FNH N° 1100

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 16 mars 2023 - 8 DH - N° 1100

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Trésor Financements assurés, marché rassuré

Maroc-Israël

Benkirane dans ses petits souliers

P. 28/29

P. 8

Le Maroc dévoile sa feuille de route 2023-2026 P. 18 CLIMAT DES AFFAIRES Démarchage téléphonique

Wafa Assurance Retour sur une année de forte croissance

Nouvel étau règlementaire pour les call centers

P. 12

Jalons posés pour un nouveau chapitre de développement Crédit du Maroc

P. 10

P. 24/25

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Inflation : La bouffe carbure aux stéroïdes

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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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Editorial

> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Attentisme fébrile en attendant BAM Trésor : Financements assurés, marché rassuré Marché des capitaux : L’AMMC dévoile son très attendu dispositif destiné aux CIF Crédit du Maroc : Jalons posés pour un nouveau chapitre de développement Wafa Assurance : Retour sur une année de forte croissance Sanlam Maroc : La stratégie de diversification commence à porter ses fruits

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Par Fatima Ouriaghli

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Mondial

L e Maroc a décidé, avec l’Espagne et le Portugal, de présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du monde 2030. L’annonce a été faite mardi par le Roi, à l’occasion de la remise du Prix de l’excellence de la Confédération africaine de football pour l’année 2022 (CAF President’s Outstanding Achievement Award-2022), décerné au Souverain à Kigali, au Rwanda. Cette candidature commune, «sans précédent dans l’histoire du football» , revêt une symbolique très forte. Car, comme l’a affirmé le Souverain, elle «sera celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes afri- cain, arabe et euro-méditerranéen». Ce n’est pas la première fois que le Maroc est candidat à l’organi- sation du Mondial. C’est sa sixième candidature, après les tenta- tives infructueuses de 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026. Près de 3 décennies se sont donc écoulées depuis sa première candidature. Et, aujourd’hui, ce rêve tant caressé d’organiser la plus grande com- pétition mondiale de football a toutes les chances de se réaliser. D’abord, parce que le Maroc n’est pas seul dans cette nouvelle aventure. A côté de lui, deux grandes nations du foot : l’Espagne et le Portugal. De quoi proposer un dossier vraiment solide. Ensuite, depuis 1994, bien des choses ont changé dans le Royaume. Sous l’impulsion de Sa Majesté, d’importants efforts ont été consentis pour développer le football, tant en ce qui concerne la multiplication des infrastructures de qualité qu’en matière de formation et de bonne gouvernance. Et ces efforts ont payé, au demeurant confirmés par les résultats obtenus ces derniers mois par le football national : qualification des Lions de l’Atlas en demi- finale du Mondial 2022 au Qatar, sacres du Wydad de Casablanca en Ligue des champions (mai 2022) et de la Renaissance sportive de Berkane en Coupe de la CAF (mai 2022), mais également, en Ligue des champions féminine, premier titre continental pour l’AS FAR. De plus, le Royaume a maintenant une expérience éprouvée dans l’organisation de rendez-vous sportifs de haut niveau. Le Mondial des clubs, qui s’est déroulé en février dernier dans les villes de Rabat et Tanger, en est une preuve édifiante. L’organisation très réussie et la qualité des installations sportives ont fait l’unanimité. Maintenant, comme dirait l’autre, il ne faut pas dormir sur ses lau- riers, puisque tout travail est perfectible. Il faut capitaliser sur l’expé- rience et l’expertise de toutes ces années passées pour consolider les acquis. Car, en réalité, cette 6 ème candidature du Royaume, dans le sillage du parcours remarquable du Onze national lors du dernier Mondial, est une formidable opportunité de maintenir le Maroc en orbite et sur les radars internationaux. Et, conséquemment, d’en récolter les retombées, notamment sur le plan touristique, d’autant que, pure coïncidence, le Royaume veut capter 26 millions de tou- ristes… en 2030. Mais 2030, c’est demain. Alors, au boulot ! u 2030, C’EST DEMAIN !

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> Focus Agricole

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Formation : Un levier majeur pour accompagner l’essor du secteur

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> L'univers des TPME

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Tourisme : Les TPME mises en selle pour raviver le secteur 27 > Politique 28 Maroc-Israël : Benkirane dans ses petits souliers > Culture 32 Cy Twombly : Au pays du soleil couchant > High-tech > Développement durable Enfin une seconde vie pour la SNDD ? 30 Tourisme : La technologie, nouveau backbone du secteur 34

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Croissance : Sur quoi le Maroc peut-il compter cette année ? Entretien avec Ahmed Azirar : «La solution, c'est la dynamisation de la croissance» Climat des affaires : Le Maroc dévoile sa feuille de route stratégique 2023-2026 Transport et logistique : A la recherche de nouveaux leviers de compétitivité Entretien avec Me Nesrine Roudane : Concurrence, «La conformité est devenue un élément clé de la gouvernance d'entreprise» Immobilier : Boudée par les promoteurs, la VEFA n’arrive pas à s’imposer Démarchage téléphonique : Nouvel étau règlementaire pour les call centers 14 16 18 19 20 23 24 > Economie

