COLLECTIVITÉ
« Au nombre qu’on est, ça se remplit vite », a fait remarquer Mélanie Charlebois, ensei- gnante ressource pour le projet. Les bacs sont donc vidés et nettoyés tous les jours, avec l’aide précieuse du concierge. Cela ne laisse donc pas le temps aux drosophiles (mouches à fruits) d’envahir les classes, ce que craignaient certains. Pourquoi fait-on du compost ? Lorsqu’un élève pose cette question, Mme Lapointe répond simplement : « Ce n’est pas com- pliqué, c’est pour sauver la planète. » Et quand il est question de soulager notre planète, les élèves sont toujours partants. « Les enfants sont emballés par le projet », a confirmé Mme Charlebois. Afin d’illustrer concrètement l’impact de tous les gestes individuels des enfants, elle a eu l’idée d’effectuer une pesée des déchets. Dans l’intervalle des quatre pre- mières semaines, le poids des déchets est passé de 102 kg (225 livres) à 38 kg (84 livres). Voilà de quoi motiver les élèves, le personnel de l’école, et peut-être aussi d’autres écoles d’en faire autant.
TROIS FOIS MOINS DE DÉCHETS À LA POUBELLE
—photo Evelyne Bergeron
EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca
des maires, le projet de sensibilisation et d’éducation a été mis en branle. Pour son implantation, Catherine Lapointe a opté pour la théorie des petits pas. Elle a commencé par des rappels auprès de tous les élèves à propos du recyclage, en colla- boration avec une animatrice de Tricentris. Ensuite, le compost a été introduit aux déjeuners du mardi et jeudi, auxquels prennent part la moitié des élèves. Des bacs de compost et de recyclage ont ensuite été intégrés lors des repas dumidi. Finalement, des petits bacs de compost ont été introduits dans chacune des classes. Les élèves peuvent donc faire une bonne gestion de leurs matières résiduelles en tout temps : au déjeuner, à la collation, au dîner et même à la salle de toilette, puisque le concierge s’assuremaintenant demettre dans le bac brun tout le papier brun utilisé pour s’essuyer les mains. Pour assurer la pérennité du projet, une brigade « C » a été mise en place. Formée d’élèves de 5 e et 6 e années, la brigade « C »
s’assure de faire le tour des classes pour vider le contenu des bacs à compost et de les nettoyer. La cantinière participe aussi volontiers à l’opération.
À l’instar des bonnes habitudes de recyclage, laMRCd’Argenteuil mise une fois de plus sur les jeunes pour développer le réflexe du compostage. Depuis mars dernier, l’école primaire Saint-André s’efforce de diminuer ses déchets en faisant une meilleure gestion de ses matières recyclables et compos- tables. Et ça fonctionne ! Dans le premier mois d’implantation d’un projet-pilote de compostage, la quantité de déchets a diminué de 63 %. Depuis le mois de mars, les 10 classes de l’école comptent maintenant un bac à compost, de même que le salon du per- sonnel, le local du Service de garde et la cantine. Les bénévoles des Bons déjeuners s’assurent également de poursuivre l’exer- cice lors des deux services hebdomadaires. C’est d’ailleurs une des bénévoles de l’organisme, Catherine Lapointe, qui a lancé le projet à l’école Saint-André. Depuis huit ans, elle sert les déjeuners deux fois par semaine aux élèves de l’école. Dès le début, elle était navrée de voir la quantité de nourriture jetée à la poubelle. Ainsi, avec l’appui de la directrice de l’école et d’une enseignante, Mme Lapointe a profité du nouveau Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2016-2020 de la MRC d’Argenteuil pour proposer un projet-pilote de compostage en milieu scolaire. Aussitôt accepté par le conseil
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La BD au bord du lac 10 juin 2018, 10 h à 16 h
ACTIVITÉ pour tous!
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Le vendredi 25 mai 2018
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