de ces der- niers. Même les entreprises ont des rêves et des visions, élaborés dans de longs processus. L'AME a elle aussi son rêve, sa vision. J'aimerais examiner le sens de ces différentes expres- sions pour dégager un aperçu de cette thématique. L'animisme et les religions Tous les êtres humains rêvent. Cependant dans les cultures et les religions animistes, les visions et les rêves importants et significatifs sont surtout l'affaire des spécialistes: guéris- seurs, magiciens, chamanes, prêtres, imams, lamas, ou pro- phètes comme dans la Bible. Ainsi, au début du 20e siècle, un chamane du nord de la Thaïlande a vu un homme blanc barbu arriver à cheval vers son peuple, tenant un livre à la main. Il a raconté cette vision à ses compatriotes et, avant de mourir, les a encouragés à accepter ce message de Bouddha. En fait, quelques décen- nies plus tard, un homme blanc est effectivement venu. Ce n'était pas un bouddhiste, mais un missionnaire américain montant un cheval. Préparé par la vision du chamane, ce peuple a accepté le message de la Bible. Le christianisme: Dans la Bible, les prophètes commeDaniel ont souvent des visions et des rêves particuliers, mais aussi le pharaon d'Egypte du temps de Joseph, le roi Nabucho- donosor ainsi que des gens ordinaires tels Joseph et Marie. L'animisme: Les cultures animistes voient les rêves comme une preuve que nous avons un double spirituel qui se met à voyager pendant notre sommeil: tout ce que nous voyons en rêve – parfois nous-mêmes – sont pour eux les expé- riences de notre double spirituel. Cette notion m'a embar- rassé une fois que j'étudiais les deux premiers versets de la Bible avec un imam originaire de l'ethnie peule en Guinée: «Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or, la terre était alors informe et vide. Les ténèbres couvraient l’abîme, et l’Esprit de Dieu planait au–dessus des eaux.» J'avais à peine fini la lecture que l'imam, stupéfait, refusa de conti- nuer en secouant la tête. Pourquoi donc? Quelle idée stupi- de d'imaginer Dieu créant le monde en dormant, tandis que son esprit partait voyager. Pour un imam ayant une concep- tion du monde animiste, la lecture de ce livre n’a dans un premier temps pas de sens! Des musulmans qui rêvent de Jésus: Actuellement, des musulmans ont des visions ou rêvent souvent spéciale- ment du Seigneur Jésus-Christ, durant la nuit ou même à l'occasion du pèlerinage à la Mecque. Après un rêve de ce genre, une femme en hidjab est venue dans une réunion de prière féminine pour en apprendre plus sur qui est Jésus (un fait tiré du livre de Tom Doyle, Träume und Visionen).

Psychologie et psychiatrie Les rêves ne sont souvent qu'un mélange chaotique et in- compréhensible d'expériences passées et parfois aussi la projection de désirs inconscients. Mais la psychologie attri- bue une grande importance aux rêves et à leur fréquence: en ce qui me concerne, par exemple, je ne me souviens que très rarement de mes rêves, contrairement à d'autres per- sonnes. Mon professeur de psychiatrie m'a expliqué que c'était sans doute parce que je savais bien refouler. Mais à l'époque où j'ai décidé de mener ma vie avec Dieu, je rêvais pratiquement une nuit sur deux. Quelqu'un a interprété ces rêves, et cette interprétation a été pour moi comme une psychanalyse expresse. Il y a également d’autres formes de rêves qui influencent notre psyché: les rêveries peuvent avoir des effets très po- sitifs, mais elles peuvent aussi nous éloigner de la réalité si elles deviennent prédominantes. Un rêve d'avenir, libérant des énergies insoupçonnées, peut avoir des effets positifs, comme le dit Eleanor Roosevelt. En ce qui concerne les visions, la psychologie en a une idée plus négative que les cultures et les religions animistes: elle les rattache aux hallucinations provoquées par les maladies psychiatriques. De ce point de vue, les personnes en bon- ne santé n'ont pas de visions, et dans le cas contraire, elles pourraient être internées par des psychiatres ayant une telle conception du monde. Nos rêves et nos visions Qu'en est-il de nos rêves et de nos visions? Correspondent- ils aux rêves et aux visions de Dieu? La meilleure façon de le savoir, c'est de vivre près de Dieu, de sonder la Bible et de soumettre nos rêves et nos visions à d'autres personnes. Le psaume 139:16 dit que Dieu avait déjà inscrit dans son livre tous les jours qui nous étaient destinés avant qu’aucun d’eux n'ait pourtant commencé. Si nous avons le désir pre- mier et prioritaire de découvrir le rêve et la vision de no- tre créateur, comme l'idée de ce que le potier veut faire de l'argile, alors nous pouvons avoir toute confiance que Dieu nous conduira dans Son chemin et nous montrera les «bon- nes œuvres qu’il a préparées à l’avance afin que nous les ac- complissions» (Ephésiens 2:10). Il le fera peut-être par des rêves et des visions.

Dr Hannes WIHER, responsable de la promotion de la missiologie en pays francophones

Rêves NATU Indi

Dans la Bible, les rêves sont l'un des moyens de com- munication utilisés par Dieu. L'Ancien Testament ra- conte comment Jacob a reçu la bénédiction de Dieu parunrêve.Josephencorejeuneaperçupardesrêves la connaissance de sa vocation. Dieu a parlé au pha- raon par un rêve en lui montrant ce qui attendait son peuple, et Daniel a vu l'avenir du monde au moyen de deux rêves successifs. Quelles sont donc les diffé- rences entre les rêves naturels et ceux par lesquels Dieu nous parle? Les rêves naturels Les rêves se composent d'images accompagnées de pensées et d'impressions – nous voyons tandis que nous dormons. Le rêve ressemble donc à une histoire qu'on regarde ou à laquelle on est associé; les rêves sont des sentiments représentés par des images animées. Mais la conscience est presque totalement reléguée au second plan. Certains rêves sont réjouissants, d'autres sont inquiétants ou même angoissants. Des chercheurs ont constaté que tous les humains rê- vent chaque nuit. Ils passent par différentes phases du- rant leur sommeil, traversant chaque nuit à intervalle régulier quatre à six fois la phase REM durant laquelle on rêve le plus. Le cerveau est très actif et les rêves sont extrêmement émotionnels, positivement ou négative- ment. Si l'on réveille le sujet durant cette phase REM, il peut donner un compte-rendu détaillé de ses rêves. Mais en dehors de ces phases, il n'en sait généralement plus rien. Les rêves se produisent de différentes façons par d'in- nombrables stimuli physiques et psychiques influen- çant l'apparition du rêve. Les rêves sont importants pour la santé psychique de la personne et servent à la gestion des contrariétés, des frustrations, des conflits ou des déceptions. Les rêves nous permettent de faire face à la pression émotion- nelle résultant de telles situations, même si (le plus sou- vent) nous ne pouvons pas nous en souvenir. Les rêves contribuent dans une large mesure à guérir notre esprit des blessures psychiques et des expériences traumati- santes. Ils jouent donc un rôle thérapeutique important dans notre vie. Si l'on prive une personne de la possibi- lité de rêver, cela peut provoquer une grande confusion mentale. Les rêves sont une possibilité donnée par Dieu de surmonter les tensions émotionnelles.