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Inflation La bouffe carbure aux stéroïdes

Par D. William

T rois importantes annonces importantes pour contrer l’inflation galopante et qui vont ravir les consomma- teurs : • Primo : le gouvernement a lancé un «trimestre anti-infla- tion». La grande distribution va ainsi proposer jusqu’en juin une sélection de produits aux prix les plus bas possibles. • Secundo : il est procédé à la suppression de la TVA sur les denrées de première nécessité afin de compenser la hausse des prix. • Tertio : Les prix des loyers à usage d’habitation subissent une diminution de 10 à 15%. Bonnes nouvelles n’est-ce pas ? Mais ne vous réjouissez pas trop vite, tout cela ne se passe pas au Maroc. Le «trimestre anti-inflation» a été lancé en France, suite à un accord avec les distributeurs, en plus d’un «chèque alimen- taire» pour les ménages les plus modestes qui sera distribué dans les prochains mois. C’est d’ail- leurs incroyable de voir toutes les aides dont ont bénéficié les Français pour faire face à la flambée des prix : remise carbu- rant, revalorisation des retraites, prestations sociales et prime de rentrée, bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie, aides pour les étudiants, limitation de la hausse des loyers, suppression de la redevance audiovisuelle… Et les Français se plaignent toujours et en veulent toujours plus, esti- mant que le soutien gouverne- mental est insuffisant.

Chez nos voisins espagnols, le gouvernement a décidé fin décembre de faire passer la TVA de 4 à 0% pour toutes les den- rées de première nécessité (pain, fromage, lait, fruits, légumes, céréales…) et de ramener la TVA sur l'huile et les pâtes de 10 à 5%. En plus d’une aide de 200 euros pour les familles les plus modestes, ce qui porte à 45 milliards d’euros le total des mesures prises en 2022 par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des Espagnols. Au Sénégal, le gouvernement a aussi pris une décision radicale entrée en vigueur depuis le 1 er mars : une baisse de 15% sur les loyers à usage d’habitation infé- rieurs ou égaux à 300.000 FCFA, et de 10% sur ceux compris entre 301.000 et 500.000 FCFA. Voilà quelques exemples de mesures concrètes, qui sou- lagent sensiblement les citoyens et préservent leur pouvoir d’achat. Au Maroc, le gouvernement revendique aussi le fait d’être généreux, puisque, selon lui, le soutien aux produits de base et aux secteurs touchés a coûté 40 milliards de dirhams. L’exécutif préfère aussi le soutien aux professionnels au lieu de l’aide directe aux ménages, même si l’efficacité d’une telle approche est sujette à caution. Pour preuve, les 9 tranches d’aide consenties aux professionnels du transport routier, pour un montant global de 3,9 Mds de DH, n’ont pas eu l’effet de ruis- sellement souhaité sur les prix. En tout cas, les citoyens ne l’ont

pas senti, puisque les prix des denrées alimentaires ont conti- nué à prendre l’ascenseur. Et après une accalmie de quelques semaines, ils semblent être repartis à la hausse, quelques jours avant le début du Ramadan. Actuellement, pour ne citer que l’oignon, son prix se situe à 14 DH le kg. Et les denrées alimen-

taires continueront à carburer aux stéroïdes, avec des prix qui resteront à des niveaux élevés, même s’il faut s’attendre à ce que les autorités multiplient les sorties cosmétiques pour nous assurer que le marché est cor- rectement approvisionné et que les mesures de contrôle des prix vont être intensifiées. ◆

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Roi Mohammed VI a bien ordonné l’ouverture des mosquées édifiées ou ayant fait l’objet de travaux de reconstruction ou de restauration par le ministère des Habous et des Affaires islamiques. Un communiqué du ministère souligne, mercredi, que ces mosquées, au nombre de 35, se répartissent comme suit : 10 nouvelles, 17 reconstruites et 08 restaurées. La capacité d’accueil de l’ensemble de ces mosquées s’élève à 21.470 fidèles, pour un coût global de 240 millions de dirhams. ■ Mosquées : Les nouvelles instructions royales

Hajj 2024

Maroc-USA

L'enregistrement électronique ouvert du 20 au 30 mars 2023

Akhannouch reçoit une délégation du Congrès américain

L’ opération d'enre- gistrement élec- tronique au titre de la saison du Haj 1445 H/2024 se déroulera du 20 au 30 mars courant, selon le ministère des Habous et des Affaires islamiques. La Commission royale

chargée du pèlerinage a décidé d'ouvrir l'enregistrement électronique aux citoyens âgés de 18 ans et plus et n'ayant pas effectué le Hajj durant les dix dernières années. L'enregistrement électronique se fera via le site Internet du ministère «www.habous.gov.ma» selon deux listes : la pre- mière liste est réservée aux personnes désirant accomplir le rite du pèlerinage sous l'encadrement du ministère, tandis que la seconde liste est destinée à ceux désirant être enca- drés par les agences de voyage. ■

