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ECONOMIE
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JEUDI 17 MARS 2022
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Automobile
◆ Le nombre d’immatriculations est en baisse et les délais de livraison sont allongés. ◆ Sous l’effet de l’augmentation des coûts, les prix des voitures sont en hausse. Les ventes reculent, les prix flambent
en 2022 et les années à venir. Son sourcing à partir du Maroc, qui était de 750 millions d’euros en 2016, devrait passer à 1,5 milliard d’euros en 2023, 2,5 milliards d’euros en 2025 et 3 milliards en 2030. Au niveau commercial, les ventes de voitures dans le mar- ché national continuent de s’ins- crire dans un trend baissier. Depuis le début de l’an- née, le cumul des ventes a atteint 25.936 immatri- culations, soit un recul de 5,56%. Tout laisse présager que cette tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir. Avec ses deux marques (Dacia et Renault), le groupe revendique près de 41% de parts de marché dans le seg- ment des véhicules particuliers. «Nous accusons toujours des retards d’approvisionnement pour certains modèles, aussi bien pour Dacia que pour Renault. Cela diffère selon les modèles. Par exemple, pour le nouveau Dacia Duster ou Renault Kadjar, nous avons la disponibilité des produits pour répondre aux besoins de nos clients, mais il y a d’autres modèles qui connaissent une forte demande, comme c’est le cas pour Clio ou Captur. Nous n’avons pas beaucoup de visibilité comme auparavant et continuons de gérer le stock au gré des semaines» , sou- ligne Fabrice Crevola, Directeur général de Renault Commerce Maroc. Concernant les autres distri- buteurs, la situation diffère d’un opérateur à un autre.
Par exemple, pour Hyundai, la disponibilité des véhicules et le renouvellement de la gamme ont permis à la marque coréenne de ratisser large dans le marché et d’enregistrer une hausse des ventes de 25,53%. Pour Seat, l’une des marques les plus performantes du mar- ché ces derniers mois, avec un bond de près de 180%, les réa- lisations auraient pu être meil- leures s’il n’y avait pas la crise des semi-conducteurs. «Nous avons assez de stock pour répondre à nos clients concernant les modèles comme Ibiza ou Arona, mais pour d’autres comme Leon ou Ateca, c’est plus compliqué. Les délais de livraison se sont davantage allongés », indique Adel Zerrouk, directeur de Seat Maroc. La perturbation du marché de l’automobile a engendré égale- ment une hausse des prix. Tous les intrants, les produits semi- finis, le coût de l’énergie, le fret sont montés en flèche, en plus des charges liées au change. Les professionnels du marché de l’automobile ont donc été contraints d’augmenter leurs prix de vente. A titre d’exemple, avant la crise des semi-conduc- teurs, une Renault Clio die- sel était proposée à partir de 140.000 DH. Actuellement, elle est commercialisée à près de 160.000 DH. Dans le segment premium, une Audi A3 berline était commercialisée à partir de 340.000 DH, elle se situe désor- mais à partir de 369.000 DH. Même le segment de l’utilitaire léger n’a pas échappé à ce ren- chérissement des prix. ◆
Les professionnels du secteur automo- bile n'ont pas de visibilité. Ils gèrent le stock au gré des arrivages de véhi- cules.
Renault Maroc, qui a suspendu par période en 2021 sa pro- duction dans ses usines de Melloussa et Somaca, a pu réa- liser de bonnes performances au terme de l’année dernière. «Malgré la crise, 303.591 véhi- cules ont été produits en 2021 (230.002 à Tanger et 73.589 à l’usine de Somaca). Au niveau de l’export, 254.567 véhicules ont été livrés, ce qui représente 90% de la production totale», souligne Mohamed Bachiri, directeur de Renault Group Maroc. «Malgré ces difficultés, le Maroc demeure classé dans le top 5 des pays industriels du groupe Renault et dans le top 9 au niveau des ventes. Pour sa part, la production des usines marocaines représente 11% des ventes du groupe dans le monde» , ajoute-t-il. Le groupe automobile devrait passer à la vitesse supérieure
L a crise des semi- conducteurs continue de sévir sur le marché automobile interna- tional et national. Les distributeurs et les conces- sionnaires trouvent beaucoup de difficultés à répondre aux besoins de leurs clients. Certains travaillent avec un stock quasi nul et ne trouvent même pas de véhicules pour meubler les showrooms. Du coup, les délais de livraison se sont allongés et les prix ont augmenté. Pour les professionnels du secteur, c’est un véritable casse-tête qu’il faut gérer avec perspicacité et intel- ligence. Au niveau industriel, les opéra- teurs de la filière continuent de subir les contraintes générées par cette crise, mais pas avec la même ampleur constatée en 2021. Par C. Jaidani
Depuis le début de l’an- née, le cumul des ventes a atteint 25.936 immatricu- lations, soit un recul de 5,56%.
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