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ELS et rêves SPIRITUELS – es d’interprétation

Deux exemples personnels Deux rêves m'ont particulièrement impressionnée: Je rêve de serpents noirs qui m'attaquent de différents côtés. Je reste comme figée sur place, je ne peux plus me mouvoir et pourtant la menace des serpents per- dure et je me réveille très inquiète. Le rêve me pour- suivant encore le matin, je demande à Dieu une inter- prétation. Je n'entends rien de concret, et pourtant dans les semaines suivantes, une femme m'agresse par des paroles cinglantes de manière totalement inatten- due. A l'instant où elle me regarde et ouvre la bouche, l'impression de ce rêve me revient et je comprends sa signification. Ayant été avertie et préparée, cette at- taque ne peut rien me faire et je reste étonnamment calme intérieurement. La veille d'une conférence à laquelle je devais partici- per, j'ai rêvé durant la nuit et j'ai vu de la fumée s'élever au-dessus de la salle de réunion. J'étais très inquiète, et le matin au réveil, je me souvenais encore clairement de ma frayeur. Je me suis demandé s'il s'agissait d'un avertissement et si je devais en informer les responsa- bles de la conférence... j'étais sur le point de leur télé- phoner, mais j'ai d'abord demandé à Dieu une parole de confirmation. C'est alors que la consécration du temple par Salomon m'a été rappelée, lorsqu'une épaisse nuée empêcha les prêtres de rester dans le temple. J'ai res- senti à l'instant même une grande joie et je compris la signification du rêve: Dieu se réjouissait de cette confé- rence et Sa présence serait perceptible, ce qui encoura- gea grandement l'équipe de direction. Les rêves étant souvent symboliques, ils doivent être in- terprétés. Lorsqu'un rêve est frappant, qu'il me poursuit et me revient continuellement à l'esprit, je l'apporte à Dieu en demandant une parole tirée de la Bible qui l'explique ou le complète. Car ce qui ressort du deuxième rêve, c'est que nous pouvons en effet nous tromper totalement en suivant notre propre interprétation qui semble lo- gique. Si le rêve est de Dieu, je dois donc m'enquérir de l'interprétation auprès de Lui, ou je peux raconter mon rêve à quelqu'un qui me connaît bien en comptant que Dieu lui donne une interprétation.

En résumé: • Les rêves naturels ne sont pas un message de Dieu, mais ils naissent dans notre propre esprit. • Les rêves naturels sont provoqués par la vie tout à fait normale, par des expériences belles ou difficiles, par des tensions, des affrontements et des conflits inté- rieurs. • Les rêves naturels sont indispensables à la santé psy- chique de la personne et servent à l'assimilation de la vie quotidienne. Les rêves spirituels Par contraste, les rêves spirituels sont surnaturels; ce ne sont pas des messages de notre psyché, mais des messages que Dieu nous inspire. « Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. Il parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un pro- fond sommeil… » Job 33:14-15 Un tel rêve diffère en qualité et en clarté des rêves natu- rels. Il peut nous orienter et diriger, nous avertir ou nous garder de prendre de mauvaises décisions. Comment donc distinguer un rêve naturel d'un rêve spirituel? La Bible nous donne quelques indications à cet effet: Deux ans plus tard, le Pharaon fit un rêve: il se trouvait au bord du Nil... Dès qu’il fit jour, le Pharaon était tout inquiet. Genèse 41:1, 8 Pendant la deuxième année de son règne, Nabuchodonosor fit un rêve. Il en fut si troublé qu’il en perdit le sommeil.(...) Il déclara: J’ai fait un rêve qui m’a beaucoup troublé. J’aimerais que vous me disiez ce que j’ai rêvé. Daniel 2:1, 3 Pendant que Pilate siégeait au tribunal, sa femme lui en- voya ce message: N’aie rien à faire avec cet homme innocent car, cette nuit, j’ai beaucoup souffert en rêve à cause de lui. Matthieu 27:19 On peut en déduire ceci: • Les rêves spirituels laissent une profonde impression. • Les rêves spirituels peuvent provoquer une certaine inquiétude. • Les rêves spirituels réclament et exigent une interpré- tation.

Giovanna PEDITTO, relation d'aide, intercession et prophétie dans l'Eglise GvC de Hegi/Winterthour

Avez-vous déjà songé à AVOIR des RÊVES?

Dieu nous rencontre au milieu de notre insécurité Les rêves relatés dans la Bible nous parlent de ce Dieu donneur de songes qui se plaît à communiquer avec Ses enfants pour les encourager, les avertir, les enseigner, les fortifier et surtout pour se révéler Lui-même (Jean 16:13, Job 33:14-16). A l’instar de Jacob, Joseph eut aussi des songes qui devinrent un encouragement précieux au temps de l’affliction (Genèse chap. 37) et lui permirent de toute évidence de persévérer durant les années d’épreuves. Pour Jo- seph l’époux de Marie, les interventions de Dieu par des songes lui permirent de prendre les bonnes déci- sions sans quoi il se serait séparé de sa future épouse, et, grâce à l’avertissement du Seigneur, il put s’enfuir en Egypte pour protéger l’enfant Jésus. De tels rêves sont une irruption de l’univers surnaturel du Dieu Tout-Puissant et de Ses projets infaillibles dans le monde fragile et instable de l’humanité. Qui demande reçoit Encore aujourd’hui nous pouvons avoir de tels rêves (Actes 2:17b). Dieu ne nous invite-t-Il pas à demander pour recevoir de Sa part? J’ai personnellement déjà prié pour certains membres de ma famille pour qu’ils reçoivent des rêves de Dieu, et le Seigneur a exaucé. De mon côté, je rêve d’avoir encore plus de rêves et je m’en réjouis. Et vous ?