L e chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a reçu, mardi à Rabat, une délégation de membres du Congrès américain, représentant le Parti démocrate US, conduite par le sénateur Adriano Espaillat. Ce dernier est en visite de travail au Maroc dans le cadre du raffermissement des liens d'amitié et de coopération fructueuse entre le Royaume et les composantes de l’institution législative américaine. Le chef du gouvernement a réitéré au cours de cette rencontre la considération du Royaume du Maroc pour la position des Etats-Unis d’Amérique à l’égard de la cause nationale, après la reconnaissance par les Etats-Unis en décembre 2020 de la souveraineté du Royaume sur le Sahara marocain et la décision d’ouvrir un consu- lat à Dakhla. Cette position a été confirmée par la secré- taire d’Etat adjointe, Wendy Sherman, lors de sa visite au Maroc en mars 2022, laquelle a réitéré l’appui des USA au plan d’autonomie du Maroc, considéré comme une solution sérieuse, crédible et réaliste, indique un communiqué du département du chef du gouvernement. Akhannouch a également salué le partena- riat fructueux entre le Royaume du Maroc et la Millenium Challenge Corporation, comme l’illustre le succès du programme Millenium Challenge Account- Maroc,

dans ses compacts I et II, lesquels s’ins- crivent dans le cadre des priorités de développement arrêtées par le gouverne- ment. Cette rencontre a été également l’occa- sion de souligner la dynamique parti- culière que connaissent, au cours des dernières années, les relations d’amitié séculaires entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, dont les liens diplomatiques remontent à la signature en 1787 du traité d’amitié entre les deux pays, souligne-t-on de même source. Les deux pays partenaires sont égale- ment liés depuis 2012 par un partenariat stratégique, basé sur un dialogue poli- tique régulier et diversifié, des relations économiques structurées encadrées par l’accord de libre-échange maroco-améri- cain, ainsi que sur un ensemble d’accords et de programmes de coopération cou- vrant les domaines culturel, scientifique, sécuritaire et autres. Le chef du gouvernement et les membres de la délégation du Congrès US ont par ailleurs passé en revue un ensemble de programmes de coopération existant entre les deux pays dans divers domaines et examiné les moyens de les élargir, sou- lignant la volonté commune de renforcer cette dynamique par la contribution des forces vives dans les deux pays, a conclu le communiqué. ■

ONDA

Le Conseil d’administration approuve un budget de 4,8 Mds de DH D epuis la réouverture des frontières le 7 février 2022, le trafic aérien de l'année 2022 a enregistré un taux de récupération du trafic passagers de 82% par rapport à 2019, soit environ 20,5 millions de passagers. C’est ce qu’indique l'Office national des aéroports (ONDA), dans un communiqué rendu public à l'issue de son Conseil d'administration présidé par le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil. Le Conseil a approuvé un budget ambitieux de 4,8 milliards de dirhams, qui prévoit la poursuite des travaux au niveau des aéroports de Rabat-Salé et de Tétouan et le lancement des études architecturales et techniques pour des projets d’extension futures de plusieurs plateformes aéroportuaires (Casablanca- Mohammed V, Marrakech- Menara, Tanger- Ibn Batouta, Agadir- Al Massira et Dakhla). Le Conseil a aussi approuvé les investissements relatifs à la navigation aérienne (la construction de nouvelles tours de contrôle, le développement des infrastructures aéronautiques de plu- sieurs aéroports et la modernisation des équipements) et ce, conformément aux normes internationales applicables. A noter que le CA s'est renforcé par de nouveaux membres, à savoir le DG de l'Agence nationale de gestion stratégique des contributions de l'Etat, et le SG du ministère de l'Eco- nomie et des Finances. ■

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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L'Afrique appelée à trouver les moyens d’autofinancer la lutte contre le changement climatique

L es pays africains se doivent de rechercher des moyens innovants pour autofinancer la lutte contre le changement climatique, grâce à la mobilisation localisée des ressources, ont indi- qué à Johannesburg des participants à une séance du Parlement panafricain (PAP). S’exprimant lors de la séance des Commissions permanentes de la sixième législature du PAP, le président de la Commission de l'économie rurale, de l'agricul-

ture, des ressources naturelles et de l'environne- ment, Didier Molisho Sadi, estime qu'il est temps pour l'Afrique d'augmenter les budgets nationaux compte tenu de la réalité du changement clima- tique. « Le changement climatique est une réalité et personne ne peut en douter. Dans nos pays respectifs, nous le vivons. L'élément crucial est le financement de la lutte contre ce changement », a-t-il soutenu. ■

L'Angola s'engage à respecter les décisions de l'OPEP L’ Angola s’engage à respecter les décisions de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), conformément à la Déclaration de coopération de l’organisation signée le 10 décembre 2016 par un total de 23 pays, a indiqué le ministère des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz. Le ministère souligne que la Déclaration de coopération de 2016 a été une étape historique dans la vie de l'industrie pétrolière mondiale et a permis aux signataires de prendre des déci- sions pour accommoder les pays pro- ducteurs et consommateurs de pétrole. Dans le cadre de cette déclaration, les pays membres de l'OPEP et les produc- teurs de pétrole brut non membres de l’organisation, réunis le 5 octobre 2022, ont décidé de réduire leur production de deux millions de barils par jour. ■ L'Office national des statistiques a éga- lement précisé que les revenus géné- rés par les exportations de pétrole ont baissé à 4.910 milliards de nairas au quatrième trimestre, en raison notam- ment du recul des prix sur le marché international. ■ L e Nigeria a engrangé des recettes totales de 21.000 milliards de nai- ras (45,6 milliards de dollars) grâce à la vente de brut en 2022, selon les données de l'Office national des statis- tiques (NBS). Ce montant représente une hausse de 46% par rapport à celui enregistré en 2021 (14.410 milliards de nairas). Nigeria Les recettes pétrolières augmentent de 46% en 2022

