Carillon_2015_05_13

Les produits boréaux, plus populaires que jamais

Une laitue à la fine pointe de la technologie

Depuis quelque temps, les produits boréaux du Québec sont dans la mire des consom- mateurs et des restaurateurs. Territoire quasi vierge avec un fort potentiel de terres arables et une forêt boréale remplie de richesses, les régions nordiques ne peuvent plus être igno- rées dans notre assiette. Depuis la crise forestière de 1999, plusieurs régions du Québec essaient de diversifier l’exploitation de leurs forêts en développant de nouveaux produits. Ainsi, les produits forestiers non ligneux (PFNL) possèdent déjà un important potentiel d’exploitation. Les PFNL (miel, sève, riz sauvage, substan- ces naturellement colorantes, plantes herba- cées, etc.) rapportent présentement 241 mil- lions de dollars par année, au Canada. Les produits alimentaires boréaux les plus connus sont sans contredit les petits fruits nordiques comme les bleuets sauvages et les canneberges, mais on parle aussi maintenant de la camerise, de l’amélanche, du sureau et des baies d’argousier. Les champignons sau- vages, comme le matsutake, très abondants dans le Nord-du-Québec, et les morilles de feu représentent une richesse qui se dévelop- pe de plus en plus. Les produits aromatiques (thé du Labrador, céleri sauvage, etc.) et les grandes cultures nordiques complètent ce paysage varié. Les régions nordiques ne peuvent plus être ignorées dans notre assiette.

De plus en plus de producteurs agricoles se lancent le défi de produire et de trans- former ces produits de notre terroir naturel. Confitures et gelées de petits fruits sauvages, hareng fumé, crosses de fougères marinées, algues wakamé, laitues de mer, salaisons d’oursins et produits issus de la cueillette sauvage sont maintenant offerts aux restaura- teurs qui se font un plaisir de faire découvrir à leur clientèle ce garde-manger boréal. Finalement, plusieurs formations et ateliers peuvent intéresser les producteurs agricoles des régions boréales, comme celles concer- nant l’abattage manuel en forêt, les fruits émergents, les légumes biologiques sous abris, la fabrication de produits de l’érable, la greffe d’arbres fruitiers, les PFNL ou la rotation des cultures en contexte d’agricul- ture nordique.

Fujitsu est une entreprise connue pour ses imprimantes, pour ses ordinateurs et depuis quelques temps, pour ses… laitues! En effet, l’une de ses usines de semicon- ducteurs au Japon a été transformée afin d’y produire une super laitue. En vente depuis le printemps 2014, elle se conserverait plus longtemps, soit environ deux semaines, et contiendrait un niveau moindre de nitrates, ce qui se traduit par un goût moins amer qui plairait davantage aux enfants. Elle présenterait aussi une teneur en

potassium presque quatre fois moins élevée que la laitue conventionnelle, un point positif pour les gens souffrant de maladies rénales qui sont limités dans leur consommation de potassium. Quel est le secret de cette super laitue? L’ancienne usine de semiconducteurs de Fujitsu est une grande chambre blanche sté- rile où il n’y a pas de germes, de poussières ni de lumière naturelle. Aucun pesticide n’est employé et paraît-il qu’au Japon, ce type de production végétale en milieu stérile serait très « tendance »!

La production végétale en milieu stérile serait très tendance au Japon! (Photo Archives/TCN)

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