On retrouve le mot rêve ou rêves plus de 80 fois dans la Bible. Souvent ces rêves ont un lien direct avec un évènement décisif dans le cours de l’histoire Déjà dans le ventre de sa mère il se battait, durant son enfance son père estimait son frère Esaü plus que lui et, plus tard, il dut le fuir pour sauver sa vie. Sa carrière pro- fessionnelle avec Laban comme patron et comme beau- père fut particulièrement pénible. Il fut contraint à un mariage forcé, il dut travailler dur pour celle qu’il aimait et pour malheureusement la perdre lors de la naissance de son deuxième fils. Pendant des années, il crut que Jo- seph son fils bien aimé était mort, dévoré par une bête sauvage et, alors qu’il devait affronter la famine, il risqua encore de perdre Benjamin, son autre fils préféré. Ses pé- régrinations furent ponctuées par l’adversité et de diffici- les épreuves. A la fin de sa vie, Jacob dira à Pharaon que ses jours furent peu nombreux et mauvais (Gen 47:9)... Construit sur un fondement inébranlable Quelle aurait été l’issue de la vie de Jacob si Dieu ne lui était pas apparu dans des songes (Gen 28:10, Gen 31:10- 13, voir aussi Gen 35:9) ? Comment aurait-il pu supporter toutes ces adversités sans ces expériences qui ont soudé les promesses de Dieu dans son cœur lui assurant aussi Sa faveur? Jacob serait-il retourné en Canaan sans ces in- terventions nocturnes? Nous pouvons en douter! Ces rê- ves ou apparitions donnèrent à Jacob une révélation di- recte du Seigneur et aussi le sens profond de sa destinée et de celle de sa postérité. Les visions de son Dieu et de son appel furent pour Jacob un soutien précieux tout au long de son cheminement sur le sentier étroit et difficile.

Christophe REIFSTECK, Directeur Département Europe francophone

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A l'origine de nombreux projets, il y eu des rêves sous une forme ou une autre – parfois de façon concrète, parfois de façon très vague. Et parfois, des rêves sont devenus réalité au travers de pro- jets. Trois collaborateurs racontent

JE rêve d'un

DÉSERT qui

À FLEURIR

commence

Je rêve d'un désert qui commence à fleurir 14millions de personnes vivent dans des milliers de petits villages et hameaux du «Sertão», dans la partie nord-est aride du Brésil. 14 millions de personnes qui souffrent des conditions difficiles dans leur région et qui n'ont encore jamais entendu que Dieu les aime - ou alors seulement de façon très lacunaire. Mais Dieu pourrait transformer leur vie. Qui va le leur annoncer? Qui va les aider? Ces questions ne m'ont plus laissé de répit après mes premiers voya- ges au Sertão. Et c'est ainsi que mon rêve est né. Je rêve de petites communautés chrétiennes, d'au moins un groupe par village. Ces groupes se rencontrent pour prier, pour découvrir des vérités bibliques et pour se fortifier et s'encourager mutuellement. Je rêve qu'ils viennent en aide aux autres dans leurs besoins. Leurs mai- sons sont ouvertes et ils sont disponibles pour les autres. Je rêve que des responsables et collaborateurs locaux se forment, organisent des formations pour leurs communautés et prennent des responsabilités. Ils vont jusqu'au prochain hameau, aux prochaines maisons, au prochain village, afin d'y parler de l'amour de Dieu et de servir les hommes. Je rêve que la vie des 14 millions d'habitants du Sertão se transforme. Ils ne sont plus dépendants de l'alcool et des drogues. Ils prennent des responsabilités pour leur famille et veulent aller de l'avant, se dévelop- per, changer quelque chose. Une soif de savoir naît en eux. Ils veulent poursuivre leur formation. Et ils aimeraient créer de meilleures condi- tions de vie pour leurs enfants. Je rêve d'un désert, en portugais sertão, qui commence à fleurir – à tous points de vue. C'est pour cela que nous travaillons ici.

Beat ROGGENSINGER, directeur du projet ProSERTÃO, Brésil

J’ai un RÊVE dans LE CŒUR

Je suis un rêveur, j'en ai toujours été un – et j'en suis fier. En tant que petit garçon, j'ai passé des heures à rester couché dans mon lit et à rêver. Dans ces rêves, j'ai visité beaucoup de lieux passionnants et j'ai entrepris des choses folles. En devenant adulte, j'ai appris quelque chose d'important: les rêves sans actes et les actes sans rêves ne mènent à rien et nous font perdre le nord. Les rêves doivent être suivis d'actes. Un champ de riz dans la pampa En 2006, j'ai accompagné dix jeunes gens durant un engage- ment de cinq semaines au Cambodge. Il en est né un vague rêve - ou peut-être était-ce davantage un sentiment dans mon cœur qui disait: «Mon histoire avec ce pays n'est pas termi- née.» Je n'avais encore aucune idée où tout cela me mènerait, mais je le savais: les rêves doivent être suivis d'actes. Et ainsi j'ai acheté, avant de repartir, un petit champ de riz quelque part au milieu de la pampa au Cambodge, afin d'avoir quel- que chose qui me maintienne en contact avec ce pays. Le rêve au début Après six mois et quelques expériences en guise de confir- mation, un rêve s'était formé dans mon cœur: déménager au Cambodge! Mais d'une certaine manière, tout cela me sem- blait très improbable et trop irrationnel et je n'étais pas sûr que c’était bien le rêve de Dieu pour moi. J'en ai parlé à ma communauté, à mes amis et à ma famille. Après de nombreu- ses discussions et prières, c'est finalement arrivé en 2007: j'ai déménagé à Battambang au Cambodge – tout d'abord pour une année, afin de voir si c'était bien là un endroit pour moi. «Lighthouse», notre foyer pour élèves et étudiants, n'existait pas encore – même pas dans mes rêves. Mais en 2008, un jeu- ne de la campagne cherchait un logement à Battambang. Et c'est ainsi que j'ai rapidement ouvert ma maison à des élèves et étudiants – Lighthouse était né. Et j'ai continué à rêver – et en parallèle à mes rêves, Lighthouse a continué à se dévelop- per pas à pas. Des actes ont suivi le premier rêve, puis des confirmations, puis les rêves et les actes ont continué. Et s'il manque une confirmation, on apporte une correction, puis les rêves re- prennent de plus belle…

Et tout commence avec un rêve dans le cœur.