AGENCE MCA-MOROCCO AVIS DE CLOTURE DU « COMPACT II » DU MAROC

Le Royaume du Maroc, représenté par son Gouvernement (le «Gouvernement»), et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par Millennium Challenge Corporation («MCC»), ont conclu, le 30 novembre 2015, un accord dénommé le «Millennium Challenge Compact Programme» («Compact II») visant à rehausser la qualité du capital humain et à améliorer la productivité du foncier au Maroc, d’un montant de 460,5 millions de dollars américains («Financement MCC») auquel s’ajoute une contribution du Gouvernement d’une valeur équivalente à au moins 15% du Financement MCC.

Le Gouvernement a créé l’Agence MCA-Morocco et lui a confié la mise en oeuvre des activités du «Compact II» qui est entré en vigueur le 30 juin 2017 et qui prendra fin le 31 mars 2023.

A ce titre, l’Agence MCA-Morocco informe l’ensemble de ses partenaires ainsi que les entreprises, fournisseurs et prestataires ayant conclu des conventions ou contrats avec elle que la date limite pour traiter vos factures correspondant aux travaux, fournitures, biens et services exécutés jusqu’au 31 mars 2023, est le 30 mai 2023. De même, aucune activité mise en oeuvre après la date de fin du «Compact II» ne sera financée par MCC, à l’exception de quelques activités liées exclusivement à la clôture du «Compact II» qui durera jusqu’au 29 juillet 2023. Par conséquent, l’Agence invite vivement tous les fournisseurs, entreprises de travaux prestataires de services, consultants et bénéficiaires de subventions à soumettre toutes les factures certifiées bien avant cette date limite, de préférence au terme de leurs contrats ou à la date de fin du «Compact II», selon l’hypothèse qui se réalise en premier. Les entreprises, fournisseurs et prestataires de services et de biens dont les contrats resteront en vigueur pendant la période de clôture (du 1er avril au 29 juillet 2023) seront informés individuellement des procédures de paiement.

Pour toutes informations complémentaires relatives à la Clôture du «Compact II» ou à votre contrat, nous vous invitons à nous contacter à l’adresse suivante :

Agence Millennium Challenge Account-Morocco Complexe administratif et culturel de la Fondation Mohammed VI de promotion des oeuvres sociales de l’Education - Formation, Avenue Allal El Fassi- Madinat Al Irfane, Hay Riad, Rez-de-chaussée, Rabat - Maroc Tel /Fax : +212 (0) 5 38 01 32 50 / +212 (0) 5 38 01 32 46 E-mail : procurement@mcamorocco.ma

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Accord dans l’UE pour restreindre la consommation d’énergie d’ici 2030

L es Etats membres de l'UE et les eurodéputés ont trouvé un accord pour réduire la consommation d'énergie européenne d'ici 2030, via des rénova- tions de bâtiments, des industries moins gourmandes et des efforts du secteur public. L'accord passé entre les négociateurs des Etats et du Parlement européen prévoit de réduire d'au moins 11,7%

la consommation d'énergie finale de l'UE en 2030, par rapport au niveau que prévoyait pour la fin de la décennie un scénario de référence établi en 2020. ■ Pétrole : Aramco annonce des bénéfices en hausse de 46% en 2022

L e géant pétrolier saoud i en Aramco a annon- cé des bénéfices nets en hausse de 46% en 2022,

Pourquoi les régulateurs américains n'ont-ils pas vu venir la faillite de SVB ?

grâce à l'envolée des cours du brut dans le sillage de la guerre en Ukraine, dopant l'économie du premier expor- tateur mondial de pétrole. La compagnie, détenue en grande partie par l'Etat saou- dien, a dégagé un bénéfice net 161,1 milliards de dollars l'année dernière, contre 110 milliards en 2021, selon un communiqué publié à la Bourse de Ryad. Ces résultats ont été principalement portés par « la hausse des prix du pétrole et des volumes vendus, et l'améliora- tion des marges de raffinage », a indiqué Aramco. Il s'agit des bénéfices les plus élevés du géant pétro- lier saoudien depuis son introduction en Bourse en décembre 2019. ■

BCE : Après la nouvelle hausse des taux en mars, stop ou encore ?

D es signaux d'alerte auraient pu être décelés avant la spectaculaire faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB), mais les régulateurs ont raté le coche par manque de supervision et en rai- son de lois insuffisamment contraignantes, avancent plusieurs analystes. La Banque centrale américaine (FED) a annoncé lundi qu'elle allait effectuer « une analyse approfondie, transparente et rapide » des événements autour de SVB, dont les résultats seront publiés le 1 er mai. Comment la 16 ème banque américaine par actifs, fermée vendredi par les autorités, a-t-elle pu s'effondrer aussi rapidement et entraîner dans son sillage la défaillance, dimanche, de Signature Bank ? La déroute de l'établissement « met en évi- dence les insuffisances des réformes régle- mentaires qui ont été faites » après la crise financière de 2007-2009, estime Arthur Wilmarth de l'université George Washington. Plusieurs éléments auraient dû alarmer les régulateurs, à commencer par le fait que la banque était très concentrée sur quelques

clients à haut risque - des start-up et les investisseurs en capital-risque-, comme d'autres firmes se sont par le passé four- voyées en se concentrant sur l'immobilier commercial ou des prêts aux pays émer- gents, avance-t-il. Autres avertissements autour de SVB : sa croissance très rapide entre 2020 et 2022, son exposition à des obligations à long terme au moment où les taux remontent rapide- ment et le fait que la vaste majorité de ses comptes affichait un solde supérieur aux 250.000 dollars garantis par les autorités. « C'est une combinaison assurée pour l'échec si l'économie tourne mal », avance Arthur Wilmarth, précisant que « les régulateurs ne pouvaient pas l'ignorer ». Plusieurs observateurs pointent du doigt l'assouplissement de la loi américaine Dodd- Frank adoptée après la crise de 2007-2009, qui obligeait notamment toutes les banques ayant plus de 50 milliards de dollars d'actifs à présenter régulièrement un scénario de liqui- dation. En 2018, sous l'autorité de Donald Trump, ce seuil est passé à 250 milliards. ■

L a Banque centrale européenne devrait selon toute attente relever ses taux ce jeudi 16 mars d'un demi- point de pourcentage pour la troisième fois d'affilée, les observateurs spéculant sur la suite du resserrement monétaire face à la persistance de l'inflation. La présidente de l'institution Christine Lagarde avait annoncé le mois dernier qu'une hausse de 0,50 point de pourcentage était quasi certaine pour mars. Elle a depuis réitéré cette intention, alors que l'inflation en zone Euro continue d'évoluer à des niveaux bien au-delà de la cible de 2% visée à moyen terme. Si le Conseil des gouverneurs de ce jeudi entérine cette hausse, le taux rémunérant les liquidités bancaires non distribuées en crédit sera porté à 3,0%, au plus haut depuis octobre 2008. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mars 2022

Attentisme fébrile en attendant BAM ◆ Le marché fait du surplace en attendant la première réunion de l’année de la Banque centrale. ◆ Entre les 8 et 14 mars, le Masi a légèrement reculé de 0,40% à 10.559 points.

mardi prochain. Et, dans l'intervalle, un attentisme fébrile domine le marché. Les investisseurs analyseront les décisions et les prévisions économiques de BAM post-Conseil pour y chercher des indices sur le calendrier de relèvement du taux directeur pour les prochains trimestres. L'inflation, elle, est toujours trop pré- sente. Le chiffre de l’IPC relatif à février tombera entre le 20 et 21 mars. La Banque centrale en tiendra sans doute compte pour sa décision. Et l’on s’attend à ce que l'inflation ralentisse, mais seu- lement par 'effet de base' par rapport à février 2022 où elle était à 3,6%. Par ailleurs, les flux échangés cette semaine, ne s’éloignant pas des moyennes observées (311 MDH), tra- hissent le manque d'engagement des opérateurs, mais ne profitent pas à la même catégorie d’actions. Puisque sur le podium des valeurs les plus actives de la semaine, figurent BMCI avec un volume de 98,97 MDH, soit une part de

31,81%, devançant BCP (45,54 MDH et une part de 14,64%) et AtlantaSanad (23,23 MDH et une part de 7,46%). Marché obligataire : levée réduite pour le Trésor Concernant les caractéristiques de la 2 ème séance d’adjudication du mois de mars, la souscription du Trésor ne dépasse pas les 3 milliards de DH face à une demande des investisseurs de 7,1 milliards de DH, soit un taux de satisfaction de 42%. À cet effet, la levée cumulée à ce jour pour le mois de mars s’établit à 4,8 mil- liards de DH, face à un besoin de finan- cement qui n’est pas encore annoncé. Au regard des niveaux des placements du Trésor dépassant les 45 milliards de DH à cette date, AGR estime que le Trésor bénéficie d’une situation confortable, lui permettant de rembourser aisément ses prochaines échéances. Rappelons que ses tombées du mois de mars et avril avoisinent les 50 milliards de DH. ◆

Par Y. Seddik

E n manque d’idées et de cata- lyseurs, le marché actions a latéralisé cette semaine. Aucun signal directionnel clair ne s’est dégagé depuis la fin des publi- cations trimestrielles, alors que les opé- rateurs attendent toujours d'éventuels événements capables de leur faire chan- ger de perception. Les prises de bénéfices suivant les publi- cations financières se sont estompées, et la thématique «taux», avec un marché de BDT qui a trouvé un certain équilibre (voir papier Trésor P. 8), ne fait plus office de catalyseur (baissier) pour les actions. Les investisseurs attendent de pied ferme le Conseil de Bank Al-Maghrib et ses conclusions. Entre les analystes de la place sondés à ce sujet, les scénarios divergent. Mais disons que la majorité s’attend à une hausse de 25 pbs du taux directeur. Le Conseil de BAM se réunira

L'on s’attend à ce que l'infla-

tion ralen- tisse, mais

seulement par 'effet de base' par rapport à février 2022.