Lukas BERNHARDT, directeur de Lighthouse Battambang au Cambodge

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Quand les RÊVES deviennent RÉALITÉ Peu avant mon 60e anniversaire, une demande inattendue est arrivée pour un travail dans le domaine interculturel. Au début, nous n’étions pas sûrs, mais ensuite tout est devenu plus clair et nous y avons recon- nu un appel de Dieu pour notre couple. Nous avons également reçu des encouragements très concrets. Quand Dieu appelle … Le nouveau travail: améliorer les conditions d'alimentation en Guinée. Mais personne ne pouvait me dire comment y arriver. Dans notre or- ganisation, j'étais le seul dans toute la Guinée avec cette mission. Nous avons finalement reçu la conviction que lorsque Dieu appelle, il met également à disposition les capacités et les outils pour remplir la mission. C'est ainsi que nous sommes partis en Guinée et que j'ai commencé à mettre en place un cours sur les cycles alimentaires, la fertilité du sol et les nouvelles méthodes de culture. J'ai formé des gens du pays, surtout des agronomes, comme responsables de cours. Pour moi, il était important de toujours compléter le cours par une partie pratique sur des champs de démonstration. … les portes s'ouvrent Avec le recul, je reconnais que Dieu m'a aidé de façon très pratique. Des décisions qui paraissaient un peu dues au hasard se sont révélées être parfaites. J'ai trouvé les bonnes relations avec les bonnes person- nes et les portes se sont ouvertes les unes après les autres. C'est ainsi que s'est développé le projet ProAGRO, qui a connu une très forte croissance en très peu de temps et s'est étendu dans six préfectures. Parfois le surmenage me faisait presque peur. Mais Dieu a toujours donné le nécessaire au bon moment. Nous avons maintenant 25 col- laborateurs qui sont en route à moto dans des régions éloignées afin de donner des cours à des groupes d'agriculteurs intéressés, pour leur montrer comment améliorer leurs cultures et accroître leurs récoltes. Abondantes récoltes au lieu de champs vides Depuis la mise en route du projet, j'ai visité les différentes régions à plusieurs reprises afin de voir comment cela se développe. Ce que j'expérimente me pousse à une grande reconnaissance envers Dieu – et c'est comme si un rêve devenait réalité. Je peux toujours à nouveau me tenir devant de beaux champs de riz, desquels on n'obtenait presque rien par le passé mais qui produisent désormais d'abondantes récoltes. La recherche de nourriture suffisante est une question de survie et un des fardeaux principaux des familles dans les régions rurales pauvres, la reconnaissance des habitants est donc énorme. Cela me motive et je rêve que ProAGRO continue à grandir et puisse encore être une bénédiction pour beaucoup en Guinée.

Daniel BERGER, collaborateur de ProTIM 2-2-2 à Conakry

Priez pour des RÊVES et des VISIONS

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Actuellement, de nombreux musulmans re- çoivent une visite directe du Seigneur Jésus: Il leur apparaît en rêve et dans des visions. Dans mon travail de recherche personnel, sur les 390 disciples de Christ que j’ai interrogés et qui ont un arrière-planmusulman, 34 pourcent d’entre eux témoignent qu’ils ont fait une rencontre surnaturelle avec Jésus avant de décider de Lui donner leur vie. Même si dans la plupart des cas, cette rencontre surnaturelle n'a pas conduit directement à une tel- le décision, elle représente pourtant très souvent un élément important du processus et souvent elle est même à l'origine de celui-ci. D'autres élé- ments importants sont la Parole de Dieu, ainsi que certains éléments qui sont dits dans le Coran sur Jésus (nommé Isa dans le Coran) et le témoignage d’un ou plusieurs autres disciples de Christ. Le Seigneur vient à la rencontre des musulmans, Dieu Lui-même a donc décidé de Se révéler direc- tement aux musulmans. Dans l'histoire de l'Eglise et de la mission, nous observons comment Dieu a, à différentes époques, répandu Sa bénédiction parmi divers peuples, religions et régions. Ces rê- ves sont l'un des signes les plus marquants que Dieu aimerait maintenant rencontrer les ethnies musulmanes de ce monde d'une manière particu- lière. Notre mission Nous ne pouvons pas «provoquer» de tels rêves et visions parmi les musulmans - c'est toujours un ca- deau de Dieu. Mais nous pouvons collaborer avec Dieu de trois façons différentes dans ce domaine. Priez pour des rêves et des visions. Commencez dès aujourd'hui. Si des millions de chrétiens prient chaque jour pour des rêves et des visions, alors des milliers de musulmans feront des ren- contres surnaturelles avec Jésus. Demandez à vos amis musulmans s'ils ont eu des rêves et des visions. Vous serez surpris combien souvent cette question pourra déboucher sur une discussion profonde. Voici à ce sujet une histoire d’un pays d'Afrique dans lequel nous avons vécu et travaillé durant sept ans. Un jeune musulman raconte: J'ai fait un rêve terrible. La mort me poursuivait et voulait m'attraper. Dans mon désespoir, j'ai couru vers le prophète Mahomet et je l'ai ap- pelé au secours: «Mahomet, la mort me pour- suit, aide-moi je t'en prie!» Mais Mahomet ne semblait pas s'en inquiéter, il a seulement dit: «Dieu ne m'a pas chargé de cela, je ne peux pas t'aider. Va chez Abraham!» Désespéré, j'ai cou-