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BOURSE & FINANCES

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Trésor

◆ Le Trésor bénéficie d’une situation confortable et dispose de plus de latitude, comme en témoignent ses niveaux de placement. ◆ Les taux courts du marché primaire se stabilisent de semaine en semaine. ◆ La LCM est une carte à jouer en cas de dérapage budgétaire. Financements assurés, marché rassuré L es conditions de financement de l’État en 2022 ont été pour le moins difficiles. La hausse de ses liards de DH (Vs un besoin prévisionnel de 22 Mds de DH) en perspective des prochaines tombées. sables, le Trésor a également lancé des opérations d’échange de titres pour consolider la détente du marché obligataire et lisser l’échéancier de la dette intérieure en réduisant le pic de remboursement. Par Y. Seddik

en attendant un comportement similaire sur les maturités lon- gues. La situation confortable du Trésor se reflète aussi sur ses placements des excédents sur le marché monétaire qui se sont maintenus à des niveaux élevés, dépassant parfois les 50 milliards de DH. Le Trésor a une autre carte à jouer en cas de dérapage bud- gétaire. Il s’agit de la ligne de crédit modulable que le Maroc vient de solliciter auprès du FMI pour un montant de 5 mil- liards de dollars et qui peut servir d'amortisseur en cas de choc. «Ce mécanisme de financement est réputé pour sa souplesse et assure aux pays admissibles l'accès immédiat à un montant élevé de res- sources du FMI sans condition- nalité continue», avait expliqué Abdellatif Jouahri lors du point de presse à l'issue de la 4ème et dernière réunion trimestrielle de 2022 de BAM. Le Trésor peut également compter sur l'effet de saison- nalité, le mois de mars étant un mois de recettes par excel- lence avec l'encaissement des acomptes de l'IS. Ces éléments font que pour l’heure, le marché s'attend à une accalmie sur les taux obli- gataires. Reste à savoir si cette dernière est durable ou passa- gère. Ceci dépendra principa- lement de la trajectoire de la politique monétaire restrictive de BAM, qui tient son pre- mier Conseil de 2023 dans une semaine. ◆

Puis, Bank Al-Maghrib est intervenue en lançant un pro- gramme de rachats de titres de maturités courtes sur le marché secondaire de 25 milliards de DH, dont 16 milliards consom- més. Le but de ces inter- ventions a été de permettre aux banques de réduire leur exposition en BDT et de leur offrir ainsi des marges pour en acquérir de nouveaux sur le marché primaire. Mais force est de constater que depuis un mois, ce mécanisme est boudé par les opérateurs qui ont cessé de vendre des titres à la Banque centrale. Une bonne nouvelle qui montre que le souci de la liquidité du marché primaire des bons du Trésor est derrière nous. Outre les émissions à taux révi-

besoins à cause de l’inflation, le relèvement des rentabilités exigées par les investisseurs et le resserrement de la poli- tique monétaire ont réduit les marges du Trésor sur le mar- ché de la dette et ont parfois conduit à un blocage, l’empê- chant de se financer pendant quelques semaines. Cette année, le Trésor a déci- dé de prendre les choses en main pour éviter les écueils de financement vécus l’année der- nière. Dès janvier, il a agi sur la courbe des taux pour corriger la pentification et dénouer enfin le blocage qui a perduré depuis des mois. Ce même mois, le Trésor a levé quelque 40 mil-

La sortie internationale, quant à elle, n’a pas tardé. À peine sorti de la liste grise, le Maroc a réalisé une levée Eurobond de 2,5 milliards de dollars après deux années d’absence. De quoi apaiser les tensions sur le marché domestique de la dette. Cette émission s'est opérée avec des spreads relativement attractifs par rapport aux pays émergents, bénéficiant d'un taux de sursouscription de plus de 4,5 fois. Fallait-il en profi- ter pour lever plus ? Auprès du ministère des Finances, l'on avance que l'État souhaite gar- der un montant de rembourse- ment soutenable à échéance et préserver une marge aux autres sources de financement, notamment les tirages bilaté-

Outre les émis- sions à taux révisables, le Trésor a multiplié les opérations d’échange de titres pour consolider la détente du marché obliga- taire.

raux, afin de respecter le plafond de dette fixé dans la Loi de Finances. Les efforts fournis en ce début d’année ont donc porté leurs fruits : le Trésor est dans une situation financière relativement

Après une année 2022 compliquée, le Trésor aborde 2023 avec beaucoup plus de sérénité et de latitude en termes budgétaire.

confortable, a plus de visi- bilité sur le remboursement des tombées qui avoisinent les 50 Mds de DH pour les mois de mars et avril, et exerce moins de pressions haussières sur les taux. D’ailleurs, les taux courts du marché primaire se stabi- lisent de semaine en semaine,

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Marché des capitaux

◆ Le cadre réglementaire des conseillers en investissement financier a été dévoilé mardi par le régulateur. L’AMMC dévoile son très attendu dispositif destiné aux CIF

Pour les CIF, l’enregistrement auprès de l’AMMC devrait leur donner plusieurs avan- tages, notamment renforcer la confiance de la clientèle en accédant à une profession réglementée.

tissement financier (CIF)», a insisté la présidente de l’AMMC. Il s’agit concrète- ment du conseil pour l’ac- quisition des instruments financiers, le conseil à la gestion de portefeuille ou encore le conseil et l’assis- tance en matière de gestion de patrimoine.