ru vers Abraham et je l'ai appelé à l'aide: «Ab- raham, la mort me poursuit, aide-moi je t'en prie!» Mais Abraham a seulement dit: «Dieu ne m'a pas chargé de cela, je ne peux pas t'aider. Va voir Jésus!» Désespéré, j'ai couru vers Jésus et je L'ai appelé à l'aide: «Jésus, la mort me poursuit, aide-moi je t'en prie!» Jésus a répon- du en souriant: «Sois le bienvenu, c'est ma mis- sion principale, Je suis venu pour te sauver!» Expliquez les rêves et les visions. En complément à une vision ou à un rêve, il faut des personnes qui connaissent personnellement le Seigneur Jésus et qui peuvent aider à comprendre les Saintes Ecri- tures. Selon mon expérience, j’ai constaté que Dieu uti- lise très souvent des couleurs, des événements ou des symboles bibliques lorsqu'Il apparaît de façon surnaturelle aux musulmans. Un musulman ne perçoit pas toujours leur sens, car il ne connaît pas la parole de Dieu. Ceux qui connaissent la Bi- ble peuvent, quant à eux, éclairer ces symboles. L'explicationdu rêveoude la visiondébouche alors souvent sur une révélation spirituelle. Les rêves et les visions ne contiennent pas tout le message de l'Evangile, ils représentent plutôt un avant-goût – Il est nécessaire que quelqu’un d’autre apporte des informations complémentaires afin que celui qui a reçu la vision puisse comprendre vraiment tout le message. Voici le récit d'une expérience de l’un de nos collaborateurs d'Afrique rurale: Nous avons rendu visite à Kadir dans son vil- lage. Lui, son épouse et ses enfants, ses deux frères et leurs épouses s'intéressent à la Parole de Dieu. Ils se sont tous réunis dans sa mai- son. Kadir nous a raconté son rêve: «Il y a deux mois, un homme à la peau claire s'est appro- ché de moi et m'a demandé mon nom. Je lui ai dit mon nom et il l'a inscrit dans un grand livre. Puis il m'a dit: «Je t'assure que ton nom est inscrit dans ce livre» puis il est parti. J'étais tellement étonné, j'en suis tombé malade au point de ne plus pouvoir marcher. Je pensais que l'homme était peut-être l'ange de la mort venu m'annoncer ma mort prochaine. Puis il est venu me trouver une nouvelle fois et il m'a touché. J'ai été instantanément guéri. Pouvez- vous me dire qui était cet homme? «Mes col- lègues et moi lui avons expliqué le rêve: «Le grand livre que tu as vu était le livre de la vie, et non pas le livre de la mort. L'homme qui est venu te trouver était Jésus, qui voulait te sauver et te donner la certitude de la vie éter- nelle.» Kadir dit: «Parlez-moi davantage de cet homme afin que je puisse le suivre!»

Benjamin JOSI, auteur de livres sur ce sujet

Il arrive aussi à nos collaborateurs de croiser de temps en temps des musulmans qui ont rencontré Jésus dans leur rêve. Voici le récit de deux d’entre eux:

Tout a commencé avec un livre sur Noé

Ma voisine N. est un jour venue me demander si je ne pouvais pas lui prêter un livre sur la vie de Noé. Ensemble, nous sommes allées à la biblio- thèque et avons trouvé la Bible en bandes dessinées en arabe. C’est avec cette précieuse trouvaille que N. est retournée à la maison. Le soir, elle a dévoré le livre, puis ses frère et sœurs l’ont lu aussi. Quelques jours plus tard, lorsque N. me rend le livre, elle me dit : • Tu sais, le soir où je l’ai lu, j’ai eu un rêve… • Qu’as-tu donc rêvé ? • Je me trouvais dans un très bel endroit plein d’herbe verte et avec de l’eau qui coulait. Il y avait là un homme avec un habit d’une blancheur éclatante. Alors je lui ai demandé: – Qui es-tu? – «Je suis Jésus, est- ce que tu me connais?», m’a-t-il répondu - Non, je ne te connais pas, mais j’ai entendu parler de toi. Et ensuite, l’homme m’a demandé de traverser le ruisseau pour venir vers lui; mes sœurs et ma maman qui étaient à côté de moi voulaient m’en empêcher. Cependant moi, dans mon rêve, je suis allée vers lui… Le lendemain, j’ai raconté mon rêve à ma famille, ma maman a dit que c’était un bon rêve… Suite à ce rêve, nous avons commencé à étudier ensemble qui est Jésus et, quelques mois plus tard, lorsque N. a accouché, elle a nommé son fils Issa – le nom de Jésus dans le Coran… et sa famille disait bien haut que c’était à cause du rêve qu’elle avait fait. Par la suite, N. a voyagé dans un autre pays, en revenant, elle ne semblait plus avoir le même intérêt, mais quelque chose a été semé dans son cœur.

Agathe BURRUS, Collaboratrice à ProRADJA', Tchad

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Jusqu’à aujourd’hui, il ne nous est pas arrivé souvent d’entendre des témoignages de musul- mans ayant aperçu Jésus dans leur rêve. Et pourtant: Mamadou*, un jeune homme de notre ville a même eu deux rêves de Jésus! Laissons-le nous les raconter lui-même: «J’ai suivi des cours d’anglais au centre d’études d’ActionVIVRE durant des années. Je souriais de la foi des chrétiens, car j’étais convaincu qu’ils étaient totalement dans l’erreur. Lorsque j’ai reçu un jour une Bible en anglais, j’aurais préféré la rendre. Mais cela aurait été impoli, alors je l’ai vite mise dans mon sac à dos et j’ai couru à la maison. J’étais connu comme un bon musulman: je lisais souvent le Coran et participais aux prières de tous les vendredis. Je priais souvent, même lorsque j’étais seul. Durant mes études, j’ai eu toutefois une longue période durant laquelle ma santé n’était pas bonne – et je n’ai tout à coup plus eu ni l’envie ni l’énergie de prier ou de lire le Coran. Dans le but d’améliorer mon anglais, j’ai sorti ma Bible et j’ai commencé à la lire. J’étais de plus en plus touché par le mes- sage, et de plus en plus impressionné par Jésus». Deux rêves – et une décision «Une nuit, j’ai alors rêvé d’une grande foule de personnes. C’étaient des musulmans rassem- blés pour la prière. Je voulais aussi prier avec eux, mais le responsable m’a désigné et a crié: «celui-ci ne peut pas prier! Il est à 100% chrétien». Je lui ai répondu: je n’ai aucune idée de ce que je suis – mais oui, je suis certainement chrétien à 60%. Ce rêve m’a amené à réfléchir à qui j’étais vraiment – je voulais être entier et non pas seule- ment à 60%. Et je me suis décidé à suivre Jésus. Lorsque le thème du baptême s’est présenté quelques mois plus tard, j’étais d’abord très hésitant. Dieu m’a alors envoyé un deuxième rêve: je tâtonnais dans les ténèbres, trouvais à peine le chemin et mes pieds se sont retrou- vés dans la boue. Je n’arrivais pas à sortir de la saleté. C’est alors qu’une lumière très forte est apparue, si claire qu’on aurait pu immédiatement retrouver n’importe quelle épingle per- due! Une joie incroyable a traversé mon cœur. Lorsque je me suis réveillé, il était clair pour moi que Jésus était cette lumière et j’ai passé par les eaux du baptême.» *Nom modifié Mon cœur a été rempli d’une immense joie

Sandra TOGGENBURGER, collaboratrice d’ActionVIVRE Télimélé, Guinée

I have a

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2

Kourouma, 19, de Guinée Je rêve d’aller au bout de mes études, de pouvoir ainsi trou- ver un travail et gagner suffisamment ma vie. Je pourrai alors acheter assez de riz pour ma maman et j’espère aussi un jour pouvoir construire ma maison!

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Je rêve de trouver un mari qui gagne suffisamment bien sa vie pour assurer les besoins quotidiens en nourriture, vêtements, et chaussures des nombreux enfants que j’aimerais avoir. Houssain, 17, de Guinée

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Ruedi Stark, Collaborateur au Sri Lanka

Dans ma jeunesse déjà, je rêvais de consacrer ma vie à aider des personnes défavorisées.

Ce rêve, j’ai désiré le réaliser dès que possible, et ne pas attendre d’être à la retraite. J’ai dû alors organiser ma formation et ma carrière en conséquence. Dieu a modifié quelques détails de ces rêves de jeunesse, mais pour l’essentiel, ils se sont réalisés.

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Damaris Liechti, Collaboratrice de ProVIDA au Brésil

Mon rêve est de pouvoir manifester l’amour de Dieu aux en- fants défavorisés et qu’ils puissent découvrir à quel point ils sont précieux, uniques, et doués. J’aimerais pouvoir les accom- pagner sur ce sentier de découvertes, les aider à développer leurs dons et à devenir des jeunes personnes affermies qui in- fluencent positivement ce monde.

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Voici quelques rêves de jeunes femmes africaines, dont je peux témoigner: l’une d’elles rêve de pouvoir devenir libraire lorsqu’elle aura obtenu son bac; une autre, qui n’a jamais eu la chance de fréquenter l’école, aime porter la sacoche de son amie parce qu’elle se dit ainsi avoir l’air d’être un médecin, un de ses rêves secrets; Il y a aussi le souhait de cette femme qui a demandé le divorce après que son mari ait épousé une autre femme. Son rêve est de se marier avec un homme qui aura de l’amour pour elle. Et mon rêve pour elles toutes est qu’elles puissent rencontrer Jésus-Christ sur leur chemin, afin qu’Il devienne leur Seigneur, leur Sauveur et leur soutien et qu’Il remplisse leur vie de Sa présence. Anne-Marie Aellig, Collaboratrice au Tchad Je rêve que les villes et villages du Fouta Djalon – domaine des Peuls en Moyenne-

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Guinée vivent au quotidien la présence de Dieu. Et qu’ainsi les jeunes Africains cessent de rêver de l’Europe, mais au contraire se mettent à nourrir des rêves emplis de fantaisie et d’espérance courageuse pour développer et matérialiser des projets dans leur propre pays. Jenny Koelbing, collaboratrice d’ActionVIVRE en Guinée

Daniela Seitz, collaboratrice d’ActionVIVRE

en Guinée Je rêve … de pouvoir un jour parler la langue peule avec encore moins de fautes; de voir dans l’école ActionVIVRE non seulement l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, mais également la découverte du Dieu d’amour; de découvrir que mon champ de cacahuètes, que j’ai semées soigneusement en lignes bien droites, m’a réservé une bonne récolte.

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Jael Leuenberger, 7, fille de collaborateurs de ProESPOIR en Guinée J’aimerais faire partie des pompiers et pouvoir ainsi éteindre tous les feux de forêts de la Guinée durant la saison sèche.

Houssain, 17, aus Guinea

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Drusilla Leuenberger, Collaboratrice de ProESPOIR en Guinée

Je rêve que les adultes de Guinée puissent découvrir l’immense potentiel de leurs enfants, et qu’ils sachent ainsi apprécier et mettre en valeur leur personnalité et leur créativité.

Elisabeth Gafner, collaboratrice en Angola

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Samuel, 18, de Guinée

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Mon rêve, c’est de voir autant d’Angolais que possible s’engager corps et âme en faveur de la réintégration sociale et économique des personnes invalides. Sur le plan personnel, mon rêve est de me construire une petite maison en Angola où je pourrai passer l’hiver européen quand je serai à la retraite.

Je rêve de devenir un jour mé- decin, parce que cette profes- sion permet de gagner beau- coup d’argent! …!

rêve en tant que

Notre

A M S g l o b a l

Nous avons déjà, chacun d’entre nous, rencontré des personnes qui ont un rêve énorme et dont les yeux brillent lorsqu’elles en parlent. En dedans de nous-mê- me nous pensons parfois dans de telles situations: tout cela est un peu naïf et irréel – espérons que l’atterrissage ne sera pas trop dur! Nous rencontrons aussi souvent des personnes qui ont vécu une déception et qui – pour se pré- munir de nouvelles frustrations – n’attendent presque plus rien de la vie et n’ont ni de rêves ni de but. Elles se sont résignées. Il adviendra ce qui adviendra… le monde est de toute façon au bout du rouleau! Ce qui est certain: ce n’est pas ainsi que l’on peut changer les choses. Mais heureu- sement, il y a des personnes qui ont l’audace de rêver grand, qui prient et s’investissent, jusqu’à ce que leurs rêves commencent à se réaliser! J’ai entendu il y a peu dans un sé- minaire pour cadres cette phrase provocatrice: «Mon désespoir face à un problème est un plus grand pro- blème que le problème lui-même.» En tant que SAM, nous ne voulons pas nous résigner et abandonner, même si pour beaucoup de pro- blèmes, il n’y a pas de solutions sim- ples, mais persévérer et continuer à rêver grand ! Nous rêvons que l’Europe s’investisse à nouveau plus sérieu- sement dans le travail d’aide au dé- veloppement, plutôt que d’ériger de hautes murailles – et cela juste- ment dans ces régions où les gens

Nous rêvons de ce que les 17 buts du développement durable de l’ONU (SDGs: Sustainable De- velopment Goals) ne restent pas simplement des textes mémora- bles. Pour cela nous voulons en tant que SAM apporter notre con- tribution dans les pays où nous sommes actifs! Nous rêvons de monter de petites entreprises (Social Businesses) où l’on offrira, à la fois, une formation et des places de travail correctes et où, à moyen terme, le capital de l’entreprise sera généré de façon à ce que ces entreprises puissent se multiplier, sans plus dépendre de l’étranger. Nous rêvons que la justice l’emporte et que cela ne soit plus le 90% des jeunes filles guinéen- nes qui doivent subir une muti- lation génitale, alors que cela est théoriquement interdit. Nous rêvons que toujours plus de personnes prennent leurs res- ponsabilités dans les pays où nous sommes actifs, qu’elles poursui- vent de bons rêves et soient prêtes à servir les autres afin que les col- laborateurs de l’AME puissent se concentrer de plus en plus sur le conseil et la formation plutôt que sur la conduite de projet. Nous ne nous résignons pas, mais nous croyons que le changement pour le mieux est possible! Qui veut rêver avec nous et est prêt à s’engager? Cela en vaut la peine!