Cette circulaire a été développée avec la participation des opérateurs, puisqu’elle a fait l’objet de consulta- tions publiques.

Comment s’enregistrer auprès de l’AMMC ?

La deuxième activité réser- vée aux CIF est le conseil aux émetteurs. En l’occurrence, le conseil pour l’appel public à l’épargne, l’accompagne- ment lors des introductions en Bourse et l’assistance à l’ingé- nierie financière, du moment que cela passe par le marché des capitaux. Une aubaine pour la Bourse de Casablanca dont le Directeur général, Tarik Senhaji, s’est félicité de l’arrivée de ces acteurs susceptibles d’accom- pagner les PME vers le marché alternatif. Ces affaires de petite taille, disons-le, ne génèrent pas de grandes commissions et passent sous les radars des banques d’affaires tradition- nelles. Quelle que soit la forme choisie, le CIF, qui ne peut être qu’une personne morale de droit marocain, doit s’enregis- trer auprès de l’AMMC, justifier de moyens humains, organi- sationnels et financiers néces- saires à son activité, respecter un code strict de déontologie et adhérer à une association professionnelle qui sera créée pour réunir ces conseilleurs. L’entrée en relation avec la clien- tèle et les reportings doivent respecter des principes stricts.

Pour s'enregistrer en tant que CIF, le requérant doit adresser à l'AMMC, par son représen- tant légal, une demande d'en- registrement, accompagnée d'un dossier d’enregistrement. Ce dossier doit être déposé au siège de l'AMMC. Il est com- posé d'éléments permettant notamment : • D'identifier le CIF, ses action- naires et ses dirigeants. • D'apprécier l'adéquation des moyens humains, techniques et financiers mis en œuvre ou à mettre en œuvre pour l'exer- cice des activités du CIF pour lesquelles l'enregistrement est demandé. • D'apprécier l'adéquation de l'organisation du CIF et de son dispositif de contrôle interne pour l'exercice des activités de conseil pour lesquelles l'enre- gistrement est demandé, dans le respect des principes et des règles déontologiques et de bonne pratique professionnelle édictées par la règlementation en vigueur. • D'apprécier la viabilité des activités de conseil en inves- tissement financier pour les- quelles l'enregistrement est demandé. ◆

concerne le conseil aux socié- tés dans la réalisation d’opéra- tions financières sur le marché des capitaux», explique Nezha Hyatt, présidente de l’Autorité. «Bien évidemment, un CIF peut opter pour l’une ou l’autre des catégories ou cumuler les deux activités, sous réserve de res- pecter les conditions inhérentes aux opérations qu’il envisage» , poursuit-elle. Cette circulaire a été déve- loppée avec la participation des opérateurs, puisqu’elle a fait l’objet de consultations publiques pour l’affiner à deux reprises en 2019, puis en 2020. Très attendu, ce dispositif encadre pour la première fois cette profession centrale pour le marché des capitaux. Le conseil aux investisseurs «Le Conseil aux investisseurs est désormais réservé exclusi- vement aux conseillers en inves-

L e conseil en investis- sement financier est désormais une acti- vité encadrée. Le top départ en a été donné après la publication d’une circu- laire de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) au Bulletin officiel récemment, l’occasion pour le régulateur de réunir les opérateurs et expli- quer le mécanisme. Ces pro- fessionnels ont pour mission de fournir à leurs clients des conseils personnalisés aussi bien sur des investissements que des financements à travers le marché des capitaux. «Le dispositif distingue deux caté- gories en conseil en investis- sement financier. La première porte sur le conseil aux investis- seurs, qui consiste à les accom- pagner dans la gestion de leur patrimoine. La deuxième Par A. Hlimi

Le Conseil aux inves- tisseurs est désormais

réservé exclu- sivement aux conseillers en investisse- ment finan- cier.

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Crédit du Maroc

◆ Crédit du Maroc met en place une nouvelle organisation pour atteindre rapidement ses objectifs de développement. ◆ La politique de dividende devrait naturellement évoluer avec le nouvel actionnariat. ◆ Pour 2023, le management s’attend à des évolutions significatives du PNB et des résultats. Jalons posés pour un nouveau chapitre de développement

Pour le top management de la banque, les synergies avec

le Groupe Holmarcom est un véritable sujet. «Aujourd’hui, il y a des échanges déjà établis avec le management des différentes filiales de Holmarocom. Ce sont des choses que nous allons travail-

Le nouveau mana- gement de Crédit du Maroc a présenté les réalisations commerciales et financières de 2022.