- non pas à cause de la guerre mais parce qu’ils n’ont pas d’avenir éco- nomique - quittent le pays. Nous rêvons de procurer aux enfants et jeunes des pays où nous sommes actifs, par une bonne formation sco- laire et professionnelle, des occupa- tions intelligentes pour leur temps libre et un bon suivi médical qui leur permettront d’envisager l’avenir avec confiance afin qu’ils ne quit- tent pas le pays ou se laissent tenter par les offres d’emploi de groupes militants. Nous rêvons de trouver les collabo- rateurs nécessaires, qu’ils soient jeu- nes ou près de la retraite, qui soient prêts à quitter leur zone de confort et à transmettre leur savoir faire à des gens moins privilégiés. Nous rêvons de ressentir davanta- ge cette présence bienfaisante de Dieu dans les pays où nous sommes actifs – sous la forme d’une guérison de la personne entière, d’un pardon réciproque, d’encouragements et d’aides pratiques. Nous rêvons de pouvoir aider les gens à faire l’expérience du pardon et à le vivre. Nous rêvons d’être des bâtisseurs de pont entre les Cinga- lais et les Tamouls au Sri Lanka, en- tre les chrétiens et lesmusulmans en Afrique de l’ouest et entre les pau- vres et les riches en Asie du sud-est. Nous rêvons de trouver des com- munautés chrétiennes comme par- tenaire avec lesquelles nous pour- rons nous engager dans un projet commun à l’étranger ou que nous pourrons épauler avec nos compé- tences interculturelles dans leur tra- vail parmi les réfugiés.

Jürg PFISTER, directeur

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L’AVENIR avec un nouveau

NOM

• Global est anodin et laisse beaucoup de liberté pour de fu- turs développements. Le sigle «SAM» signifie ici «Serve AndMultiply» – un bon résumé de notre tâche: Serve: Servir! qui reflète l'attitude que nous voulons adopter en- vers les personnes. Jésus nous sert de modèle, Lui qui est venu pour servir. Multiply: Se multiplier! Nous souhaitons servir durablement les êtres humains et les qualifier pour pouvoir à leur tour en servir d'autres et qu'advienne une multiplication. Nous aimerions ainsi mettre quelque chose en mouvement. Et même si «Mission» ne figure plus dans notre nom, nous con- tinuerons à tenir fermement à notre identité et à notre mandat! A nom nouveau, logo adapté Ce changement de nom qui sera introduit officiellement le 1 er janvier 2017 induira aussi quelques modifications dans la com- munication de l'AME: le nom changeant, le logo doit aussi bien sûr être adapté! Puisque nous devons changer tous nos docu- ments officiels et toutes nos brochures, nous en profiterons pour renouveler notre présentation graphique et notre Corporate De- sign (CD). Au 1 er janvier 2017, vous trouverez aussi un nouveau site Internet. Nous sommes ravis de commencer l'année prochaine avec une motivation et un élan renouvelés et j'espère fermement que nous pourrons vous communiquer notre enthousiasme, comptant sur votre compagnie fidèle sur ce chemin.

2016 est une année historique pour l'AME: pour la première fois depuis presque 50 ans, l'AME va changer de nom! En 1967, la «Philafrikanische und Allianz-Mission» est devenue la «Schweizer Allianz Mission» et en 1968, la Mission Philafricaine prend le nom d’Alliance Missionnaire Evangélique, nom qui n’a pas connu de changement jusqu’à aujourd’hui. Mais si nous voulons poursuivre notre rêve et continuer à travail- ler, il faut nous adapter pour la raison suivante: le monde change – nous sommes confrontés de plus en plus souvent à l'islamisme radical dans quelques pays d'engagement africains, et en Asie où nous aimerions plus nous investir, un engagement traditionnel of- ficiel n'est presque plus possible. C'est le terme de «Mission» dans notre nom qui pose problème, faisant de nos collaborateurs des cibles et nous fermant des portes. Une recherche créative... Dans une longue démarche avec plusieurs partenaires, nous avons cherché un nom approprié et envisagé toutes les options. L'AME doit-elle complètement changer de nom? Le sigle SAM doit-il recevoir un nouveau contenu ou faut-il le compléter par un concept supplémentaire? A cette occasion, nous avons reçu pas mal de propositions amusantes: SAMurai, SAMbia, SAM pour Son- ne Am Meer… Mais avec le temps, le futur nom de l’AME est apparu très nette- ment. L'Assemblée Générale du 16 avril 2016 a choisi à l'unanimité le nouveau nom de SAM global, sans opposition ni abstention. En allemand, français, anglais, portugais et dans plusieurs au- tres langues, global a la même signification et il est compris dans de nombreux pays. La branche francophone nommée jusqu'à présent AME s'appellera aussi SAM global. • Il est immédiatement évident que nous sommes actifs dans le monde entier: en Afrique, en Amérique latine et en Asie. • Global correspond à notre logo qui représente le monde en mouvement et la flamme figurant la lumière de la Bonne Nouvelle. Atouts de SAM global: •