ler naturellement comme tout groupe, sur les mois à venir. C’est supervisé et géré par la Direction géné- rale du Groupe Holmarcom. Nous allons chercher toutes les synergies des différentes filiales du Groupe et en créer de la valeur», assure le pré- sident du Directoire. Le management a rappelé aussi que le partenariat avec Sanlam dans la bancassu- rance est toujours en cours et n’est pas remis en ques- tion. Perspectives des résultats et impact du taux direc- teur En 2022, le PNB consolidé de Crédit du Maroc se hisse à 2,56 Mds de DH, en progres- sion annuelle de 4,4%, porté par la bonne performance de l’ensemble des lignes métiers. Le résultat des opérations de marché évo- lue de 26,2% à 263,8 MDH. Cette performance est por- tée par l’orientation positive

évoluer l’organisation de la banque et la mettre en adé- quation avec ses nouvelles orientations pour atteindre ses objectifs en termes de développement. Cet ajustement organisation- nel repose notamment sur la restructuration du Directoire, en séparant le périmètre du développement entre le Retail et le Corporate. «On considère que par rapport aux ambitions que nous avons sur les mois et années à venir, l’organisation du Directoire devrait permettre aux membres de ce der- nier de se consacrer au bon développement de nos acti- vités sur les marchés Retail et Corporate et aux diffé-

rentes lignes métier» , a affir- mé Ali Benkirane, président du Directoire de Crédit du Maroc. Si au niveau du Directoire la banque a opté pour la séparation, au niveau des réseaux, il est question de rapprochement entre le Retail et le Corporate. «D’où la nomination des direc- teurs réseaux qui vont avoir une couverture régionale pour balayer les différentes régions. Ce qui nous permet- tra d’améliorer la synergie entre les différents marchés et de rapprocher le monde des entreprises au niveau des régions au monde des particuliers/professionnels» , a-t-il précisé.

C’ est un nou- veau cha- pitre qui s’ouvre dans l’histoire de Crédit du Maroc récem- ment passé sous le giron du Groupe Holmarcom. La nouvelle équipe dirigeante, réunie récemment en confé- rence de presse financière, a présenté les résultats annuels avec un focus sur la nouvelle organisation. Pour accompagner l’accélé- ration de la dynamique de développement de Crédit du Maroc, le Conseil de sur- veillance a validé la propo- sition du Directoire de faire Par Y. Seddik

Nous sommes sur des évo- lutions signi- ficatives en termes de PNB et résultats par rapport à ce qui a été constaté lors des années précédentes.

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de l’activité de change, explique le management, qui compense la conjoncture défavorable de l’acti- vité obligataire. En termes de bénéfices, la banque dégage un RNPG de 404,3 MDH, en baisse de 35,6% par rapport à l’année 2021. Une baisse que le management explique par des charges non récurrentes consta- tées en 2022 et de l’effet de base d’une reprise exceptionnelle en 2021. En retraitant ces éléments, le RNPG ressort en baisse de 6,7% à 482,2 MDH. Pour ce qui est de 2023, «nous sommes sur des évolutions signi- ficatives en termes de PNB et résultats par rapport à ce qui a été constaté lors des années précé- dentes», révèle A. Benkirane. La hausse du taux directeur a été un sujet majeur pour le sec- teur bancaire en 2022, avec les deux relèvements opérés par Bank Al-Maghrib. «L’impact de la hausse du taux directeur sur les comptes a été maîtrisé par une gestion prudente de la liquidité et de la désensibilisation du portefeuille. Cette gestion nous met dans une position confortable par rapport à ce risque de taux. Sur la partie titres, l’essentiel a été fait sur l’an- née 2022. Nous entamons donc l’année 2023 avec beaucoup de sérénité» , précise Ikram Erryahi, DGA chargée du pôle Finance de la banque. Maintenant, «nous sui- vrons nécessairement ce qui se passe sur le marché avec une poli- tique prudente, et optimisation de nos coûts de nos financements». Ces hausses, de nature à frei- ner les dynamiques des crédits bancaires, commencent à se faire sentir au niveau de la place. «Les banques ont pris plusieurs mois avant de répercuter de façon par- tielle cette hausse du taux direc- teur sur les taux débiteurs. Nous constatons des répercussions, dépendant des produits, entre 50 et 70% de ces hausses», informe le management. Par ailleurs, le coût du risque consolidé se situe, en 2022, à 309,9 MDH, avec un taux du coût du risque qui s’élève à 0,6%. Le taux de couverture des créances

en souffrance est de 84,9% à fin 2022, reflétant une politique pru- dente en matière de provisionne- ment. La hausse annuelle du coût du risque de 246,4 MDH émane d’un effet de base lié à la constata- tion d’une reprise exceptionnelle de 176 MDH au niveau du coût

du risque de l’année 2021. Hors cet élément exceptionnel, le coût du risque ressort en hausse de 29,4%. En termes de politique de distribu- tion de dividendes, «il y a un chan- gement d’actionnaire, de manage- ment, de fonds. Naturellement, les choses vont évoluer. On ne peut

dire aujourd’hui comment, mais il y aura certainement une politique différente dans un contexte diffé- rent», note Ali Benkirane. Pour cette année et malgré la baisse du résultat net social, il a été proposé la distribution d'un dividende de 27 DH par action, le plus élevé depuis 2013. ◆

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