Ulrich HALDEMANN, directeur de la communication

Le ALLONS change

ALLONS, lemagazine que vous tenez entre vos mains a, au cours de ses 124 ans d’existence (depuis 1892), plusieurs fois changé de nom, surtout en allemand (de China-Bote... jusqu'à SAM Focus). Pour la Francophonie, «Le Philafricain» a été publié pour la première fois en 1905 par Alida Chatelain, la soeur d'Héli Chatelain, qui était la secrétaire de la Mission à Lausanne. Le magazine a gardé ce nom jusqu'à la fusion avec la SAM et il a continué d'informer sur les thèmes les plus divers, les collaborateurs, les événements et les change- ments dans l'AME, comme vous pouvez le lire aujourd'hui. Le Allons a plusieurs fois changé de format – parfois plus mince, ou plus épais, il paraissait initialement chaque mois, avant de devenir un trimestriel. D’abord édité en noir-blanc, il est ensuite paru en couleurs. Lorsque nous avons discuté l’année passée des changements pour l’AME, nous avons éga- lement parlé du Allons – et notamment des points suivants: Quel est le but du Allons? Il est une fenêtre qui donne un aperçu de nos champs d’action et du travail de l’AME. Il présente le travail transculturel et sensibilise aux problèmes et soucis de nos pays d’engagement. Le Allons doit amener quelque chose de plus à nos lecteurs. Qu’est-ce qui doit changer? Avec le changement du nomde l’AME, nous avons également discuté le concept actuel du Allons – et conclu à quelques changements pour 2017: • Le rapport annuel ne fera plus partie du Allons, mais il sera livré séparément sous forme d’un cahier dans lequel sera retracé l’essentiel de l’année écoulée. • Au lieu de traiter chaque année d’un pays comme nous l’avons fait jusqu’ici, nous le ferons à l’avenir séparément dans des brochures expressément consacrées aux pays. De cette manière, le Allons pourra être entièrement dédié à des thèmes particuliers. • Nous traiterons à l’avenir des récents événements survenus dans les pays d’engage- ment dans une nouvelle rubrique «News». • Nous prévoyons également d’intégrer de nouvelles pages dédiées aux enfants! Nous en dirons plus à ce sujet au moment voulu … Qu’est-ce qui ne change pas? Le nom du Allons ne changera pas, la fréquence de parution non plus, et il sera toujours en couleurs. Nous nous réjouissons déjà à l’idée de vous soumettre, dès février 2017, le nouvel «Al- lons»! Nous nous réjouissons aussi toujours de recevoir vos commentaires et propositions: ecublens@sam-ame.org ou à notre adresse postale : AME Equipe de communication

Impasse de Grangery 1 CH 1673 Ecublens/FR

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GUINÉE Tabea Gubler partira fin décembre pour 9 mois à Macenta et sou- tiendra l’équipe de Centre Médical en tant que médecin. SRI LANKA Markus et Regina Meyer Nous avons déjà vécu une situation similaire à celle que nous som- mes en train de vivre aujourd’hui. A l’époque nous étions encore jeunes et nos trois enfants étaient petits: vider notre logement, donner nos affaires, stocker ou emballer – puis nous lancer dans l’inconnu avec quelques valises et beaucoup de confiance. La fois précédente, notre aventure nous a conduits dans un bidonville de Manille dans lequel nous avons vécu et travaillé. Une période qui a marqué notre foi et notre façon de penser jusqu’à aujourd’hui. Entre-temps nos enfants volent de leurs propres ailes et nous – un couple désormais un peu moins jeune – sommes libres d’oser quelque chose de nouveau. C’est ainsi que nous partirons en no- vembre au Sri Lanka pour un long-terme durant lequel nous tra- vaillerons à l’école professionnelle artisanale CCS. Markus pourra faire valoir utilement son expérience de menuisier et agent technico-commercial et Regina ne manquera pas non plus d’apporter ses capacités professionnelles et ses idées en tant qu’employée polyvalente et assistante socio-éducative. La tâche de continuer à porter le système suisse de la formation en alter- nance et de l’adapter à la culture locale nous motive et nous in- spire. Nous nous réjouissons de pouvoir relever ce défi, non pas seuls, mais en collaboration avec une équipe et nous sommes cu- rieux de voir tout ce qui nous attend. TCHAD La Famille Schmidt a été engagée pendant deux ans dans le pro- jet «Bakan Assalam» de notre mission partenaire AMI-p à Abéché. Anthony s'est investi entre autres dans le travail à la bibliothèque et il a tissé avec beaucoup de zèle des liens avec les jeunes. Dé- borah a pu apporter ses compétences en particulier dans le do- maine des soins aux nourrissons. Anthony et Déborah auraient désiré prolonger leur mandat. Après analyse de la situation sur place et des divers besoins, l’AMI-p et l’AME ont cependant pris la décision de ne pas prolonger le délai initialement prévu. C’est ainsi que la famille Schmidt est revenue en Suisse à la fin du mois de septembre et qu’elle sera encore employée auprès de l’AME jusqu’à la fin de l’année. Nous les remercions de tout coeur pour l’engagement accompli et souhaitons à Déborah, Antony, Rachel, Samuel, Elina et Yoshua malgré les circonstances éprouvantes une bonne arrivée et une intégration rapide en Suisse. NAISSANCES Guinée Norina Müller est venue au monde le 22 août! Nous félicitons de tout coeur Priska et Michael Müller pour la naissance de leur troi- sième enfant! EN SÉJOUR AU PAYS Guinée David et Drusilla Leuenberger Du 27.7. au 27.12.2016 AU Gre des EvEnements

CAMBODGE : Educateur/trice –

Responsable du foyer La foi en Jésus joue un rôle important dans le projet Light- house Battambang au Cambodge, il est constitué d’un foyer pour étudiant, d’un centre communautaire et d’un projet de développement durable. Son but est d’accueillir et de soutenir des jeunes venus de la campagne pour faire leurs études à la ville.

Travaillons ensemble à transformer des vies ! Pouvez-vous vous identifier avec cette devise ? Vous assistez le responsable projet. Vous coordonnez et diri- gez le foyer d’étudiants et le centre communautaire, vous coa- chez les étudiants et encadrez l’équipe des collaborateurs (vo- lontaires, parents d’accueil, enseignants). Vous êtes en contact avec les parents des étudiants et vous construisez une relation de confiance avec eux. Par votre style de vie vous rendez un beau témoignage de votre foi. • Sens des responsabilités, expérience dans l’encadrement • Aimer le contact et faire preuve de patience • Relation personnelle avec Jésus Christ • bonnes notions de l’anglais parlé et écrit • Connaissance en informatique • Etre prêt à apprendre le khmer (début de l’apprentissage en Suisse) • Etre prêt à construire un cercle de soutien Exigences: • Formation pédagogique, études ou maturité

Ce que nous offrons: •

Aperçu du projet sur place

• •

Assistance et conseil pour vous préparer Salaire selon les directives de l’AME

Etes-vous intéressé(e)? Nous nous réjouissons de faire votre connaissance! AME, Christophe Reifsteck, Impasse de Grangery 1, CH 1673 Ecublens/FR Téléphone: + 41 (0)24 420 33 23, mail: ecublens@sam-ame.org

www.ame-info.org

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